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Chapitre 21 : Le début d'un massacre

Ce matin, au petit-déjeuner, quelque chose avait changé. Will arriva à la table des Gryffondor alors que ses amis étaient déjà installés. On ne dit rien, peut-être parce que c'était difficile à voir. Mais il y avait quelque chose de changé...Peut-être bien...Will avait troqué sa robe noire contre une tenue normale ! Elle portait une paire de jeans (que Lily lui avait gentiment prêtée) et un pull noir, près du corps, légèrement échancré à la poitrine, élégant mais sans fioriture. Plus encore, Will portait des bijoux, une chaîne en or blanc, au bout de laquelle pendaient ses initiales entrelacées. Elles plongeaient dans le creux de sa poitrine. Elle portait aussi des petits anneaux aux oreilles. Et puis elle souriait. Elle souriait. Elle était resplendissante de simplicité !  :
-          Bonjour tout le monde ! Dit-elle en prenant place en face de Sirius.
-          Salut ! Répondirent les autres.
-          Vous avez bien dormi ?
-          Oui, et toi ? Demanda Lily.
-          Oui ! Oui ! C'est dommage qu'il pleuve tout le temps ! Mais on fait aller !
-          Tu es...de très bonne humeur ! Lança Lily. Son intonation était telle qu'on ne savait pas si c'était une question ou une constatation. Mais Will sourit pour confirmer tout ça.
-          Oui ! Il est temps de repartir du bon pied !
-          Heureux de te l'entendre dire...lança James avec un sourire en coin. Et toi, Sirius, de quelle humeur es-tu ? Poursuivis le garçon.
-          Pareil que d'habitude !
-          C'est-à-dire ? Parce que tu as l'habitude de faire la gueule ! Tu as l'habitude d'être en chaleur ! Tu as l'habitude d'être moqueur ! Alors, dis-nous Mamour ! Dis-nous de quelle humeur tu es ! James le regarda avec la bouche en cœur. Tout le monde rigola. Même Will. Mais quel progrès. Elle pouvait rire à une blague qui touchait Sirius. C'était presque comme lui parler directement ! Presque...
On caressa la nuque de Will :
-          Bonjour, entendit-elle comme un murmure dans son oreille. Elle se retourna. Orbis passait son chemin. Inconsciemment, Will regarda ses amis. Elle avait besoin qu'on lui confirme que ce que venait de faire le jeune homme était inconcevable. A leurs mines déconfites, elle n'eut pas besoin d'attendre davantage. Elle se leva, et rattrapa Orbis. Il se retourna avec un sourire confiant. Elle lui saisit un doigt et le lui tordit, de telle façon que son poignet formait une boucle inquiétante. Le garçon esquissa une grimace.
-          Ne me touche plus jamais ! Siffla-t-elle.
-          Pourtant, la dernière fois que je t'ai touchée...
-          Plus jamais ! Coupa-t-elle en colère.
On se racla la gorge derrière eux. Maugrey les regardait d'un air interrogateur. Will lâcha Orbis. Elle lança un regard à Maugrey et retourna s'assoir avec ses amis. Sirius leva les yeux. Il ne perdit rien de la démarche gracieuse de Will. Ni de son mouvement sensuel pour s'assoir. Elle était si fine. Ses vêtements révélaient sa délicatesse naturelle. L'harmonie qu'était sa personne. Elle avait un port de reine et quand elle souriait c'est comme si le ciel pluvieux s'illuminait. Depuis qu'il avait apprit à l'aimer, Sirius ne l'avait plus revue ainsi...normale. Elle était toujours enfermée dans sa coquille noire. Tentant de disparaître aux yeux des autres. Elle avait fait une apparition extraordinaire à la fête d'Alice et Franck. Brève et rapidement assombrie par les disputes incessantes. Là, elle était elle. Elle était parfaite et idéale. Elle était sa femme idéale. La mère de ses enfants. Elle était son amie. Elle était son fantasme. Elle était la femme de ses rêves. Ni torturée. Ni troublée. Ni timide. Ni préoccupée. Ni coupable. Ni inquiète. Ni fâchée. Elle était souriante. Renversante. Lumineuse. Epanouie. En une nuit, c'était comme si on avait remit l'âme de Will dans son corps.  Enfin !
Ce n'est qu'en la regardant s'assoir que Sirius dessella tout cela. Comment était-il censé renoncer à elle quand elle se montrait sous son meilleur jour !? C'était impossible ! Autant s'arracher le cœur.  Les yeux discrètement levés, il ne laissa rien lui échapper : Le mouvement de ses hanches parfaites, la courbure de son dos, ses mains fines s'appuyant sur la table, ses cheveux légèrement relevés par le vent, et le battement de ses cils. Une scène qu'il venait de vivre au ralenti. Fabuleux ! Il sortit de ses songes, quand Will enfin assise, s'excusa pour cette interruption inappropriée. Sirius se redressa et souffla. Non pas par lassitude, mais juste pour se remettre de ses émotions. Il avait chaud. Il était frustré. Will lui lança un regard. Extrêmement bref. A peine une demie seconde. Mais c'était sa façon à elle de tester si le contact pouvait être rétabli ou non.

