Chapitre 15 : Un lien indestructible
Changer de vie est une chose. Cela peut-être facile quand on l'a choisit...Ou pas. Mais changer d'identité, on ne choisit jamais de changer d'identité. C'est la contrainte qui rend le cheminement difficile. Pour les filles Gryffondor, abandonner leur nom semblait impensable, inconcevable et inutile ! Pendant des années, elles n'avaient été que ça...Un nom. Comment étaient-elles supposées accepter d'abandonner la seule chose qui faisait qu'elles étaient elles ?! Pourtant le professeur McGonagall était formelle. Cinq Gryffondor à Poudlard attireraient trop les regards. Une seule était déjà bien suffisante. Désormais les jeunes filles ne seraient même plus sœurs aux yeux des gens. Diane devenait Diane Nixon, ou plutôt assistante Nixon ! Boop serait Miss Boop Boylen, ou assistante Boylen quant à Naomi, elle serait juste Naomi mais au cas où son nom lui serait demandé, le professeur lui indiqua que sa nouvelle identité était, Naomi Stallone. Les filles étaient contrariées et tristes. Anubis révoltée. Depuis quand devait-on se cacher d'être une Gryffondor !
Mais il est vrai que compte tenu de leur passé, il était préférable que l'on ne les localise pas. Will avait confié à Dumbledore, l'intérêt profond que Voldemort, ou Tom Jedusor, elle ne savait plus comment le nommer, avait manifesté envers Boop et son pouvoir extraordinaire ainsi qu'envers Diane. Elle ne se doutait pas pourtant que la cible la plus intéressante c'était elle. Celle qui pouvait cumuler tous les pouvoirs, celle qui l'avait vaincu...ou presque. Celle qui avait brisé sa baguette bien aimée.
Ainsi ce soir, trois des sœurs faisaient leur entrée dans le monde populaire de Poudlard. Naomi et Diane étaient enfin autorisées à quitter leur prison médicale et à se joindre à la foule. Il en serait de même pour Anubis, qui ce soir souperait à la table des professeurs comme un invité. Seule Boop restait encore séquestrée car trop faible pour marcher ou même se lever et affronter les centaines de pensées des uns et des autres ! Elle prenait son mal en patience mais rester seule l'attristait.
Will devait passer prendre ses sœurs pour le souper. Elles avaient convenus de se retrouver tôt afin d'éviter la foule massive et les potentiels regards interrogateurs. La curiosité et l'impatience était d'actualité mais la peur et le stress aussi. C'est pourquoi on coupait la poire en deux. On se mêlait à la foule mais pas trop non plus.
Will s'étonna elle-même de penser à ce détail mais si ces sœurs tournaient la page il fallait qu'elles le fassent correctement. C'est pourquoi elle emprunta à Cassidy quelques vêtements neutres pour que sa sœur Diane puisse porter autre chose que ces robes luxueuses qu'elles portaient autrefois. Elle piocha dans sa propre garde-robe pour Naomi et vers les six heures et demie elle s'éclipsa de la chambre pour rejoindre ces sœurs. Quel bonheur de quitter une famille pour en trouver une autre. Will avait le cœur léger. Ses sœurs rejoignaient son monde ! Cela signifiait probablement qu'elle avait fait le bon choix. Bientôt elle présenterait ses amis à ses sœurs ou bien peut-être l'inverse, elle présenterait ses sœurs à ses amies, et sa famille ne formerait plus qu'un. Cette pensée la fit sourire. Elle franchit la porte de l'infirmerie. Anubis l'accueillit avec un sourire. Même si elle ne voulait pas le reconnaître, son aînée semblait elle aussi emballée à l'idée de se mélanger aux élèves. Comment Will le devinait-elle ? C'était facile, Anubis avait porté un soin tout particulier à sa toilette ainsi qu'à sa coiffure. Elle était superbe. Anubis était si belle. Si noble. Will sentit son cœur s'alourdir quand elle réalisa que bientôt, Anubis allait les quitter pour une autre vie. Elle allait changer de nom, elle, pour de vrai...Elle enlaça sa sœur :
- Eh bien qu'est-ce qu'il t'arrive Will ? Ca ne va pas ? Demanda Anubis.
- Tu vas me manquer, tu sais...
Anubis nettement plus grande que sa cadette se pencha sur sa sœur avec cette attitude maternelle :
- Tu sais que nous sommes liées...Un lien indestructible ! Et tu dois te réjouir, nous nous séparons, mais cette fois nous avons toutes choisit notre voie et nous sommes heureuses d'être là ou nous sommes ! Alors il n'y a pas de quoi être triste ! En plus je suis encore là, que je sache !
- Tu as raison ! Will sourit.
Anubis reporta son attention sur les vêtements que Will tenait :
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est pour Diane et Naomi...
Anubis s'empara d'un pull en laine, le déplia pour l'observer. Elle grimaça :
- A qui comptes-tu faire porter cela ? Naomi va découper ce truc quand à Diane se serait bien la première fois que je la verrais aussi négligée !
- Porter un pull ce n'est pas être négligé ici, Anubis ! Grogna Will en récupérant le bien.
- Tiens donc et qu'est-ce que c'est alors ?!
- C'est normal Anubis, c'est normal !
L'ainée grimaça davantage :
- Tu veux dire que tous le monde porte ça...tous les jours ?
- Oui !
- Jamais de robe ? Elle attrapa la sienne et la fit légèrement voler pour soulever toute la beauté de la toilette.
- Non...
- Tudieu mais c'est horrible ! Anubis semblait soudain songeuse.
- Tu veux que je t'apporte des vêtements plus ordinaires ? Demanda Will.
Anubis s'offensa :
- Certainement pas ! Il n'est pas naît le jour où Anubis Gryffondor portera des guenilles ! Et l'aînée fière et irritée tourna le dos à sa sœur pour appeler les deux retardataires. Will sourit. Tout ça était tellement...normal !
