Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 58 : De joyeuses retrouvailles (Corrigé)

Quelle surprise ce fut lorsque je découvris, en quittant le gymnase, que l'heure de midi sonnait. Je songeai tout d'abord à retrouver George, puis le souvenir de notre querelle me revint et je me ravisai. Pas question de débarquer sur le toit et d'implorer son pardon. L'inverse serait même recommandé.

La veste au creux du bras, je dévalai rapidement les escaliers. Le vent me frappa de plein fouet et chassa la sueur, ce qui me fit relativement du bien.

-KENFU ! hurla une voix suraiguë, qui m'arracha un violent sursaut.

 Cette fois-ci, ce ne fut pas le vent qui me percuta mais la petite silhouette de Jeane qui se jeta à mon cou. Elle m'étreignit si fort que l'air m'en manqua.

-On a cru que t'allais jamais revenir ! sanglota-t-elle en me comprimant davantage.

Je lui tapotai maladroitement l'épaule, tout aussi mal à l'aise que lorsque George m'avait serré quelques heures plus tôt. J'aperçus alors, qui cavalai derrière la jeune femme, une Ashley surexcitée. Et plus loin encore, vêtue d'un sourire que je n'avais pas l'habitude d'apercevoir sur son visage, Sinna. Elle poussait du mieux qu'elle pouvait sur ses roues, bien que cela semblait être une rude épreuve.

Ashley bondit dans notre direction et se joignit à l'étreinte.

-Ouais, bon, on a compris, grommelai-je, exaspéré et embarrassé.

Mais elles firent vent de mes paroles et ne me relâchèrent pas.

-Tu sens la transpiration, pouffa Jeane au bout de ce qui me paru être une éternité.

-J'ai fais du sport, soupirai-je, ne souhaitant donner plus de détails.

-Tu as l'air en forme, remarqua Sinna, qui arrivait à notre hauteur.

Toi aussi, eus-je envie de répliquer. Elle avait repris des couleurs. Mais je n'en fis rien et haussai plutôt les épaules :

-Si on veut.

Elle eut l'ombre d'un sourire amusé alors qu'elle me sondait de son regard bleu. Rester ainsi, serré de deux folles pépiant telles des enfants, me mettait très mal à l'aise. En particulier lorsque Sinna demeurait un mètre derrière et nous fixait sans prononcer le moindre mot.

Je finis donc par me dégager de force et pus enfin respirer convenablement :

-On va bouffer ? s'extasia Jeane. Comme ça tu nous racontes tout c'qui s'est passé, OK ?

Je me renfrognai, exaspéré, et n'eus même pas le temps de répondre. Ashley et elle trottaient déjà vers le réfectoire.

-Tu m'aides ? m'implora Sinna, l'air fatigué. Je suis un peu fatiguée.

Je mis quelques secondes à comprendre ce qu'elle attendait de moi. Puis, les lampes se rallumèrent dans mon esprit embrumé et je me pressai d'attraper les bras de la chaise roulante. Une part de moi se demanda si elle était véritablement fatiguée, ou si elle cherchait juste à me parler seul à seul.

En effet, mon intuition se confirma lorsqu'elle releva deux yeux reconnaissants dans ma direction :

-Je ne t'ai pas remercié.

-Pour quoi ? déglutis-je, pris de court.

-Pour m'avoir sauvé la vie.

Je gardai le silence, ne sachant exactement trop quoi répondre. Je ne l'avais pas véritablement sauvée. Le Dragon était sorti de son antre lorsqu'elle avait été enfourchée, rien de plus. Je n'avais aucun contrôle sur lui.

-C'est le monstre que tu devrais plutôt remercier, pouffai-je, pourtant plus sérieux que jamais.

Elle détourna le regard et s'installa confortablement sur sa chaise :

-Tu sais, tu n'es pas un monstre, pour moi. Tu ne l'as jamais été, et tu ne le seras jamais.

J'eus grande peine à ravaler le sourire qui me grimpai aux joues. Voilà des mots auxquels je n'étais absolument pas préparé, mais qui étaient les bienvenus. La voix apaisante de la jeune femme suffisait à elle seule à calmer ma colère et mes angoisses. Mais si elle se mettait à me murmurer de telles paroles, j'en finirai par oublier totalement les réels dangers que le Dragon représentait, les erreurs que j'avais commises, les vies que j'avais prises.

-Merci, parvins-je à articuler dans un faible souffle.

Les autres restaient coincés dans ma gorge, emmêlés, et ne savaient dans quel ordre sortir. Aussi je crus plus sage de les ravaler.

Je l'aidais à grimper les escaliers, puis nous dirigeai vers les portes du réfectoire. La salle était pleine à craquer. Le brouhaha incessant qui y régnait m'arracha une grimace ; cela ne m'avait pas manqué.

Nous rejoignîmes Jeane et Ashley, qui sautillaient devant George dans la queue. Je fixai ce dernier un instant, le regard mauvais, et il réprima un soupir :

-Ecoute, Kenfu, je suis désolé. J'aurais dû te demander avant de dire de telles stupidités.

-Je suis bien d'accord, grognai-je en détournant le regard, néanmoins soulagé de ses excuses.

-Il s'est passé quoi ? demanda Jeane, les sourcils froncés.

-On s'est embrouillés pour un truc con, pouffai-je, ma colère écartée.

Il eut un sourire reconnaissant.

-Alors, où est-ce que tu étais, hier ? s'enquit Ashley, curieuse.

Leurs regards se tournèrent dans ma direction, attentifs. Seul George restait à part et les dévisageait, amusé. Lui qui connaissait déjà mon récit, il eut tout le loisir d'apprécier la réaction des trois autres lorsque je leur contai mes mésaventures avec Morgan, puis Jack et Bort.

-Tu rencontres que des gens qui ont un lien avec toi on dirait, s'amusa Jeane, le regard brillant.

-C'est fou, un Télépathe... murmura Ashley, le regard vide.

-La queue avance, remarqua Sinna.

Nous suivîmes le mouvement et attrapâmes un plateau. Notre amie en chaise roulante plaça le sien sur ses genoux et me dispensa de mes services.

-Vous voulez pas qu'on aille manger sur le toit, plutôt ? rechignai-je, d'avance excédé par la foule et le bruit qui peuplaient la cantine.

Mais Ashley pointa Sinna du doigt :

-Comment on grimpe, avec elle ?

La "elle" en question arqua un sourcil, visiblement amusée de la façon dont son amie la présentait.

-OK, OK, abdiquai-je, les mains levées pour signifier clairement mes paroles. On mange ici.

-Vous voulez faire quoi, après ? pépia Jeane, le regard brillant. Faut qu'j'vous présente mon copain, aussi ! Parce que Kenfu, tu sais pas quoi, je...

-Je suis au courant, la coupai-je, amusé de sa soudaine énergie. George me l'a dit.

-C'est fou, non ? s'extasia-t-elle.

Je haussai les épaules, contraint d'avouer que la coïncidence était plutôt surprenante :

-On peut dire qu'on ne s'y attendait pas, c'est sûr.

-On n'a qu'à aller faire un karaoké, après ! se réveilla Ashley, qui s'était à nouveau plongée dans ses pensées.

-Oh oui, bonne idée ! approuva Jeane, tout sourire.

-Désolé, mais je dois travailler, moi, s'excusa George, l'air coupable. Les premiers examens sont dans deux mois... Et puis vous êtes déjà sorties ce matin, non ?

-Et alors ? s'impatienta Jeane, les bras croisés. On est samedi. S'il y a bien un jour où faut profiter, c'est l'samedi.

Mal à l'aise, j'observai les éclairs jaillir des deux côtés, hésitant à donner mon avis. Finalement, il me sembla plus sage de leur en faire part :

-Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée. La dernière fois qu'on est sortis, il y avait une bombe et une armée de Changers. On est en pleine guerre. Les temps ne sont pas sûrs.

-Dis celui qui a sauté d'une fenêtre et s'est enfui vers le quartier Enohrien, railla Sinna en me décrochant un regard moqueur.

Les trois autres éclatèrent de rire. J'ouvris la bouche, pris de court, ne sachant que répondre. Elle n'avait pas tort.

-On a qu'à faire le karaoké ici, proposa Jeane. Obligé ils ont des lecteurs de casettes avec la compile des meilleurs sons. C'est c'qu'i's ont passé pendant la soirée d'la bombe.

-Tu veux qu'on la vole ? grimaça George, peu enclin à s'adonner à de telles activités.

-Chaque année c'est mes darons qui récupèrent les casettes parce qu'ils financent certains trucs de l'école. Y en a toute une farandole chez moi. En fait, une par an.

-Dans tous les cas faut sortir pour aller les chercher, soupirai-je, agacé par cette conversation.

Nous tournions en rond. Et puis, l'idée de faire un karaoké ne m'inspirait pas vraiment. Chanter et danser devant les autres sans éprouver la moindre gêne n'était pas mon point fort.

-J'ai tout amené, insista Jeane. J'suis une fêtarde dans l'âme, vous oubliez ? J'ai le lecteur et les casettes.

Je levai les yeux au ciel et réprimai un grognement :

-Pourquoi tu l'as pas dit dès le début ?

Elle haussa les épaules :

-J'crois t'as oublié qu'j'étais conne aussi des fois.

Je fis mine d'avoir aperçu autre chose non loin, les lèvres pincées. Ce n'était pas le bon moment pour rire. Mais lorsque George explosa, hilare, suivi d'Ashley et Sinna, je ne pus me contenir davantage et riai à mon tour. Elle nous tira la langue, feignant d'être vexée, avant de s'esclaffer à son tour.

Rire ainsi m'avait manqué. Ou plutôt, rire ainsi avec mes amis m'avait manqué. Il était bon d'être de nouveau sur pieds.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro