Lundi 22 Octobre à 22h

Deux ami.e.s se retrouvent après plusieurs années...

   Elle allait venir. Il fallait qu'elle vienne. Il le fallait.

   J'attendais sur le quai de la gare. Je frissonnai, à cause du froid. Le train devait arriver à 17h45. Il était 17h40. Seulement cinq minutes. Seulement cinq minutes qui me séparaient d'elle.

Je trépignais, ne tenant pas en place. Les gens me regardaient avec un certain amusement.

Enfin, le train arriva. Un flot de personnes s'échappa du moyen de transport, dans un vacarme infernal. Comment allais-je la retrouver ?

Quelqu'un me tapota l'épaule. Quelqu'un me poussa. Quelqu'un passa devant moi. Quelqu'un me hurla une insulte : je gênais le passage.

La foule se pressait autour de moi, m'enveloppait, m'emportait d'un côté, puis de l'autre. Impossible de la retrouver !

Puis le tapotement sur mon épaule se fit insistant. Je me retournai, prête à interpeller cet individu qui m'agaçait. Mais ma bouche resta fermée.

C'était elle.

Elle avait changé, bien sûr. Mais personne n'avait des yeux aussi verts que les siens, et des mèches aussi noires. Personne n'avait ce regard pétillant, ces lèvres fines et si bien dessinées.

Elle me prit dans ses bras, et nous nous laissâmes balloter par la foule.

     Elle me prit dans ses bras, et brusquement tout devint calme.

    Je posais ma tête sur son épaule ; elle était un peu plus grande que moi. Je me blottissais contre elle.

– Tu m'as manqué...

   Un murmure, inaudible, lui chatouillant l'oreille.

– Toi aussi. Toi aussi tu m'as manqué.

    C'était une amie. Un soleil. Elle était une sœur, une mère, une conseillère. Elle me connaissait plus que moi je me connaissais.

   C'était elle.

=== ===

Oui, j'ai sauté trois jours. Quatre si on rajoute celui d'avant. J'avais plus vraiment l'envie de continuer, et aussi, je l'avoue, la flemme.

Mais je n'ai pas prévu d'abandonner ! J'irais jusqu'au 31 !