Sorties de la salle de bain, Diane et Naomi marchaient, escortées par leur ainée, avec une drôle d'expression sur le visage. Naomi exaspérée, Diane inquiète. Elles portaient chacune les corsets indispensables à leurs robes de châteaux...De toute évidence elles aussi s'étaient préparées pour paraître et non disparaître au milieu des jeunes étudiants.
Diane commença :
- Il paraît que nous devons nous déguiser ?
- Mais non voyons ! Will leva les yeux au ciel puis jeta un regard plein de reproches à Anubis. Celle-ci haussa des épaules d'un air de dire : « Eh bien quoi, comment appelles-tu cette façon de se vêtir ?! »
- Alors quoi ?
- Je vous ai simplement apporté des vêtements plus courants pour que vous ne vous fassiez pas remarquer !
- Depuis quand devons-nous passer inaperçu ?! S'offensa à son tour Diane. Anubis l'approuva d'un geste de la main.
Décidément les ainées n'étaient pas commodes. Il faut dire que durant leurs enfances à elles, la vie était belle et leur mère était gentille. Par conséquent elle était leur modèle et l'éducation qu'elle leur avait inculquées semblait la bonne pour les deux petites filles. Ce n'est que quand Boop avait été envoyée loin d'elles et que Will s'était vue persécutée que les deux jeunes filles avaient commencé à réaliser. C'est sans doute pour cela qu'aujourd'hui encore, elles avaient tant de mal à dire au revoir à leur préjugés et à leur mode de vie si confortable.
- Depuis que tu t'appelles Assistante Diane Nixon, tu dois passer inaperçu ! Répliqua Will.
Diane grimaça mais céda.
- Bien ! Où sont les oripeaux !?
Will lui tendit une jupe kaki en velours épais, un pull noir, une paire de collant épais. Quant à Naomi, elle lui donna un simple jean, un tee-shirt et une veste zippée. Inutile de la contraindre avec des vêtements trop élaborés.
Les deux sœurs observèrent les vêtements avant de consentir à les enfiler. De son lit Boop contemplait la scène amusée :
- Tu m'en donneras aussi ? Demanda-t-elle à Will.
- Je t'en apporte demain ! Promis !
Au chevet de sa sœur, Anubis eut un petit hoquet. Façon polie de témoigner sa désapprobation la plus totale.
On mit un certain temps à s'habiller dans l'infirmerie. Non pas par excès de coquetterie mais par manque de savoir-faire ! Enfiler les collants avait été une épreuve laborieuse ! Heureusement la magie fut d'un grand secours. On attendait à présent que Naomi et Diane se montrent. Elles avancèrent et se plantèrent devant le lit de la dernière malade attendant le jugement de leurs sœurs. Naomi appréciait ce nouveau confort. Le jean était un peu trop serré pour monter aux arbres avec aisances mais au moins, elle pouvait monter aux arbres si l'envie l'en prenait !
Will regarda sa petite sœur. Elle la trouvait si mignonne. Cette tenue la changeait. D'habitude elle ne portait que des parcelles de toilettes : Un jupon, un corset, une robe en lambeaux. Par conséquent elle semblait toujours négligée. Recouverte de poussière et de brindilles. Ces jours d'isolement l'avait rendue exécrable mais au moins elle était propre et coiffée. D'ailleurs elle avait des cheveux magnifiques, bouclés de ci de là et longs. On ne s'en rendait pas compte lorsqu'ils formaient une masse informe et emmêlée. En fait, Will réalisait tout juste à quel point sa cadette était belle. Cette flamme indomptable dans le regard, ce corps musclé et sec mélangé à ses traits fins mais gourmands. Le jean révélait ses formes graciles, encore jeunes mais prometteuses. La veste qu'elle n'avait pas bien fermée laissait découvrir une de ses épaules. Une négligence charmante. Anubis corrigerait surement cela car dans son monde à elle ce n'était pas correcte. Mais enfin, Will était toute fière et sous le charme ! Elle leva le pouce pour encourager sa petite sœur. Celle-ci tourna sur elle-même en souriant et termina en révérence gracieuse. Etonnant de sa part. Si seulement elle avait été moins sauvage, elle aurait était une grande dame ! Une magnifique femme du monde ! Mais sa sauvagerie, s'était son charme et sa valeur.
Naomi était heureuse, cela se voyait.
Will ne le savait pas parce qu'elle était resté dans le coma très longtemps, mais Naomi avait été la première à retrouver ses esprits parmi ses sœurs après l'affrontement avec Voldemort. Lorsqu'elle avait découvert les supposés cadavres de ses sœurs dans l'infirmerie - car à ce moment là, nul ne savait ni qui, ni quand, ni même si quelqu'un allait se réveiller un jour - Naomi avait fait une crise d'hystérie, si grave, si violente que l'infirmière appela le professeur McGonagall et Dumbledore en renfort. Lorsqu'elle avait été dominée, Naomi avait littéralement sombré. Personne n'aurait pu soupçonner cette dépendance, ce besoin indispensable d'avoir ses sœurs auprès d'elle. Car Naomi était sauvage et par conséquent solitaire. Le professeur McGonagall avait été si émue par sa détresse si inattendue. Mais lorsqu'on y songe, Naomi n'avait-elle pas était la première à se sacrifier pour sa sœur. Elle était ainsi Naomi. Elle ne tergiversait pas. Elle faisait ce qui était nécessaire même si parfois cela semblait cruel. Ses sentiments, elle les gardait pour elle.
Depuis que ses sœurs étaient revenues à la vie, Naomi semblait plus encline à dominer ses pulsions sauvages. Pourvu que cela lui permette de rester auprès de ses ainées.
