Jour 4
Jeudi 04 Octobre à 17h.
Le dictionnaire.
Prendre 5 mots au hasard dans le dictionnaire. Écrire un début d'histoire/texte, qui comprend ces 5 mots...
J'avoue que je n'ai pas utilisé le dictionnaire, mais un journal pour choisir mes 5 mots.
Mes 5 mots (choisis complètement au hasard) :
Horizon
Morte
Alliance
Voix
Framboise
Elle regarde l'horizon. Silencieuse, fermée, fière. Elle écoute le chant des vagues. Étrangement, il n'y a aucune mouette. Tant mieux, elle n'aime pas ces oiseaux bruyants.
Le soleil se couche, mais elle reste debout, immobile, et sa silhouette se détache dans le ciel rouge. Puis elle repense à sa voix, tremblante, fragile. Elle se remémore avec plaisir son odeur, qui lui rappelait ces après-midi, où elle cueillait des framboises dans le jardin. Elle se dit qu'elle aimerait tellement la revoir, la serrer contre elle. Elle espère qu'elle revienne, qu'elle pose ses mains sur ses épaules, comme elle avait l'habitude de le faire.
Seulement, elle ne reviendra pas. Et ça, Apolline le sait. Trop bien, même. Alors que la Lune est prête pour son alliance avec les étoiles, une larme roule sur sa joue. Apolline déglutit, refoulant un sanglot. Il est hors de question qu'elle pleure en se souvenant d'elle. La jeune fille avait promit de sourire, de ne garder que le meilleur.
Ses yeux se ferment, et elle se souvient de ce moment. Oui, elle était heureuse. Elle riait et dansait. Pour une fois, elle se sentait plus libre, plus forte, loin de tout. Rien ne pouvait l'atteindre. C'était ce qu'elle pensait. Mais c'était faux. Ce jour-là, son père lui avait téléphoné. Et, avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, elle avait compris. Que c'était la fin, qu'elle ne reviendrait pas. Elle avait serré les lèvres, et elle avait attendu, espérant encore une bonne nouvelle. Une bonne nouvelle qui ne vint jamais.
« Elle était dans le coma. Tu sais ce que c'est, hein ? » Oui, bien sûr qu'elle savait. Les larmes lui ont échappée, et un torrent sans fin a dévalé ses lèvres.
Ses cousines étaient présentes, sa grand-mère aussi. Enfin, celle qui restait, l'autre avait prit la fuite. Apolline avait raccroché. Apolline s'était laissée tombée sur son lit. Et, là, elle avait pleuré. Toute la soirée, et toute la nuit, aussi. Elle ne voulait plus rien, juste elle. Celle qui ne se laissait jamais abattre, celle qui donnait confiance et protégeait.
Elle était peut-être morte, mais jamais, non, jamais Apolline ne l'a laissée s'échapper de son cœur.
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