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Chapitre 17 : Direction l'Océan ! (non corrigé)

Nous ne nous stoppâmes que quatre heures plus tard. La lumière m'aveugla lorsque les portes s'ouvrirent, tandis que nous descendions de la même façon que nous étions montés, les uns calés derrières les autres. Mais à peine mes pieds furent-ils posés sur la douce terre meuble que je fus accueilli par l'odeur salée de la brise marine. Une dizaine de camions tels que le nôtre s'alignaient sur le littoral, à une centaine de mètres de l'océan qui déferlait de puissantes vagues sur le sable d'or.

Les commandants nous chargeâmes d'un sac chacun et désignâmes quelques uns d'entres nous pour porter les caisses d'explosifs, sur lesquels on avait écrit en gros et en gras : ATTENTION, DANGER DE MORT pour prévenir des accidents.

Puis, les camions rebroussèrent chemin et on nous entraîna, au pas de course, sur le petit sentier broussailleux qui serpentait du haut de notre perchoir jusqu'à la plage. Jack et Bort me talonnaient, et leur souffle court que je sentais jusque sur ma nuque me motivait à poursuivre. Au moins n'étais-je pas seul. Je relevai la tête quelques fois pour observer le paysage, prenant conscience à ces instants qu'il était possible que je n'en revois pas de mon vivant. Les rares arbres, poussés par le vent, se plantaient à l'horizon et le long de la colline bordant le sable. Le ciel se couvrait d'un gris cotonneux, comme si les nuages eux-mêmes souhaitaient participer à la bataille. L'humidité présente dans l'air indiquait qu'une pluie ne tarderait à se joindre à la fête.

Nous poursuivîmes notre course sur la bande de sable doré, minuscules dunes qui s'étendaient jusqu'à l'horizon. Les petits grains secs s'engouffrèrent dans mes chaussures, et nos démarches se retrouvaient bancales sur ce sol irrégulier et mou. 

Lorsqu'enfin le sable se fut mouillé et dur, nous pûmes marcher à notre aise. Je regardai, le regard vide, les empreintes se former derrière nous. Les yeux plissés, l'idée que quelqu'un puisse les voir, tel qu'un ennemi, me fit frissonner. Mais je n'en fis rien. Après tout, je n'allais pas courir jusque la colline pour arracher une branche et effacer nos traces. De toute façon, cela prendrait bien trop de temps. 

Les chaloupes, trainées sur le sable, hors des crocs dévorants des rouleaux d'écume, nous attendaient. Ils chargèrent les caisses, et nous dûmes pousser l'embarcation sur quelques mètres. Les muscles bandés, je m'enfonçais dans l'eau sans rechigner. Voilà une chose qui ne me ressemblait pas : obéir aux ordres. Moi qui avais toujours détesté cela, je me retrouvai à présent à suivre les commandes de guerre à la lettre. 

Une fois le canot en place, nous sautâmes à l'intérieur et je flanchais, les yeux écarquillés ; ça n'était pas stable du tout. Ce pourquoi je me dépêchai à m'asseoir, les mains serrées sur le maigre rebord. Alors que deux d'entre nous agrippaient les rames pour nous presser jusqu'au navire, j'observai les flots danser sous notre maigre plancher de bois. Je passais la main un instant, profitais de la caresse glaciale des remous légers. Mais lorsque les vagues se firent plus grandes, alors que nous nous éloignions du littoral, je dus me cramponner à la maigre planche qui me servait de siège. Je craignis que nous chavirions, et pourtant, l'embarcation teint bon.

Le vaisseau de guerre apparut alors dans le brouillard, et lorsque nous nous postâmes à son flanc, tout petits à côtés de cet imposant navire, une échelle de cordes nous tomba sur le nez. Le ventre noué, je grimpais lentement. Une main me proposa son aide à l'extrémité de l'échelle, mais je la dégageai d'un mouvement sec et bondis sur le ponton. 

Je m'avançai de quelques pas pour laisser la place aux suivants, balayant les alentours de grands yeux écarquillés. Tout comme sur la place au camp des réfugiés, camions et soldats s'attroupaient un peu partout. Le pont de béton ruisselait d'eau, reflétant le ciel macabre qui n'allait sûrement pas tarder à nous déverser ses torrents de pluie. La commandante nous laissa quartier libre pour la traversée, histoire de se reposer un peu avant la bataille.