Will regarda alors son ainée. Elle était impatiente de la découvrir dans des vêtements ''normaux''. Diane grimaçait. Les collants la gênaient de même que la longueur de la jupe, qu'elle jugeait insuffisante. Elle ne se rendait pas compte, comme ces vêtements lui allaient bien. Will était persuadé que sa sœur était plus grande que ça ! Finalement les toilettes qu'elle portait de coutume la faisaient passer pour plus grande qu'elle n'était...Will fronça les sourcils. Réflexion faite, elle était mitigée sur le résultat. Sa sœur était si belle, qu'il lui semblait que les robes qu'elles portaient d'habitude étaient plus à la hauteur que ces vêtements tous simples. Evidemment elle était belle, cela ne faisait aucun doute. Mais quand on l'avait connu dans des robes de soie, de velours, de paillettes et de perles, on se disait que ces vêtements de la mettaient pas assez en valeur ! Mais cela ferait l'affaire. Après tout si on pouvait dissimuler sa beauté un certain temps et échapper aux regards de tous les garçons ces prochaines 24 heures, cela en valait la peine ! Car Will songeait à cela avec inquiétude. La beauté bouleversante et incontestable de Diane allait se remarquer. Sa sœur ne saurait pas se défendre contre les attaques des jalouses et les tentatives des intéressés. Heureusement elle passerait la majore partie de son temps auprès du professeur McGonagall.
Diane, fragile Diane. Timide Diane. Innocente Diane. Will avait-elle raison de se faire autant de soucis pour Diane ? Probablement pas. Diane s'était révélée au cours de ce combat avec les forces du mal. Elle avait été la dernière à tomber. La plus forte. Elle avait vu sa sœur Boop frappée par le sortilège Avada Kedavra. Si sa sœur vivait encore, c'était grâce à son intervention. Elle avait à peine bloqué le sortilège, mais suffisamment pour l'épargner. Et lorsque sa sœur était tombée à terre, prétendue morte, Diane avait eut une révélation : Elle n'avait pas peur de mourir ! Elle n'avait peur de rien, si ce n'est de perdre ses sœurs. Aujourd'hui dans sa tête, elle changeait. Elle voulait découvrir ce nouveau monde et s'y intégrer. Elle ne voulait plus être la seulement discrète et sage fille. La belle. Celle que l'on contemple mais à qui on ne parle pas. Anubis partait se marier. Elle devenait la chef de fratrie. Elle assumerait cet emploi avec brio ! Diane avait une personnalité. Elle allait faire ses preuves. Pas la peine que Will s'inquiète !
Comme on pouvait s'en douter, Anubis désapprouva totalement. Boop était emballée. Will trancha. Cela irait pour aujourd'hui, il était temps de se rendre dans la grande salle et de faire leur entrée dans ce nouveau monde...
Dans la Grande Salle, il y avait plus de monde que Will l'aurait cru. Les essayages s'étaient prolongés. Tant pis. La fratrie réduite (Anubis n'était pas avec ses sœurs...) s'engouffra dans la salle commune :
- Mon Dieu...C'est...Grandiose ! S'extasia Diane les yeux rivés sur le plafond.
- Où est-ce que l'on s'assoit ? Demanda Naomi.
- Alors je vous explique, là-bas c'est la table des Serpentard. Interdit ! Là c'est la Poufsouffle. Là, c'est les Serdaigle. Et au milieu...c'est la table des Gryffondor. C'est la notre. La votre !
- Très bien ! Allons nous assoir alors !
- Tiens ! Remus est là-bas je vais vous le présenter !
Naomi eut un mouvement de recul :
- Le loup-garou !?
- Ne mentionne pas ça ! S'emporta Will. Elle attrapa sa sœur avec plus de force qu'elle ne l'aurait voulu : C'est un secret et tu as intérêt à le garder pour toi !
- Pourquoi ? Demanda Naomi revêche.
- Ce ne sont pas tes affaires ! Remus n'est pas un garçon, ni un loup ordinaire ! Tu n'as pas à t'en mêler.
- Bon ça suffit maintenant ! Les interrompit Diane. Allons nous assoir à présent. Les deux cadettes se calmèrent.
Elles prirent place auprès de Remus. Celui-ci eut besoin de quelques secondes pour reconnaître les deux sœurs de Will. Quand ce fut fait, il avala de travers tant il fut surprit. Naomi leva les yeux aux ciels. Remus ne s'en rendit pas compte. Mais Will assise en face de sa sœur le remarqua tout de suite. Comment n'avait-elle pas pu y songer plus tôt. Elle avait beau aimer ses sœurs, elles n'étaient ni plus ni moins que des esprits étriqués pleins de préjugés et peu enclin à s'ouvrir aux gens différents ! Comment allaient-elle pouvoir accepter Remus ? Comment prendraient le comportement de Sirius ? Allaient-elles tolérer l'immaturité de James ? Et si ses sœurs détestaient son monde et se mettaient à le détruire ! Pas le temps de se poser plus de question. Remus était emballé de rencontrer de manière officielle et ''normale'' les fameuses Gryffondor.
- Je suis content de vous rencontrer...
- On s'est déjà vu ! Répliqua Naomi. Elle le regarda droit dans les yeux. Remus se sentit mal à l'aise. Il se demanda s'il venait vraiment de se faire agresser ou si s'était juste...Heu...autre chose !? Il tenta de faire bonne figure :
- Oui, oui, c'est vrai, mais...Disons que ça a été bref ! Et déconcertant.
Naomi haussa des épaules. Diane sourit :
- Oui, nous sommes désolées d'ailleurs ! Quel manque d'éducation ! Mais bon, nous n'avions pas vraiment le temps de nous répandre en explications...
- Je comprends. Dit simplement Remus. Il ne cessait de jeter des regards inquiets à Naomi. Will essaya de distraire les uns et les autres. En attendant la fin du repas.