Ce matin Remus traina le plus longtemps possible dans sa chambre. Puis il mangea aussi longtemps et autant qu'il le pu. Enfin lui qui marchait d'habitude à grandes enjambés, il se trouva être aussi lent qu'un escargot dans les couloirs de l'école. Mais personne ne fit de commentaire. Tout le monde savait pourquoi. Il voulait absolument retarder le plus possible sa rencontre avec l'infect Orbis. De plus Remus considérait qu'il n'avait rien à apprendre d'un salopard pareil. Il savait bien que Dumbledore avait toujours un coup d'avance et qu'il ne faisait jamais rien sans raison, mais là quand même, il aurait pu réfléchir à deux fois avant de faire venir cette énergumène dans le château !
Remus arriva trop vite à l'étage à son goût. Il aurait du monter moins vite. Ou bien était-ce les escaliers qui se mouvaient plus rapidement que de coutume !? Et cette porte ! Depuis quand était-elle si près ?! Non ! Comment pouvait-il déjà être arrivé ! Dans un soupir Remus laissa tomber son sac par terre et s'adossa au mur en attendant qu'on l'invite à entrer. L'antichambre de la mort ! Songea-t-il.
La porte finit par s'ouvrir, sur un sixième année qui paraissait...satisfait ?! Horrifié ? Remus n'aurait su le dire. Il bascula et entra. Orbis leva la tête et il se peignit sur sa face ce drôle d'air : Mélange de satisfaction et de délectation. Remus s'assit sans qu'on l'y invite. D'un coup de baguette. Orbis ferma la porte que le jeune loup avait laissée ouverte. Orbis sourit de ce sourire malveillant et vicieux qui le caractérisait si bien.
-          Alors...Monsieur Lupin, on a besoin de conseil pour sa...carrière ?! Voyons que peut-on espérer faire quand on est comme toi ?
Remus regarda Orbis avec dégout. Il avait très bien saisit l'allusion. Il savait qu'Orbis savait. Orbis s'en amusa follement.
-          Oui, Enchaîna Remus, j'aimerais beaucoup savoir ce qu'on fait quand on est comme vous...Le garçon tendit son bras gauche et se toucha distinctement l'avant-bras supposé contenir la marque des ténèbres. Orbis arrêta de sourire. Il se pencha sur la table pour faire face à Remus :
-          Je ne vois pas de quoi tu parles...murmura Orbis.
-          Bon tant pis ! Alors...parlons de vos gloires et vos accomplissements, poursuivit Remus presque étouffé par le mépris...Tiens ! Dites moi comme on fait pour martyriser une jeune fille, à plusieurs, quand elle est prisonnière dans sa chambre ?! Parce que c'est bien ça votre grande gloire dans la vie ? Vous être mis à plusieurs pour massacrer une pauvre fille ?
Orbis toisa Remus puis explosa d'un rire sonore. Un rire qui révulsa Remus :
-          Oui c'était très drôle ! Très drôle en effet ! Je me rappelle la façon dont je l'ai exhibée devant tous mes camarades, assoiffés de sexe ! Et puis on l'a jetée, littéralement, à la porte ! On en avait finit avec elle...tu comprends !? La petite traînée...
Dans un hurlement de rage, Remus renversa la table et saisit Orbis par le col. Grâce à son pouvoir de loup, il le souleva de plusieurs centimètres au dessus du sol et le plaqua contre un mur :
-          Je devrais tellement te tuer ! Rugit-il.
Orbis ne riait plus, mais il ne semblait pas inquiet outre mesure, seulement un peu moins prompt à insulter Will.
-          Non boule de poil, tu ne feras rien, tu tiens trop à ton anonymat...
Remus le cogna contre le mur avec force pour lui montrer qu'il ne plaisantait pas :
-          Pourquoi tu as voulu me voir ? Mugit-il.
-          Fais tes bagages Remus Lupin...on va venir te chercher ! On va venir...rien que pour toi ! Et tu sais qui sera là ?
La peur se peignit quelques secondes sur le visage de Remus. Orbis sourit à nouveau. Remus avait comprit. Il poursuivit :
-          Oui on va revenir te chercher, et tu devras nous suivre ! Offrir allégeance à mon maître ! Il sera le tien aussi...Orbis pressa l'avant-bras gauche de Remus.
Remus grogna :
-          Ca n'arrivera pas !
-          Tu sais bien que si...
-          Toi et moi, nous en avons finis ! Remus laissa tomber son prisonnier à terre, saisit son sac et s'enfuit.
-          Si tu le dis...
Orbis se releva, dépoussiéra sa robe et remit la table d'équerre. Il se racla la gorge et refixa son sourire de hyène sur son visage :
-          Suivant !

Avez-vous déjà entendu une nymphe parler ? Ou plus précisément, avez-vous déjà entendu une nymphe vous appeler ? Non, surement pas. Alors laisser moi vous expliquer. Les nymphes ont des voix cristallines qui font d'elles des créatures mystérieuses et fascinantes. Elles ont ses voix sensuelles qui font que l'on veut les aimer, alors qu'on ne les voit même pas, perdues dans la forêt, dissimulée par leur mère, la Nature, fusionnant avec un arbre, un buisson, un courant, une pierre...Ces voix féériques vous paraissent comme un murmure, un chuchotement, mais celui-ci raisonne de telle façon que vous avez l'impression d'être dans un songe et que les anges viennent vous parler en personne. L'écho se prolonge, ainsi il faut parfois plusieurs secondes avant que la phrase complète vous parvienne...Mais les nymphes ne sont pas des oratrices. Elles parlent peu. Leur rire est telle qu'on ne sait pas si il est réel ou le fruit de votre imagination. Leurs pleurs vous transpercent le cœur et vous font compatir quelque soit la raison de leurs chagrins. Cette beauté raisonne en vous, secoue vos organes et c'est comme vivre un rêve.
Alors, avez-vous déjà entendu une nymphe ? Naomi Gryffondor, elle en entend tous les jours. Qu'il vente, qu'il neige ou qu'il fasse nuit, les nymphes appellent Naomi et jouent avec elle. Elles l'aiment. La petite sauvageonne qui est plus la fille de la Nature que la fille du Seigneur. Et Naomi les aiment aussi. Elle aime les licornes de la forêt interdite. Elle aime les centaures. Elle aime les sombrals. Elle aime les nains...Et ils l'aiment. La forêt a adopté un être de plus dans son sein.

Aujourd'hui, il pleut encore. Il pleut toujours. La boue est épaisse de plusieurs centimètres. Naomi marche à la lisière de la forêt. Elle vient juste d'aller voir Hagrid. Elle entend les voix :
-          Naomi...Naomi...
Alors sans réfléchir, Naomi pénètre la forêt interdite et marche. Elle s'enfonce dans les ténèbres.
-          Naomi...Naomi...
Elle est confiante. Elle marche vite par habitude, elle est sereine ! Naomi est heureuse. Chez elle. Dans son élément. Intouchable !
-          Naomi...la complainte se poursuit. Elle est inhabituelle mais Naomi est trop en confiance pour le remarquer. C'est alors qu'elle l'entend enfin...la suite de la supplication divine, dissimulée par les échos des créatures :
-          Naomi...Attention...attention...attention...attention...
-          Han !
Et c'est la course qui commence !

Boop ne dormait pas. La pluie battante la dérangeait. Ou bien était-ce  ce mauvais pressentiment qui la tenait éveillée ? Elle somnolait mais sans plus. Elle entreprit de laisser son esprit divaguer...divaguer...divaguer. Elle était dans une grande allée. Une grande allée déserte. Une simple allée perdue dans un halot de lumière blanche éblouissante. Comme au paradis. Les notes de la marche nuptiale lui parvinrent. Elle était dans un édifice religieux !
-          Anubis !? Appela-t-elle songeant tout de suite au mariage de sa sœur.
La marche nuptiale était à peine audible. Elle venait de là-bas, au centre de la lumière blanche. Boop avança pour mieux voir...Elle se retourna...La marche nuptiale venait-elle de devant ou de derrière elle ? Elle n'aurait su le déterminer en y repensant ! Et...et la lumière blanche prenait-elle sa source en face d'elle ou dans son dos, au loin. Elle était partout et nulle part ! Boop fut prise d'un vertige. La marche nuptiale s'amplifia subitement. Elle s'amplifia, s'amplifia, jusqu'à devenir une cacophonie angoissante et insupportable. Boop porta ses mains à ses oreilles pour tenter de diminuer le bruit :
-          Aïe !
En portant les mains à son visage, le bouquet de rose blanches qu'elle tenait lui avait écorché le visage !
Mais...quel bouquet de roses ?! Pourquoi avait-elle un bouquet de roses dans la main ? Depuis quand ? Elle ne s'en était même pas aperçut. Une goutte de sang s'écrasa sur sa main. Oui, le filament d'un liquide chaud et épais coulait le long de sa nuque. Les épines étaient plus longues qu'elle ne l'aurait cru ! Le sang se répandit à grandes gouttes sur sa belle robe blanche. Sa robe...de mariée ! Boop comprit tout à coup. Elle n'était pas au mariage d'Anubis mais au sien ! Elle tourna sur elle-même. Horrifiée. Elle était seule. Sauf peut-être cette musique insupportable qui persistait et l'empêchait de penser.  Elle jeta son bouquet de roses rouges par terre. Porta sa main nue à sa nuque qui n'avait pas l'air de vouloir cesser de saigner. Le bouquet tomba à terre, quelques pétales des fleurs se détachèrent et des bourgeons, du sang commença à se répandre.
Boop écarquilla les yeux. Elle n'était pas dans son rêve !!! Quelqu'un l'envoyait dans un rêve. Elle se retourna. Elle sentait une présence. Elle essaya de sortir du songe. La blessure à la nuque la faisait souffrir. Elle retira la main qu'elle avait portée à sa nuque et qui ne semblait pas pouvoir arrêter l'hémorragie. Sa main était à présent gantée ! Et son gant de dentelle blanche était gorgé de sang si bien que la main de Boop était à présent rougeoyante....
Le vent s'éleva dans l'allée maudite. Soulevant le voile de la jeune mariée. De plus en plus fort, le voile commença à tirer Boop en arrière. De la main rougeoyante naquit une douleur. Une brûlure intense et insoutenable qui fit se plier en deux la jeune fille. Elle arracha le gant de sa main saine, le soupçonnant d'être responsable de sa brûlure :
-          Je le veux ! Je le veux ! Je le veux...Entendit-elle, murmure transporté par ce vent anormal et glacial, et ce malgré le bruit de la symphonie que ne cessait pas.
Si c'était son mariage pourquoi d'autres parlaient en son nom ! Boop contempla son bouquet de sang sanguinolent...On persiflait par là ! Avec horreur, elle vit s'échapper des fleurs trois serpents. Ils l'attaquèrent. Boop n'avait pas sa baguette. Elle recula pour échapper à ses prédateurs. Le vent soufflait toujours, l'entraînant avec plus de force, elle avait l'impression d'être happée par le courant d'air. Elle porta ses mains à tête et tenta d'arracher son voile. Elle détacha la barrette et jeta l'horrible étoffe sur les serpents. Mais il ne freina pas leurs avancés. Ils continuèrent de ramper dessous. Boop souleva sa robe épaisse et lourde et courut. Dans le sens du vent, celui contraire aux serpents.
-          Je le veux ! Je le veux ! Je le veux ! Les voix s'intensifiaient et s'acharnaient avec hystérie.
Boop arriva au bout de l'allée. Au pied de l'autel. Elle se retourna, il n'y avait plus rien. Que la lumière blanche qui l'aveugla. Et soudain, la douleur qui avait parcourue sa main la saisit de nouveau et s'empara de son avant-bras. Elle hurla à la mort. C'était une douleur atroce, insoutenable et contre nature. Mais cette fois pas de tissus, juste sa chair. Fripée et brulante qui semblait se rétracter pour mieux se vomir par la suite. Un jet d'encre noir s'échappa comme du sang de son bras presque mort. Boop se débattait. L'encre éclaboussa les alentours. Les tâches se répandirent sur les murs anciennement blancs. Et bientôt la lumière laissa place aux ténèbres. Boop avait finit de cracher de l'encre et sur son avant bras se traçaient les lignes d'un dessin, alors qu'autour d'elle un décor chaotique prenait place. Elle regarda son bras, à présent barré par une tête de mort qui vomissait un serpent. Le dessin généra une peur extrême chez la jeune fille, qui comprenait tout à coup. Elle avait mal. Elle hurla. Elle hurla :
-          Assez ! Hurla-t-elle. Assez ! Sortez ! Montrez-vous !
Les voix reprirent :
-          Je le veux ! Je le veux ! Je le veux ! Je le veux !
Et Tom Jedusor apparut dans le décor tragique qui lui seyait à merveille ! Boop le regarda avec horreur et colère. Elle voulait parler ! Hurler ! Elle voulait qu'il sache que lorsqu'elle aurait retrouvé ses forces, une chose pareille n'arriverait plus jamais ! Mais tout ce qui sortit de sa bouche, les seules paroles qu'elle put prononcer furent :
-          Je le veux ! Je le veux ! Je le veux !
Voldemort lui saisit la main. Caressa sa marque fraichement apparue sur son avant-bras. La douleur la quitta. Il sourit. Mais il était inquiétant. Boop le regarda horrifiée. Elle avait peur de comprendre...
-          Bien, c'est très bien ! Dit-il
Boop retira sa main. Elle gifla le mage noir. Sur la joue du garçon une plaie apparut. Mais il souriait toujours. Boop regarda sa main. Une bague montée d'une pierre précieuse hors norme encerclait son annulaire. Une alliance. Une goutte de sang, celle de Voldemort, s'échappa de la bague et s'écrasa sur le sol. Voldemort souriait toujours. Et dans cri d'horreur Boop tomba bascula dans le vide :
-NOOOOOOOOOOOOOOON ! Elle reprit connaissance. Elle était assise, dans son lit, transpirante, essoufflée et éreintée. Paniquée à mort, elle regarda sa main : dépourvue de bague. Elle souleva sa manche pour contempler son avant-bras : vierge de toute marque. Elle regarda autour d'elle : La même infirmerie. Elle saisit son propre visage, horrifiée parce que le seigneur des ténèbres venait de lui révéler.
Et une voix s'éleva dans la nuit :
-          Bonsoir !
Boop leva les yeux en direction de la voix. Elle saisit sa baguette, sur sa table de chevet :
-          Lumos !
La baguette s'illumina et laissa apparaître en face d'elle un homme, encapuchonné, dont le visage était recouvert par un masque de métal. Elle plongea dans ses pensées. Orbis.
Cette entreprise la fatigua, en plus du rêve qui l'avait déjà éprouvée. Elle respira. Elle n'allait pas pouvoir lutter longtemps...Elle n'allait pas pouvoir lutter !
-          Qu'est-ce que vous voulez ?
-          Je crois que tu le sais...
-          Jamais je ne l'épouserai ! Vous êtes fou !
-          On ne te demanda pas ton avis ! Incarserem ! Prononça Orbis. Telle une débutante incapable de combattre, Boop sentit la pression d'une corde enserrer son corps fragile. Elle venait d'être faite prisonnière.

Dans son château. Loin. Très loin de Poudlard. Anubis se réveilla en sursaut !
Dans sa chambre, au deuxième étage, Diane se réveilla en sursaut.

Cette nuit, 7 enfants manquent à l'appel. De ci, de là. Personne ne remarque leurs lits vides. Personne ne donne l'alerte. Les disparus emportés par des ombres masquées, serviteurs du mal et de la mort. Sept sangs moldus manquent à l'appel. Mais les Aurors sont là et veillent. Ce n'est pas parce que l'alerte n'est pas donnée qu'ils ne sont pas alertés. A cinq ils poursuivent dans la nuit, les trois Mangemorts qui veulent mettre à mort, 7 innocents qui ont eu le malheur de croiser le chemin de Dolohov. Le ministère est là. Il veille. De même que ce sorcier incroyable, directeur d'école. Il ne leur arrivera rien...

Pendant une heure, Naomi a courut dans la boue pour échapper à ses poursuivants. Ombres noires, visages de métal. Ils vont et disparaissent comme de la fumée noire. Ils réapparaissent à l'improviste, vous barre la route et vous tue ! Mais Naomi est rapide, plus rapide, elle ressent tout et esquive, parade chaque tentative qu'ils font pour lui barrer le chemin. Elle est fatiguée. Le froid lui scie les poumons et gêne sa respiration. Elle est une bête traquée. Ni plus, ni moins qu'un animal. Soudain, elle saisit une branche et l'arrache. Elle court jusqu'à la plaine. Et cesse enfin de tourner le dos à ses ennemis. Elle est fatiguée de regarder par-dessus son épaule. Elle attend. Elle écoute. La forêt s'est tu pour l'aider dans cette tâche. Plus rien de bouge. Il n'y a plus que la pluie et la respiration de Naomi. Elle se concentre. Ferme son esprit et ses yeux. Elle tend l'oreille. Elle réfléchit. Le combat corps à baguette est un combat qui demande de l'agilité, de la vitesse et de la concentration. Naomi attends en tâchant de ne pas s'inquiéter. L'adrénaline excite tout son corps et trouble son esprit. La pluie tempère ses pulsions. Elle a son bâton et sa baguette. Elle les serre plus fort pour les ressentir. Le poids, la matière, l'équilibre. Elle a tout ça en tête. Elle se concentre sur ses éléments plutôt que sur ses jambes qui tremblent de fatigue. Ses muscles sont contractés. Trois détonations et ils apparaissent, à la lisière de la forêt. Naomi ouvre à nouveau les yeux. Le combat commence. Avec sa rapidité animale elle s'élance et attaque. Elle frappe avec force et précision, mais ces attaques finissent dans le vide car les sorciers disparaissent sous ses yeux pour esquiver la gamine. Elle frappe encore. Ils paradent et contre ses coups. Ils sont trois. Elle est seule.
A force de rien, Naomi abandonne le bâton. Elle le jette. S'élance pour un deuxième assaut. Le duel magique déséquilibré commence ! Naomi se bat férocement et intelligemment. Mais soudain, ce choc, cette connexion qui existe entre elle et ses sœurs, l'alerte. C'est comme...comme une image qui se forme soudain dans votre cerveau. Comme si vous voyiez ce qu'il se passe ailleurs dans votre tête alors que vous voyez aussi ce qu'il se passe devant vous. Ca ne dure qu'un minuscule instant. L'apparition. L'image. Elle ne reste pas. Mais avec cette capture il y a cette sensation indescriptible qui vous vient. Entre le vertige et un sifflement dans votre oreille. On ne sait ni d'où ça vient, ni quel sens est stimulé...on sait simplement que quelque chose ne va pas.  La connexion, donc stimule notre guerrière, un instant, un tout petit, minuscule instant...ca ne devrait pas compter dans votre vie. Pourtant, cela va compter...Juste un instant Naomi est déconcentrée. Le sortilège d'Alecto Carrow l'atteint, à l'épaule. Le visage de Naomi se fige tant dis que son corps s'écroule dans la boue. C'est le début de la souffrance. Ils vont la torturer. Ils vont la faire souffrir. Monstrueusement souffrir. Vous n'imaginez pas à quel point cette enfant va souffrir, vous ne voulez pas imaginer. Cela vous ferait peur. Cela vous rendrait malade. Croyez-moi.
-          Endoloris !

Will se réveille dans un cri de terreur. L'image !!! Le vertige !!! La sensation !!! Elle transpire, regarde autour d'elle. Heureusement, Lily n'est pas là. Will se jette hors de son lit. Elle tremble. Son esprit essaye de rester calme mais c'est comme si elle ne pouvait contrôler les deux : le corps et l'esprit. Si l'un est calme l'autre...l'autre exprime toute la terreur. Vous savez ce que c'est, être terrifié ? Quand vous avez perdu tout espoir...quand votre corps sait pour vous que quoi que vous vous efforciez de vous imaginer, le pire va arriver malgré tout ! Vous êtes dans une impasse, douloureuse, effrayante qui vous fait perdre le contrôle de vous et vous rends à votre premier statut : Celui d'animal. Vous ne pensez plus, vous ressentez seulement. Vos instincts vous dictent, car vous n'avez plus que ça, votre instinct. Le reste ? Le reste est paralysé par la peur et la défaite!  Alors l'instinct de sorcière encourage Will à prendre sa baguette. Sa peau lui commande d'enfiler sa cape. Et son cœur...son cœur lui dit de courir, vite...très très vite ! Elle est pieds nus mais qui s'en rendrait compte. Même elle ne le réalise pas.
Diane attrape sa baguette. Le calme lui permet de ne pas sombrer dans une folie meurtrière. Elle a la tête froide. Elle détend ses muscles. A pas de loup elle sort de sa chambre et prend l'escalier.


Naomi ouvre les yeux. A peine. Elle est dans la boue. Seule. Mourante. Elle ne sait pas si ses membres sont recouverts de boue ou de sang. Elle ne sent plus rien, comme si ses nerfs, à force d'être éprouvés était morts. Elle ne sent plus rien, ni le froid, ni la souffrance, ni ses propres membres...Allongée à terre la seule chose qu'elle perçoit c'est la terre et les brindilles d'herbes devant elle. Elle ne pense pas. Elle ne comprend pas. Il n'y a plus rien à par cette certitude que la mort n'est pas si horrible que ça...Ils vont la tuer. Elle ne parle pas. Elle n'a pas parlé et elle ne parlera pas. Elle attend simplement qu'on vienne la prendre. Elle n'entend pas parce que ses oreilles ont été lacérées par ses propres cris de douleurs, mais les nymphes, les nymphes pleurent. Ses bourreaux la regardent. Ils sont très contrariés par son silence. Alecto Carrow aperçoit alors sur le corps fusillé de Naomi, entre deux blessures, ces symboles qu'elle ne peut déchiffrer mais qui lui rappelle sa propre Marque des Ténèbres. Ces symboles qui lui parcourent la chaire. Alecto sourit derrière son masque. Elle a finalement une dernière idée, une dernière souffrance à infliger à la cadette des Gryffondor. Celle-ci sera pire que les autres. Elle le sait, le sortilège doloris ne sera rien à côté. Elle se penche sur Naomi. Elle n'a que 15 ans. Ca ne gène pas Alecto. Elle saisit l'avant-bras de la gamine...La forêt interdite est alors transpercée par ce cri déchirant. Qui eut cru que l'on aurait pu infliger une souffrance supplémentaire à cette enfant ! Tout le monde pensait que c'était finit. Il y a pire que la mort. Il y a la torture. Les sombrals s'envolent, les licornes s'enfuient. Ce cri est intolérable. Transperçant. L'illustration parfaite de la cruauté humaine. Cette enfant que la Nature vient juste d'adopter...elle se meure déjà. Alors dans un élan de solidarité, dans un élan de haine aussi, le troupeau de centaures s'élance. Ils vont secourir la petite sorcière qu'ils aiment tant, même si cela va à l'encontre de leurs règles.

Will court si vite qu'elle passe devant l'infirmerie sans savoir ce qu'il se passe dedans...Boop, Orbis...Elle n'a pas le temps de se poser la question. Elle n'ose se demander si Boop est en danger, quand elle a la certitude que Naomi l'est vraiment ! Elle pousse la gigantesque porte d'entrée. La pluie s'abat sur elle avec férocité. En quelques secondes, Will est détrempée. Elle ne voit pas à un mètre devant elle. Elle allume sa baguette. Elle sent dans son dos ses symboles qui chauffent. Elle ne sait pas ce que ça veut dire.

Diane arrive au rez-de-chaussée. Elle est calme, déterminée, concentrée et surtout, affamée comme une lionne. La baguette tendue, le pas vif, elle fait s'ouvrir la porte de l'infirmerie à grande volée et entre. Boop est inconsciente, maintenue dans les airs par un sortilège. L'auteur de ce sort se retourne et soudain c'est le choc. Un monde qui s'écroule. Un cœur qui s'arrête de battre. Ca ne vous l'a jamais fait : parfois on est tellement surpris qu'après une seconde, votre cœur vous fait un peu mal. Comme s'il s'était contracté trop fort et blessé lui-même. C'est ce qui est arrivé à Orbis quand il a vu surgir dans l'infirmerie Diane, elle, la femme parfaite, la femme qu'il aimait. Celle qui avait frappé son cœur d'un coup d'œil. Ses yeux...ses magnifiques yeux bleus qui lui avaient transpercés l'âme, lui laissant entrevoir une famille, une femme, des enfants, le temps d'une seconde. :
-          Toi ! S'exclama Diane surprise mais toujours plus en colère.
-          Vous ? Orbis regarde avec horreur l'amour devenir l'ennemi, la haine. Comme si son bien devenait son mal. C'est comme s'il vivait sa propre mort au ralenti. Son cœur est tombé au fond de son estomac. Mais il se ressaisit. Tout n'est pas perdu :
-          C'est une prisonnière du ministère, explique-t-il, je dois l'emmener. Un dernier espoir...un tout petit espoir qu'elle le croit ?!
Diane tend sa baguette vers Orbis. Le jugement est tombé. Elle ne sera pas sa moitié. Elle sera son adversaire. Elle n'a que faire de leurs conversations passées. Elle n'a que faire qu'il fut gentil et beau. Il est l'ennemi :
-          Pose ma sœur ! Ordonne-t-elle avec un ton froid et menaçant. Elle articule mais ses cordes vocales sont serrées, c'est la haine et la colère. Elle s'en veut de ne pas avoir comprit tout de suite quel genre d'individu il était. Il était le genre à vouloir détruire sa famille...Il était de ce genre là. Alors elle allait le détruire...
-          Ta...Ta sœur !? Orbis ne sembla pas en croire ses oreilles. Evidement qu'elle ne pouvait croire son mensonge...Elles étaient sœurs. Le même...le même sang, la même noblesse, la même force... Elle est...Elle est...Il bégaye finalement :
-          Alors...c'est toi la quatrième ? Oui, elle, Diane, elle est la quatrième sœur ! Celle qu'il a cherchée partout dans l'école et qu'il n'a su trouver. Il n'a pas su la voir, comme si son cœur amoureux avait voulu l'empêcher de voir pour les préserver ! L'élément manquant, le mystère, c'est elle.
-          Pose ma sœur ! Ordonne Diane à nouveau.
-          Pose ta baguette ! Lui ordonne-t-on.
Diane se retourne, surprise et méfiante. Trois hommes pointent leurs baguettes vers elle. Elle recule.
-          Non ! Attendez ! S'exclame Orbis. Il s'interpose entre Diane et les Mangemorts. La jeune femme en profite. Elle rond le maléfice. Boop tombe à terre. Une seconde de plus et Diane dresse un bouclier magique entre sa jeune sœur et les intrus. Boop est protégée à présent, Diane respire mieux.  Désormais, il faudra anéantir Diane pour briser la protection. Or, la seule chose que Voldemort veut...C'est Boop !
Diane se met en garde. Orbis réfléchit. Les Mangemorts attendent l'ordre d'attaquer.
-          Alors Orbis ! S'impatiente Scorpius.
Le dilemme fait rage dans la tête du garçon. Puis il finit par choisir :
-          Attaquer...C'est à peine audible mais c'est suffisant. Les Mangemorts attaquent. Diane est seule et elle doit protéger sa sœur. Elle ne peut bloquer qu'une seule baguette à la fois mais ça ira...Il faut que ça aille.

Will court sous la pluie. Ce pressentiment horrible la ronge et ne la quitte pas. Soudain, elle stoppe sa course. Le décor tourne autour d'elle. Elle ne peut plus respirer. C'est comme si on venait de la transpercer d'un coup d'épée. Quelqu'un vient à sa rencontre. Will regarde avec horreur l'individu. Elle ne peut plus respirer. Ce centaure tient un corps dans ses bras et même si la nuit est sombre, même si le rideau de pluie est épais, Will sait. Elle sait qui c'est. Le centaure marche encore quelques pas et dépose le corps de Naomi à terre. Will marche jusqu'à eux automatiquement. Le centaure s'en va :
-          Non ! Attendez ! Attendez !!! Il faut que vous m'aidiez à la ramener ! Hurle-t-elle désespérée. Mais le semi animal, le semi homme s'en va en ignorant sa requête...sa supplication. Will se jette sur sa sœur. Elle est froide, couverte de boue...Will pleure. Elle n'ose même pas toucher sa sœur. Que lui a-t-on fait ?!
-          Non...non...non ! AU SECOURS ! AU SECOURS ! PITIE ! PITIIIIIIIIIIIIIIIIIIE ! Will crie. Elle hurle. Penchée sur Naomi. Elle essaye de la protéger de la pluie...comme si ça avait de l'importance. La pluie ruisselle sur son visage. Elle ôte sa cape et la jette sur sa sœur. Elle lui frictionne le corps.
-          Ca va aller ! Ca va elle ! Dit-elle. Reste avec moi ! Reste avec moi ! Naomi ! Pardon ! Pardonne-moi !
-          Qui est-ce ?! On appelle dans les ténèbres. Une grosse voix bourrue qu'on reconnait toujours. L'espoir !
-          HAGRID ! HAGRIIIIID ! Hurle à nouveau Will. Au secours ! J'ai besoin d'aide !!!
Le semi géant arrive, prudent. Il a son arbalète. Mais après avoir reconnut sa compagne de chasse, il baisse son arme. Il devient pâle comme la mort et tout son visage reflète l'affection que lui génère une telle vision. Il regarde le corps pâle horrifié. Will ne dit rien, le désespoir l'envahi aussi. Elle pleure, mais ça se confond avec la pluie. Le géant se ressaisit soudain ! Il soulève la gamine et court en direction de l'école.
-          Aller ! Crie-t-il à Will. Aller ! Will le suit. Il faut à tout prix la sauver.

Ils pénètrent finalement dans l'école. Will est accablée, et tout tourne au ralenti dans sa tête. Elle s'arrête alors qu'Hagrid poursuit sa course jusqu'aux cachots. Un sortilège explose à travers l'infirmerie et vient se perdre contre l'escalier de marbre. Alors, à ce moment précis, Will saisit l'étendue de cet immense traquenard. Elle n'aurait pas dû défier le Seigneur des Ténèbres.


On se bat à l'infirmerie...Will essuie son visage et retire son pull qui, gorgé d'eau, risque de la gêner pendant son massacre. Elle sait maintenant où se trouve son ennemi. Elle va le tuer. Elle est hors d'elle ! Folle de rage. Prise de cette folie meurtrière.
Elle entre dans l'arène. Une seconde pour analyser. Elle abat son premier sortilège et Dolohov tombe comme une mouche. Cela permet à Will de constater que ses sœurs sont vivantes grâce au combat acharné de Diane. Elle affronte Scorpius et un autre sorcier. Orbis est en retrait. L'ennemi numéro 1. Il regarde le combat, figé. Puis soudain il aperçoit Will. L'éclair le frappe ! Cette ressemblance incroyable ! Elles sont identiques. Les deux combattantes. Comment n'a-t-il pas pu... ? Comment cela a pu lui échapper. Se sont les mêmes. Pourtant quand Orbis regarde, l'une est si belle et l'autre...l'autre est si écœurante à ses yeux !
La rage le secoue. Elle, Will, il la haie tellement. Il voudrait la tuer. Elle le regarde de se même air assassin. Qu'importe les ordres ! Qu'importe les risques ! Qu'importe les pertes ! Tout se qui compte maintenant c'est de s'entretuer ! Ils marchent l'un vers l'autre, et attaquent. Les deux sortilèges sont esquivés. Mais Will à confiance, c'est comme si la rage décuplait ses sens et sa force. Elle voit tout, elle sent tout. Elle attaque. Elle attaque. Elle attaque. Orbis ne peut pas parer tout les coups et bientôt sa seule issue est de s'enfermer lui-même dans un bouclier.

-          Will !
Diane appelle à l'aide. D'un coup de baguette Will fait tomber Scorpius. Orbis tente d'attaquer. Mais Will sait ce que c'est que de se battre contre un animal fourbe. Elle esquive et l'atteint :
-          Impero !
Orbis est maintenant sur son jouet. Elle le met à genoux.
-          A genoux ! A genoux ! Dit-elle. Pour implorer la pitié on se met à genoux !
-          Je vais te tuer ! Dit-il.
-          Même ton maître n'a pas réussit ! Tu honores l'héritier de Serpentard !? Je vais t'apprendre à redouter ceux de Gryffondor !
-          Avada...
-          Assez ! Cri-t-on. Soudain toutes les baguettes sautent. Orbis, McNaire, Diane et Will sont désarmés.

Les Aurors sont là.


Will est dégoutée. Elle aurait enfin pu lui faire payer.  Elle reste figée par son nouvel échec.
-          Oh mon Dieu Will !!! Diane saute sur sa sœur et l'enlace. Elles vont bien, elles sont sauves. Ce contact chasse subitement la colère de Will et le voile noire semble enfin tomber. Will reprend ses esprits et voit à nouveau de ses yeux. Elle saisit les bras de sa sœur. Elles s'enlacent avec force. Elle réalise qu'elles vont bien et que c'est inespéré ! Une fois de plus elles ont surmontés tout ça ensemble. Alors que les Aurors saisissent les prisonniers.  Diane entraine Will jusqu'au chevet de sa sœur.
-          Boop ? Diane saisit le visage de sa sœur. La cadette reprend ses esprits lentement. Elle regarde sa sœur étonnée.
-          Tu vas bien ? Demanda Diane.
Boop hoche lentement de la tête. Diane la sert dans ses bras. Will elle ne fait rien. Ses mains tremblent à nouveau. Elle se rappelle subitement que si Boop va bien...Naomi elle...Elle tourne les talons sans un mot. Elle veut aller aux cachots. Boop la regarde partir, toujours dans les bras de son ainée. Elle pleure. Will a volontairement ouvert son esprit pour qu'elle puisse entrevoir...le drame.
-          Diane...Diane, murmure Boop. Diane...il faut...Il faut que nous allions aux cachots...avec Will.
Diane interroge sa sœur du regard. Boop essuie une larme. Diane entrevoit le pire. Elle aide sa sœur à se mettre sur ses jambes et la supporte pour suivre Will.
-          Attendez ! S'exclame Gordon. D'un geste de la main, Diane le fait taire. Les trois sœurs s'en vont. Elles vont rejoindre Naomi.
A l'infirmerie c'est l'effervescence. Déjà deux aurors se font soigner des blessures légères. Naomi est au fond de l'infirmerie, allongée sous un tas de couverture. Mme Pomfresh l'a lavée mais c'est tout. Le choc est rude pour Will mais il l'est davantage encore pour Diane et Boop qui voient pour la première fois le petit corps mutilé. Elles courent à son chevet, s'agenouillent auprès d'elle. Diane lui saisit la main et l'embrasse :
-          Bébé ! Tout petit bébé...Ca va aller ! Elle essuie une de ses larmes avec la main de sa petite sœur. Diane formule une prière silencieuse. Boop et Will se tiennent la main aussi. Le visage de Naomi est blanc, comme du marbre, comme la mort, pourtant, on devine que beaucoup de fractures parcourent son visage. Il devrait être bleu, violacé. Ses bras, ses épaules sont parcourus par de profonde entaille aussi, sauf peut-être son avant-bras gauche. Will aperçoit. Elle s'avance horrifiée et saisit le bras de sa petite sœur. Elle pousse un cri :
-          Non !
Boop et Diane regardent. La nausée leur saisit le cœur.
-          Pourquoi personne ne s'occupe d'elle ! S'emporte alors Diane.
Les blessés et l'infirmière se retournent. Madame Pomfresh s'excuse :
-          C'est au-delà de mes compétences...J'ai envoyé Hagrid chercher les deux médecins de St-Mangouste qui sont à Pré-au-lard. Ils vont arriver.

Diane lâcha la main de sa sœur. Elle se leva et quitta l'infirmerie. Will la suivit. Boop resta auprès de Naomi.
Will n'avait pas besoin d'être Occlumen pour savoir où se rendait sa sœur. Elle marcha derrière elle d'un pas rapide. Il faut normalement un mot de passe pour que la statut du bureau de Dumbledore s'ouvre. Mais cette fois, à peine les deux jeunes femmes arrivèrent que déjà les escaliers se dressaient devant elles, comme une invitation à entrer.
Le bureau de Dumbledore était déjà plein à craquer. Diane et Will fendirent la foule et ne remarquèrent pas les regards avides et ahuris qu'elles suscitèrent. Diane fut la première à se frayer un chemin elle frappa le bureau du grand sorcier qui lui faisait face, serein, comme toujours :
-          Comment avez-vous osé ! Cria-t-elle. Comment avez-vous osé laisser arriver ce qui est arrivé !
-          Mademoiselle...Entama Dumbledore.
-          Mademoiselle, si vous permettez, je suis le ministre de la magie, Mr Baker. Nous sommes désolés pour ce qui est arrivé, mais sachez que le ministère à arrêté les malfaiteurs. Les enfants kidnappés ont été ramenés saints et saufs ! Les Mangemorts sont condamnés à recevoir le baiser de la mort. Nos détraqueurs sont amenés en ce moment même au château. Nous partageons votre irritation...
-          Mon irritation !? Mon irritation ! ? Diane regarda tour à tour Dumbledore et le ministre. Oh mon Dieu, finit-elle par dire.
-          Oui je sais...je sais, une jeune femme de votre qualité, reprit le ministre, n'est pas habituée à ce genre de...
-          C'est vous ! C'est vous, n'est-ce pas !? Dit-elle en pointant le ministre du doigt.  Mais oui bien sûr ! Elle regarda à nouveau Dumbledore  pour recevoir son approbation et reprit pour  le ministre  : Vous saviez ce qui se préparaient ! Vous le saviez et vous avez laissé entrer ces Mangemorts dans l'école pour vous mettre la presse dans la poche ! Ainsi que les citoyens ! Le brave ministère sauve des enfants ! C'est pour ça...c'est pour ça qu'il y avait des détraqueurs à l'entrée de l'école. Vous vouliez faire l'exemple de ses Mangemorts ! Montrer que vous maîtrisiez la situation !
-          Et nous l'avons maîtrisée ! Répliqua le ministre sur la défensive. Quel est votre problème ?
Diane se jeta sur le ministre et l'attrapa par le col :
-          AVEZ-VOUS VU MA SŒUR !? AVEZ-VOUS VU DANS QUEL ETAT VOUS AVEZ MIS MA SŒUR !? Hurla-t-elle.
La garde rapprochée du ministre la saisirent et la maîtrisèrent. Will sortit sa baguette. Dumbledore se leva :
-          Ca suffit, lâchez cette personne ! Ordonna-t-il. Les gardes du corps interrogèrent le ministre du regard. Il acquiesça mécontent et réajusta son costume.
-          Je suis navré, reprit le Ministre, nous ne pouvions soupçonner l'attentat contre votre famille. Cela dit, si vous acceptiez de collaborer nous pourrions négocier une protection rapprochée pour vos sœurs.
-          Négocier ! Négocier ! S'emportait à nouveau Diane.
-          Vous êtes un être immonde, lâcha alors Will. Je n'ose croire que vous avez laissé ma sœur se faire torturer pour ouvrir une porte à la négociation ?
-          Non ! Non ! Bien sûr que non ! Répondit le ministre qui semblait sincère et véritablement accablé par cette idée.
-          Bien ! Répondit Will.
-          Alors vous acceptez ? Demanda le ministre. Il ne regardait que Will, il ne parlait qu'à Will, car c'était Will qui l'intéressait. Celle qui avait presque vaincu le Seigneur des Ténèbres !
-          Que voulez-vous !?
Diane intervint :
-          Tu n'as pas besoin de négocier ! Elle fit face au ministre : Nous nous protégeons toutes seules ! Nous n'avons pas besoin de l'aide de quelqu'un de votre espèce !
-          Oui sauf votre petite sœur de tout évidence ! Lâcha le ministre, mauvais.
Diane allait l'agresser pour la seconde fois. Les sorciers la retinrent.
-          Espèce de salaud ! Vous êtes ignoble !
-          Assez ! Coupa le ministre, faites sortir cette gamine mal élevée qui parle plus qu'elle ne le devrait. Diane fut escortée vers la sortie malgré ses protestations. Il ne restait plus que le ministre, le directeur et Will. Le ministre lui sourit. Will voulait vomir.
-          Ma chère, entama le ministre, votre sœur est bouleversée, voilà pourquoi nous ne tiendrons pas compte de  son comportement inapproprié et déplorable. Il se racla la gorge. Acceptez de collaborer. Dites-nous comment vous avez vaincu le Seigneur des Ténèbres. Témoignez devant la presse, dites que vous agissiez sous la demande du ministère. C'est tout ce que je demande.
-          C'est tout ? Ricana Will. Que proposez-vous en échange ?
Le ministre le lustra la moustache :
-          Eh bien...je garantis la sécurité de votre famille...votre sœur recevra les meilleurs soins...
Will hésita. Elle regarda Dumbledore...
-          Songez ma chère, il s'agit de la vie de votre sœur !
-          Vous la laisserez mourir si je refuse ?! S'emporta Will.
-          ...
-          C'est vous qui l'avez mise dans cet état n'ayez pas le culot de prétendre que vous nous protégerez ! Nous n'étions pas en danger à Poudlard jusqu'à ce que vous prépariez votre coup d'éclat pour la presse !
Will saisit la réponse dans sa propre réplique : Ce n'était pas le ministère qui pourrait protéger ses sœurs mais bien Poudlard ! C'était Poudlard le vrai sanctuaire, le symbole de l'union, l'issue de la guerre ! Il ne fallait pas qu'elle change de camps. C'est le ministère qui avait tout déclenché ce soir. Sans eux, Naomi aurait pu passer la nuit dans la Forêt Interdite sans qu'il ne lui arrive rien. L'infirmerie serait restée un havre de paix et de convalescence pour Boop. Jamais Voldemort n'aurait pu faire franchir la porte de Poudlard à ses Mangemorts sans le consentement du ministère !!!
-          Non ! Dit-elle alors.
-          Pardon, reprit le ministre à première vue, surpris.
-          Il n'est pas question que je collabore et que je vous laisse vous attribuer mes mérites !
Le ministre devint rouge de colère :
-          J'irais même plus loin, dit Will, vous allez neutraliser les Mangemorts que vous avez saisis, vous allez négocier un accord avec les enfants kidnappés et vous allez étouffer l'affaire. Vous tairez les évènements de la soirée à la presse. Pas un mot. Ce serait un désastre, Poudlard se viderait...
-          Vous croyez vraiment que je vais considérer vos exigences, petite sotte ?!
-          Se sont aussi les miennes, répliqua Dumbledore, restait silencieux depuis un moment. Le ministre le fusilla du regard. Will ne se démonta pas :
-          Si vous ne le faite pas, je contacterai la presse et je leur parlerai du danger que vous avez fait courir aux élèves de Poudlard dans le but d'obtenir mes bonnes grâces ainsi que les faveurs des journalistes. La presse soupçonne déjà mon affrontement avec Voldemort. La seule chose qui leur manque pour rendre l'affaire publique, c'est des preuves,...un témoignage ou... un nom...le mien. Si je leur donne, ils me croiront, je suis une Gryffondor après tout. Ils me suivront moi et non plus vous. Soutenue par le directeur et sept élèves, vous serez trainé en justice par la quasi-totalité des parents de cette école et destitué de vos fonctions pour scandale et manipulations. Vous aimez trop le pouvoir pour prendre un tel risque, n'est-ce pas ?

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