Je m'assis donc sur une caisse de transport, placée à côté du bas-côté. Je regardais, las et nostalgique, les vagues bercer notre immense bateau de guerre. A vrai dire, je n'avais même pas conscience du plan échafaudé par Kaï et Aïru. Lors de la réunion qui nous avait amené à trouver l'idée, nous n'avions réglé que les grandes parties du plan. A présent nous étions mené à la baguette sans même savoir où et comment. Je réprimai un frisson : je détestais cela. 

-Salut Kenfu, souffla une voix derrière moi.

Je me raidis et coulai lentement le regard vers la silhouette qui venait se dessiner à mes côtés.

-Qu'est-ce que tu veux ? rétorquai-je, aussi glacial que l'air des environs.

Thilfea haussa les épaules et s'assit sur une caisse qui s'accolait à la mienne.

-Je voulais m'excuser pour hier soir. J'ai profité de toi alors que tu étais totalement bourré.

Je lâchai un grognement. Je n'avais pas la moindre envie de parler de ça maintenant.

Mais Thiflea ramena ses cheveux blonds en un chignon lâche et tourna ses yeux ambrés dans ma direction, bien décidée à poursuivre la conversation qu'elle avait engagée contre mon gré.

-Je ne devrais même pas te parler, finis-je par souffler à voix basse.

-Eh, tu es aussi fautif que moi dans cette histoire, me rappela-t-elle, un sourire amusé aux lèvres.

Je me décidai enfin à tourner le menton vers elle, les dents serrées :

-Tu ne comprends pas. Je ne voulais pas de ça. 

-Je sais, tu étais soûl.

-Alors arrête de m'embêter avec cette histoire ! m'emportai-je en haussant brusquement le ton.

Elle referma de suite la bouche, confuse, et eut une grimace désolée :

-Le mal est fait, Kenfu. 

-Je ne te connais même pas, ajoutai-je, ignorant sa remarque.

Elle lâcha un rire indigné :

-Bien sûr que si tu me connais !

-Non ! 

-Si, on a été dans la même classe pendant toute notre enfance !

-Tu crois vraiment que je faisais attention aux élèves qui étaient dans ma classe il y a cinq ou même dix ans ?!

Elle leva les yeux au ciel, ironique :

-Bien sûr que non, ce serait trop te demander.

-Mais POURQUOI me dire ça maintenant ?! hurlai-je, à bout de nerf. Je m'en fous, de toi et des autres que je n'ai jamais eu envie de connaître ! Je veux juste la paix, ok ?!

Elle haussa les épaules, gardant le silence un instant. Puis, elle murmura :

-Tu sais, la vérité c'est que moi aussi j'en voulais à Sinna d'être sortie avec Nooa. A vrai dire... J'ai aussi, comme toi je présume, des sentiments pour elle.

Je me crispai, les poings serrées. Voilà une chose qui nous avançait bien !

-Bravo, tu as trouvé notre premier point commun, raillai-je, la gorge nouée.

Le Dragon gigotait lentement, se tortillant dans sa cavité, dans laquelle il était resté enfermé trop longtemps. Voilà que le goût de la rage ne m'était pas revenu depuis longtemps.

Je plissai alors les yeux, les sourcils froncés : un détail qui m'avait alors échappé me sauta aux yeux : Thiflea ne pouvait aimer Sinna. Descendant directement d'animaux, il était impossible pour nous de nous accoupler ou d'être attiré sexuellement par un du même genre que le nôtre.

-La vérité, poursuivit-elle, c'est que je ne suis même pas une Erkaïn.

-Quoi ?!! m'écriai-je subitement, les yeux écarquillés.

Je sautai sur mes pieds, profondément indigné :

-Alors là, c'est la meilleure ! Et bien sûr, tu as attendu qu'on couche ensemble pour me le dire !

Malgré le fait que mes soupçons étaient confirmés, l'entendre dire me ramenait brutalement à la réalité : elle n'était pas Erkaïn !

Thiflea baissa les yeux, honteuse.

-Je suis désolée. Je sais que les liaisons inter-espèce sont interdites, mais...

-Il n'y a pas de mais ! C'est de pire en pire ! Tu te rends compte que je me retrouve mêlé à des histoires dont je n'avais absolument pas besoin ?! Tu crois que j'ai que ça à faire ?!

Elle garda le silence, et je vis une larme rouler sur sa joue, qu'elle s'empressa d'essuyer. Je calmai ma respiration, faisant les cents pas devant nos caisses, incapable de rester immobile.

Lorsque le silence devint trop insupportable, je m'accoudai au bas-côté du navire, lui tournant volontairement le dos.

-Je ne sais même pas de quelle espèce tu es, ajoutai-je, froid.

Elle eut une toux coupable et, après un silence pesant, déclara :

-Je suis Humaine.

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