La salle se remplit peu à peu. Anubis fit finalement son entrée. Elle passa par la porte des professeurs, par conséquent on ne la remarqua pas tout suite. Remus par exemple n'y prêta pas attention.
Sirius, James, Lily et les autres arrivèrent quelques minutes après. Ils ne remarquèrent pas tout de suite les sœurs. Même Sirius. En fait il était focalisé sur la nouvelle attraction. Les étudiants commençaient en effet à remarquer la nouvelle venue à la table des professeurs et se demandaient qui s'était :
- Qu'est-ce qu'il se passe là-bas !? Demanda Sirius en regardant.
- Rien, c'est Anubis qui attire un peu les regards ! Lança Will, qui oublia le temps d'un moment qu'elle et Sirius étaient fâchés.
Remus sursauta :
- Mais ! Anubis est là aussi ?!
- Wouah ! Atterris ! Lui lança Naomi. Remus ne releva pas. Il regarda dans la même direction que tous les autres pour constater. Pendant ce temps, Sirius réalisait tout juste que Diane et Naomi étaient attablées à leur table.
- Tiens ! Mais ça alors ! Qu'est-ce que vous faites là ?
- On s'intègre ! Lui dit Naomi avec un sourire. Remus fronça les sourcils, l'hostilité lui était donc réservée ?
Lily et les autres filles ne comprenaient pas vraiment, qui étaient ces nouvelles personnes que Remus, Sirius, James et surtout Will semblaient si bien connaître.
Will se leva pour introduire ses sœurs :
- Les filles, je vous présente mes sœurs : Diane et Naomi !
- Tes sœurs ?! Répéta Cassidy encore sous le choc.
- Ah mon Dieu ! Mais oui c'est évident, elles te ressemblent tant ! Bonjour !
- Bonjour.
- Enchantée.
- Bonjour !
- Comment ça se fait ? Demanda Lily.
- Elles vont passer la fin de l'année ici. Elles assistent les professeurs. Les gens ne doivent pas savoir que ce sont mes sœurs.
Les gens tiquèrent. Ils mourraient d'envie de savoir pourquoi tant de mystère. Cependant, le directeur choisit ce moment pour se lever. Will ne put même pas présenter sa troisième sœur, ni même parler de la quatrième encore à l'infirmerie.
Dumbledore avait une annonce à faire : D'ici peu de temps, des anciens élèves allaient venir en visite au château pour partager leur expérience avec les actuels septièmes années et sixièmes années. Afin de les guider et aussi de les conseiller.
Will, ainsi que les autres prêtèrent à peine attention à l'annonce. Diane fut la plus attentive. Elle applaudit poliment le directeur. Seule. Elle du renoncer. Le directeur la remercia cependant pour sa charmante attention et il se rassit.
Ce matin n'était un matin ordinaire pour personne. Seulement, peu d'élèves s'en doutaient encore ! Car peu d'élèves avaient noté l'arrivée des sœurs Gryffondor, les soi-disant nouvelles assistantes.
D'une autre façon, cette journée n'était pas ordinaire pour les élèves qui appartenaient au cercle des bienfaiteurs. Ce soir, le professeur Sanson leur avait donné rendez-vous à la lisière de la forêt interdite. Le destin de ce cercle serait scellé ce soir : il perdurerait, ou le professeur y mettrait un terme, définitif.
Normalement, Sirius était emballé à l'annonce d'une réunion secrète. Toujours plus que les autres ! Mais cette fois, il était difficile de songer à cet évènement sans songer au drame qui s'était produit dans le labyrinthe. Les souvenirs de leur dernier entrainement hantait Sirius. Affronter le danger, et la mort ne l'effrayait pas. Mais il avait réalisé, cette nuit là, alors que la vie de Lily dépendait de lui, et que Beth souffrait avec lui, qu'il y avait d'autres enjeux dans la vie, que la bravoure, le challenge et l'adrénaline ! Lorsqu'il serait auror, il aurait des vies entre les mains. Ses choix auront une importance capitale ! Ce n'était pas un sentiment plaisant...Une trop grande responsabilité !
Avec ces souvenirs graves, demeuraient une question à laquelle Sirius n'avait toujours pas obtenu de réponse : Qui les avaient sauvés ? Diane ? Will ? La Fratrie toute entière ? On lui avait dit pourtant. Oui, on lui avait affirmé que c'était Diane. Alors qu'elle cherchait sa sœur, elle avait entendu les cris et volé à la rescousse de Sirius et des autres ! Pourtant cette version sonnait toujours aussi faux aux oreilles du garçon. Pourquoi Diane aurait agit seule, si elle se trouvait alors avec ses trois autres sœurs ?! D'un autre côté qu'aurait fait Will, seule dans la forêt interdite !?
Réflexion faite, il ne semblait pas y avoir une explication plus logique que les autres.
En conséquence de tout cela, Sirius voulait savoir ! Il était à nouveau contrarié d'être dans l'ignorance. Il se rappela alors que désormais les sœurs Gryffondor feraient partie du décor de Poudlard. Bonne ou mauvaise nouvelle ?! Il aimait bien Boop. Diane était un peu trop coincée mais elle était gentille et si belle. Quant à Naomi son côté sauvage était intéressant mais parfois elle était trop rude et son comportement était déplaisant. Il haussa les épaules. Il verrait bien. Attablé tout seul dans la Grande Salle, il se saisit d'une pâtisserie au beurre et au sucre. Il l'emballa avec un soin méticuleux dans une serviette en papier avant de se lever. Au lieu d'emprunter le grand escalier pour regagner sa salle commune, Sirius marcha tout droit. Vers l'infirmerie. Alors qu'il s'apprêtait à entrer des voix lui parvinrent. Une dispute ? Anubis semblait irritée :
- Emets-tu l'idée que nous nous marions sans Boop ?!
