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Chapitre 8 : Pas de nouvelles...Mauvaises nouvelles

On ne saurait dire si il était correct de parler de sérénité ce matin, dans la Grande Salle de Poudlard. Il régnait l'habituel brouhaha, mélange de rires, de conversations et de disputes de jeunes. Les uns se racontaient leurs histoires, les autres propageaient les ragots, et enfin certains lisaient les nouvelles, sans être plus que ça, touchés ou impressionnés par les nombreux meurtres et les catastrophes londoniennes. Ils étaient devenus le lot quotidien de l'Angleterre depuis la montée en puissance du Seigneur des Ténèbres. La dernière nouveauté était de ne plus prononcer son nom, Lord Voldemort. On jurait qu'aussitôt que l'on prononçait ce nom, une armée de ses fidèles, les Mangemorts apparaissaient pour vous tuer ou au mieux vous torturer. Petit à petit, le Seigneur de Ténèbres imposait son rythme et ses volontés. On le craignait. Les camps se formaient : Le bien contre le mal. Des procès s'ouvraient. On accusait tout le monde. Le voisin devenait un suspect et l'on dénonçait n'importe qui, pour n'importe quoi à tour de bras. Le ministère était débordé et les Aurors ne voyaient pas comment désamorcer cette guerre qui menaçait de plus en plus d'éclater. Alors, oui, il régnait une atmosphère relativement sereine dans le havre de paix qu'était Poudlard. Mais qu'en est-il de la liberté si, si tôt sorti de votre école vous êtes en danger de mort ?!
Les absences du directeur n'étaient plus remarquées mais elles n'en étaient pas pour le moins réelles et annonciatrices de malheur. Cependant ce matin il s'était fait un devoir d'être présent car il avait une nouvelle importante à annoncer à ses apprentis sorciers...

Notre petit groupe était lui aussi à des années lumières de la guerre et des dangers. Aujourd'hui ils étaient enfin au complet et cela les comblaient de joie. L'incident pouvait enfin être oublié. Lily était comme une bouffée d'air frais. Elle avait du recul sur eux. Son retrait par rapport aux derniers événements permettait de désamorcer les conflits...Une partie tout du moins...

Cassidy faillit s'étouffer avec son thé ce matin, lorsque Blake Baden lui adressa un clin d'œil pour le moins...humide, puisqu'il eut la bonne idée d'agiter sa langue de manière évocatrice en même temps. Elle répondit par un sourire crispé sensé masquer son dégoût pourtant flagrant. Lily vit son point se serrer autour de sa serviette. Cependant elle agita quand même son autre main avec chaleur pour lui dire bonjour. En quelques secondes elle sembla se ressaisir et elle alla même jusqu'à lui rendre son clin d'œil. Seulement elle s'abstint de sortir, à son tour, sa langue et le résultat en fut tout à fait appréciable. Satisfaits les Serpentard quittèrent leur table non sans quelques rires gras et blagues sans doute pauvres en finesse !
Quand ils furent partis les Maraudeurs ne cachèrent pas leur dégoût et leur vexation.
-    Est-ce qu'on peut avoir une explication ? Demanda James tout bonnement scandalisé.
Cassidy ne répondit pas, trop occupée à fournir encore quelques minauderies à son prétendant qui prenait le chemin de la sortie.
-    Beurk, c'est répugnant ! Ajouta alors le capitaine de Quidditch.
-    Chuis bien d'accord ! Approuva Remus en buvant une gorgé de jus d'orange pour caché sa « jalousie ».
Blake disparut, l'expression mielleuse de Cassidy s'effaça si rapidement pour laisser place à une sorte de colère concentrée que James laissa échapper sa biscotte. Il ne comprenait rien !
-    Ah, vite les filles de l'eau, il faut que je me désinfecte la bouche ! Dit Cassidy.
-    Mais pourquoi, tu ne l'as même pas touché ! Demanda Alice en lui remplissant malgré tout son verre.
-    Oui et bien c'est aussi dégoûtant que si je l'avais vraiment touché ! Elle but le verre d'une traite et s'essuya la bouche avec le dos de sa main.
-    Je ne comprends rien ! Lâcha James pantois. Lily...rassure-moi, tu ne fais pas la même chose après que je t'ai quittée ?
-    Pas à chaque fois, non ! Plaisanta-t-elle.
-    Laisse tomber James, tu ne peux pas comprendre ! Déclara Cassidy.
-    Ah ça non, je ne comprends pas pourquoi tu dragues ce...THON !
Cassidy allait répondre quand ses yeux se posèrent sur quelques choses qui la distrait. James et les autres se concentrèrent sur l'objet de sa distraction : Peneloppe Dinkky, Seprentard et membres des Bad Hook arrivait droit sur eux, furibonde et accompagnée par quatre de ses amies, dont, Page, la capitaine des Bad Hook !
Elle se posta devant Cassidy, mais heureusement elles étaient séparées par la table et les Maraudeurs. Ce qui, vous en conviendrez, constitue une armée de garde du corps tout à fait acceptable !
-    Dis donc Edson ! A quoi tu joues !?
-    Hmm ? De quoi tu parles Dinkky ? Demanda la jeune fille en sirotant son thé.
-    T'es vraiment qu'une sale petite traînée !
Les garçons clignèrent des yeux, peu habitués à ce genre de confrontation 100% féminine.
Ils eurent même un mouvement de recul quand, sans crier gare, les Golden girls surgirent derrière Cassidy, Alice et Lily, toutes griffes dehors, prêtes à livrer bataille, comme appelés par l'insulte qui avait fusée !
-    Mais d'où sortent-elles, par la barbe de Merlin ! Demanda James tout bas à Sirius pour ne pas se faire remarquer par les filles et être victime de leur colère palpable.
-    Fais attention à comment tu t'adresses à nous ! Lança Lali toujours partante pour une confrontation malgré son jeune âge.
-    Toi la naine on ne t'a pas adressé la parole alors retourne jouer à la poupée ! Rugit Peneloppe.
-    Alors Edson on attend tes explications ! Reprit Page plus calme car bien plus maligne que toutes les autres réunies.
-    Je ne vois pas quels comptes j'ai à vous rendre...
-    Comment ?! Elle ne sais pas que Blake et le petit copain de Peneloppe ? Demanda James à Sirius. Visiblement il ne saisissait pas toute la sournoiserie féminine.
-    La ferme James ! Murmura Sirius exaspéré par sa naïveté.
-    Tu sais très bien de quoi on parle ! Tu dragues ouvertement le petit copain d'une autre ! Attaqua une autre Serpentard.
-    Tu n'es qu'une garce ! Une marie couche toi là ! Y'a qu'a voir avec qui tu sortais !
Peneloppe lança un regard vers Sirius.
Celui-ci devenu depuis longtemps imperméable à ce genre de vacherie ce contenta de ricaner. Mais Cassidy elle, n'entendait pas qu'on remette en question, sa magnifique relation avec Sirius de la sorte ! Elle se leva telle une lionne et tapa sur la table :
-    Il faut croire que nous avons toutes une mauvaise notion de la propriété ici ! Si l'on peut parler de propriété dans une relation amoureuse bien sûr ! Car, quoi, je n'y peux rien si ton copain adore flirter avec moi ! Mais j'vais te dire un truc : Tu nous voles notre choré, je te vole ton petit copain ! C'est donnant, donnant ! Et dans l'histoire on est bien sympa, parce que considérant la tronche et le sex-appeal de ton mec, c'est pas moi qui gagne au change !
Les autres Golden Girls approuvèrent avec fierté tant dis que les yeux de Page s'enflammaient, insupportée par l'idée que l'on se permette de la punir !
-    Tu es minable Edson ! Vous êtes toutes minables ! Braya Peneloppe, des larmes rageuses aux yeux. Sans doute était-il difficile pour elle de se frotter à la dure réalité : Cassidy avait tapé là ou ça faisait mal : Certes elle draguait son petit-ami, mais il n'était pas de reste dans ce jeu de séduction !
-    Eh bien la prochaine fois vous réfléchirez à deux fois avant de nous piquer nos affaires ! Fanfaronna Cecily.
-    Ouais, parce qu'il y a pas mal de Bad Hook qui sont en couple, il me semble ! Ca serait dommage de gâcher tout ça ! Acheva Bonnie.
-    Ca ne va pas se passer comme ça ! Siffla Page. Mais elle ne put finir sa phrase. Dumbledore venait de se lever. Ceux qui avaient remarqué ce geste c'étaient tus et ce silence partiel mais subit surpris les derniers bavards et les condamnèrent au silence.
-    Merci...Si ce n'est trop demandé, je souhaiterai que tout le monde regagne sa place avant que je ne commence. Lança le directeur. Ses yeux se posèrent sur les Serpentard. Leur suffisance et leurs airs menaçants fondirent pour laisser place à des joues rougies et à une honte palpable. Elles regagnèrent leurs places en vitesse.
-    Merci, vous finirez de vous battre avec les Golden Girls plus tard jeunes filles, lança-t-il.
Les Golden Girls virèrent à leur tour au rouge brique tant dis que la salle explosait d'un rire moqueur. Humiliée, Alice cacha son visage derrière ses cheveux. Elle avait honte d'être la capitaine de ces gamines immatures et d'être assimilée, par le directeur en personne à ses jeux mesquins ! Lily le sentit et posa une main réconfortante sur son bras, tant dis que Franck passa un bras consolateur sur ses épaules.
Le directeur nota ces gestes pourtant difficiles à repérer dans cette grande assemblée. Il sourit puis commença son discours :
-    Mes enfants, j'ai, je le crois, une bonne nouvelle à vous annoncer...Après votre week-end à Pré-au-lard, vous allez tous bénéficiez de quelques jours de vacances aussi inhabituels que spontanés ! En effet, dimanche, le Poudlard Express fera son entrée en gare de Pré-au-lard. Cela dans le but de récupérer la totalité, je dis bien la totalité des élèves de l'école. Sa destination n'est autre que la gare King Cross, voie ➒¾; ou vos parents vous attendront, comme d'habitude. Cela pour une durée de trois jours ! Vous avez sûrement de nombreuses questions. Je laisse le soin à mes collègues, vos professeurs, d'y apporter les réponses ! Sur ceux, bonne journée à tous !
Les réactions furent instantanées : La plupart des élèves étaient ravis par la nouvelle ! Des vacances tombées du ciel ! Un retour à la maison imprévu mais bienvenu ! La plupart des élèves s'extasiaient déjà, mais pas la totalité. Chez les Maraudeurs, par exemple, on affichait une mine grave.
-    Que signifie ce retour prématuré chez nous ? Se demanda Franck.
-    Allons Franck, réjouit toi, des vacances ! Lança Cassidy.
-    Tu crois que c'est la fin de Poudlard !? Lança Sirius comme figé par cette simple idée. Que nous partons mais que nous ne reviendrons pas...Que c'est une façon déguisée de nous faire rentrée sans nous affoler ?
Le sourire de Cassidy fondit à ces mots. Elle n'avait pas envisagé les choses de cette manière et de toute évidence elle était la seule avec Peter, à ne pas nourrir ses doutes. Tous affichaient un air fermé et préoccupé. Elle se sentit soudain très bête et en voulu à Dumbledore de ne pas s'exprimer clairement si Sirius voyait juste.
-    On va être renvoyé chez nous, vous croyez... ? Demanda Lily peu emballée de repartir si vite chez elle.
-    La situation est si grave ?
-    Mais ce n'est pas logique, Poudlard est l'endroit le plus sûr ! Pourquoi prendre le risque d'exposer des enfants innocents aux dangers actuels ! S'offusque Remus.
-    Poudlard est sûr tant que Dumbledore y réside, expliqua Franck, mais ses absences sont de plus en plus fréquentes et longues...Poudlard devient alors une cible idéale, très symbolique, et pleine de proies faciles pour le Seigneur des Ténèbres !
-    Mais enfin, Dumbledore n'est pas le seul rempart ! Des sortilèges très puissants protègent l'école ! Des sortilèges qui n'ont rien à voir avec Dumbledore ! Intervint Alice.
-    Peut-être le ministère réquisitionne-t-il justement le château pour en faire une base ? Car il est très bien protégé ! Suggéra James.
-    Peut-être aussi que vous vous faites des idées ! Lança Peter.
-    Ah oui et à ton avis le dirlo à décidé de nous gratifier de vacances comme ça ! Pour le plaisir ! Réfléchis un peu espèce de rat sans cervelle ! S'emporta Sirius paniqué à l'idée de ne plus avoir le droit de revenir à Poudlard...de revenir chez lui !

Le professeur Flitwick eut la plus grande difficulté à dispenser son cours de sortilège ce matin aux septièmes année de Gryffondor et de Serdaigle. Les élèves ne cessaient de poser des questions sur les trois jours de vacances 'bonus' comme ils les avaient baptisées. Le professeur microscopique confessa que tout le monde quittait l'école, même eux, les professeurs, et qu'il ne connaissait pas le motif de cette désertion. Il indiqua seulement qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter et que les jeunes gens qu'ils étaient, avaient tout intérêt à en profiter pour réviser les ASPICs. Sur ces mots il commença son cours.
Alice se concentra immédiatement, elle avait très envie d'oublier la scène de ce matin, dans la Grande Salle. Elle en voulait terriblement aux filles d'avoir eut cette idée. Elle s'en voulait aussi de ne pas les avoir dissuadées de la mettre à exécution...Piéger les Serpentards en taguant leurs uniformes s'était stupide mais personne n'en souffrait vraiment, à part leur amour propre...Mais draguer le copain d'une autre ! Et puis, pour quoi passait Cassidy à présent ???
Quelque chose la piqua au front et la sortit de ses pensées. Un petit avion en papier lui cognait le front. Elle eut un petit mouvement de surprise et chercha son destinataire. D'abord auprès de ses amis...Mais ça ne semblait pas venir de là...Ensuite dans le reste de l'assemblée Gryffondor. Le mot ne semblait pas venir de là non plus. Elle écarquilla tout rond ses yeux quand elle croisa le regard de Gwen Nelly, une septième année de Serdaigle et aussi capitaine des Majestic Beak (les becs majestueux), l'équipe de Pom-pom girls de Serdaigle fraîchement mise en place. Gwen Nelly était connue pour être l'une des plus brillantes élèves de l'école. Elle était populaire, intelligente et jolie. La première année, on avait raconté qu'elle avait du sang de Serdaigle dans les veines. Le choipeaux n'était pas encore sur sa tête qu'il l'avait déjà envoyée à Serdaigle. On l'aimait aussi parce qu'elle avait un très bon jugement concernant la nature humaine. Elle jugeait au premier coup d'œil et en général elle voyait juste. Elle se gardait bien de prendre part aux conflits même si elle devinait les réelles intentions de chacun...Tout du moins l'ancienne Gwen était comme ça car son message était pour le moins déroutant :

Tread,

Pardon de t'interpeller de manière si cavalière mais je profite de l'absence totale de Serpentard...
Mon équipe et moi n'avons pas manqué une miette de votre confrontation avec les Bad Hook ce matin.
Nous sommes de votre côté, et si vous l'acceptez nous souhaitons nous allier à vous !
L'assurance d'une totale loyauté et la promesse de ne faire aucun coup bas à l'autre, voilà ce que cache ma proposition !
L'acceptes-tu ?

Gwen Nelly
Capitaine des Majestic Beak.

Alice cligna des yeux plusieurs fois, incrédule. Mais enfin qu'est-ce qui leur prenaient à toutes !? Une alliance maintenant ! Mais on n'allait pas rentrer en guerre !!! Alice sentait le regard de Gwen sur elle, elle ne put donc pas laisser paraître son désarroi le plus total. Elle se contenta de montrer le mot à Lily, en lui demandant de faire preuve de discrétion. Celle-ci fronça les sourcils à son tour :
-    Heu...C'est très sympa...mais un peu bizarre aussi, non ?
-    Oui, on a eut un petit accrochage avec les Serpentard mais de là à...s'allier !? On est pas dans une fiction !
-    De quoi ?! Cassidy sortie de nul part se saisit du message entre les mains de Lily et le lu. La chose qu'Alice redoutait...
-    - Oh mais c'est super ! Elle chercha Gwen du regard et leva le pouce en signe d'acceptation. Celle-ci hocha la tête avec satisfaction.
Ca y est, l'alliance était établie. Alice se prit le visage entre le main alors que Cassidy s'extasiait :
-    C'est vraiment super ! Un allié ! C'est précisément ce dont on avait besoin ! En plus Gwen est une super fille ! On est sûre qu'elle sera loyale ! Si on arrive à s'allier aussi avec les Black Badgers, ces sales pestes ne pourront plus rien contre nous ! Quand tu vas le dire aux filles, Alice, elles vont être enchantées !
Prête à exploser, la capitaine se contenta d'agripper sa table avec force. Lily toujours présente essaya de la soulager avec un mot gentil. Cassidy ne se rendit même pas compte de ce qu'il se passait.

A quelques places de là, les Maraudeurs étaient tous plongés sur le même morceau de parchemin. Ils rédigeaient une lettre qu'ils destinaient à Samuel Potter pour lui demander si oui ou non ils retourneraient un jour à Poudlard ! La chamaillerie allaait bon train par ici aussi :
-    Ecris je te dicte ! Entama Remus alors que James tenait la plume.
-    Comment ça tu me dictes, je sais écrire tout seul, merci !
-    Tais-toi et écris je te dis : « Cher Monsieur Potter,... »
-    Pouah ! Mais tu crois quand même pas que je vais écrire ça ! C'est mon Père ! Tu appelles ta mère, chère madame ?!
-    Heu...non, c'est vrai...bon, ben mets...Cher Papa !
-    Cher papa ! Mais t'es vraiment trop nul Lunard ! Je mets « Salut Papa, » et ça ira très bien !
-    Bon on en a rien à foutre des formules de politesses ! Allons à l'essentiel ! S'emporta Sirius.
-    Mais oui bien sûr ! Vous n'avez qu'à mettre : « Yoh Sam ! Quoi de neuf concernant Poudlard ? On y reviendra un jour ou elle se transforme en base pour Aurors !? Tcho » et comme ça on est sûrs de pas se perdre en politesse ! S'emporte Remus.
-    Hey...C'est pas mal ! Qu'est-ce que t'en pense Patou ?
-    Mouais !
-    Hein !? Mais non ! Non ! Non ! Vous n'écrivez pas ça ! Espèce de débiles ! Donnez moi cette feuille ! C'est moi qui vais écrire ! S'emporta Remus en arrachant la feuille des mains de James.
Ce dernier allait protester mais le professeur passa justement à ce moment pour lui demander d'exécuter le sortilège. Il du donc accorder la victoire à Remus. Il se vit gratifier d'une heure de retenue pour ne pas avoir était capable de réaliser le fameux sortilège. Notre loup, lui, pus savourer une victoire totale car il permit à Gryffondor de gagner 10 rubis dans son sablier pour avoir était le meilleurs dans l'exécution du sortilège...Injustice quand tu nous tiens !
A la sonnerie, les Maraudeurs se hâtèrent jusqu'à la volière. Ils seraient sûrement en retard au cours de défenses contres les forces du mal, mais tant pis. Ils voulaient envoyer le message à Samuel Potter le plus tôt possible pour avoir une chance de recevoir une réponse avant d'être rapatriés chez eux. Ils durent affronter les premiers vents glacials de l'hiver. Ceux qui annoncent la neige et le givre. Désormais les bonnet, les écharpes et les gants étaient de rigueur pour sortir. Même le lac noir se faisait plus calme. Dans la volière régnait un calme plat, rompu de temps à autre par un hibou qui agitait ses plumes où par un coursier fraîchement arrivé qui atterrissait avec difficultés.
Sirius repéra très facilement son hibou Spherius, parmi la nuée de volatiles. Il était le seul à être noir comme du charbon. Il l'appela et entrepris de nouer le message sur sa patte.
-    A votre avis, demanda Remus pensif qui regardait par le trou de la volière qui faisait office de fenêtre, où sont passées les sœurs de Will ?
-    Ca c'est un mystère ! Lança James occupé à tenir Spherius pour que Sirius puisse nouer le courrier.
-    Si ça se trouve, elles ne sont pas loin...
-    Tu ne vas pas t'y mettre aussi Remus ! S'emporta James avant que Sirius ne se lance dans les hypothèses les plus folles qui lui permettraient de remettre Will sur le tapis.
Le courrier parti par la voie des airs, les Maraudeurs regagnèrent l'enceinte chaude du château. Si seulement l'un des trois avaient levé le nez un peu plus haut, il aurait aperçut l'aigle royal qui somnolait tout en haut de la volière. Peut-être l'aurait-il reconnu...Cet aigle qui, quelques mois plus tôt avait semé la panique dans la Grande Salle en apportant un message. Buran. Cet aigle qui était la propriété d'Anubis Eléonore Gwendoline Minerva Gryffondor. Cet aigle qui patientait non loin de sa maîtresse...

Dans la soirée, James avait pu réaliser toute l'ampleur de ces vacances forcées. L'entraînement de son équipe allait sauter alors que le match contre Serpentard approchait à grands pas. Cette constatation lui déplu fortement. Il courut après chaque membre de son équipe durant la soirée afin d'improviser un entraînement. Lorsqu'il eu rassemblé tout le monde ils prirent la direction du terrain. L'air était glacial et la nuit déjà sombre mais l'équipe de Gryffondor avait déjà vu pire. Cette initiative donna envie à Alice d'en faire autant. Elle réunit donc ses propres coéquipières. Ensemble, elles prirent le chemin en direction de la salle de métamorphose que le professeur McGonagall avait consenti à leur prêter. Là-bas, c'est Cassidy qui annonça aux autres ce qu'elle estimait être la bonne nouvelle du jour, à savoir la toute fraîche alliance avec les Serdaigle. Elle confia même ses projets d'entrer en contact avec la capitaine des Poufsoufle pour former un triptyque inébranlable contre les Serpentard. Devant le trop gros enthousiasme des filles, Alice coupa court à la conversation. Plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu.
Dans un calme un peu vexé on apprit la nouvelle chorégraphie qui servirait à hisser les couleurs de Gryffondor au prochain match.
Alice et les autres étaient confiantes. Les Serpentard allaient probablement se tenir tranquilles avec la crise de ce matin. Leur chorégraphie était au point et leurs uniformes étaient en sécurité ! Tout allait pour le mieux...
Ce n'est qu'en exécutant les pas les uns après les autres que chacune pu réaliser à quel point l'activité physique pouvait être purificatrice.
Lily se surprit à mettre dans chaque geste toute la colère qui bouillonnait en elle depuis son séjour chez ses parents. Chez ses parents...Pas chez elle. Elle n'avait plus de chez elle depuis que sa sœur l'avait exclue de ce qui fut jadis leur maison. Elle ne réalisait que maintenant à quelle point cette situation la touchait et la mettait en colère. Un à un, elle ponctuait malgré elle ses gestes de cette colère et de cette frustration. Cela lui faisait du bien. Cela éclaircissait ses pensées. Elle refusait ce mariage avec ce Dursley. Elle refusait le mépris de sa sœur. Elle refusait les tentatives désespérées de ses parents pour les réunir à nouveau. Elle refusait qu'on la juge, que l'on renie ce qu'il y avait de mieux en elle : La magie. Poudlard. James et tous les autres. Elle refusait...
Un peu plus loin, Cassidy, elle, exultait sa détresse et sa peur à travers la chorégraphie élaborée. Le temps passé et si tous ses amis commençaient à trouver leur voie, elle était sans avenir et sans ressources. Que pouvait-elle offrir à ses frères et sœurs alors qu'elle n'avait aucune opportunité la concernant ? Etre une pom-pom girl et faire de ce passe-temps le centre de ses préoccupations ne lui permettait d'oublier comme elle le souhaitait. La réalité était là. Sérieuse. Douloureuse. Elle se sentait pitoyable de se voiler la face de la sorte mais ce n'est pas comme si elle possédait beaucoup une autre alternative.
Devant toutes les autres, en train de mener la danse il était impossible de soupçonner le combat qu'Alice menait contre elle-même. Alice était contrariée et perdue. Contrariée car elle ressentait une profonde gêne dans certains de ses agissements ces derniers temps. Les choses ne prenaient pas la tournure qu'elle escomptait et cela ne lui était encore jamais arrivé ! Perdue, parce qu'elle n'avait pas la moindre idée de comment rectifier le tir.
Ce qui devait être un passe temps superficiel et frivole était en fait une réelle séance de thérapie pour certaines jeunes filles.

L'entraînement prit fin vers 21 heures. Les filles transpiraient, elles étaient fatiguées mais ravies. Les démons, s'ils n'étaient pas exorcisés, étaient au moins digérés en partie ! En parlant de digestion, les estomacs commençaient à crier famine. Il faisait froid. Les corps des sportives se couvraient de chaire de poule.
Lily fut la première prête à quitter la pièce, elle s'approcha de la porte. Baissa la poignée...
-    Laquelle d'entre vous a fermé la porte à clé ? Demanda la rouquine en s'acharnant sur la poignée sans que pour autant rien ne se passe.
-    De quoi tu parles ?
-    La porte, elle est fermée à clé. Constata simplement la jeune fille.
-    N'importe quoi ! C'est que tu n'es pas douée ! Se moqua Cassidy en s'approchant à son tour.
Lily lui céda la poignée et regarda sa meilleure amie se débattre à son tour pour ouvrir la porte.
-    Mais c'est quoi le problème de cette porte pourrie ! S'emporta Cassidy.
Toutes les autres la regardaient les yeux froncés. Alice s'approcha à son tour :
-    Qu'est-ce qu'il se passe encore ?
-    On est enfermée !
A son tour Alice tenta d'ouvrir. En vain.
-    Je ne comprends pas ! Qui a fermé à clé les filles ?
Chacune des Gryffondor nia avec aplomb et certitude avoir fermée quelque porte que ce soit à clé ! Les sourcils d'Alice se froncèrent davantage. Elle sortit sa baguette et prononça toutes les formules qu'elle connaissait pour tenter de déverrouiller le mécanisme. En vain. Elle demanda si personne ne connaissait d'autres sortilèges. Il n'y eut pas de volontaire. Lily tenta simplement de refaire les mêmes sortilèges que son amie. A nouveau, rien ne se passa. Elle échangea un regard entendu avec la capitaine :
-    Ce n'est pas normal, marmonna Alice en réfléchissant.
-    C'est peut-être un sortilège de protection pour les classes ? Pour éviter que les élèves ne dérangent les salles de cours ? Tenta Lily sans grande conviction.
Alice grimaça pour indiquer qu'elle n'était pas convaincue par la proposition. Cecily s'approcha de la porte et tambourina dessus :
-    Hey ! Au secours !On est enfermée ! Ouvrez-nous ! Il y a quelqu'un ? OUVREZ !?
-    Ca ne sert à rien ! Cria Bonnie pour couvrir le bruit que faisait Cecily.
-    Elle est claustrophobe ! Expliqua Lara en s'approchant de Cecily pour lui faire cesser son boucan.
-    Il va bien falloir trouver un moyen de sortir.
-    AU SECOURS ! Hurla à nouveau Cecily.
Alice eut du mal à en croire ses oreilles. Elle aurait juré entendre des ricanements derrière la porte.
-    Chut ! Exigea-t-elle en tendant l'oreille. Oui on riait bien derrière la porte.
-    Je ne peux pas le croire ! Dit-elle. Elle indiqua aux autres de l'imiter et bientôt toute l'équipe excepté Cecily et Lara se retrouvèrent l'oreille collée à la porte. A leur tout elles purent constater que des personnes semblaient beaucoup s'amuser de leur infortune.
Silencieusement, Alice forma le mot « Serpentard » avec ses lèvres et Lily acquiesça avec un air entendu.
-    Pas de bruit les filles ! Indiqua Alice. Il ne faut pas qu'elles sachent qu'on sait !
-    Se sont sans doute ces sales pestes de Serpentard ! S'emporta Lali.
-    Qui d'autres ça pourrait être de toutes manières.
-    Elles ont du comprendre que Cassidy n'irait pas jusqu'au bout de sa menace. Blake est trop moche ! Expliqua Lara.
-    Peneloppe y croyait ce matin ! Remarqua Cassidy.
-    Oui, mais cette chipie de Page, elle, elle a du comprendre !
-    On se vengera ! Assura Lali.
-    Occupe-toi déjà de sortir de là au lieu de parler vengeance ! La rabroua Alice excédée par ces histoires.
-    C'est vrai, le meilleur moyen de les faire rager, c'est de nous tirer de leur piège toutes seules ! Expliqua Lily pour tempérer.
-    Et vite de préférence...Lara indiqua Cecily du menton. Celle-ci ne semblait pas du tout à l'aise. Elle regardait les quatre coins de la pièces. Ses yeux se posaient avec avidité sur chacune des issues que possédaient la salle de cours. Elle était pâle et agitée.

Après une observation attentive de la salle, les filles furent obliger d'arriver à la conclusion suivante : Il n'y avait aucune issue mise à part la porte ! D'un côté cela leur éviter une sortie périlleuse par la fenêtre ! Cela avait rassuré quelque peu Lily. Elle s'imaginait déjà ses coéquipières s'emballer à l'idée de vivre une grande aventure et de passer par la fenêtre !
Elles patientaient à présent depuis plus d'une heure. Elles avaient faim et froid. Alice avait détendu Cecily à l'aide d'un sortilège mais les effets ne tarderaient pas à se dissiper et elle ne pourrait le réitérer.
Le problème n'était pas que quelqu'un remarque leur disparition, c'était sûrement chose faite...quoique, encore fallait-il que quelqu'un trouve ça étrange ! Car il arrivait souvent que l'on passe des journées entières sans croiser des amis proches ! Alors pourquoi s'affoler en ne les voyant pas au repas ce soir !? Et dans le cas ou quelqu'un décide de partir à leur recherche encore faudrait-il qu'il est l'idée de chercher par ici ! En fait, seul le professeur McGonagall devait avoir une idée de l'endroit ou chercher ! Mais concrètement, personne ne s'inquièterait assez pour s'adresser à elle ! En somme, Lily se préparait psychologiquement à passer la nuit ici et à être découverte en sueur et en uniforme, demain, à la première heure de cours...Qu'importe l'humiliation pourvu qu'après on l'autorise à prendre une douche et à manger !

Alice, la tête sur les épaules et pleine de sang-froid, entreprit d'organiser des tours de gardes. Au cas ou quelqu'un passerait dans le couloir, il fallait que quelqu'un signale leurs présences. Ensuite, il fallait également veiller sur Cecily qui dès le sortilège de détente dissipé avait recommencé à s'angoisser. Finalement, Lily lui infligea un sortilège soporifique qui allait l'assommer pour la nuit. C'était ce qu'il y avait de mieux pour tout le monde.
La nuit était tombée depuis longtemps mais considérant la saison hivernale, cela ne leur donnait aucune idée de l'heure qu'il pouvait être. Elles étaient fatiguées, mais c'était en partie à cause de l'entraînement, il pouvait tout aussi bien être 22 heures que 2 heures du matin. Le temps semblait passer si lentement...
-    J'en ai marre ! Souffla Lali après avoir épuisé tous les sujets de conversation avec les autres Pom-pom.
-    Le plus dur c'est de ne pas avoir à manger ! Remarqua Cassidy.
-    Vous croyez que l'on va passer la nuit ici ?
-    Probable !
-    On va dormir ou ?
-    Tu as le choix, Jane, tu peux dormir sur les tables de cours, les bancs ou alors par terre !
Bonnie lui sourit. Elles étaient toutes agacées par la situation mais la fatigue leur permettait d'en rire. Après tout elles adoraient avoir des histoires déroutantes à raconter. Elles étaient servies. Demain, les Serpentard tourneraient cette histoire au ridicule mais les Gryffondors sauraient prendre leur parti et considérer l'histoire avec l'intérêt qui s'impose.
Les tours de garde furent pensés de la sorte : Les deux plus jeunes, prendraient le premier tour. Elles n'apprécièrent pas cette attention qui les faisaient passer pour des gamines. Mais pas question de négocier avec la capitaine qui ne semblait pas d'humeur à discuter. Ensuite ce serait le tour de Bonnie et Lara. Lily, Cassidy et Alice achèveraient la nuit. En attendant d'être fatiguées et de commencer ces fameux tours les filles jouèrent et discutèrent toutes ensemble de chose et d'autres. Elles explorèrent la salle de métamorphose plus en profondeur. Bonnie fit une découverte particulièrement intéressante : 3 plaids écossais. Certes ils étaient très moches et un peu poussiéreux mais cela rendrait la nuit plus supportable. Elles les disposèrent côte à côte et s'installèrent dessus.
-    Il ne manque plus que les oreillers et on est comme dans un palace ! Plaisanta Jane.
-    Oui et bien à moins que les chaises ne se changent en oreiller il faudra se contenter de ça !
Alice tiqua !
-    Mais oui bon sang ! On est en salle de métamorphose ! Alors métamorphosons !
Les mines étaient d'abord dubitatives mais finalement les filles acceptèrent de tenter l'expérience. Unies, elles commencèrent par chercher une formule dans l'un des manuels du professeur. Quand cela fut fait, les septième et sixième années tentèrent de l'exécuter.
La première chaise se volatilisa littéralement. Aucune ne su expliquer comment, ni pourquoi. Lily mit le feu à la seconde. Heureusement, Lara eut un bon réflexe et arrosa ce qui quelques secondes plus tôt était un meuble inoffensif. Aux pieds des filles trônaient désormais un petit tas de cendres. Cassidy tenta sa chance : La chaise devint un morceau de tissus douteux. Mais c'était déjà un début. Finalement, Alice fut la première à parvenir à transformer un des sièges en un coussin acceptable. Toutes l'équipe s'en réjouit comme si elles avaient assistés à la naissance du Christ en personne.
L'expérience conduit à la disparition de cinq chaises et à la transformation de trois. Ce cours de métamorphose aussi intensif qu'imprévu finit d'épuiser nos danseuses. Elles sombrèrent une par une dans le sommeil renonçant totalement aux tours de gardes et à tout le reste. Tant pis. Les Serpentard remportaient cette manche. Elles ne seraient retrouvées que demain mais au moins elles auraient passé une super nuit !

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