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Chapitre 8 : Même la guerre est quotidienne





Coucou :)

Je suis de retour, excusez moi pour mon jour de retard j'ai assisté à une compétition de judo hier. Je vous livre en vitesse le chapitre du jour qui j'espère vous plaira et je vous remercie encore et toujours de lire cette fanfic. Et au passage, j'espère que vous allez tous bien et surtout prenez soin de vous. 


Bonne Lecture  et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et me demander si il y a des incompréhensions ou des rappels nécessaires par rapport au Tome 1.


Chapitre 8 : Même la guerre est quotidienne


- Expecto Patronum !


Dorcas retint un grognement de frustration en voyant qu'aucune lumière ne semblait être sortie de sa baguette. Il c'était écoulé un peu moins de deux semaines depuis le cours sur les Patronus : c'était le dernier lundi d'octobre. Au début, elle n'avait réellement eu aucune intention de s'entraîner : farfouiller dans ses souvenirs à la recherche d'un purement empli de bonheur qu'elle n'était même pas sûre de trouver ne lui apparaissait pas comme particulièrement tentant. Mais Maïlys, puisqu'il n'y avait qu'avec elle qu'elle avait réellement parlé depuis deux semaines, lui avait rapportée que tout le groupe avaient finalement réussi à avoir son Patronus à l'exception d'elle même, de Dorcas et d'Emily. Ce qui avait mis la Serdaigle dans un état de frustration intense : elle était sensée être bien meilleure en magie que Peter, Alice ou Cassidy et pourtant eux avaient réussit. Son esprit de compétition l'avait depuis poussé à s'entraîner de façon acharnée chaque jours, toute seule, jusqu'à épuisement. Et pourtant, elle n'y était toujours pas parvenue ce qui la mettait davantage sur les nerfs. Elle était plus ou moins certaine d'avoir sans le vouloir mal parlé à Alice la veille et l'avait aussitôt regretté.

- Par Merlin Meadowes mais qu'est ce que tu fou ?

Elle fut ainsi ramenée à la réalité par la voix endormie provenant du lit de sa camarade de dortoir Sarah McDouglas.

- Je m'entraîne. Répliqua t-elle sur un ton qui n'admettait aucune réplique étant donné que, même si Sarah avait toujours été la plus appréciable de ses camarades de dortoir, elles ne s'entendaient pas bien pour autant.

- Mais il est cinq heures du matin Dorcas ! Protesta Sarah d'une voix toujours étouffée.

- Elle a raison. Appuya une autre de ses camarades d'une voix à moitié endormie. Tu t'entraînes depuis trois heures. On aimerait dormir !

En réalité Dorcas avait passé l'intégralité de la nuit à s'entraîner. Comme la nuit précédente où elle n'avait dormie que deux heures et celle d'avant également. Mais c'était la première fois qu'elle s'entraînait dans son dortoir : elle restait habituellement dans la Salle Commune toute la nuit depuis presque deux semaines et finissait en général par s'endormir d'épuisement.

- C'est bon j'ai compris. Souffla t-elle froidement. Je me change et je descends continuer de m'entraîner dans la salle commune.

- C'est ça. Répondit sa camarade d'une voix toujours endormie. Merci de ta considération.

Si Dorcas avait pu la fusiller du regard, elle l'aurait fait mais malheureusement les rideaux autour de leur lit compromettait ses plans. Elle ne perdit pas une seconde et se changea rapidement faisant de son mieux pour être silencieuse, puis elle descendit dans leur salle commune où elle se laissa tomber sur un canapé.

Si il y avait bien une chose qu'elle avait toujours adoré dans sa maison, c'était bien sa salle commune. Ils avaient la plus grande mais également celle que l'adolescente considérait comme la plus belle. Tout semblait apaisant ici : une ambiance de confort et de travail à la fois. Elle regarda autour d'elle profitant de ce moment de tranquillité. Elle ne pouvait cependant pas empêcher son cerveau de revenir sans cesse à la date du jour. Le lundi 26 octobre. Le jour où elle aurait du fêter ses trois ans de relations avec Augustus Roockwood.

Si l'amour qu'elle avait éprouvé avait disparut ou tout du moins était refoulé au plus profond d'elle, il n'en restait pas moins qu'elle gardait en mémoire tous les souvenirs douloureux de cette relation. Et elle savait que certaines choses ne pourraient jamais s'effacer. Elle secoua rapidement la tête voulant arrêter d'y penser et se leva en essayant de nouveau :

- Expecto Patronum !

Encore un échec. Si elle devait être honnête, Dorcas savait pourquoi elle n'y parvenait pas. Elle se concentrait et puisait dans toute sa magie pour lancer le sort mais refusait de chercher un souvenir heureux. Elle faisait donc sans en essayant de compenser le souvenir par une plus grande magie, ce qui l'épuisait davantage. Elle n'avait presque pas vu ses amis depuis deux semaines à l'exception de Maïlys qui venait tous les jours et refusait visiblement de passer une journée sans la voir. Dorcas savait que son amie était inquiète et qu'elle aurait du s'en sentir touchée mais sa détermination associée à son épuisement l'en empêchait et elle se sentait juste agacée, sans aucune raison, lorsque Maïlys venait.

Une nouvelle fois elle secoua la tête : elle devait à tout prix se reconcentrer sur son Patronus. Il fallait absolument qu'elle le réussisse. Si même Peter et Cassidy avaient réussis c'était inconcevable qu'elle échoue.





**************





Lily s'éveilla ce matin là alors que le soleil de la fin d'octobre se levait juste. Elle réveilla ses amies et les cinq adolescentes se préparèrent puis descendirent dans la Grande Salle déjà pleine pour prendre leur petit déjeuner. A leur grande surprise, les Maraudeurs semblaient avoir été matinaux aujourd'hui car ils étaient tous les quatre déjà là. Lily, suivit par ses amies, s'avança vers eux et interrogea :

- On peut savoir pourquoi vous êtes déjà debout ?  Vous qui arrivez tout le temps en retard.

- Remus nous a balancé de l'eau. Dénonça James dans un bâillement. De l'eau glacé. Nos lits étaient trempés : impossible de rester dedans.

- Je suis certaine qu'être levé à l'heure pour une fois ne peut pas vous faire de mal. Se moqua légèrement Alice alors que les adolescentes prenaient place.

Ils entamèrent une discussion tranquille sur les cours qui les attendaient durant la journée quand des bruits de plus en plus forts se firent entendre de part et d'autres de la Grande Salle.

- Qu'est ce qu'il se passe ? Interrogea Cassidy en cherchant Bruce Chang des yeux à la table des Serdaigle.

Lily haussa les épaules et souffla :

- Aucune idée !

A ce moment là, le hibou de Maïlys déposa la Gazette du sorcier devant sa propriétaire qui s'en empara et l'ouvrit en hasardant :

- Il disent peut être quelque chose de choquant.

- Ce ne serait pas la première fois. Marmonna Peter qui détestait profondément la Gazette depuis un article peu flatteur sur sa famille pendant sa quatrième année.

- Oh par Merlin. Marmonna Maïlys qui blanchissait à vue d'œil à mesure qu'elle lisait ce qui semblait être la deuxième page.

- Ne fais pas attention. Souffla Alice en haussant les épaules. Ils adorent répandre des rumeurs en les faisant passer pour la vérité.

Mais Maïlys ne sembla même pas l'avoir entendu les yeux toujours rivés sur le journal et cette fois l'air singulièrement pâle. Sirius qui était le plus près d'elle se pencha par dessus son épaule. Ses yeux à lui aussi s'écarquillaient à mesure qu'il lisait et James finit par demander l'air tout de même un peu inquiet :

- Qu'est ce qui passe ?

Sirius se détourna finalement du journal, semblant à la fois grave et en colère. Puis il laissa tomber d'une voix ferme :

- Eddison est mort.

- Quoi ? S'exclama Lily aussitôt.

- Fait voir. Lança Alice à voix haute en prenant la Gazette des mains de Maïlys.

Ses yeux s'écarquillèrent également puis elle commença à lire à haute voix :

- Nous sommes au regret de vous annoncer la mort de Klaus Eddison, professeur d'arithmancie à l'école de sorcellerie Poudlard. Il n'avait pas donné de signe de vie depuis la rentrée scolaire selon Albus Dumbledore, le directeur de l'école. Durant la nuit, un de nos Aurors à détecté la marque des Ténèbres au dessus d'une maison de campagne dans un village moldu d'Angleterre. Nous y avons dépêché une équipe immédiatement mais hélas il était trop tard. Nos Aurors ont retrouvés et identifiés le corps sans vie d'Eddison ainsi que celui de la propriétaire de la maison, à savoir sa sœur moldue chez laquelle il était probablement allé se réfugier et les deux enfants de cette dernière.

Alice s'interrompit les larmes aux yeux alors que Lily ne parvenait pas à détacher son regard de l'article que son amie tenait dans ses mains.

- C'est pas vrai. Souffla Emily d'une voix à peine audible.

- Ils donnent d'autre détails ? Demanda James à Alice d'une voix grave.

Lily vit sa meilleure amie reposer les yeux sur le journal et reprendre :

- Le lendemain matin, nos Aurors étaient encore sur place lorsque le mari de la sœur d'Eddison est rentré chez lui après sa garde de nuit à son travail. Toutes nos pensées vont à cet homme qui a retrouvé sa famille décimée. Klaus Eddison était un homme bon, qui se donnait entièrement à sa profession et qui a apporté beaucoup au monde magique à l'époque où il était journaliste. Nous ne l'oublierons pas, ni lui, ni sa sœur Kate ni ses deux neveux Malia et Victor.

La voix d'Alice se brisa et Lily parcourut leur petit groupe du regard. Maïlys était toujours très pâle, Emily et Alice avaient les larmes aux yeux, Cassidy fixait obstinément son assiette vide, Peter avait l'air profondément choqué, James et Sirius semblaient à la fois furieux et horrifié et enfin Remus ne paraissait pas y croire. Ce fut d'ailleurs vers lui que Lily se tourna en soufflant

- C'est affreux.

Il hocha gravement la tête et prononça :

- Et dire qu'on l'a eu en professeur. Il n'enseignait pas la matière la plus passionnante mais c'était quelqu'un de bien. Réellement.

- Ce n'est pas juste. Murmura Lily d'une voix étouffée.

Elle avait envie de crier à quel point elle trouvait ça atroce, à quel point il fallait être abominable pour assassiner non seulement un homme de sang froid mais également deux enfants qui n'avaient rien demandés à personne. Elle eut une pensée pour le mari de la sœur à Eddison et ses mots se bloquèrent dans sa gorge.

- Je suppose que vous avez vu ça ?

Il sursautèrent tous puis virent arriver Dorcas derrière eux, tenant la Gazette à la main, l'air révoltée. Elle avait des cernes des trois mètres de long et son teint était blême. Alice se décala légèrement pour lui faire de la place et la Serdaigle s'assit avec eux sans rien dire. Finalement le brouhaha de choc qui avait emplit la Grande Salle finit par se calmer et le directeur monta sur l'estrade pour prononcer d'une voix grave :

- Je suppose que vous savez tous et toutes ce qu'a annoncé la Gazette du Sorcier ce matin. Mais pour les personnes qui ne seraient pas au courant je suis au regret de vous annoncer la mort d'un de nos collègues, Klaus Eddison. Il était professeur d'arithmancie dans cette école depuis plus de 10 ans.

Les murmures emplirent la Grande Salle alors que le directeur venait de confirmer ce que la plupart des élèves venaient de lire.

- Les cours d'aujourd'hui sont banalisés. Annonça le directeur sur le même ton. Moi même et certains de vos professeurs allons nous rendre au Ministère de la Magie.

Personne ne semblait avoir le cœur à s'en réjouir.

- N'oubliez pas. Reprit il d'une voix plus grave. Personne n'est à l'abri.

Puis il se retira de l'estrade et reprit sa place alors que le brouhaha remplissait de nouveau la Grande Salle.

- Ils disent pourquoi il a été tué ? Interrogea Lily la voix nouée.

- Oui. Souffla Alice. Ils disent qu'Eddison avait refusé de rejoindre les Mangemorts et avait prit part à une bataille dans laquelle deux des Mangemorts ont été tués. Le frère de l'un d'eux aurait décidé de se venger et de tuer tout leurs opposants ce jour là. Eddison étant le dernier, il a rapidement compris qu'il allait être recherché et a trouvé un endroit qu'il pensait être sûr pour se dissimuler. Malheureusement... enfin vous savez.

Lily hocha lentement la tête ne parvenant pas vraiment à réaliser.

- Oui c'est compréhensible. Lança Dorcas d'un ton neutre. En revanche pour le meurtre des petits et de la sœur d'Eddison c'est juste abominable.

- Même le meurtre d'Eddison est abominable. Corrigea Remus d'une voix froide.

Dorcas lui concéda ce point puis le silence retomba. Lily observa les élèves autour d'elle : certains, parmi les plus jeunes pleuraient. Elle ne savait pas si c'était par tristesse pour leur professeur, pour l'horreur du meurtre de quatre personnes ou simplement par peur. Peut être un mélange des trois.

- Qu'est ce qu'on peut faire pour arrêter tout ça ?  Souffla finalement Alice d'une petite voix.

- Evitez de tuer des Mangemorts. Répondit simplement Emily dans un haussement d'épaule bouleversé. Pas de meurtre, pas de vengeance.

Lily songea que ce n'était pas aussi simple et que son amie le savait très bien.

-  Oui c'est une excellente idée. Ironisa Dorcas. En plus d'éviter de tuer des Mangemorts, on pourrait aussi laisser Voldemort devenir Ministre de la Magie ce qui éviterait des représailles. En fait on pourrait même devenir meilleurs amis avec les Mangemorts les choses seraient beaucoup plus simples.

- Dorcas ! Siffla Lily en lui jetant un regard d'avertissement.

- Ce n'est pas ce qu'elle a dit. Répliqua Alice. Je suis d'accord avec Em, si on évite de les tuer et qu'on se contente de les emprisonner il y aura moins de vengeance.

- Ouais. Siffla Dorcas d'une voix moqueuse. Je te conseille d'essayer ça. Tu m'en diras des nouvelles quand les Mangemorts que tu auras enfermés auront réussit à s'évader et que ce sera ta famille à la place de celle d'Eddison !

- Meadowes arrête ça ! Lança James avec froideur.

La Serdaigle haussa les épaules et fit glisser sa chaise avant de sortir de la Grande Salle. Lily n'aurait su dire si elle était agacée ou bouleversée.

- Qu'est ce qui lui prend ? Interrogea Emily surprise.

- Aucune idée. Répondit Alice en frissonnant légèrement. J'espère que ce qu'elle a dit n'arrivera pas.

- Ne t'inquiète pas. La rassura James. Je pense qu'elle n'a juste pas réfléchit.

Lily n'en savait rien mais elle avait l'impression d'étouffer. Personne n'était à l'abri. Une pensée terrible lui vint soudainement à l'esprit : si Voldemort cherchait à se venger des élèves ayant saboter son plan sordide de l'année précédente alors sa famille pouvait à tout moment être la prochaine famille Eddison. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle souffla d'une voix précipitée :

- J'ai besoin d'air, on se retrouve tout à l'heure.

Puis elle aussi quitta la Grande Salle à pas hâtifs. Elle marcha pendant plusieurs minutes jusqu'à se retrouver au bord du Lac Noir. Le froid d'octobre était encore doux mais bien présent, surtout à cette heure matinale. Ce qui n'empêcha pas l'adolescente de s'asseoir tout en essayant de retenir les larmes qui menaçaient de couler. Si il arrivait quelque chose à ses parents et sa sœur à cause de ce qu'elle avait fait l'année précédente ou même à cause de son engagement dans l'Ordre, elle ne pourrait jamais se le pardonner. Aussitôt, l'image de sa petite maison à Carbonnes-Les-Mines complètement détruite et au dessus de laquelle flottait la marque des ténèbres s'imposa dans son esprit et cette fois une larme coula. Ce qui était arrivé à son professeur d'arithmancie était non seulement affreusement injuste mais lui démontrait également que personne ne pouvait être à l'abri et qu'une vengeance pouvait survenir des mois après un évènement. Aucune des familles de ses amies n'étaient vraiment en sécurité, la sienne comprise. Sans compter que ses parents étaient moldus : ils n'auraient aucun moyen de se défendre.

- Lily. Prononça t-elle à haute voix pour se calmer. Tes parents ne risquent rien.

Mais elle savait que c'était faux. Elle savait qu'à cause d'elle, une menace constante pouvait peser sur sa famille. Il leur fallait de la protection, ce qu'elle allait faire en sorte d'installer lorsqu'elle rentrerait pour Noël. Elle lancerait tous les sorts de protection possible et imaginable.  Mais elle ne pouvait pas s'ôter de l'esprit l'image de sa maison détruite et la marque de Ténèbres qui flottait au dessus.