- Certainement pas ! Mais tu refuses de me dire dans combien de temps elle se rétablira, alors je formule des hypothèses quant à la date de notre mariage !
- Toi et moi, nous savons que c'est faux ! Tu proposes volontairement des échéances très courtes. Tu te doutes que Boop ne sera pas rétablit. Cela, parce que tu veux lancer le sujet sur sa guérison, puis sur son accident et enfin savoir ce qu'il s'est passé !
Sirius écouta avec plus d'attention. Il se doutait effectivement que la réunion des Gryffondor à Poudlard n'était pas sans raison mais il n'avait jamais eut le temps d'y penser plus que cela...
- Oui ! Je voudrais savoir ! Car tu vas devenir ma femme ! Tu devrais pouvoir me faire confiance !
- Cela te dépasse ! Cette histoire implique trop de vies, trop de gens pour que je puisse prendre, seule, la décision de t'avouer quoi que ce soit ! Pourquoi tu ne veux pas comprendre !?
- Je n'ai que des bribes d'informations ! Des hypothèses ! Cela me rend fou ! Tu crois que je n'ai pas fait le lien. Ta mère lance un avis de recherche ! Quelques jours plus tard, Dumbledore ferme l'école ! Et soudain, vous voilà toutes les cinq à l'agonie dans l'infirmerie de l'école ! Je m'inquiète ! Je sais que vous êtes lié à la fermeture de l'école ! Je me doute que si Dumbledore vous a aidé c'est qu'il s'agissait de quelque chose de capital ! Et certain parle de la marque des Ténèbres qui serait apparut, dans le ciel, à Poudlard ! Alors je ne peux qu'imaginer le pire ! Tu comprends, le pire...
Sirius n'osait plus respirer. Ce qu'il venait d'apprendre le sidérait. Il était tellement loin d'avoir imaginé cela ! Will pouvait-elle avoir un secret si énorme ! Une responsabilité si...si...incroyablement importante ! Aurait-elle vraiment pu affronter le Seigneur des Ténèbres ?! Avec ses sœurs ?! A Poudlard !? Il y a à peine quelques jours !? En avait-elle la capacité ? Lui qui avait le sentiment qu'il fallait tout le temps la protéger sinon elle pouvait se crever un oeil avec de la guimauve !
Cela semblait impensable ! Si incroyable ! Cependant l'image lui revint à l'esprit : Le bras profondément entaillé de Will. Cette cicatrice fraîche qui semblait avoir été si grave et si douloureuse...Ca alors !
Des pas lui parvinrent. Quelqu'un allait sortir. Il recula d'un pas en vitesse et fit semblant d'être à peine arrivé.
Un jeune homme qu'il avait vaguement croisé lors du faux mariage de Will sortit, l'air contrarié. Il remarqua à peine Sirius. Le garçon s'en félicita et entra dans l'infirmerie. Anubis lui décocha un sourire lumineux. Personne n'aurait pu soupçonner qu'elle venait de se disputer avec son fiancé !
- Sirius ! Comment vas-tu ?
- Bien. Je venais voir Boop...lui tenir un peu compagnie.
- Quelle merveilleuse attention. Se réjouit l'aînée. Je peux vous laisser seuls ? J'ai des petites choses à régler...Boop fait sa toilette, patiente ici, elle doit déjà savoir que tu es là. A plus tard Sirius !
L'aînée sortit. Au fond de la pièce, un rideau gris était tiré. Boop passa la tête à travers :
- C'est très mal d'écouter aux portes, Sirius.
Sirius rougit. Il n'avait pas songé que si Anubis et son fiancé ne voyaient pas à travers les portes, rien n'était assez épais pour empêcher Boop de détecter les esprits égarés !
La garçon s'assit sur un lit. Boop sortit entièrement du rideau cette fois-ci. Elle portait toujours sa robe d'hôpital. C'était la première fois que Sirius la voyait hors de son lit, depuis le réapparition de la fratrie. Boop avait maigrit. Elle marchait lentement et avec précaution. Comme si elle s'attendait à tomber à tout moment. Ses cheveux étaient lâchés. Ils étaient plus courts. Cela lui allait bien, maintenant que son visage était plus fin. La jeune femme était aussi plus pâle. Mais la convalescence et la simplicité du lieu lui allait bien. Comme si la fragilité et la modestie la rendait plus belle. Ce n'était pas souvent que ce genre de chose arrivait. En général, c'était plutôt le contraire : On avait besoin d'artifices pour paraître au mieux. Boop retourna dans son lit. Elle ne s'allongea pas, cependant. Elle resta assise, pour faire meilleure impression. Sirius lui tendit ses serviettes en papier qui contenait la pâtisserie :
-Tiens ! Je sais que ce n'est pas hyper ragoutant ce que l'on te donne à manger ici ! Et le meilleur moyen de retrouver la santé, c'est de manger des bonnes choses !
Boop se saisit du présent :
- Merci !
- Ca va ?
- Mieux...
- C'est une bonne chose...
Un silence s'installa. Mais un silence déséquilibré, Sirius le savait. Boop pouvait entendre ses pensées. Et lui ne pouvait cesser de penser. Alors qu'elle gardait le silence, elle savait comme si elle posait des centaines de questions...
- Calme-toi Sirius, je peux arrêter de t'écouter, si tu me le demandes. Dit-elle avant de goûter à la pâtisserie.
- Vraiment ?
- Bien sûr, pour qui tu me prends !
- Je ne sais pas...Entendre te donne un tel avantage. Je sais qu'à ta place, je ne demanderai pas leur avis aux gens. Je serais toujours entrain de les écouter !
- Tu dis ça, parce que tu ne sais pas ce que c'est...C'est épuisant et décourageant d'entendre et de connaître la vraie nature des gens !
- Ah...
- Je sais que tu es perturbé Sirius.
- Je croyais que tu avais arrêté de lire mon esprit.
Boop sourit :
- Mais tu sais, je n'ai pas besoin de lire ton esprit. Tu t'agites. Tu as le regard fermé. Tu ne sais pas quoi dire. La vérité c'est qu'avec ce que tu viens d'entendre derrière la porte, tu ne sais plus quoi penser. Ma tendre sœur hante encore et toujours ton esprit torturé.
- Quoi ?!...Will ne hante pas mon esprit. Mais vous avez le don d'entretenir le mystère. J'apprécierai un peu plus d'honnêteté de votre part. Surtout de la part de Will, c'est vrai ! Parce qu'elle se prêtant être notre amie, mais elle est incapable d'être sincère ! Toujours en train de cacher des choses !
- Mais il y a des choses qui ne te regardent pas...Boop déclara cela sans agressivité aucune. C'était un fait qu'elle énonçait. Comme pour Austin, avec Anubis. Tu veux savoir. C'est une chose. As-tu le droit de savoir ? Mérites-tu de savoir ? C'est une autre question...
- Tu penses que je ne suis pas digne de confiance ? Demanda Sirius vexé.
- Je pense, que...Boop parla lentement. Elle choisissait ses mots avec précautions. Tu aimerais qu'elle te fasse confiance. Mais tu ne sais pas comment faire. Tu t'y prends si mal...Parce que, Will est quelqu'un de torturé, et tu n'arrives pas à saisir cela. Je pense aussi que tu as tes propres secrets...Patmol.
Sirius tiqua. Nerveux.
- Toi aussi tu as décidé de ne pas les partager avec tous tes proches. Même si tu leur fait confiance. Même si tu les aimes. Parce que ce secret n'engage pas que toi. Alors ne demande pas à ma sœur, de faire pour toi, ce que tu ne fais pas pour elle. Tu attends qu'elle te prouve qu'elle t'aime...Sirius rougit à ses mots. Boop ne fit aucun commentaire mais elle nota. Peut-être qu'elle te l'a déjà prouvé. Peut-être qu'elle est entrain...Tu ne prends pas assez le temps de regarder Sirius. Peut-être qu'elle n'a encore rien fait. Je ne sais pas. Ma sœur est la plus habile pour fermer son esprit ! Mais la vérité, ce que tu dois lui laisser de temps. Car comme tu t'en doutes, à présent, grâce à ce que tu viens d'entendre, ma sœur n'est pas comme le commun des mortels. Elle est unique. Les gens uniques sont les plus incompris. Will, est un être exceptionnel. Boop appuya ce mot, comme pour mieux faire passer le message. Sirius sembla saisir. Eh Sirius ! Les êtres exceptionnels, méritent qu'on les traite de façon exceptionnelle !
Sirius ne dit rien. Boop mordit dans la pâtisserie. Elle sourit. C'était délicieux. Sirius était si gentil. Si drôle. Elle leva les yeux vers la pendule.
-Tu devrais partir Sirius. Tu vas être en retard.
Sirius les yeux vers le cadrant à son tour. Il bondit sur ses pieds.
- Tu reviendras me voir !? Demanda-t-elle.
- Bien sûr. Mais nous parlerons de chose plus drôle la prochaine fois !
- C'est vrai ! Will n'est pas un sujet très drôle ! Si tu me fais rire, ça me va !
- Je te ferais rire !
- Tu m'apporteras à manger ?
- Promis !
- Alors je te promets quelque chose moi aussi.
Sirius écouta :
- Je te promets que je ne m'introduirai plus dans ton esprit. Jamais. Sous aucun prétexte.
Sirius sourit. Il savait qu'elle respecterait cette promesse. Il hocha la tête et s'enfuit avant d'être définitivement en retard à son cours.
Tout en courant dans les cachots. Sirius songeait. Il ne pouvait plus douter à présent. Will avait bel et bien affronté le Seigneur des Ténèbres. Ou un exploit approchant. Il voulait savoir pourquoi ? Comment ? Il franchit la porte du cachot toute en discrétion alors que le professeur écrivait encore au tableau. A pas de loup (de chien ?!) il s'installa à côté de James. Mission accomplie !
- Monsieur Black, bonjour, entama le professeur Slughorn, rassurez-vous j'ai déjà prélevé les 10 rubis à votre sablier pour ce retard, nous ne nous épancherons donc pas le problème ce matin !
Sirius jura.
- Cela fera encore 5 points en moins. Déclara le professeur, toujours en train d'écrire. La classe rit. Sirius se renfrogna.
A la fin de la journée, avant de prendre le repas, l'équipe de quidditch des Gryffondor avait donné rendez-vous à quelques amis pour disputer un match. Remus et Sirius devaient s'y rendre ensemble. Seulement, Sirius avait abandonné Remus en cours de route alors qu'il avait aperçu quelqu'un dans la bibliothèque. Remus songea à une nouvelle conquête. Il ne chercha donc pas à débattre et poursuivit sa route seul. Prêt du lac noir Remus croisa quelques étudiants, qui revenaient des serres. Des cinquième années. Il poursuivit sa route quand ses supers sens lui permirent d'entendre les choses suivantes :
- Ne me touche pas ou je t'explose le nez !
Une fille cria cette mise-en-garde.
- Comme elle mignonne la petite sauvageonne. Tu sais te battre ?
