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Chapitre 18 : Nulle place pour l'espoir (Corrigé)

De peur d'être assaillit de questions, je décidai de passer le restant de l'après midi éloigné de George et Jeane. Je pris donc une table loin d'eux et les laissai me dévisager intensément, sans leur prêter la moindre attention. Notre professeur de Maths Avancés, un Chien nommé Tommas, nous exposa le programme pour l'année. Bien qu'il prévoyait plus de géométrie que de calculs scientifiques, il nous avait clairement signifié que seuls les étudiants souhaitant aller vers la médecine ou le bâtiment prendraient sa matière. Une fois le cours terminé, je m'étais pressé de quitter la salle de classe. 

Je serpentai actuellement dans les couloirs de l'édifice principal, à la recherche des lourdes portes de bois de la bibliothèque. Je voulais parler à Kaï, et l'entendre me dire qu'il s'était trompé. Que tout ceci n'était qu'un malentendu. Que j'avais rêvé de notre dernière discussion.

J'avais peur qu'il me réponde que j'avais tord, que tout ceci était bien réel et que j'avais véritablement un Don. Je soupirai ; si telle devait être sa réponse, j'espérai au moins qu'il pourrait clarifier les choses. Réponde aux mille et une questions qui trottaient dans ma tête.

J'aperçus alors ce que je cherchai et, la gorge nouée, tendis la patte pour pousser la poignée. Des voix me parvinrent alors, et je stoppai net mon mouvement. Mes yeux s'écarquillèrent et ma fourrure se hérissa : c'était la voix de Aïru. Mais avec qui discutait-il ?

Soudain nerveux, je plaquai l'oreille sur la serrure et plissai les yeux, concentré, pour mieux cerner ce qu'ils disaient.

-Tu n'as aucune idée de la torture que cela m'a fait ! s'écria une voix enragée, et je sentis mon échine se hérisser sous la force de sa voix.

Je poussai davantage sur la porte, comme si forcer mes tympans à entrer en contact avec le petit trou me permettrait d'entendre mieux. Cependant, je ne parvenais pas à entendre clairement la seconde voix. Je ne percevais qu'un murmure, qui m'indiquait seulement que mon père ne parlait pas seul.

-Tu n'as qu'elle à la bouche ! s'emporta-t-il brusquement, ce qui m'arracha un sursaut. J'ai dû quitter l'amour de ma vie et mon fils pour elle ! J'ai gâché ma dernière chance de renouer avec Kenfu pour elle !

Mes oreilles se couchèrent sur mon crâne. La voix qui s'énervait contre l'inconnu n'était pas celle du Aïru qui m'avait hurlé sur la truffe la veille. Qui était donc cette elle ? Je retins un grondement : une autre femelle ? Non, impossible. Je refusais d'accepter cela.

-Oh oh non, grimaça mon père, railleur. Ce n'est qu'un monstre ! Mon fils EST UN MONSTRE ! UN MONSTRE, TU ENTENDS ?

Je sortis les griffes, les oreilles couchées sur mon crâne. L'entendre parler ainsi me déchirait le cœur. Comment avais-je pu croire un seul instant que mon père regrettait ses actes ? Mais surtout, comment pouvait-il me prétendre être un monstre, tandis que c'était lui qui nous avait abandonné, ma mère et moi, dans l'extrême pauvreté ?!

Seule sa réputation l'importait. Que penseraient les gens en voyant que le fils du célèbre Aïru détenait prisonnier au fond de lui un monstre enragé et prêt à tout détruire, à tuer, sans aucune raison apparente ? Voilà qui déplairait certainement.

-Kenfu ne supportera jamais ça. Il ne mérite pas ça. Tu penses un peu à sa mère ? Elle non plus ne survivra pas, si on fait ça. 

Il n'avait véritablement aucun scrupule d'énoncer de telles paroles. Alors, j'allais être viré ? Ou bien allaient-ils m'envoyer en prison ? Je fronçai les sourcils : Kaï ne l'avait-il pas interdit ? Mon père était-il donc à ce point égoïste et cruel pour me renvoyer malgré tout ? 

J'eus une grimace. Il avait au moins raison sur un point : ma mère n'y survivrait pas.

-Quoi ?! Bon, si tu veux... De toute façon... je ne sais pas pourquoi je fais tout un sketch pour eux... ils méritent d'être pauvres, de vivre dans... dans... dans la désolation... Kenfu restera à l'école, un point c'est tout... 

Pourquoi tant de pauses ? J'avais presque l'impression qu'il pesait chaque mot pour me tirailler le cœur plus encore qu'il ne le faisait déjà. Savait-il que j'étais là, à écouter tout ce qu'il racontait ? Je soupirai, mais ma colère ne tomba pas pour autant.

Cependant, je ne sentis nulle trace de magie surpuissance s'influer dans mes veines ; seule une grande déception se mêla à la rage, déchirant davantage mon cœur. Malgré mes affirmations et ma haine certaine pour Aïru, j'avais au fond de moi espéré que me revoir changerait sa façon de voir les choses, qu'il serait pris de regrets. Qu'il tenterait au moins de s'excuser. 

Mais visiblement, je n'avais pas droit à la moindre petite once d'espoir.

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