- Lily ?

Elle sursauta légèrement et se retourna pour voir James arriver dans sa direction. Elle sécha hâtivement ses larmes mais visiblement l'adolescent ne fut pas dupe car la première chose qu'il demanda en s'asseyant à côté d'elle fut :

- Tu as pleuré ?

Incapable de répondre, la jeune fille haussa les épaules. Si elle parlait de ce qui la tracassait, elle allait se remettre à pleurer et c'était hors de question.

- Eh Evans. Lança t-il avec douceur. On est tous bouleversés. C'est normal ne t'inquiète pas.

La résolution de l'adolescente n'avait pas tenu longtemps : elle sentait déjà les larmes dans ses yeux. James sembla s'en apercevoir et eut l'air désemparé avant de prononcer doucement :

- Dis moi ce qui ne va pas.

Il paraissait calme et apaisant alors Lily craqua. Une larme coula, puis une seconde alors qu'elle balbutiait tout en faisant de son mieux pour rendre sa voix audible :

- J'ai peur.

- On a tous peur Evans c'est normal. Lui assura t-il de nouveau d'un ton tranquille.

- Non. Souffla Lily alors qu'une nouvelle larme dévalait ses joues.  Tu te rappelles des évènements de l'année dernière ? Du nombre de Mangemorts qui ne sont pas sortis de l'incendie ?

Au vu du visage de James, elle sut aussitôt que sa question était stupide. Evidemment qu'il s'en souvenait. Mais il ne se démonta pas et répondit tranquillement :

- Oui je sais. Ce n'était pas de notre faute.

- Mais si les Mangemorts sont convaincus du contraire  et qu'ils veulent se venger ? Ou que Voldemort lui même veut se venger de son plan qui est tombé à l'eau à cause de nous ?

Elle marqua une pause puis reprit d'une petit voix tremblante :

- James... ma famille est moldue. Si quelqu'un cherche à se venger et les attaquent, ils sont incapables de se défendre. Et si jamais il leur arrive quelque chose par ma faute alors je...

Le jeune homme lui attrapa tranquillement les épaules et prononça d'une voix ferme :

- Essaye de te calmer Evans d'accord.

Mais Lily n'y parvenait pas :

- Ils ne sont pas en sécurité. Aucune de nos familles ne l'est. Et je ne peut pas enlever de ma tête l'image de ma maison détruite avec la marque des Ténèbres flottant au dessus ! Hoqueta t-elle.

James parut comprendre car son visage se fit plus décidé et il se leva d'un mouvement rapide avant de lui tendre la main et de lancer :

- Viens avec moi.

Surprise, Lily attrapa sa main, se releva et le suivit à travers le parc du château en profitant de ce moment pour sécher ses larmes même si elle était toujours bouleversée. Il la fit finalement rentrer à l'intérieur du château et parcourir plusieurs couloirs.

- Où est ce qu'on va ? Finit elle par interroger sans comprendre.

- Trouver une vraie solution. Répondit il d'une voix déterminée.

Elle se laissa donc guider jusqu'à ce que James s'arrête devant le bureau du professeur McGonagall qui en tant que directrice adjointe n'avait pas accompagné le directeur au Ministère de la Magie. Lily voulut protester mais James ne lui en laissa pas le temps et frappa deux fois avant d'ouvrir la porte à la volée. Leur directrice de maison leva la tête du document qu'elle semblait être en train d'étudier et lança sévèrement :

- Monsieur Potter, pour entrer quelque part c'est bien de frapper mais c'est encore mieux d'attendre une réponse.

Il eut un haussement d'épaules puis prit la parole d'une voix résolue :

- Professeur McGonagall, si je viens ici c'est parce que Lily est inquiète. Et ce à juste titre. Nous l'avons appris ce matin, Monsieur Eddison est mort à cause d'une volonté de vengeance de certains Mangemorts.

- Oui. Répondit la professeur d'une voix ferme, bien que marquée par la tristesse. Où voulez vous en venir Monsieur Potter ?

- Nos famille ne sont pas en sécurité ! De nombreux Mangemorts n'ont pas survécus à la nuit où Lily et les autres se sont introduits dans le manoir des Lestrange. Leurs alliés les plus proches pourraient préparer une vengeance contre nos familles. De la même façon Voldemort pourrait vouloir se venger étant donné que son plan de l'année dernière a été un échec.

Un air grave se peignit sur le visage de la directrice des Gryffondor et James en profita pour continuer :

- Je sais qu'il n'est pas possible d'assurer la sécurité de chacune de nos familles. Mais mes parents sont Aurors et se sont assurés que notre maison était protégée par de multiples sortilèges après l'année dernière de même que celles de Peter, Emily, Alice et Cassidy. Le père de Remus pour sa part dissimule leur maison sous un sortilège d'invisibilité permanent alors ils ne craignent rien non plus. Mais la famille de Lily est vulnérable : si ils sont attaqués, il ne sont pas protégés et ne pourront pas se défendre.

Le professeur McGonagall allait dire quelque chose mais une nouvelle fois James la devança en lançant :

- Je sais que c'est compliqué, que les Aurors et l'Ordre manque d'effectifs. Mais si il arrive à sa famille ce qu'il est arrivé à la famille d'Eddison...

- Laissez moi parler Potter. Le coupa sèchement leur directrice de maison. J'entends bien tout vos arguments et je comprends parfaitement l'inquiétude justifiée de Miss Evans. Mais...

- Professeur s'il vous plaît ! Insista James.

Lily n'osait pas vraiment parler, se contentant d'essayer de retenir ses larmes.

- Arrêtez donc de m'interrompre Potter. Gronda la professeur de métamorphose. J'était donc sur le point de dire qu'il m'était malheureusement impossible de faire appel aux effectifs des Aurors. Mais étant donné que votre inquiétude est justifiée et que j'ai aidé le professeur Dumbledore à formé l'Ordre du Phénix, je suis en mesure de faire appel à ses membres. Je vous garantis Miss Evans que dès ce soir, des sortilèges de protection seront déployés autour de votre maison et qu'un membre sera toujours aux alentours de votre domicile au cas où une attaque advienne.

- C'est vrai ? Souffla James incrédule.

Un petit sourire las se dessina sur les lèvres de McGonagall alors qu'elle répondait :

- Oui. Je n'aurais pas pu assurer la protection de toutes vos familles mais celle d'Evans étant la plus vulnérable, il est évident qu'elle a besoin de protection surtout après la vengeance sordide contre Eddison. Miss Evans je puis vous assurer que je ferais mon maximum pour que votre famille soit bien protégée.

Lily avait l'impression qu'on venait de lui retirer un énorme épine et elle prononça alors que son angoisse quittait lentement son corps :

- Merci beaucoup professeur McGonagall. Vraiment je...

- Tout va bien Miss Evans. Assura la directrice des Gryffondor. A présent si vous voulez bien sortir tous les deux. J'ai du travail.

Lily et James s'empressèrent de sortir et quittèrent la pièce rapidement. A peine furent ils un peu éloigné que Lily se tourna vers lui et lança encore surprise :

- On peut savoir ce qui t'as prit de faire ça.

- Et bien tu avais raison. Décréta simplement James avec un sourire tranquille. Je n'avais aucun moyen de t'assurer que ta famille était en sécurité et donc de te calmer. Maintenant je peux te l'assurer. Tu n'as plus de raison de t'inquiéter.

Il marqua une légère pause et rectifia :

- Enfin si. Mais moins qu'avant.

- Et pour vos familles à vous ? Interrogea la jeune fille toujours incrédule.

- Je l'ai dit à McGo, ils sont bien protégés. J'ai eu des doutes concernant la famille de Dorcas mais après réflexion, elle n'aurait jamais laissé sa mère sans protection.

- J'aurais du faire pareil. Marmonna Lily.

- Evans, ce n'est pas un défaut de ne pas tout le temps envisager le pire. Lui sourit calmement l'adolescent.

Elle opina du chef puis elle prononça timidement :

- Merci Potter. Merci beaucoup. J'aurais du penser à venir ici toute seule mais je n'arrivais pas à réfléchir. Et merci d'avoir été si déterminée à ce que ma famille soit protégée.

- C'était une évidence. Assura t-il avec un petit sourire. Allez viens, on retourne dans la salle commune.

- Lily ! James !

Ils se retournèrent tous les deux pour entendre la voix essoufflée d'Alice, qui paraissait avoir traversé l'école en courant.

- Alice ? Lança Lily. Mais qu'est ce que tu fais là ?

Son amie s'arrêta à sa hauteur et répondit d'une voix à la fois paniquée et essoufflée :

- Je vais chercher le professeur McGonagall. Cass est partie chercher l'infirmière. Pas le temps de tout t'expliquer mais Maïlys a fait ce qui ressemblait vaguement à une attaque de panique. Elle n'arrivait plus à respirer, elle est devenue  bleue et elle s'est évanouie.

- Oh non... Souffla Lily.

- On y va ! Décida aussitôt James en attrapant une nouvelle fois le poignet de l'adolescente. Ma mère a eu une formation de guérisseuse, j'ai quelques compétences.

Lily opina du chef et se laissa entraîner par le jeune homme tout en songeant qu'elle aurait du y penser. Elle aurait du réaliser que si l'attaque d'Eddison entraînerait chez elle la peur intense de perdre de sa famille, la photo dans le journal d'une maison détruite, sans aucun survivants, et de la Marque des Ténèbres flottant au dessus rappellerait de mauvais souvenirs à son amie.

Après quelques minutes de course, où l'adolescente put constater que l'endurance de James n'était pas une légende et était réellement impressionnante, ils finirent par arriver dans la salle commune des Gryffondor. Tous les élèves s'étaient agglutinés observant quelque chose et Lily et James usèrent de leur autorité de Préfet pour se frayer un chemin.

- Lily ! S'exclama Emily en la voyant.

Elle paraissait paniquée, assise par terre, la tête de Maïlys sur ses genoux. A côté d'elle Sirius et Remus semblait être en train d'essayer tout les sorts de guérissons qu'ils connaissaient.

- Laissez moi essayer ! Lança James en lâchant la main de Lily et en s'accroupissant à côté de l'adolescente inconsciente.

Lily s'assit elle aussi et demanda à Sirius qui était le plus près d'elle :

- Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Le jeune homme haussa les épaules l'air un peu inquiet et expliqua :

- Je ne sais pas trop. Quand James t'as suivi à l'extérieur de la Grande Salle on a décidé de revenir ici. Je voyais bien qu'elle était très pâle et qu'elle ne disait rien depuis qu'elle avait vu et lu la Gazette mais j'ai pensé que c'était juste le choc. Quand on est arrivés ici, Emily a répété la nouvelle à une fille de Gryffondor qui n'était pas descendue ce matin. C'est là que j'ai remarqué qu'elle serrait très très fort ma main, comme vraiment très fort. Je l'ai regardé et j'ai vu qu'elle n'arrivait pas à respirer, que ses yeux étaient paniquée et que son teint prenait une étrange couleur. On a essayé de la calmer mais ça n'a pas vraiment marché et elle s'est effondrée. Depuis on en est là. Les filles sont partis chercher McGo et l'infirmière.

- Je sais. Lança sombrement Lily. J'ai croisé Alice sur la route.

Elle jeta un bref coup d'œil à son amie et constata que sa poitrine se soulevait : visiblement l'évanouissement avait au moins eu le mérite de lui rendre une respiration normale.

- Ce n'est pas normal. Souffla à l'inverse Emily d'une voix de plus en plus anxieuse. Pourquoi elle ne se réveille pas.

- Ce n'est pas causé par la magie, c'est un évanouissement biologique parce que son corps n'avait plus d'air. Expliqua James d'une voix posée. On pourra essayer tous les contre sorts possible ça ne fonctionnera pas. Il faut utiliser un sort qui renourrit le corps et l'aide à refonctionner correctement. Mais pour ça, il nous faut McGonagall ou l'infirmière ou n'importe quel prof.

Ce fut justement à ce moment là que la voix de McGonagall résonna dans la pièce :

- Ecartez vous ! Vous n'avez donc rien de mieux à faire ?

Finalement, elle arriva à leur hauteur et interrogea avec perspicacité :

- Alice m'a dit qu'elle avait fait une attaque de panique. Je suppose que c'est le manque d'oxygène qui l'a fait s'effondrer. Mais ce n'est rien : Sanacorpus !

Un éclair bleu sortir de sa baguette pour aller frapper l'adolescente qui ouvrit lentement les yeux sous le regard rassuré de Lily.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ? Demanda Maïlys l'air étourdie en essayant de se redresser.

- Doucement. Lui conseilla le professeur McGonagall. Prenez de grandes inspirations. Je pense qu'un petit passage à l'infirmerie par simple vérification s'avère nécessaire.

Lily vit son amie opiner du chef et se redresser lentement, appuyée presque entièrement sur son petit ami. Elle échangea un rapide regard avec James : décidemment cette journée semblait être un enchaînement de mauvaises nouvelles.


***************


Dorcas était appuyée contre la balustrade de la tour d'Astronomie. Elle n'avait pas quitté cet endroit depuis le matin, n'avait pas mangé ce midi, et était actuellement illuminée par la lumière du beau coucher de soleil qui se dessinait devant elle. Elle ne savait pas ce qui lui avait prit le matin même de parler comme ça à Alice qu'elle aimait pourtant bien. Elle n'avait juste pas réfléchie, terrassée par l'épuisement de ces dernières nuits avec très peu de sommeil et par l'annonce du meurtre de leur professeur ainsi que d'enfants innocent. Dès ce matin, elle savait qu'aujourd'hui ne serait pas une bonne journée. Comment aurait il pu en être autrement quand elle aurait du célébrer ses trois ans avec Roockwood et qu'alors elle n'avait fait que penser à lui, à leur professeur et à ce maudit sortilège de Patronus qu'elle devait à tout prix réussir.

- Meadowes ?

Elle sursauta puis se retourna dignement pour voir arriver Sirius, l'air tranquille, une cigarette au coin des lèvres qui lui adressa un petit sourire.

- Qu'est ce que tu veux ? Lança t-elle.

- Tout le monde est en train de te chercher. Il y a eu une réunion de crise à ton propos.

Elle plissa les yeux et interrogea méfiante :

- Comment ça ?

- Eh bien, il semblerait que je ne sois pas le seul à avoir remarqué ton comportement bizarre ces derniers jours. Donc Lily à réunit tout le monde pour savoir si quelqu'un savait quelque chose puis ils ont tous établit qu'ils devaient te parler.

- Super. Marmonna la Serdaigle. Et si je n'ai pas envie de parler.

Sirius expira de la fumée avant de répondre toujours d'une voix nonchalante :

- Et bien personne ne t'y oblige. Tu n'auras qu'à sortir une de ces charmantes phrases dont tu as le secret, comme celle que tu as dis à Alice ce matin, et partir.

La jeune fille se détourna et siffla :

- Je n'ai pas fait exprès. J'étais sur les nerfs. Je ne voulais pas vraiment dire ça.

Il haussa les épaules et répondit :

- Je sais. Et tout le monde le sait aussi puisqu'on est tous en train de te chercher. Enfin, si tu n'as pas l'intention de ressortir une phrase de ce genre ça pourrait être sympa que tu nous expliques pourquoi tu es si distante depuis deux semaines, et accessoirement pourquoi les cernes sous tes yeux sont si importantes. Sérieusement tu as une tête de zombie.

- Merci Black, tu sais parler aux filles toi. Ironisa t-elle en levant les yeux au ciel.

Finalement elle soupira d'une petite voix et très vite :

- JeveuxréussirmonsortilègeduPatronus

- Pardon ? Lança t-il. Tu ne veux pas essayer de parler encore plus vite ?

Elle soupira une nouvelle fois puis prononça plus audiblement :

- Je veux réussir mon sortilège du Patronus.

Là, elle pouvait aisément dire qu'il ne s'y attendait pas. Il écarquilla les yeux et demanda d'un ton perdu :

- D'accord et pourquoi exactement ?

Pourquoi ? Parce qu'elle était obsédée par ce sortilège. Parce qu'elle voulait prouver à tout le monde et se prouver qu'elle n'avait aucunement besoin de souvenir heureux pour être douée en magie. Parce qu'il était hors de question qu'elle n'apparaisse comme une personne faible n'ayant pas réussi quelque chose que d'autres moins doués qu'elle avait réussit. Et enfin parce qu'elle possédait une détermination absolue.

- Parce que. Répondit elle finalement d'une voix butée.

Sirius n'insista pas et se contenta d'interroger :

- C'est de là que vienne les cernes ?

- Ouais. Répondit elle en haussant les épaules. Je ne sais pas depuis combien de temps je n'ai pas fait une nuit complète. Dès que j'ai un moment de libre, je m'entraîne.

- D'accord. Prononça le jeune homme. Et tu vas bien ?

La question prit Dorcas au dépourvu et elle répondit aussitôt sur la défensive :

- Très bien merci.

- Aucun problème alors. Non parce que c'est parfaitement normal de passer ses journées et ses nuits à s'entraîner de façon obsessionnel à réussir un sortilège. Je veux dire tout le monde fait ça.

Elle le fusilla du regard et siffla :

- Arrête ça.

Une nouvelle fois, il haussa les épaules et répliqua toujours tranquillement :

- Alors arrête de mentir.

- Très bien. S'énerva t-elle à contre cœur. Je veux réussir le sortilège du Patronus parce qu'il est hors de question que même Peter ou Cassidy ne l'ait et pas moi. Je suis sensée être douée en magie. Très douée. Je dois y arriver. Et ce n'est pas parce que je m'entraîne sans souvenir positif que je n'y arriverai pas, ma magie sera largement assez puissante pour compenser. Mais à part ça je vais très très bien merci.

Il la fixa quelques secondes avec un petit sourire prodigieusement agaçant qui donna à la Sersaigle l'envie de le pousser du haut de la Tour. Puis il leva la main et énuméra tranquillement :

- De un, Peter et Cassidy sont bons, même si on sait tous qu'ils le sont moins que toi. Il n'y a rien d'anormal à ce qu'ils y parviennent. De deux je pense que ton esprit de compétition de Serdaigle t'es monté à la tête, tu n'as pas besoin de réussir un Patronus pour qu'on sache que tu es douée en magie. De trois, c'est complètement impossible de réussir un Patronus sans souvenir positif. Tu as du t'en rendre compte mais tu vas t'épuiser. Je ne suis pas en train de dire que ta magie n'est pas assez puissante, c'est juste que ce n'est pas humainement possible c'est tout. Et de quatre, je sais que tu mens et qu'il y a autre chose.

- D'accord. Résuma froidement Dorcas. J'ai compris tu as décidé de te prendre pour Remus et de venir m'analyser.

- Exactement. Sourit il moqueusement. Et je trouve que je m'en sors pas trop mal.

Elle avait envie de le gifler.

- Et depuis quand tu sais quand je mens ou pas ? Répliqua t-elle sans se laisser démonter.

Il lança en réponse d'une voix amusée  :

- Alors, si tu veux veux une vraie réponse à cette question je dirais depuis les vacances d'été de la quatrième année.

- Va te faire voir ! Réagit aussitôt Dorcas furieuse.

- On se calme, c'est toi qui m'a demandé. Mais sache que tu n'est juste pas très douée pour mentir. Alors ?

Sa colère retomba et elle le fixa en réfléchissant. C'était faux et elle le savait : elle était devenue extrêmement douée pour le mensonge. Son regard ne faiblissait pas, ses mains ne tremblaient pas et elle mentait comme elle parlait. Toujours agacée, elle comprit qu'il n'allait pas la lâcher aussi finit elle par lancer d'une voix qu'elle tenta de rendre indifférente :

- On est le 26 octobre. Aujourd'hui, ça aurait fait trois ans avec Roockwood.

Il marqua quelques secondes de silence en l'observant et Dorcas se détourna mal à l'aise. Finalement, il lança :

- Décidemment Lily avait raison. Aujourd'hui ne pouvait pas être une bonne journée.

L'adolescente eut un petit sourire. Sirius se rapprocha et s'accouda lui aussi à la balustrade de la Tour avant de lancer d'un ton détaché :

- On est bien d'accord, c'est une journée de merde. Enfin il faut essayer de voir le positif.

Dorcas dressa un sourcil moqueur et interrogea :

- Tu as pris des cours auprès de James ou de Remus ?

- Eh ! protesta t-il. J'essaye d'être gentil, même si avec toi c'est toujours compliqué. Bref, dis toi que tu as eu de la chance. Tu aurais pu fêter aujourd'hui tes trois ans avec le pire des abrutis ce qui aurait été vraiment dramatique. Mais ça ne l'est pas parce qu'aujourd'hui est un jour comme les autres et qu'il n'y a aucune raison de penser à ce Snargalouff pour autre chose que pour l'insulter mentalement. Tu devrais essayer, tu verras c'est très sympa d'insulter les gens mentalement. Tu éviteras de le faire en vrai comme ça.

Il ponctua sa remarque d'un petit clin d'œil et Dorcas leva les yeux au ciel en soupirant :

- T'es un idiot Black.

- Peut être. Mais au moins je ne m'épuise pas à réussir un sort qui est impossible à réussir avec ta méthode. Et je ne m'épuise pas non plus à penser à un abruti complet qui n'a jamais été assez bien pour toi.

- Tu ne comprends pas... Souffla t-elle.

- Là dessus on est d'accord. Confirma t-il. C'est vrai après tout. Tu dis que tu veux réussir ce sort, que tu veux prouver que tu peux le faire mais tu t'obstines à ne pas essayer vraiment. Ta façon de faire ne marchera jamais. Alors si tu veux vraiment montrer que tu es meilleure en magie que Peter et Cassidy ce que tous le monde sait d'ailleurs déjà, commence par réellement essayer.

L'adolescente ne put s'empêcher d'admettre qu'il n'avait pas vraiment tort.

- Et si je n'ai pas de souvenir positif ? Interrogea t-elle sans pouvoir s'en empêcher.

Il leva les yeux au ciel :

- Avec les amis géniaux que tu as, tu en as forcément. Et si ils ne suffisent pas alors crées en toi des nouveaux. Fait en sorte de réussir puisque tu le veux tellement.

Elle savait ce qu'il venait de faire. Sa voix sonnait comme une défi et elle savait que s'en était un parce qu'elle ne supportait pas de ne pas relever un défi. Et ça marchait : une lueur de détermination s'alluma dans ses yeux.

- Tu n'as pas tort. Admit elle finalement. Je veux réussir, et je vais y arriver et si pour ça il faut un souvenir positif alors j'en aurais un !

- Voilà, ça c'est la Meadowes qu'on connait ! Fit mine d'applaudir Sirius.

Mais la motivation de Dorcas retomba aussitôt alors qu'elle prononçait :

- Je suis désolée pour ce que j'ai dit à Alice ce matin.

Il haussa une fois de plus les épaules :

- Elle ne t'en veux pas. Par contre Evans t'en veux mais pas pour la même raison. Je crois qu'elle a dit quelque chose comme " elle ne peut pas s'isoler comme ça dès qu'elle ne va pas bien" et "il faut vraiment qu'elle comprennent que nous sommes ces amis et que si il y a un problème, elle nous en parle".

Il avait dit ça en citant Lily et en prenant une voix haute perchée qui fit sourire la Serdaigle. Elle n'était pas du tout surprise que Lily dise quelque chose comme ça.

- Elle n'a pas tort tu sais. Lança finalement l'adolescent d'une voix détaché. Quand tu ne vas pas bien, il y a deux choses à ne pas faire : agresser tout le monde et s'isoler. Et surprise, c'est exactement les deux choses que tu fais.

- C'est le chaudron qui se moque de la marmite tu es au courant ? Fit remarquer Dorcas.

- Eh ! Protesta t-il de nouveau. Ce n'est pas le sujet. Ce que j'essaye de t'expliquer même si tu es butée comme ce n'est pas permis c'est que Lily à raison, on ne devrait pas avoir à te chercher partout tout un après midi pour que tu nous parles.

Elle eut un petit sourire malgré elle et lança :

- J'aurais renvoyer balader les autres tu es au courant ?

- Parce que je suis le plus beau ? Ironisa Sirius.

- Parce que tu es le plus insupportable. Rectifia Dorcas. Et parce que tu sais très bien m'énerver pour que je finisse par dire ce que je ne veux pas dire.

Il eut un petit sourire et rétorqua :

- C'est ce qu'il paraît. Allez viens, je vais dire aux autres que tu ne t'es pas jeté du haut de la Tour d'Astronomie.

Elle hésita seulement quelques secondes avant de le suivre. Elle attendit qu'il écrase sa cigarette puis lui emboîta le pas dans l'escalier pour descendre de la tour.

- Au fait. Lança Sirius alors qu'ils descendaient. Je ne voulais pas te le dire tout de suite mais Maïlys est à l'infirmerie.

- Pardon ? Réagit aussitôt Dorcas en manquant de louper une marche. Pourquoi ?

- Rien de grave. Assura t-il rapidement. Elle a fait une attaque de panique et s'est évanouie quand on est remontés dans la Salle Commune après le petit déjeuner. McGonagall l'a ramenée à elle et on l'a amenée à l'infirmerie. Cassidy devait aller chercher l'infirmière mais elle a croisé Bruce en chemin. Lily était furieuse.

- Quelle idiote. Souffla Dorcas avec colère.

- Bref, on l'a amené là bas et l'infirmière à dit qu'elle n'avait rien de grave mais que suite à son malaise, elle préférait la garder cette nuit pour qu'elle puisse se reposer.

Dorcas ne répondit rien. Elle aurait du réaliser que Maïlys allait repenser à la nuit où sa famille avait été tuée. Elle n'y avait même pas prêté attention. Déconcentrée, elle loupa la marcher pour de bon cette fois ci et se rattrapa à Sirius devant elle qui manqua de s'étaler par terre.

- Fais attention ! Protesta t-il en se stabilisant.

- J'aurais du me douter que ça lui évoquerait sa famille. Quelle imbécile. Marmonna t-elle sans prêter attention à la plainte de Sirius.

Ce dernier leva les yeux au ciel et lança :

- On dirait Evans. Tu ne pouvais pas savoir et de toutes façons, ça n'a pas d'importance. Elle va bien c'était juste passager, il n'y a aucun problème. Enfin si, je lui ai dit que je la rejoindrais dans la soirée pour éviter qu'elle soit toute seule mais la réunion de crise à ton propos de Lily et sa volonté d'absolument te retrouver m'ont fait perdre un peu de temps.

Ils terminèrent justement de descendre les marches et Dorcas en profita pour lancer en haussant les épaules :

- Et bien vas y. Je vais retrouver Lily et les autres toute seule. Ils doivent être dans la salle commune des Gryffondor.

Sirius plissa les yeux et lança :

- Tu me promets que tu ne vas pas essayer de t'éclipser une nouvelle fois.

- Promit ! Lança Dorcas en levant les yeux au ciel. De toutes façon je dois aller aux toilettes.

- Charmant. Se moqua l'adolescent. Allez j'y vais, je te laisse retrouver ton chemin toute seule.

Il lui adressa un clin d'œil et s'éloigna dans la direction opposée à celle de Dorcas.

- Espèce d'idiot. Marmonna t-elle pour elle même.

Malgré tout elle l'interpella avant qu'il ne soit trop loin :

- Eh Black !

Il se retourna vers elle et elle siffla :

- Merci pour tout à l'heure. Je ne te savais pas si perspicace me concernant mais merci.

- Derien. Sourit il tranquillement.

Puis il se retourna et repartit en direction de l'infirmerie.

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