Remus comprit alors qu'il s'agissait de Naomi car il n'y avait pas cinquante sauvageonne mais jolie jeune fille capable d'exploser le nez d'un garçon ici bas à Poudlard. Il pressa le pas. Il ne connaissait pas beaucoup la petite sœur de Will. Mais ce qu'il en avait vu ou entendu de la bouche de Sirius lui laissait croire qu'elle n'hésiterait pas à mettre ses menaces à exécutions si ces garçons continuaient, et qu'ils le regretteraient amèrement. Remus décida donc d'intervenir en songeant plus au bien-être des harceleurs que de la harcelée. Lorsqu'il arriva prêt des serres il constata que Naomi était effectivement la harcelée. Elle venait d'ailleurs de s'emparer d'un bâton. Il secoua la tête. Remus imaginait la jeune fille éplorée, lançant son bâton à tort et à travers dans les airs pour faire reculer les perturbateurs. Il était loin de savoir que dans les mains de Naomi, un bâton n'est plus un bâton mais une véritable arme de guerre capable de blesser gravement, voire de tuer, suivant l'humeur de la gamine. Si Remus avait su cela, il aurait pressé le pas. Cependant il ignorait tout ça. Il ne pressa donc pas l'allure en voyant que les garçons n'approchaient pas plus que cela. Il n'était pas mécontent de voir la petite peste se faire embêter.
Naomi portait les mêmes vêtements que la veille, si ce n'est qu'elle avait troqué son pantalon pour une espèce de jupe en dentelles déchirée et tâchée mais surtout courte ! Malgré le froid.
Un des garçons tendit la main vers cette jupe. Naomi riposta. Remus comprit et hallucina. En quelques secondes la jeune fille s'était lancée dans une chorégraphie guerrière. Elle laminait les pauvres garçons avec énergie et violence à grand renfort d'insultes qui, selon Remus, n'auraient jamais dû sortir de la bouche d'une jeune fille si frêle. Il pressa l'allure. Il dû même faire appel à ses dons de loup car le massacre était proche. Il intervint et immobilisa le bâton de la jeune fille, non sans faire appel à plus de force qu'il ne l'aurait cru. Naomi fut surprise et voulu redoubler de violence croyant que ses adversaires étaient plus forts qu'elle ne le pensait.
- Hey ! Arrête ! Cria Remus.
Naomi reconnu la voix. Elle cessa donc de s'agiter mais s'emporta en découvrant que Remus venait d'interrompre son combat :
- Le loup ! De quoi tu te mêles !? Rugit-elle alors qu'elle tirait sur son bâton pour que Remus lui rende son arme.
Remus la lâcha d'un coup. Naomi perdit l'équilibre et tomba par terre. Les trois élèves y gisaient également. Assommés.
- Je m'appelle Remus ! Dit-il froidement. Arrête de m'appeler le loup.
Naomi se releva rageuse. Remus réalisa que des larmes perlaient au coin de ses yeux :
- De quel droit tu t'es mêlé de ça ? Cria-t-elle.
- Tu allais les tuer !
- Ils m'ont manqué de respect !
- Et alors, tu tues tout ce qui te manque de respect ?!
Naomi resta interdite. Les larmes étaient toujours là. Elle rougit et finit par dire ce qu'elle avait sur le cœur :
- Ils...ils ont eu des propos déplacés à mon égard !
Remus hallucina. Quel âge avait-elle pour être si troublée par les blagues vaseuses que quelques pré-pubères en chaleur ?
Mais Naomi poursuivait :
- Ils me regardaient...Ils disaient des choses sur moi...Et après ils ont commençaient à parlé de choses...Je ne sais même pas de quoi ils parlaient ! Mais je sais que c'était outrageant !
Remus sourit malgré lui. Cette fillette ne connaissait rien de la vie ! Ou en tout cas rien en matière de drague et de sexe ! Ce sourire ne fit qu'augmenter la colère de Naomi. Elle regretta de s'être épanchée. D'ailleurs pourquoi elle se confiait au sang-souillé !? Elle s'essuya les yeux avec la manche, coléreuse et poussa Remus pour s'enfuir.
- Tu n'es qu'un barbare ! Cria-t-elle.
Remus la retint. Il fut surprit par sa légèreté. Elle était bien fragile cette petite guerrière !
- Lâche-moi ! Ordonna-t-elle.
- Je m'excuse ok ! Dit-il. Je n'aurais pas du sourire. Si ces garçons se sont mal comportés avec toi, alors tu as bien fait de ne pas te laisser faire. Mais ce n'est pas une raison pour les mettre K.O. comme ça. Si tu ne veux pas être expulsée de Poudlard il va falloir apprendre à dominer tes pulsions bagarreuses ! Expliqua-t-il calmement.
Affligée par le sermon de Remus, Naomi contre-attaqua :
- Comme tu domines tes pulsions meurtrières, le loup ?!
Remus la lâcha, déçu.
- Va t-en ! dit-il.
Naomi sembla submergée par un élan de remord. Elle resta et regarda Remus.
- Dégage ! Cria t-il.
La petite sauvage s'enfuit à toutes jambes et se réfugia dans sa bien aimée forêt interdite.
Le plaisir de Sirius était gâché. Il n'avait plus envie de se rendre au match de Quidditch. Il s'installa donc près du Lac Noir. Le froid était mordant et la nuit allait tomber. Remus aurait voulu rentrer. Mais il était trop contrarié. Ces filles ! Ces Gryffondor elles savaient ! Elles n'étaient pas fiables. Elles allaient gâcher sa vie...Remus était en colère. En colère contre Will, pour avoir ramené ses sœurs, ici. En colère contre ces filles hyper éduquées mais incapables de lui témoigner la moindre compassion ! D'essayer de comprendre ! Et en colère contre lui-même comme toujours, d'être ce qu'il était. Il ferma les yeux quelques instants. Il commença à songer. Il avait beaucoup de chance jusqu'à présent. Il s'était trop habitué à vivre ainsi. Il avait oublié que tout ça n'était qu'éphémère. La chance passe : Sirius, James, Peter, Gloria...Lily et les autres...Il avait finit par croire que tout ça durerait toute la vie. Il avait eut la faiblesse de faire des projets d'avenir. Mais ces filles étaient peut-être là pour lui rappeler quel genre d'être se cachait en lui et lui rappelait que ça ne lui donnait pas le droit de vivre comme tout le monde.
