Chapitre 6 : Une apparition ?
On pouvait être le sorcier le plus talentueux du monde, on ne perturbait jamais la Forêt Interdite bien longtemps...
Le soleil ne s'était pas encore levé et déjà toutes les créatures retrouvaient leur clairière qui quelques heures plutôt s'était vue investie par une bande de jeunes sorciers en train de s'exercer. Toutes les créatures ? Non. Une manquait, et bien malin serait celui qui saurait dire s'il elle reviendrait un jour ou si elle avait disparu à tout jamais. Quoi qu'il en soit la Nature reprenait ses droits et tous les élèves retournaient à leurs dortoirs dans un silence douloureux. Tous les élèves ? Non. Une jeune fille, une rouquine, elle, avait prit le chemin de l'infirmerie. La pauvre avait rencontré l'amour. L'amour inconditionnel, sous la pire de ses formes. Vous voyez de quoi je veux parler ? Cette amour qui vous donne le pouvoir de tuer ! Elle avait les frais de cet amour. On avait bien faillit la tuer. On avait bien faillit tuer son amoureux aussi, d'ailleurs. Mais après une potion, lui était sur pied. Elle, elle n'avait toujours pas ouverts les yeux. Mais elle vivait...
Ce soir James Potter restait à l'infirmerie sous l'ordre de Melle Pomfresh. De toute manière il aurait été impossible de le faire sortir de cette infirmerie ! Oui impossible, car il n'aurait lâché la main de Lily Evans pour rien au monde. Cette main qui, ce soir, était molle et un peu trop froide mais qui laissait toujours transparaître un pouls faiblard...Oui, James Potter ne lâcherait pas cette main tant que la propriétaire ne serait pas capable de serrer la sienne. Après tout c'était sa faute si elle avait été agressée. S'il n'avait pas ce pas supplémentaire, s'il n'avait pas lâché cette même main dans le labyrinthe quelques heures plus tôt, alors la femme de sa vie ne serait pas là, allongée sur lit, inconsciente et si près de la mort.
La pensée du jeune homme alla alors vers son meilleurs ami, Sirius Black...Une bouffé de reconnaissance démesurée s'empara du jeune garçon. C'était lui, son meilleurs ami, qui avait sauvé la vie de sa petite amie. Sans lui elle serait morte ! James ne l'avait pas vu faire, mais lorsque le professeur avait soudain interrompu l'exercice et fait disparaître le labyrinthe, il avait découvert, même si ça vision était un peu troublée, Sirius, debout, en train de faire fuir l'intrus encapuchonné responsable du massacre. Puis il avait constaté que le petit tas de tissus noirs, allongé sur le sol était en fait sa petite amie et alors, il avait à nouveau sombré dans le coma...
Beth Millan descendait les quelques escaliers qui la séparaient de sa confortable et séduisante salle commune, bien à l'abri sous le lac noir. Elle avait perdu les quelques Serpentard qui avaient passé la nuit avec elle, lorsque le professeur Sanson l'avait retenu pour avoir le fin mot de l'histoire sur ce qui s'était passé dans le labyrinthe. Pour toute réponse elle avait dégagé la main que le professeur avait posée sur son épaule et lui avait dit que la prochaine qu'il voulait tester les capacités de ses élèves il fallait qu'il s'assure d'avoir lui-même les compétences requises pour vaincre les dangers qui leur imposaient. Et elle était parti, laissant derrière elle un professeur pantois. Oui Beth Millan ne faisait pas dans la dentelle.
La jeune fille franchit le portrait de sa maison en colère, prête à exploser ! Elle aurait tordu le cou au premier qui passait ! Elle était si en colère ! Au même moment, la pendule sonna cinq heures du matin. Le gong fit sursauter la jeune fille, pire même il la terrorisa. Beth avait dégainé sa baguette et scrutait la salle avec angoisse et férocité.
Quand elle découvrit que c'était la malheureuse antiquité qui ne faisait que son travail, Beth Millan lâcha sa baguette, tomba à terre et pleura le reste de la nuit...
Sirius Black avait une démarche trainante, chaque marche qu'il gravissait semblait lui demander un effort surhumain. Tout le poids de la terre pesait sur ses épaules. On avait là le portrait d'un homme accablé...
Il finit par stopper totalement son avancée, pourtant déjà si lente, entre le quatrième et le cinquième étage de son école de sorcellerie. Pendant un moment il ne bougea plus et finalement, avec la même lenteur il se dirigea vers une fenêtre qui donnait sur une forêt en colère et contrariée d'avoir vu sa tranquillité perturbée durant la nuit. Il contempla un instant le paysage. Puis ses yeux ce firent plus scrutateurs. Personne ne se doutait de ce qu'il cherchait à trouver, ou plutôt à retrouver. Oui car, qui aurait pu savoir que quelques heures plus tôt, dans cette même nuit mugissante et froide, Sirius Black avait laissé s'enfuir un trésor...Une amie. Une amie qui lui avait sauvé la vie ainsi qu'à trois autres personnes. Une amie qui avait surgit, alors qu'elle n'aurait pas du se trouver là, s'était battu, et puis qui avait disparu en ne lui laissant que le droit d'apercevoir son regard...
Oui, qui pouvait se douter que Sirius Black tentait de retrouver cette amie pour comprendre....Qui pouvait se douter qu'il avait besoin de la retrouver...Qu'il avait besoin de comprendre ce geste : Cette fuite ! Il avait aussi besoin de parler à James, son meilleurs ami, pour lui dire combien il était désolé, mais qu'il n'était en rien impliqué dans le sauvetage de sa petite amie. Il avait besoin de raconter à Remus, son autre meilleurs ami, comment Beth, et lui avait tenté de survivre et comment ils seraient morts tous les deux si on ne les avaient pas sauvés. Il avait besoin de confier à Lily, sa meilleure amie, ce qu'il avait vu et de comprendre avec elle ce qui s'était passé dans le labyrinthe. Il avait besoin de confesser à Cassidy, la seule fille qu'il n'ai jamais aimé, pourquoi Lily ne reviendrait pas dormir dans son lit cette nuit.
Mais ce soir, par un concours de circonstances morbides, Sirius Black était seul et accablé et tout ce qui s'étendait devant lui s'était une forêt désormais hostile et imprégnée de ces souvenirs. Alors tout ce qu'il resta à faire à Sirius Black, fut de se détourner de cette fenêtre et de reprendre son chemin vers sa salle commune en gardant pour lui cet océan de sentiments qu'il ne savait absolument pas gérer.
Le corps et l'esprit de Lily Evans ne s'étaient toujours pas retrouvés. L'un pesait lourd sur un lit. Sa seule source de chaleur était la main d'un autre. L'autre divaguait loin de là, fragile.
L'esprit de Lily Evans oscillait sous la violence des souvenirs qui ne cessaient de l'assaillir et de tenter le ramener dans le corps froid et lourd. Mais au vu de ses souvenirs, l'esprit de Lily Evans se dérobait, fuyait et refusait de fusionner avec la matière. Non il ne voulait pas subir à nouveau la violence, la douleur, la peur et surtout la mort. Il avait trop peur. On avait essayé de le tuer ! On avait essayer de l'anéantir à jamais. Le corps, lui, serait resté, vide comme une coquille mais il serait resté ! L'esprit, lui, en revanche, aurait disparut à jamais ! C'est pourquoi il refusait obstinément de retourner à la réalité et de s'exposer au danger, pour l'instant. Il allait avoir besoin de temps. Lui et le corps allait devoir s'apprivoiser de nouveau avant de ne refaire qu'un...
L'esprit de Lily Evans, cette nuit, décida de voguer au dessus de son corps en contemplant avec sérénité la main de James Potter toujours entrelacé avec ce qui était il y a quelques heures, sa propre main, froide et inanimée. Il écouta avec émotions, les paroles d'amours que James Potter adressa à ce qui était son corps avant qu'on attente à sa vie. Et il couvrit d'amour les baisers que James Potter déposa sur ce qui était ses lèvres, ses joues, son front et ses mains quand le Soleil était encore caché par la Lune....
Dans la Grande Salle de Poudlard, il semblait difficile de croire que la vie pouvait suivre son cours normal, quand les amis de Lily, eux, étaient tous dévorés pas l'inquiétude. Ils ne mangeaient rien, si ce n'est leurs ongles. Ils gardaient les yeux rivés sur leurs assiettes, si ce n'est pour regarder la porte dans l'espoir d'apercevoir James. Ils ne l'avaient pas vu depuis la nuit dernière. Ils savaient qu'il ne reviendrait pas tant que Lily n'aurait pas ouvert les yeux, c'est pourquoi sa venue serait forcément de bonne augure.
Alice et Sirius avaient énormément de difficultés à se remettre de l'incident de la veille. Remus et Cassidy qui ne savaient que ce qu'on avait bien voulu leur dire faisait de leur mieux pour faire bonne figure.
James finit pourtant par franchir la fameuse porte. Il avait la mine fatiguée, les épaules affaissées, la démarche trainante et encore un gros pansement sur le front, mais il souriait. Il se dépêcha d'annoncer la bonne nouvelle à ses amis littéralement pendus à ses lèvres.
-Elle va bien, elle a reprit connaissance. Ses parents vont venir la chercher.
-C'est vrai ! Ah je suis tellement soulagée, souffla Alice en essayant de dissimuler les larmes qui l'assaillaient.
-Oui, moi aussi, dit James.
-Est-ce qu'on va pouvoir la voir ? Demanda Cassidy.
-Je ne sais pas.
-Mange quelque chose James, tu as l'air crevé. Remarqua Remus en le servant de bacon et d'œuf brouillé.
Le jeune homme haussa les épaules et prétendit qu'il se sentait très bien, que tout ce qui comptait c'était que Lily aille bien, que lui était fort et en pleine forme.
Sirius ne dit trop rien. Il était soulagé que Lily n'ait rien.
Le premier cours de la matinée était potion. Le professeur Slughorn ne put s'empêcher de pester contre l'absence de Lily, sa meilleurs élève. L'absence de Beth n'arrangea rien à sa mauvaise humeur par la suite :
Les enfants ce n'est pas les vacances encore, il faut que vous gardiez votre sérieux ! Vous ne décrocherez pas vos Aspic d'un tour de main !
Le discours follement ennuyeux du gros professeur, combiné à la fatigue déclenchèrent chez James un bâillement qui faillit lui décrocher la mâchoire. Le professeur grimaça avec un air révulsé et décida de se concentrer sur son cours.
Ce n'est que lorsque tout le monde se mit à œuvrer pour réaliser la potion du jour que Sirius décida de lâcher le morceau qui lui pesait tant depuis la veille mais qu'il n'avait pas pu divulgué tant que l'état de Lily ne s'était pas amélioré. A présent c'était chose faite : Lily allait mieux, elle allait bientôt rentrer chez elle. James était ravi et la vie reprenait son cours...ou presque. Sirius ne savait pas vraiment comment s'y prendre pour annoncer la nouvelle à ses amis. Cela allait probablement les bouleverser d'apprendre le retour de l'héritière. Le retour ?
Réflexion faite, pouvait-il vraiment parler de retour alors qu'en fait, elle avait fui plus qu'autre chose ?!
Heureusement, la disposition de ses camarades faisait qu'il allait pouvoir donner l'info uniquement aux Maraudeurs. Pour le moment c'est exactement ce qu'il souhaitait. Il voulait voir leurs réactions, prendre la température avant de prendre le risque d'annoncer ça aux filles qui étaient déjà à fleur de pot. Il donna un coup de coude à Remus qui œuvrait avec passion à côté de lui et lui indiqua d'un signe de tête de reculer son tabouret pour qu'ils puissent échanger tranquillement avec le reste de la bande. Remus s'exécuta. Il abandonna ses racines et recula son siège discrètement. James leva les yeux avec un air interrogateur et tous les yeux des Maraudeurs se retournèrent vers Sirius qui semblait mal à l'aise. Ca n'arrivait que très rarement. Le silence se fit en attendant qu'il se lance. Le ténébreux regarda autour de lui l'air contrarié puis finit par se lancer :
- J'ai un truc à vous dire !
- Sans blague ! Plaisanta James.
- Hier...Tout le monde se raidit soudain. Hier, contrairement à ce que James pense, ce...ce n'est pas moi qui est sauvé Lily !
- Oui bon je sais ! Ce n'est pas toi, c'est toi et Beth mais bon...S'emporta James sans soupçonné la nouvelle que Sirius s'apprêtait à lâcher.
- Non !
- Quoi c'est Beth qui a eu le dessus ? Tu sais ne sois pas modeste je t'ai vu faire fuir l'intrus !
Pour Peter et Remus la conversation était très évasive, mais ils devaient se contenter de ça ! Ils tentaient de saisir tant bien que mal la portée de la conversation des deux meilleurs amis.
- La ferme James ! Laisse-moi parler ! Exigea Sirius agacé par l'enthousiasme du garçon.
- ...Hier, Reprit-il, Beth et moi, on a sauvé personne...Pour être franc...on a bien faillit se faire tuer ! Vraiment ! J'ai réellement été à deux doigts de savoir, si oui, ou non, il y avait une lumière au bout du tunnel !
Remus et James écoutaient leurs sourcils se fronçant de plus en plus à mesure que Sirius parlait.
- J'ai essayé d'envoyer un signal d'alerte pour qu'on vienne nous aider ! Poursuivait le garçon. On affrontait une créature si puissante ! Lily était à moitié morte, Beth déboussolée. J'ai cru que j'avais réussit à envoyer ce signal...car on est venu nous sauver ! La silhouette encapuchonnée que tu as vu, James, ce n'était pas l'intrus qui a attaqué Lily ! C'est la personne qui nous a sauvée !
- Un prof ? Demanda Remus dévoré par la curiosité et l'épouvante.
- Non...j'ai eu du mal à le croire, mais, la personne qui est venue nous sauver c'est....c'était Will...
Ca y est ! L'info était lâché, Sirius respirait de nouveau et le poids dans son ventre s'était enfin envolé. Il n'attendait plus que les réactions de ses amis : probablement des mines déconfites, incrédules, des centaines de questions, une incompréhension totale...
Les soudains éclats de rires incontrôlés de ses trois amis le firent sursauter. Les trois Maraudeurs avaient littéralement explosés de rire. Ils tapaient sur la table, se tenaient le ventre et riaient avec délice. Le professeur hurla pour les ramener sur terre. Sirius lui restait là, à les contempler rire, abasourdi et dégouté, totalement sidéré ! Il ne comprenait pas cette réaction ! Il cru rêver ! Il était profondément vexé !
- Tu prends tes rêves pour des réalités ! Finit par lâcher James en essuyant les larmes qui avaient perlé au coin de ses yeux à force de rire.
- Attends James !S'illumina tout d'un coup Remus comme s'il venait d'avoir était frappé par la foudre.
- J'crois que je comprends de quoi tu me parles depuis quelques temps ! Il regarda successivement Sirius (dont le courroux augmentait à chaque seconde) et James (qui levait un sourcil, satisfait de son élève).
- C'est pas trop tôt ! Dit-il.
- J'peux savoir ce qui vous fait rire ! Beugla Sirius, le plus fort qu'il pu pour ne pas se faire remarquer par le prof.
- Mais rien monsieur le rêveur !
- Quoi ? Etrangement cette appellation ne plus pas du tout à Sirius.
- Alors comme ça Will est venue te sauver !?
- Parfaitement !
- Et elle est où maintenant ? Dit nous ? Roucoula James.
- Elle est...elle est...elle s'est enfui !
Les maraudeurs repartirent de plus bel dans un fou rire incontrôlé.
- T'es vraiment prêt à tout mon pauvre Sirius ! Tes sentiments te poussent à la mythomanie !
Ricanèrent les trois garçons.
Sirius fronça le nez avec dégout : Sentiment ? Mythomanie ? A qui allait-il péter le nez en premier ?
- Passe lui le bonjour si tu la recroise ! Acheva Peter.
- Bande de cons ! Sirius se leva, rassembla ses affaires et quitta la pièce sans plus de cérémonie et d'explication.
Le professeur Slughorn n'en cru pas ses yeux :
- Compte-t-il revenir ? Demanda-t-il d'abord aux Maraudeurs. Il déduit la réponse de leurs mines grimaçantes.
- Bien dans ce cas je vous laisse le plaisir d'annoncer à votre camarade qu'il sera en retenue la semaine prochaine ! Puis il explosa : CE COURS N'EST PAS UN MOULIN ! C'est clair pour tout le monde ici ? Et il reprit son cours le plus normalement du monde.
Sirius remontait les escaliers avec une rage folle. Il avait été si surpris par les réactions de ses amis. Pourquoi ne le croyaient-ils pas ? Ils le traitaient de mythomane ! Mais lui, il savait très bien ce qu'il avait vu...Enfin, il en était quasiment certain...Ce n'était pas un menteur ! Et surtout pourquoi mentir à propos de quelque chose d'aussi stupide !? Ca paraissait démentiel ! Il passa en trombe dans le hall, bien décidé à se terrer dans sa chambre et à n'en sortir que lorsque les Maraudeurs lui auraient présentés des excuses convenables.
- Will si tu es là, ce prit-il à beugler, tu as intérêt à te pointer ! T'as pigé ?!
- Sirius ?
Pendant une seconde le cœur du garçon s'arrêta.
- Will ?
- Sirius, ca va ?
Il se retourna et découvrit Lily assise dans son lit à l'infirmerie. Elle le regardait la mine inquiète. Il se sentit très bête et en même temps soulagé. Il marcha jusqu'à son amie qui semblait encore se remettre de sa nuit.
- Lily jolie, comment tu vas ?
- Est-ce que tu parlais tout seul ?
- Heu...possible ?
- Est-ce que tu parlais de Will ?
- P'être bien ! Alors tu te remets ?
- Will est là ? Demanda Lily en se tortillant avec l'espoir fou de revoir son amie chérie. Sirius se trouva fort contrarié de ne pas pouvoir changer de sujet plus facilement. Il saisit son amie par les épaules et la força à se rappuyer sur ses oreillers :
- Non, Lily, Will n'est pas là !
- Oh...Oui je suis un peu bête...
- Tu aimerais la revoir ?
- Je ne sais pas à quoi je pensais ! Pendant une seconde je me disais qu'elle avait peut-être apprit par quelqu'un que nous avions eut quelques...problèmes ! Qu'elle serait venue nous voir...me voir...Je dois être encore un peu assommée ! Dit-elle déçue en se tapant sur la tempe du bout du doigt. Ce simple geste lui arracha une grimace.
Sirius prit place à côté d'elle et la serra dans ses bras. Lily pleurait. Elle avait eut si peur. Si peur de ne jamais ressortir de ce labyrinthe ! De manquer plein de chose ! De ne pas revoir ses amis...Jamais ! Elle déposa un baiser sur la joue de Sirius.
- Ca te consolerais, se lança finalement Sirius qui hésitait un peu à faire la confession à Lily, si je te disais qu'il y a des chances pour que Will ne soit pas loin... ?
- Comment ça ? Demanda la jeune fille.
- Hier...Je crois, je crois bien que c'est elle qui est venu nous sauver !
- Tu crois ?
- Eh bien, je l'ai peut-être rêvée !? Je ne sais pas, j'étais sous le choc, tu étais peut-être morte, moi j'y ai échappé belle ! Alors peut-être que je me suis mis à halluciné !
- Tu penses ce que tu dis ? Demanda Lily. A présent c'est elle qui lui faisait un câlin et plus le contraire.
- Non, je suis sûr de l'avoir vu en fait ! Tu me prends pour un malade ?
- J'aime cette idée...que tu l'ai vu, pas que tu sois un malade !
- Ah oui !?
- Oui, après tout, Will est partie, elle n'est pas morte, on n'est pas à l'abri que la revoir débarquer un de ses jours !
- C'est vrai ça ! Mais tu ne crois pas que si c'était elle...Enfin elle s'est enfuie dans le labyrinthe ! Pourquoi aurait-elle fait ça ?!
- Va savoir ? Tout ce que je peux te dire c'est que j'aurais aimé être à ta place et pouvoir la voir !
- Je l'ai seulement aperçue en fait !
- Pas grave, même l'apercevoir...
Finalement, les parents de Lily arrivèrent à Pré-au-lard. Mrs Evans faillit tomber dans les pommes quand elle fut accueillie par Hagrid, le garde chasse. Puis elle se sera contre son mari en longeant le lac noir ou elle aurait juré voir quelque chose grouiller. Dans le château le couple fut accueillit par un vieux barbu et une femme à l'air sévère qui leur auraient paru être des professeurs tout à fait convainquant s'ils n'avaient pas tous les deux porté des robes et des chapeaux pointus.
- Monsieur et Madame Evans, bienvenus dans mon école de magie ! Les salua le barbu. Je suis Albus Dumbledore, le directeur. Voici, Minerva McGonagall Le professeur de métamorphose et responsable de la maison de votre charmante fille.
- Comment va-t-elle ? Demanda Willomina inquiète.
- Bien, grâce à notre infirmière. Un certain jeune homme à également beaucoup veillé sur elle. Rassurez-vous. L'infirmerie se trouve par ici. Il indiqua la voie de son bras avant d'ouvrir la marche.
Harry fixa avec intérêt un sablier se remplir de dix saphirs au dessus d'une porte en bois massif :
- Est-ce que c'est...Des pierres précieuses ? Demanda-t-il ahuri.
- Rubis, saphirs, émeraudes et topazes rien de bien sorcier, si je peux m'exprimer ainsi ! Plaisanta Dumbledore. Il frappa à la porte de l'infirmerie et entra. Lily patientait avec ses bagages. Sa mère courut la serrer dans ses bras :
- Ma petite fille chérie ! Ca va ? Tu vas bien ? Tu te sens bien ?
Au même instant, James et Melle Pomfresh revenaient de la salle de soin. Ils saluèrent les parents Evans, puis Melle Pomfresh prit les parents de sa patiente à part pour leur expliquer les soins qu'ils devraient administrer à leur fille le temps de sa convalescence. Pendant ce temps, les deux amoureux se disaient au revoir. Lily ne serait pas de retour avant deux semaines...
Le lendemain du départ de Lily, un couvre feu fut instaurer par le directeur en personne pendant le dîner. Plus personne n'était autorisé à se promener dans les couloirs de l'école une fois le repas terminé. Tous devaient rejoindre leur salle commune et y rester jusqu'au lendemain, 5 heures, heure à laquelle les fantômes commenceraient leur ronde pour assurer la sécurité de chacun ! Cette annonce avait surprit et révolté tout les élèves.
Personne ne comprenait cette nouvelle interdiction, qui venait encore s'ajouter à toutes les précédentes ! Certes dehors la guerre faisait rage. (Oui, à présent on employait le mot guerre dans les journaux tant les crimes se multipliaient.) Mais dans l'école, les élèves se pensaient en sécurité, alors pourquoi renforcer les règles de sécurité ?! Peut-être à cause des absences répétées du directeur ? Effectivement la quasi totalité du monde des sorciers considéraient Poudlard comme un endroit sûr parce qu'Albus Dumbledore en était le directeur mais en ce moment le vieux sorcier semblait avoir un emploi du temps agité et brillait par son absence ! De plus, l'agitation du reste de l'équipe enseignante commençait à éveiller les soupçons des élèves les plus observateurs, comme Alice, Franck et Remus...En temps normal James et Sirius aurait été les premiers a faire des conjectures et à se passionner pour ce genre d'événements, mais là, ils n'avaient même pas râlé pour le couvre feu ! Pour la simple et bonne raison que James était occupé à pleurer Lily, et Sirius, quant à lui,...il ne pleurait pas vraiment Will, il était plutôt occupé à boudé parce que d'autres avaient ris au lieu de pleurer !
Bref, pendant que ces deux là déprimaient pour une raison ou pour une autre, Alice et Franck essayaient désespérément de parler au professeur Sanson pour savoir si, en tant que membres du cercle, ils allaient bientôt comprendre en quoi consistait tout ce remue ménage. Mais en vain, il était inabordable...
A vrai dire le professeur avait du mal à se remettre de l'accident de Lily Evans dont il était entièrement responsable. Il savait que si Albus refusait obstinément, jour après jour, sa démission c'est qu'il avait encore un rôle à jouer dans ce qui s'annonçait mais il avait de plus en plus de mal à tolérer la présence de tous les élèves qu'il avait mit en danger et qui ne lui en voulaient même pas pour ça parce qu'ils étaient bons. Il n'y avait que Beth Millan qui avait eu le cran de lui envoyer sa faute en pleine face !
Mais la vie reprenait son cours, il devait s'efforcer de faire de même. Malgré tout ces efforts, le professeur retardait chaque jour le moment ou il devrait annoncer à ses recrues que le cercle des bienfaiteurs allait être dissout de manière définitive !
A force de reculé l'échéance il avait décidé que dès le retour de Lily Evans il réunirait tout le monde et rendrait la nouvelle officielle. Il n'était pas question de remettre un élève en danger et le contexte actuel était beaucoup trop périeux pour qu'il en soit autrement alors il n'avait trouvé que cette alternative...
Comme nous l'avons déjà dit, Lily était absente mais la vie continuait. Aujourd'hui les Pom-Pom d'Alice partaient en mission ! Elles se rendaient au match de Quidditch qui opposait les Serpentard et les Poufsoufle. Les filles tenaient à savoir ce que donnait les équipes adverses et surtout les Serpentard qui seraient leur prochaines adversaires. Ainsi, pour le plus grand plaisir des garçons de l'équipe de Gryffondors, les Golden Girls escortèrent l'équipe dans la tribune d'honneur des équipes.
Le match allait commencer, James, Remus et Peter s'époumonaient avec le reste de la foule, en faveur des Poufsoufle (oui ils sont VIP grâce à James) et Sirius gardait les bras croisés sur la poitrine.
- Arrête de bouder Black ! Lança James entre deux hurlements.
- Lâche-moi !
- C'est toujours à cause de Will ?!
- A cause de quoi d'autre ça pourrait être à ton avis ?!
- C'était un fantasme, Sirius !
- Mais qui es-tu pour dire ça, misérable !? Tu étais dans le coma !? Moi non ! Je sais ce que j'ai vu !
- Moi je te dis que c'est ce que tu as dans le calbute qui te travaille et qui te fais fantasmer !
Sirius grimaça avec dégout :
- Moi je fantasme sur Will !?
- Quoi ? Elle est pas moche ! Intervint Remus.
- Et oui mon jeune ami, tu fantasmes sur elle ! Tu fantasmes sur tout ce qui bouge ! Dans ce moment de faiblesse, ton cerveau a confectionné une image qu'il connaît bien...Will !
L'air écœuré de Sirius se dégrada davantage encore :
- Mais de quoi tu me parles James ! Depuis quand tu es spécialiste du cerveau ! Vous me dégoutez ! Will c'est pas...un fantasme potentiel ! En plus je ne fantasmais pas ! Je l'ai VUE ! Lily me croit elle ! Elle ne m'accuse pas de tout et n'importe quoi ! Et je ne suis pas frustré sexuellement au point de devoir me rabattre sur une fille aussi fade que Will !
- Will n'est pas fade !
- Elle est sans intérêt ! Je préfère autant penser à Cassidy !
- Je t'entends Sirius ! Lança Cassidy, assise aux côtés d'Alice.
- Vous m'énervez...Acheva le ténébreux
- CHUT VOILA LES POM-POM ! Hurla Alice en se levant de sa chaise tant elle était excitée.
En effet, Rita Steeker annonçait encore le nom des joueurs que les pom-pom girls jaunes et noirs entamaient leurs chorégraphies.
D'après les filles, les Poufsoufle étaient superbes mais leur chorégraphies étaient à revoir ! Les garçons étaient un peu moins emballés par leur physiques ce qui leur valu de se faire traiter de goujat et de se prendre des tapes sur la tête.
Les Black Badger (Les blaireaux noirs) comme les pom-pom girls de Poufsoufle s'étaient baptisées furent applaudies chaleureusement par leur maison. L'équipe de Quidditch ne fit pas tout de suite son entrée, s'était à présent au Serpentard, les Bad Hooks de danser. Dans la tribune VIP, un silence religieux s'installa. Mais il ne s'agissait pas de respect, les Gryffondors attendaient, guettaient pour mieux critiquer ! Les Vertes et argents firent leur entrée. Elles en jetaient avec leurs tenues brillantes et moulantes. Elles avaient mis la barre haute !
- On va voir ce qu'elles donnent ! Persiffla Lali.
La musique commença et les Serpentard exécutèrent leur chorégraphie. Quant elles eurent terminé, les Serpentard les acclamèrent et dans les gradins VIP, les garçons applaudirent malgré le risque de s'attirer les foudres des filles :
- Leur chorégraphie était vraiment super ! S'exclama Emus.
- J'arrive pas à le croire ! Souffla Bonnie.
- Alors je n'ai pas rêvé, ça c'est bien passé ? Demanda Cecily.
- Aller les filles soyez pas jalouses ! Recommanda Davred. Leur chorégraphie est mieux que la votre mais...
- C'EST MA CHOREGRAPHIE ESPECE DE CRETIN ! Hurla Alice avant que le garçon n'ait l'audace de poser une main apaisante sur son épaule.
- Hein !?
- ELLES ! ELLES NOUS ONT VOLE NOTRE CHOREGRAPHIE !!! JE VAIS LES TUER !
- JE VAIS T'AIDER ! Cria à son tour Cassidy.
- Attendez-moi les filles ! Ajouta Bonnie.
- Ca ne va pas se passer comme ça ! Je vais étriper cette peste de Page McLane ! Elle va regretter d'être venue au monde !
Tout en hurlant, Alice entreprenait de se lever. Heureusement, Remus et Franck étaient agiles, ils l'attrapèrent chacun par un bras et la forcèrent à se rassoir. Mais déjà c'était l'apocalypse dans la tribune, les autres filles de l'équipe s'étaient levées pour aller régler leur compte avec les voleuses.
- Lâchez-moi ! Hurla Alice.
- Oh les gars, aidez-moi j'peux pas retenir les deux ! Appela James qui tenait sans difficulté la petite Jane par l'épaule mais qui avait plus de mal à retenir la fougueuse Lara.
- Elles vont payer ! Elles vont payer ! Ciraient toutes les filles.
- Calmez-vous ce n'est qui danse !
- Non, c'est de la provocation ! Cette merdeuse me défie ! Je vais lui botter son petit cul de garce !
- Il faut croire que ça marche !
- Lâchez-nous ! Ce sont des histoires de filles ! Ca ne vous regarde pas ! Vous ne pouvez pas comprendre ! S'époumona la petite Lali qui essayait de se débattre contre Sirius. Mais le garçon ne faisait ni dans la pédagogie ni dans le baby-sitting, il la saisit par la nuque et la força à se rassoir, fatigué de devoir négocier avec une gamine.
- Détrompez-vous ! Ce sont autant mes affaires que les vôtres ! Décréta James avec calme. En tant que Capitaine je me suis porté garant de votre équipe alors vous avez intérêt à vous tenir tranquilles !
- Tu t'es porté garant pour nous !? S'étonna Alice.
- Oui !
- Tu ne me l'avais pas dit !
- Tu ne m'as rien demandé !
Alice sembla soudain se calmer et commença à analyser la situation. Déçues de voir le soufflé retomber, les autres Golden se rassirent la mine renfrognée.
Le reste du match se passa sans incident. Les garçons se passionnèrent pour le match, les filles pour l'élaboration de leur revanche :
- Je vais créer une chorégraphie si sublime qu'on s'en souviendra jusqu'à la fin des temps ! Nos enfants seront encore populaires grâce à cette chorégraphie tellement elle aura marqué les esprits ! Clama Alice avec détermination !
- Je suis bien d'accord ! Lança Cecily.
- Bon et si on parlait des autres plans maintenant !? Lança Cassidy.
- Quels autres plans !? Demanda Alice.
- Ces petites pestes ne vont pas s'en tirer comme ça ! On va les punir !
Alice fronça les sourcils ! Les battre à leur propre jeu lui semblait une punition suffisante ! De plus elle ne voulait pas tomber dans ce genre de gue-guerre qui finissait souvent par dégénérer ! Elle fit la moue :
- Bon, ben j'te laisse carte blanche Cass, mais pas de trucs dangereux !
- Ok, c'est donc moi qui prends la tête des opérations ! Alors écoutez-moi...
Le match suivait son cours. Les Serpentard perdaient et cela réjouissait la plus grande partie de la foule. Les Poufsouffle étaient une fois de plus en possession du souaffle quand quelque chose d'assez unique se produisit : Les quatre fantômes des maisons de Poudlard flottaient au dessus du terrain. Le baron sanglant traversa une passeuse de Poufsouffle sans ménagement. Ils évoluaient tous à une vitesse inhabituelle. Dégoûtée la jeune fille perdit l'équilibre de son balais et chuta de plusieurs mètres. Cette scène aurait amusé tout le monde en temps normal. Mais les fantômes ne sortaient jamais du château, tout le monde était focalisé sur cet événement exceptionnel. Déjà Dumbledore, escorté par le professeur McGonagall et le professeur Slughorn quittaient la loge des professeurs pour venir à leur rencontre. Ils échangèrent quelques mots mais personne n'entendit de quoi il s'agissait. Cependant chacun put voir les trois professeurs quitter le terrain précédés par les fantômes. Les autres professeurs ne tardèrent pas les imiter. Quand les élèves se trouvèrent livrés à eux-mêmes, le capitaine de Poufsouffle vola à toute allure vers Rita Skeeter lui souffla quelques mots et soudain le silence fut brisé par son cri aigu et horrifié :
- OH MON DIEU ! ON A VOLE LE CHOIPEAU !
Comme un accord tacite entre les deux équipes de quidditch, le match s'arrêta là. On ne savait pas qui serait déclaré vainqueur. Les élèves, à la fois perturbés et excités par la nouvelle voulaient tous regagner l'école pour savoir ce qu'il en était : Avait-on vraiment dérobé le choipeau ! C'était une antiquité, certes, mais aussi un symbole et une pièce maîtresse de Poudlard ! Qui aurait pu faire ça ? Le choipeau sortait une fois par an de sa torpeur, et s'était pour la répartition des premières années, le reste du temps il dormait paisiblement sur l'étagère du bureau du directeur. Cela signifiait que la personne qui avait volé le choipeau s'était introduit dans le bureau du directeur !
Tant dis que tous les jeunes, regagnaient le château dans la cohue et le désordre, cette idée commençait à naître dans les esprits. Certains commencèrent à la partager avec leurs amis, et bientôt comme une traînée de poudre, l'angoisse et les nom de Voldemort commença à planer au dessus des apprentis sorciers. Etaient-ils tous en danger !? Voldemort était-il actuellement dans l'école ? Avait-il volé le Choipeau ?
Notre groupe préféré gardait le silence. L'idée que Voldemort soit à quelques mètres d'eux semblait si impensable et si terrifiante à la fois ! D'un autre côté, Remus essayait de raisonner de manière rationnelle : Voldemort se serait-il décemment fait prendre en flagrant délit par les fantômes s'il avait voulu s'introduire au château, lui qui échappait et tuait les membres du ministère qui le traquaient, les uns après les autres ?! Et, prendrait-il le risque de violer la demeure de Dumbledore ? Le seul sorcier qu'il ait jamais craint !
A coté de lui, Cassidy était toute blanche, et lorsque Remus frôla son bras, il réalisa qu'elle tremblait comme une feuille. Il n'y avait pas songé, mais si Voldemort était là, cela signifiait pour elle que l'assassin de son père, de sa mère et de son frère se trouvait à quelques mètres d'elle. Pour elle il s'agissait du responsable de son deuil intolérable plus qu'un redoutable mage noir. Il passa son bras par-dessus son épaule :
- Ca va aller, ce n'est sûrement pas lui...Dit-il.
La jeune fille ne répondit rien et se contenta de poser sa tête sur son épaule rassurante et chaude.
Les élèves en tête du cortège poussèrent finalement la gigantesque porte. En temps normal, il faisait plus froid dehors que dedans, mais là, le souffle d'air glacial se ressentit à peine. C'est comme si l'école manifestait son traumatisme et se voilait.
Les élèves ne purent aller plus loin que le hall d'entrée. Les professeurs bloquaient l'accès. Tout le monde devait patienter le temps que le directeur constate par lui-même des faits.
Les questions fusaient mais les professeurs les éludaient avec adresse. Le stress et la panique commençaient à s'amplifier. Les visages étaient plus fermés et les corps plus tendus. On s'agitait. On s'énervait.
Finalement le fin mot de l'histoire vint aux oreilles des élèves grâce au personnage d'un tableau. Le plus excentrique et le plus enquiquinant de tous les personnages qui peuplaient l'école: Il s'appelait: Le chevalier du Catogan.
Il arriva au triple galop sur son poney minuscule mais il faut bien le reconnaître extrêmement vif. Le cavalier franchissait chaque tableau en secouant tous leurs habitants sur son passage. Les autres personnages hurlaient de peur ou de terreur et leurs cris de rébellion raisonnaient avec ceux du responsable de la tornade :
- Le choixpeau a disparu ! Le choixpeau à disparu ! On a dupé l'aigle de pierre ! L'aigle de pierre a été dupé ! Aux armes chevaliers ! C'est la débandade ! Les ravisseurs ne sont pas loin ! Ils faut les pourfendre d'un coup d'épée ! Avec moi jeunes damoiseaux ! On a dupé la statut de pierre ! Tayaut !
Le chevalier du Catogan galopait toujours plus vite, balançant des coups d'épée dans tous les sens : Il allait chambouler la toile d'une pauvre ballerine quand le professeur Sanson l'immobilisa d'un sortilège. La ballerine fit une révérence reconnaissante avant d'aller se réfugier chez des sorcières très vieilles. Le silence revint rapidement même si les habitants des œuvres d'art continuaient de pester.
- Bon ça suffit maintenant ! Intima le professeur. Tout le monde dans la Grande Salle ! Chaque élève s'assoit à la table de sa maison ! Et cessez de vous affoler ! On ne dupe pas la statut de pierre comme le dit si bien notre ami, on lui donne le mot de passe ou l'on reste dehors, il n'y pas d'autres options ! C'est aussi simple que ça ! Est-ce que tout le monde à saisit ?
Le professeur interpréta le silence de plomb qui s'était emparé de tout les jeunes comme un acquiescement.
- Bon ! Alors tout le monde dans la Grande salle à présent !
James et Sirius durent lutter contre le mouvement de la foule pour pouvoir traîner et alpaguer le professeur Sanson qui se raidit en les voyant approcher :
- Messieurs, si mes souvenirs sont bon vous êtes à Gryffondor alors tachez de vous assoir parmi les vôtres, sans faire d'histoire !
- Mais monsieur...
- Parmi les vôtres !
- Mais je croyez que nous étions...
- SANS FAIRE D'HISTOIRE, s'il vous plais ! Nous parlerons plus longuement en temps et heures et seulement si nécessaire.
Après plusieurs minutes, le calme régnait à nouveau, les élèves étaient installés, les tabourets avaient cessés de frotter les dalles de pierres, les conversations prenaient fin.
Le directeur, la vice directrice et le professeur Slughorn et les fantômes n'étaient toujours pas revenus. Le professeur Sanson, prit donc les choses en main :
- Le directeur, et les autres professeurs sont partis constater les dégâts, si je peux parler ainsi. Je suis désolé que vous ayez à vivre ça, mais nous vivons des heures difficiles. Cependant je ne crois pas me tromper en vous disant qu'il y a peu de chance pour qu'il s'agisse du Mage Noir en personne. Qui plus est le choipeau n'est pas un objet magique exceptionnel, je ne vois pas pourquoi quelqu'un voudrait le voler. A présent si vous le voulez bien, vous allez patienter ici, pendant que les autres professeurs et moi, partons chercher quelques informations supplémentaires ! Hagrid va rester auprès de vous !
Aussitôt dit, aussitôt fait, les capes noires des professeurs volèrent en chœur jusqu'à la porte et disparurent. Bientôt on n'entendit plus que le bruit de leur pas et quand se son s'évanouit, les conversation reprirent de plus belle.
Hagrid tenta quelques interventions pour distraire et calmer les étudiants mais il était loin d'avoir le charisme du professeur de défense contre les forces du mal. Il n'obtint rien des élèves.
Le groupe n'était pas de reste et les hypothèses et commentaires allaient bon train quand soudain :
- Mais ou est passé Cassidy ? Demanda Alice en cherchant son amie partout.
- Elle...elle était à côté de moi dans le couloir, expliqua Remus, et après...Je...
- Vous croyez qu'elle s'est éclipsée ?
- Elle était très choquée d'imaginer que le Mage Noir puisse être sous le même toit que sa famille...Confessa Remus.
- Elle va faire une bêtise ?! S'horrifia Alice.
- Il faut la retrouver ! Beugla Sirius en mêlant le geste à la parole.
- HEY OÙ TU...OÙ VOUS CROYEZ ALLER VOUS ? S'époumona Hagrid en voyant Sirius, James, Franck, Alice et Gloria se lever.
Aucun ne prit le temps de lui répondre et le semi géant du se précipiter sur la porte pour empêcher les autres élèves de les imiter et de partir. Il valait mieux qu'il en laisse 5 s'enfuirent plutôt que la totalité, le directeur ne lui pardonnerait pas une telle boulette. Les cris de contestation jaillirent à travers la porte mais personne n'était là pour les entendre de l'autre côté. Les maraudeurs étaient déjà loin.
Le courant d'air glacial qui se répandait dans le couloir ou se trouvait le bureau du directeur était terrifiant et donnait l'impression que l'école était habité par la mort. A moins que ce ne soit Cassidy en personne qui ne soit habitée par la mort...Sa baguette illuminée tenue au dessus de sa tête elle avançait le souffle haletant et la rage au coeur : Le tuer, le tuer ou mourir en essayant de le tuer ! Voilà les seules pensées qui l'animaient ! Les seules solutions qui paraissaient satisfaisantes aux yeux de la belle. Qu'importe les risques ! Qu'importe de marcher vers sa propre mort. Elle ne pouvait tolérer qu'il soit dans le même environnement qu'elle, qu'Henry, que Lenny, qu'il ose respirer le même air. Il fallait qu'elle fasse quelque chose pour corriger cet affront. Ou était-il ? Elle était persuadée que si Voldemort était bel et bien dans cette école, alors il viendrait à sa rencontre pour terminer ce qu'il avait commencé il y a un an !
Cassidy fut tirée de ses pensées : Elle avait sentit une présence derrière elle. Elle se figea. Ca y est, le moment de l'affrontement avait sonné ! Le moment de mourir ?... La baguette dressée elle fit volte face :
- Je ne ferai pas ça si j'étais vous, mademoiselle Edson...
Est-ce que cela venait de sa prestance, ou tout simplement de la peur qui s'était emparée d'elle il y a quelques secondes, ou la douleur qui était ingérable ??? Cassidy fondit en larmes quand elle distingua la silhouette du professeur Dumbledore face à elle. Sa baguette roula sur le sol et elle se laissa tomber dans les bras du grand sorcier incapable de se préoccuper plus que ça des convenances. Cassidy s'était souvent posé la question, elle avait aujourd'hui sa réponse : Non, ça ne guérirait jamais...Non ça ne cicatriserait pas...Oui elle serait consumée par colère toute sa vie...
Les Maraudeurs s'étaient séparés :
Franck et Alice couvriraient le premier et deuxième étages. Gloria, et Remus, le troisième et quatrième et enfin James et Sirius le cinquième et sixième étages.
Le duo commença ses recherches par la tour des Gryffondor au cas où Cassidy serait tout simplement parti se réfugier dans sa chambre. Sirius entreprit de l'appeler faute de pouvoir monter à l'étage des filles.Puis il inspecta la salle commune et les salles de bains pour voir si elle ne s'y était pas réfugiée. James prit la direction du dortoir des garçons !
Le garçon marchait tranquillement, car il ne croyait pas vraiment qu'il pourrait trouver Cassidy dans sa chambre. Ce n'était pas vraiment logique ! Pourtant lorsqu'il entendit du bruit à travers la porte, il du se résigner. Il entra, malgré tout rassuré d'avoir retrouvé son amie si facilement et sans qu'il n'y ait de drame ! Ce qu'il découvrit le figea littéralement :
- Will ?!
Elle était là devant lui, la même jeune fille. Comme Sirius l'avait décrite, enveloppée dans une cape au tissu épaisse. Et même si cette dernière était longue on devinait en dessous, les dentelles et les broderies de ces si belles robes de noblesse que seule Will portait dans l'enceinte de l'école. La capuche qui ne faisait qu'un avec la cape était baissée et l'on pouvait voir ses longs cheveux châtains retomber en cascade sur ses épaules. James avait juste aperçut une parcelle de son visage mais déjà son cœur battait la chamade. Il était si heureux de retrouver son amie. Comme ça Sirius n'était pas fou ! Il n'avait pas rêvé, Will était bien de retour parmi eux.
- Will ! S'exclama t-il de nouveau. Cette fois, sa voix était dépourvu de surprise. Elle était pleine de joie et de chaleur. Il fit un premier pas dans la direction de la jeune fille...Elle lui tournait toujours obstinément le dos...Un second pas plus hésitant, les bras de James près à l'enlacer retombèrent lentement alors que le souffle étrangement saccadé de la jeune fille lui parvint.
En y regardant de plus près, James fronça les sourcils. Will restait tournée, elle ne bougeait pas, si ce n'est son dos et ses épaules qui se soulevaient à chaque respiration paniquée. Ses mains enfouies dans la table de chevet de Remus...James remarqua alors comme s'il venait d'apparaître le désordre soudain qui regnait dans la chambre. Pas que les Maraudeurs soient très ordonné, loin de là. Mais les lits étaient défaits, les malles saccagées et les meubles ouverts et désordonnés...Ca ne faisait aucun doute, Will était en train de fouiller la pièce et James venait de l'interrompre.
En colère et ahuri, James finit de parcourir les mètres qui le séparait de son amie et il lui saisit le poigné toujours dans la table de chevet de son meilleurs ami :
- Qu'est-ce que tu fais ?
D'un geste il força la jeune fille à se retourner. Elle tenta faiblement de résister mais elle semblait encore trop choquée pour oser s'imposer.
- Lâchez moi ! dit-elle.
James fut frappé exactement en même temps par l'inhabituel tutoiement et ce qu'il découvrit en faisant enfin face à l'intruse...
Les yeux étaient les mêmes, le visage, les cheveux, l'allure même ! De la tenue vestimentaire à la façon de parler...Mais James aurait du se rendre compte tout de suite que cette fille, ou plutôt cette jeune femme était trop grande et trop mûre pour être Will. Cependant la ressemblance était si frappante ! James cligna des yeux plusieurs fois des yeux avant de se résigner. Ce n'était pas Will entrain de mettre sa chambre sans dessus dessous. Son premier reflexe fut d'être soulagé...Son second, aiguisé suite à son stage chez les aurors, fut de se ressaisir et de se faire plus méfiant. Il saisit sa baguette avec sa main libre et la pointa sur la poitrine de la jeune fille :
- Qui êtes-vous et que faites vous ?
La jeune fille le dévisagea courroucée et paniquée en même temps...Une expression si familière à James...Une expression si propre à Will que James fut troublé. Cependant il ne se laissa pas démonter. La jeune fille non plus, elle resta muette puis entreprit de dégager son poignet toujours prisonnier de James.
- J'te conseille de te calmer ou je te pétrifie et te présente au dirlo la seconde qui suit ! S'énerva James.
- Mal apprit je me demande comment elle pouvait...
- Ah tu parles ! J'ai cru que tu avais avaler ta langue !
- Ca suffit ! Le sosie de Will commença à se débattre avec plus de fougue.
James entreprit de saisir son autre main pour qu'elle se calme quand il se prit un coup de pied fulgurant dans les côtes qui l'envoyèrent au tapis. Sa prisonnière fut entraînée dans sa chute. Un autre individu avait agressé James. A présent il aidé la jeune femme qui pestait à se relever :
- Eh bien on peut dire que vous en avez mit du temps ! Vous ne savez pas décrypter les messages qu'on vous envoie bon sang !
- Pas la peine de t'énerver, nous sommes passablement occupées ailleurs ! S'emporta le nouvel intrus qui était en fait une intruse.
- Bon filons !
Alors que les deux filles allaient joindre le geste à la parole, James se jeta sur elles et réussit à saisir la cheville de celle qui lui avait envoyé le coup de pied. Elle s'écroula sur le sol en jurant alors que la seconde poussait un cri paniqué :
- Par tous les saints Naomi tu n'as rien ? Demanda-t-elle.
- Non ça va ! S'emporta la dite Naomi. Je vais lui régler son compte à ce sale petit...
James se relevait déjà la baguette pointée sur le drôle de duo. Il faisait face pour la première fois à son agresseur et sa fierté fut quelque peu ébranlée. La championne de combat était petite, frêle et semblait bien jeune pour être dotée d'une pareille force, ou alors James ramollissait ! Son allure générale était surprenant comparée à la beauté sidérante et parfaite de sa camarade, sozie de Will. En effet la gamine avait les cheveux en bataille, un gros bâton dans la main qui lui donnait un air de pèlerin et sa cape était couverte de boue. Elle était loin de porter une toilette similaire à son aînée. Sa cape laissait voir son corps et son visage. Ce qui lui servait de tenue de combat était en fait une tenue qui n'était pas sans rappeler ceux de la garde royale portée normalement par des hommes, des soldats...Sauf que d'ordinaire les soldats étaient propre sur eux et impeccablement vêtus. La gamine, elle, avait prit le soin de revisiter un peu la mode soldatesque. Le manteau rouge était nouée autour de sa taille, la culotte de cheval moulante et blanche était crottée et la chemise transparente et un peu trop grande lui tombait désordre sur les épaule laissant deviner qu'elle portait un de ses horribles corsets dont Will s'était tant plaint lorsqu'elle était encore à l'école. Bref, outre cette tenue étrange, qui opposait les deux jeunes filles, le plus étonnant et le plus paradoxal, était cette ressemblance physique entre elles. Surtout les yeux, elles avaient les mêmes yeux bleus...Les yeux de Will. Pour la seconde fois James se trouva troublé, mais le bâton menaçant que la gamine agitait avec adresse le tira de ses pensées.
La troisième adversaire sortit à son tour et de toute évidence à contre cœur sa baguette.
- Mais qu'est-que c'est que tout ce bordel James ? Entendit-on quelques secondes avant de voir apparaître Sirius dans l'entrebâillement de la porte.
- Oh non...murmura la belle jeune femme alors que Sirius clignaient des yeux interdit comme s'il ne savait plus faire que ça.
James le regarda se liquéfier surpris. La mâchoire de Sirius finit d'ailleurs par ce décrocher et sa bouche béante lui donnait l'air encore plus abruti. C'est le mouvement de reconcentration de James sur les intruses qui le tira de sa torpeur :
- James ! Non !
Il avança dans sa chambre la main en l'air mais il contourna malgré tout les deux filles avec un air méfiant. Il ne semblait pas vraiment être encore près à admettre ce qu'il voyait.
- Tu les connais ? Demanda James abasourdi et déconcerté.
- Où est-elle ? Demanda Sirius aux deux filles sans prendre le temps de répondre à son meilleurs ami.
Les deux filles de regardèrent. Elles abaissèrent leurs armes respectives mais leur expression indiquaient qu'elles n'allaient pas coopérer si facilement.
- Où est-elle ? Redemanda Sirius.
- Mais qui enfin ? Demanda James.
- Will !
- Will ?!
- Oui, Will !
- Mais pourquoi ?
- Pour savoir !
- Non, je veux dire pourquoi tu leur demandes ça, à elles ?!
- Parce qu'elles savent !
- Non, répondit la plus jeune.
- Pourquoi ? Demanda en même temps James.
- Pourquoi quoi ?! S'impatienta Sirius à l'adresse du garçon avant d'ajouter un : Tu mens ! Accusateur à la gamine.
- Je ne mens pas !
- Pourquoi elles, elle sauraient !
- J'ai la migraine ! Ricana Naomi.
- Tais-toi ! Tu parles trop ! S'emporta sa camarade.
- Moi je trouve que vous ne parlez pas assez justement, Diane !
- Mais tu les connais vraiment alors !
- Oui !
- Qui c'est ?!
- Et lui qui c'est ! Fais donc les présentations Sirius !
- Ca suffit Naomi ! S'emporta Diane.
- Dites moi où est Will au lieu de changer de sujet !
- T'as l'impression qu'on est du genre à coopérer comme ça !
- Naomi !
- Sirius ! Réponds ! C'est qui !?
- Les gars y'a un...soucis ? Remus apparut dans l'embrasure de la porte et comme James et Sirius à leur tour, arbora un air ahuri en découvrant la scène : Deux jeunes filles à l'allure inhabituel, face à un Sirius de mauvais poil et un James pantois.
- J'ai manqué un épisode ? Demanda le garçon.
- Super ! Il ne nous manquait plus que le loup garou pour que la bande soit au complet ! Souffla Naomi.
Le sang de Remus ne fit qu'un tour et soudain son attitude devant la même que celle de Sirius.
- Mais qui es-tu toi ? Demanda-t-il se retenant de demander comment elle connaissait son terrible secret.
- Ouais qui êtes-vous renchérit James, content que quelqu'un témoigne enfin de la même incompréhension que lui.
- Bon ça suffit ! Une nouvelle voie retentit dans le couloir et la surprise poussa James à pointer sa baguette vers sa porte. Une autre fille approchait. La seconde qui suivit, deux filles pénétrèrent dans la pièce. La première, belle, grande et noble ne semblait pas commode et pas d'humeur enjouée. Cette air sévère et pincé n'était pas sans rappeler celui du professeur McGonagall, sauf que la jeune femme était ravissante et possédait cette caractéristique si particulière...Un œil vert, l'autre bleu...Elle portait une de ces toilettes fabuleuses, comme la dite Diane et sa capuche qu'elle venait de faire tomber d'un geste gracieux de la main laissèrent s'échapper de long cheveux bruns glacés
Derrière elle, une jeune fille de toute évidence ravie et excitée par la situation, souriait de toutes ses dents. Cela contrastait drôlement avec la sévérité de la première. Elle avait une belle allure et un air noble un peu intimidant mais elle semblait la plus abordable et la moins farouche des quatre jeunes femmes. Remus les regarda passer sans rien faire.
- Sirius, ravie de te revoir lança la brune. La moindre des politesses seraient que tu fasses les présentations afin que tes deux amis cessent de nous dévisager de la sorte, c'est très impoli.
- Salut Sirius ! Lança la souriante dans un murmure.
- Heu...Remus, James, je vous présente, Boop, Anubis, Diane et Naomi, les sœurs de Will...
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