- Tu n'es pas venu au match, je voulais te prendre dans mon équipe ! Dit une voix familière qui tira Sirius de ses songes. Il faisait presque nuit noire maintenant. Gloria venait d'achever le match. Elle était décoiffée et pleine de boue mais elle était belle. La plus belle.
- -Tu n'es pas venu ! Reprit-elle alors que Remus ne semblait pas émerger de ses pensées.
- Non, excuse-moi. Dit-il. Je n'en avais pas très envie.
- Tu vas bien ? Demanda Gloria en posant son balais pour venir s'assoir auprès de Remus.
- Oui...
Gloria le regarda, contrariée :
- Ne me mens pas ! Je vois bien que quelque chose ne va pas...
Une fois de plus, il fut saisit de cette envie irrésistible. Cette envie qui l'envahissait presque tous les jours depuis que Gloria était devenue sa petite-amie. L'envie de lui dire la vérité. D'avouer. De partager son fardeau. Il se ressaisit cependant. Il savait que cela aurait été égoïste. Il choisit donc de mentir :
- Je pensais simplement à l'avenir...Tu sais James et Sirius savent ce qu'ils veulent faire...Et moi...
- Tu n'as pas besoin de faire comme eux ! Et je sais que tu trouveras ta voie ! Tu prendras les bonnes décisions !
- Hmmm...
- Dis ?
- Oui ?!
- Quand tu songes à ton avenir, est-ce que j'en fais partie ? Est-ce que je suis à tes côtés ? Elle passa ses bras autour de ses épaules. Car de mon futur à moi, mon futur idéal, j'ai le ventre rond, une bague au doigt et je m'appelle Gloria Lupin...
Remus ne le savait pas encore, mais c'était la plus belle chose qu'il allait entendre dans sa vie.
Sirius trouva tout à coup fort peu d'intérêt au Quidditch quand il aperçu dans la bibliothèque de l'école Austin Windmore. Il s'était apparemment lancé dans des recherches actives, car il occupait à lui seul une table entière. Elle était recouverte de livres. Une chance que Sirius est aperçu le jeune homme avant qu'il ne disparaisse derrière sa pile de bouquin. Piqué par la curiosité. Sirius s'approcha. Il ne savait pas vraiment comment abordé le fiancé.
- Ca fait deux fois que je te croise ? Je peux t'aider ? Demanda Austin sans lever les yeux de son livre.
- Heu...Et bien en fait c'est plutôt moi qui voudrais vous aider !
- M'aider ?! A quoi donc ?
- A découvrir la vérité ! Sur les sœurs Gryffondor !
Austin concéda enfin à lever les yeux de son livre. Il dévisagea Sirius de ses beaux yeux noisettes. Sirius essaya de sourire. Austin ferma son livre d'un coup sec et se leva :
- Je ne vois pas de quoi tu parles ! Mais j'apprécierais que tu sois plus discret que tu sois plus discret lorsque tu prononces le nom de ma future femme !
- Quoi mais...
- Je ne sais pas qui tu es ! Coupa Austin. Mais tu devrais te mêler de tes affaires, assurément ! Car ta curiosité mal placée pourrait être mal interprétée !
- Quoi !?
- Maintenant si tu veux bien m'excuser...Austin s'en alla d'un pas vif et contrarié. Il planta Sirius, bouche bée. Non mais il semblait que tous deux faisaient preuve d'une curiosité mal placée alors au moins que cette espèce de prince charmant minable ne lui fasse pas la leçon !
Sirius quitta la bibliothèque, furibond : C'était la première fois qu'il y passait autant de temps...
Il monta les escaliers quatre à quatre et arriva en un temps record dans sa Salle Commune. A l'intérieur, Lily lui fit signe. Elle était installée avec Cassidy et Will. Sirius approcha. Will regardait ailleurs. Il lui hurla dessus :
- POURQUOI TU NE ME DIS PAS LA VERITE !!!
Et il monta les escaliers pour regagner sa chambre.
Lily, Cassidy et Will échangèrent un regard ahuris. Enfin Will était plutôt mal à l'aise. Elle s'excusa auprès de ses amies et se leva pour rejoindre Sirius. Elle entra sans frapper. Sirius tournait encore en rond dans sa chambre. Elle referma la porte. Attendit qu'il arrête de s'agiter. Ce qu'il fit immédiatement. Il la regarda. Elle commença :
- Je ne sais pas pourquoi tu tiens tant à savoir. Mais en gage de paix, je veux bien, si cela te permets d'aller mieux, te dire la vérité...
Il ne dit rien. Il n'était pas commode. Elle décida de poursuivre :
- Tu veux savoir...eh bien, oui ! C'était moi dans la forêt interdite ! Dans le labyrinthe ! C'est moi qui vous ai sauvé de la Vélane...
- Quoi...Sirius semblait estomaqué et encore plus agité. Il avait occulté cette partie de l'histoire depuis sa nouvelle découverte. Ce qu'elle venait d'avouer ne faisait qu'attiser sa colère. Non seulement c'était une cachotière, mais en plus c'était une menteuse ! Une lâche ! Une manipulatrice !
- Je le savais !
- Remus m'a parlé de tes doutes...
- Je ne parle pas de ça ! Je savais que toi et tes garces de sœurs, vous étiez toutes des menteuses !
D'une expression navrée, le visage de Will passa de la peine, à l'offense, à la colère...
- Vous mentez comme vous respirez ! Vous profitez de vos satanés dons pour manipuler les gens ! Tu n'es qu'une menteuse ! Une lâcheuse ! Dégage ! Dégage ! Dégage de ma chambre ! Hurla-t-il. Will s'enfuit. Elle ne savait plus quoi faire ! Ni le mensonge, ni la sincérité ne semblait convenir à Sirius. Il lui restait quoi : le silence ? Partir ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro