Chapitre 12 : Liberté et sanctions
Il y a quelques heures à peine que le Poudlard Express avait vomi son flot de passagers sur les quais de Pré-au-lard. Le village s'était vu investit par une jeunesse et une joie de vivre extraordinaire le temps d'un d'instant. A présent, il avait retrouvé son calme et sa noirceur habituelle. Les élèves étaient de retour à Poudlard. Trois jours de vacances comme cela avait été prévu. Pas un de plus, pas un de moins au grand soulagement de Sirius Black.
Notre maraudeur à l'humeur de chien était soulagé mais épuisé ! car il avait passé le week-end à se faire un sang d'encre pour son meilleur ami le loup garou, à s'impatienter de rentrer pour découvrir où Will et ses sœurs se cachaient et enfin à se ronger les sangs à l'idée de ne jamais rentrer à Poudlard ! Un tas de sentiments contradictoires et déplaisants que peu de gens laissaient cohabiter dans un même corps d'ordinaire ! Mais tout rentrait dans l'ordre petit à petit à présent. Sirius respirait à nouveau sereinement. La maudite et périodique métamorphose était terminée et s'était passée aussi bien que possible et désormais les portes du vieux châteaux étaient visibles ! Il ne restait qu'une dernière préoccupation au garçon : Les héritières or et rouge ! Sirius avait sillonné Pré-au-lard, l'œil et le flair aux aguets. Aucune trace de cinq ou même d'une fille belle et bien née pour reprendre la description d'Abelforth. Mais c'était bien normal, les jeunes filles pouvaient être loin désormais, très loin. Et pourtant il ne pouvait s'empêcher de les soupçonner d'être tout près ! Aller savoir pourquoi, elles avaient le chic pour apparaître quand vous ne vous y attendez pas ! Peut-être que le mieux, s'était d'arrêter de les chercher ! Elles reviendraient d'elles mêmes ou s'effaceraient peu à peu comme une ride à la surface de l'eau ! Clairement, Sirius avait envie de hurler. Il était impatient de retrouver sa salle commune chérie, sa maison, son territoire !
A ses côtés James bouillonnait également, mais pas du tout pour les mêmes raisons. Contrairement à Sirius, James avait passé un week-end fantastique avec Lily. Il l'avait conduite chez lui pour la première fois en tant que véritable petite amie. Il l'avait fait entrer dans l'autre facette de sa vie ! Suzie Potter avait bien faillit ne jamais s'en remettre d'ailleurs. Bien qu'elle est été pénible au possible, Lily avait fait preuve d'une patience d'ange et s'était vu offrir une place dans la famille avec chaleur. Mais maintenant, il était de retour à Poudlard en tant que capitaine de Quidditch et il était bien obligé de mettre ses souvenirs agréables dans un coin de sa tête pour se concentrer et motiver ses troupes. Les Gryffondors affrontaient les Serpentard à la fin de la semaine ! Pas question de laisser le trophée s'échapper alors qu'il s'agissait de son ultime match, de son ultime coupe ! James briffait dors et déjà son équipe qui buvait ses paroles, motivées comme jamais.
Quant à Lily et Alice elles étaient partagées, oui c'est cela, partagées ! entre le soulagement et la colère vis à vis de Cassidy qui avait tout simplement disparue de la surface de la terre pendant trois jours et avait subitement réapparue à Pré-au-lard avec un sourire fatigué mais une motivation sans faille pour affronter les Bad Hook à la fin de la semaine. Lily, patiente et douce, penchait plutôt pour le soulagement mais Alice, impulsive et passionnée commençait sérieusement à être agacée par ces sautes d'humeurs et ce changement de comportement. On évita cependant le sujet et tout le monde préféra faire comme si tout était normal. Cassidy la première.
On franchit la porte à double battant de l'école. Tout était normal ! Etonnement normal ! Sirius était enfin tranquille. Les élèves regagnèrent donc tranquillement leurs chambres pour défaire leurs bagages et se raconter leur week-end en attendant le dîner.
- Alors, les filles, entama Cassidy, comment s'est passé votre week-end ?
- C'était super ! Répondit Lily.
- Passionnant ! Lança Alice irritée par tant d'hypocrisie.
Cassidy échangea un regard avec Lily et haussa les épaules. Elle se terra dans le silence et se saisit d'une lettre qui trônait sur sa table de chevet pour passer le temps. L'ambiance était glaciale. Alice finit de jeter ses habits de sa valise à sa commode et quitta la pièce aussitôt qu'elle eut finit. Lily constata désolée, la fracture grandissante qui commençait à éloigner ses meilleures amies. Comme si elles avaient cessé de parler le même langage.
- Cassidy ?
- Hmm ?
- Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas ? Demanda-t-elle.
- De quoi tu parles ?
- Eh bien, je te trouve changée. Je ne te comprends plus. Depuis que...Depuis que toi et Sirius vous avez rompus...Réalisa soudain Lily.
- Eh ben quoi depuis qu'on a rompu ? Tu crois que ma vie perd peu à peu son sens depuis que je n'ai plus de petit copain ?! Tu crois que je suis si superficielle !? Je suis un peu plus complexe que ça figure toi ! Tu me saoules Lily avec tes raisonnements à deux galions ! Cassidy se leva folle de rage et quitta la pièce à son tour. Lily était seule et abasourdie. Elle renonça à ranger ses vêtements plus longtemps et décida de quitter la pièce à son tour. Seulement quelque chose capta son attention, sur le lit de Cassidy. Un bout de parchemin plié en quatre. La lettre que Cassidy lisait il y a quelques minutes.
C'était très mal ! Très mal, ce que Lily s'apprêtait à faire...
James retrouva sa petite amie dans la salle commune après avoir quitté son équipe de quidditch. Elle était seule et semblait triste. Il se dépêcha de la rejoindre. Pour une fois, il fit preuve d'une maturité exceptionnelle et ne fit aucun commentaire ni ne posa aucune question. Il s'assit et la laissa se blottir contre lui. Puis, toujours protecteur et attentionné il décida d'emmener sa belle manger ailleurs ce soir, histoire de lui changer les idées. Lily accepta avec grand plaisir.
Pour les autres, le repas fut plus complexe. La bonne humeur des uns ne suffit pas à dissimuler la colère des autres. Cassidy et Alice se battaient clairement froid.
Heureusement, le directeur prit la parole et cela permit à tout le monde de se concentrer sur autre chose le temps d'une annonce. Dumbledore expliqua que pendant un temps indéterminé, l'infirmerie était condamné et qu'il faudrait se rendre au cachot pour se faire soigner. Très intéressant songea Sirius ironique.
- Will ! Arrête de t'agiter !
- Je veux me lever !
- Tu ne peux pas ! S'emporta Diane.
- Si ! Je le peux, je le sais, je le sens ! C'est mon corps !
- Tu ne sais rien du tout ! Tout ce que tu veux c'est rejoindre tes amis ! Tu est une enfant capricieuse
- N'importe quoi !
- Ne me traite pas de menteuse !
- Idiote !
- Petite peste !
Will continuait de se débattre comme une diablesse tandis que Diane, non sans l'aide de sa baguette, maintenait sa cadette, de force, allongée sur son lit.
Depuis qu'elle avait entendu les élèves de Poudlard réinvestir l'école, Will ne pouvait plus patienter. Elle avait ce besoin viscérale de retrouver ses amis. Elle ne pouvait pas croire qu'à cette heure, ils étaient à quelques mètres. A quelques mètres, seulement d'elle. Ils ignoraient tous sa présence et elle ne pouvait rien faire. L'infirmerie était protégée par de multiple sortilège. Anubis, Diane et Naomi, elles pouvaient bouger, tant qu'elle restait dans l'infirmerie, mais elle, elle n'avait même pas le droit de sortir de son lit. Tout comme Boop. Car elles étaient trop faibles.
Will bouillonnait, c'était une nouvelle torture qu'on lui infligeait. Elle pleurait de rage en ce débattant, mais sa sœur avait le dessus. Elle renonça alors mais juste pour aujourd'hui. Elle se concentra sur sa sœur Anubis, qui venait d'être rejointe par son amour de toujours, Austin Windmoore. Elle transpirait le bonheur. C'était à la fois merveilleux à contempler et écœurant au possible. Will pleurait. Anubis vint auprès d'elle. Elle préférait milles fois quand sa sœur se débattait plutôt que quand elle renonçait !
A Mademoisselle Cassidy Jane Edson,
Nous, commissaire aux affaires familiales, nommé ici par le tribunal de la ville de Bath, Claudius Preston Biggs, vous transmettons le rapport d'enquête écrit de notre main, relatant les faits qui concernent les individus suivants :
- Mr Henry Edson
- Mr Lenny Edson
- Mr Percy Edson
- Miss Emy Edson,
Identifiés à présent et suite à votre demande, par ce même ministère, comme vos enfants.
Nous, Claudius Preston Biggs déclarons en qualité d'expert et d'enquêteur impartial, les phénomènes suivants :
Les conditions de vie et d'éducations des individus nommés ci avant ont été jugées inappropriées et inadaptées en l'état actuel des choses.
Les revenus investis sont insuffisants et l'espace de vie est trop restreint pour être cautionné plus longtemps par le district juridique de Bath.
Enfin, suite à nos observations, il semble évident, pour des raisons d'incapacités physiques, que la garde des enfants soit assurée plus longtemps par les grands-parents paternels, Mr et Mrs Edson.
La responsable légale des enfants, Miss Cassidy Jane Edson, est donc priée dans un délais de deux mois, de reprendre en main, comme ses nouvelles fonctions de parents le stipulent, l'éducation et l'entretien financier de ses enfants, sous peine de se voir retirer la garde et la responsabilité civile de ces personnes manière définitive et irrévocable.
Miss Cassidy Jane Edson est en droit de faire appel à la justice pour l'aider dans cette tâche.
Miss Cassidy Jane Edson est en droit de renoncer d'hors et déjà à ses responsabilités de parents sous présentation d'un motif valable.
En cas de non amélioration, constatées par nous, Claudius Preston Biggs, ou de renoncement à son statut de parent par la personne concernée, dans le délais de deux mois impartis, les enfants se verraient confiés à un ou plusieurs foyers d'accueil, sans la garantie d'être ensemble, et cela jusqu'à leur majorité ou leur indépendance financière.
Le ministère de la magie reste à l'entière disposition de la personne sollicitée dans cette missive, Miss Cassidy Jane Edson, ci cette dernière désire recevoir le rapport détaillé établi par son représentant, Claudius Preston Biggs.
C'est de la manière la plus distinguée, Mademoiselle, que vous pouvez joindre à ce courrier, nos salutations sincères,
Le ministère de la magie et son département des affaires familiales de Bath, par son représentant Claudius Biggs.
Lily reposa la lettre su l'oreiller de son amie. Une larme s'écrasa juste à côté et manqua d'inondée l'encre noire. La jeune fille n'arrivait pas à croire que sa meilleure amie lui est caché un si lourd secret ! Depuis quand Cassidy avait ce poids sur les épaules, sur le cœur ! Lily se demanda comment lui témoigner sa désolation et son soutien sincère. Elle venait de violer l'intimité de sa meilleure amie, mais ce qu'elle avait découvert était pire que ce qu'elle imaginait. On menaçait de diviser la famille Edson, de retirer la garde de ses frères et sœurs à Cassidy !
A présent, le puzzle était complet ! Tout ceci expliquait le comportement étrange et agressif de Cassidy. Son investissement profond dans l'équipe de meneuse de claque n'était qu'une façon de s'évader et de se défouler par une véritable passion ! Un appel au secours ! Cassidy était en détresse et elle n'avait rien vu ! Lily était rongée par le remord et la honte ! Elle se consola en songeant que maintenant elle savait, et que tout allait être différent ! Car maintenant elle comprenait et elle pourrait accepter les choses ! Une maigre consolation mais il fallait bien s'en contenter.
Entre les cours qui reprenaient de plus belle, les répétions et entraînements qui s'enchainaient pour certains et l'excitation qui grandissait de jour en jour, la semaine fila en un rien de temps ! Le Week-end arriva et avec lui le match de Quidditch !
Dans l'infirmerie, loin de l'excitation et des palpitations, Will réapprenait à bouger. Elle avait quitté son lit pour une chaise. Elle n'avait pas le droit de marcher alors que tout son corps lui réclamait sa liberté de mouvement : elle était prête à sortir elle le savait. Cette séquestration était d'autant plus intolérable maintenant que Will, en contemplant l'extérieur, avait comprit qu'un match de Quidditch allait se jouer ce jour même, à quelques mètres. Un match qui opposait sa maison à celle des Serpentards ! un match surement fantastique, fabuleux et inoubliable. Un match ou seraient présents James, Lily, Gloria, Remus, Alice, Cassidy, Sirius, et Franck ! Un match qu'elle manquait.
Pour sûr, la petite héritière manquait quelque chose ! La magie du sport qui offrait se contraste merveilleux, moment d'intense concentration et de détente, moment d'affrontement ultime et de partage amical propre au sport ! Dans les tribunes l'agitation et la dualité régnait. Dans les vestiaires l'union et la concentration faisaient la force de l'équipe. James était nerveux et pour la première fois, c'était lui qui se reposait sur ces coéquipiers, devenus forts et fiables. James avait une confiance aveugle en eux désormais. Chacun avait prouvé sa valeur cent fois. C'est pourquoi il se contenta de ces quelques mots :
- Jouer avec vous est ce qui m'est arrivé de mieux en matière de sport ! Faites moi plaisir une dernière fois : Qu'on s'éclate et qu'on profite à fond de ce dernier moment ! On s'échauffe et je vous briffe après avec les Golden Girls ! Aujourd'hui je jouerais les yeux fermés car je sais que vous êtes là pour faire le travail ! Le poursuiveur n'est rien ! L'équipe est tout ! J'vous kiffe !
Les joueurs échangèrent un rire complice et tendu.
De leur côté, dans le vestiaire des filles, l'ambiance était agitée et nerveuse. Les Golden Girls achevaient les derniers détails ou révisaient la chorée. Alice était nerveuse et mal à l'aise. Elle ne savait que dire pour unifier son équipe. Elle n'avait pas confiance en ses recrues, elle n' avait même plus confiance en sa meilleure amie, Cassidy qui ne cessait de baver sur les Bad Hook avec les autres danseuses.
- Vous savez ce qui serait génial : Brûler les cheveux de Page ! Elle se trimbalerait pendant des mois avec le crâne à l'air et trois mèches brulées dessus ! Ca serait génial !
- Oui ! Et comme ça, les Black Badgers verraient qu'elles ont eu tort de les choisir elles, plutôt que nous !
Les vacheries allaient bon train, quand James débarqua, en oubliant évidemment de frapper. Il examina d'un œil vif et expert chacune des pom pom sexy et se racla la gorge en abritant Alice sous son épaule :
- Mesdemoiselles !
Les filles gloussèrent.
- Je sais que pas mal de rancœurs règnent entre vous et les Bad Hooks, seulement aujourd'hui, vous représentaient MON équipe de quidditch. Je vous remets au main de la brillantissime Alice et j'ose espérer que vous vous comporterez de manière irréprochable afin de ne pas entacher le magnifique palmarès de mon équipe adorée. Il sourit. La première qui s'avisera de ne pas suivre ce conseil, aura affaire à moi....ou à l'un de mes batteurs je n'ai pas encore arrêté mon choix ! il sourit à nouveau. Bien ! C'est bientôt à vous je vous laisse donc vous concentrer ! A plus tard !
Il partit d'un pas sautillant. Alice prit le relais :
- Vous avez entendu les filles ! Aujourd'hui on est pas simplement les plus belles ! On est aussi les plus intelligentes ! Les gens comptent sur nous ! Je compte sur vous ! Tâchons de ne décevoir personne ! En avant les filles !
Les filles dansèrent. Dans un calme agressif et une ambiance électrique.
Will entendit le coup de sifflet. Le match commençait. Elle serra les accoudoirs de son siège.
Gloria envoya un cognard. Emus arrêta un but. Les filles chantèrent. Le publique reprit en chœur.
Will pleurait.
Le match se poursuivait. Comme d'habitude entre Serpentard et Gryffondor c'était un match palpitant et violent. Les fautes s'enchaînaient et le public réagissait avec virulence.
Will se demandait qui gagnait.
Gryffondor menait 50 à 30.
Dans l'infirmerie l'ambiance était si calme. Jusqu'à ce qu'Anubis débarque en hurlant de bonheur :
- Je suis fiancéeeeeeeeeee !
Toute la fratrie se retourna abasourdie par la nouvelle. Anubis arborait un diamant énorme à la main, des larmes au coin des yeux et un sourire immense.
- Austin m'a demandé ma main et j'ai dis oui ! Répéta-t-elle.
De bonheur, Will se leva sur ses deux jambes pour la féliciter.
- Nous sommes si heureuses pour toi ! Cria Diane en enlaçant sa sœur.
- Oui tu mérites d'être heureuse ! Répliqua Naomi qui partageait la joie de ses ainées pour une fois.
Une équipe marqua un but et les cris retentirent jusqu'ici de même que la voie de la commentatrice :
- ET LES GRYFFONDOR MARQUENT !
Will jura. Ce qui lui valu de capter l'attention de l'assistance :
- Qui y a-t-il ? demanda Anubis étonnée par le juron en de pareilles circonstances.
- Rien...Je...je Suis très heureuse pour toi ! Diane a raison tu l'as bien mérité !
- Merci Will ! Anubis enlaça sa sœur , la joie laissant place à l'émotion. Toi aussi tu mérites d'être heureuse ma petite sœur !
- Tu crois ?
- Oui !
Will réfléchit. Personne ne semblait remarquer qu'elle était campée sur ses deux jambes et que ce n'était pas ''normal'' ! Elle sentait la force dans tous ses muscles mais aussi cette odeur délicieuse lui chatouiller les narines : La liberté !
- Si je mérite d'être heureuse, chuchota Will à l'oreille de sa soeur, alors...Ne me fige pas...
- Quoi ?
Will recula de trois pas. Elle sourit. Sereine. Avant que sa sœur ne comprenne, elle s'enfuit en courant, profitant que l'infirmerie soit restée ouverte !
- Will ! Diane s'élançait déjà pour la retenir mais d'une geste, Anubis la dissuada. Naomie sourit dans son coin. Quant à Boop elle approuvait la fuite de sa cadette et aurait été incapable de la retenir compte tenu de son état pitoyable. Will reprenait sa liberté. Elle ne devait plus rien à personne, elle allait où son cœur lui dictait d'aller : Elle allait les rejoindre ! C'était merveilleux.
Ses sœurs comprenaient car elles sentaient toutes, en elles, le même phénomène se produire : Elles s'émancipaient. Cependant, Mme Pomfresh, prisonnière de ses fonctions, ne l'entendaient pas de cette oreille. Elle croisa la fugitive et s'en épouvanta :
- Par tous les saints ! Revenez ! Où allez-vous ? Revenez !
Elle interpela Rusard et Hagrid qui discutaient près de la sortie et qui n'avaient pas remarqués la fugitive parmi les autres élèves qui ne suivaient pas le match.
- Hagrid ! Rusard ! Arrêtez-là !
Mais Will avait des ailes aujourd'hui, elle se glissait déjà vers la sortie au milieu d'une masse d'élève. Malgré sa petite robe d'hôpital qui la rendait facile à repérer elle réussit à dissuader Hagrid et Rusard de la poursuivre sur la pelouse de l'école.
Elle ne se retourna même pas. Elle était trop impatiente ! Tout ce qui comptait désormais, c'était de courir ! Courir vers eux et les retrouver : Ses amis ! Sa maison ! Ses couleurs ! Sa famille ! Le vent sur sa peau et l'air frais dans ses poumons l'enivrait ! Il y avait tellement longtemps qu'elle n'avait pas respiré l'air pur ou sentit le soleil, bien que quasiment absent, sur sa peau. Elle était si légère qu'elle ne sentait même pas les gravillons s'enfoncer dans ses pieds nus. Elle ne se préoccupait pas du froid saisissant qui lui fouettait la peau et lui figeait la respiration. Elle voulait juste courir ! Et elle courait ! Les voix qui provenaient du stade étaient de plus en plus distinctes :
- James Potter s'élance ! Il semble avoir repéré le vif d'or ! Son adversaire se lance à son tour ! Ils sont aux coudes à coudes ! Le capitaine des Gryffondor est redoutable ! Rappelons qu'il joue son dernier match ! Mais c'est sans compter sur la motivation des Serpentard, Spencer le percute violement ! Black envoie un cognard ! Droit sur Potter ! Duck s'interpose et renvoie la balle infernale ! OUCH ! Black n'est pas passé loin du chao ! Il ne fait pas bon énerver la jeune fille ! Mais oh ! Potter et Spencer plongent ! Ils sont à 60 mètres du sol, 50, 40....Potter est touché par Black ! Il...Il est expulsé de son balai ! Il va s'écraser sous les yeux terrifiés de son équipe ! Il chute ! Spencer semble avoir perdu le vif d'or des yeux alors que les Gryffondors quittent peu à peu leur poste pour voler à la rescousse de leur capitaine ! Kate l'attrape ! Duck vient l'aider ! Les deux ont rattrapé leur capitaine avant qu'il ne s'écrase...Mais....Est-ce possible ? Est-ce le vif d'or que Potter tient dans sa main !? OUI ! OUI ! C'EST LE VIF D'OR ! GRYFFONDOR GAGNE ! GRYFFONDOR L'EMPORTE GRACE A POTTER ! C'EST MERVEILLEUX ! J'ADORE CE SPORT ! WOUHOU ! Et tandis que l'équipe des ors et rouge se jette sur leur capitaine, les Pom-Pom s'élancent sur le terrain folles de joie pour acclamer leurs champions ! Le public est en délire ! POTTER A DISPARU SOUS SON EQUIPE ! ET OH ! LA FOULE EN DÉLIRE INVESTIT LE TERRAIN TANDIS QUE LES GOLDEN GIRLS ENTAMENT LEUR CHORÉGRAPHIE !
Les supporters jaunes et rouges encerclaient l'équipe victorieuse. Cette dernière liberait tout juste son capitaine. Tous étaient submergés par la joie et l'émotion, les câlins s'enchainaient. James était aux anges. Ils tenaient Gloria sous une de ses épaules et Emus sous l'autre. L'euphorie les envahissaient : Davred empoigna Helena part le bras quand celle-ci s'approcha pour l'enlacer et il l'embrassa avec fougue. Ce baiser hystérique se transforma rapidement par en un échange passionné ! Qui l'eut cru ! James, Emus et Gloria éclatèrent d'un rire halluciné.
Les Golden Girls dansaient avec fougue, fières et victorieuses ! Lily sautait partout survoltée. Puis elle l'aperçu au loin et le choc l'immobilisa quelques instants...Elle se demandait si l'euphorie ne la fesait pas halluciner...Pourtant, inconsciemment son sourire grandissait et ses jambes tremblaient assaillit par une émotion toute nouvelle. C'était forcément elle, au loin, qui demandait en silence la permission...La permission de revenir ! Will ! Lily forma se nom du bout des lèvres. A l'autre bout du stade, la convalescente fit un pas sur l'herbe tendre :
- Oh mon Dieu ! WILL ! Lily hurla mais personne ne l'entendit dans le brouhaha ambiant. Elle abandonna son équipe pour courir vers son amie :
- WIIIIIIIILL !
- LILY !
Will courait aussi !
Le choc fut rude mais incomparable à la joie éprouvée par les deux amies. Lily serrait l'héritière avec force de peur qu'elle ne disparaisse. Will était tout aussi fébrile. Ca y est, elles pleuraient !
- OH MON DIEU, Will ! Ne cessait de répéter Lily. C'est toi ! C'est bien toi !
De son côté Alice remarqua l'absence de sa meilleure amie. Alorss qu'elle scrutait la foule, elle sentit qu'on lui saisissait le bras. C'était Cassidy. Elle regardait droit devant elle avec un air éberlué. Alice suivit son regard :
- Par Merlin ! Chuchota-t-elle. Elle échangea un regard avec Cassidy avant de sourire. Puis elles hurlèrent en chœur :
- WILL !!!!
Le calme revenant peu à peu, James pu entendre le cri des filles et à présent il les regardait courir vers la nouvelle venue :
- C'est pas possible ! dit-il.
Lui et Gloria se dirigèrent vers le groupe.
Tous enlacèrent Will avec force.
Dans le public, Remus ne tarda pas à remarque l'attroupement un peu à l'écart. Il ne vit pas tout de suite l'objet de ce regroupement. Il se tourna vers Sirius, qui lui, regardait dans la même direction mais semblait avoir vu un fantôme.
- Sirius ? Appela-t-il. Ca ne va pas ?
Le ténébreux ne répondit rien, mais il se leva. Il marcha. Remus regarda de plus près ce qui avait figé son ami :
- Non d'une pipe ! Ca alors ! Mais...Mais c'est Will ?!
- Où ça ? Demanda Peter en scrutant la pelouse avec Franck.
- Mais là ! Là-bas avec James et Lily ! Remus se laissait gagner par la joie. Il dépassa Sirius qui marchait comme un robot et entraîna ses amis vers le stade.
Sirius était au ralenti, si bien que Remus n'eut pas la patience de l'attendre. Il le devança et enlaça sin amie.
Will était pâle comme la mort, et pourtant sa joie était sans limite. Elle pleurait et riait en même temps. Elle ne pouvait croire que c'était vrai ! Ca y est, elle était à nouveau entourée de ses amis ! Elle ne lâchait pas la main de Lily et regardait tour à tour ses compagnons. Sirius finit par arriver. Il se planta à quelques mètres du groupe en jaugeant l'intruse d'un œil noir. Will rougit face à cette hostilité flagrante mais qui était l'unique façon de Sirius de témoigner son attachement à quelqu'un.
Le groupe examinait leur échange en silence. Sirius ne bougeait plus. Will hésitait, mais sa joie était trop parfaite pour qu'elle hésite. Elle fit les quelques pas qui le séparaient du garçon. Elle se planta devant lui.
Elle hésita puis, elle l'enlaça avec tendresse. Sirius mit quelques instants, mélange de mauvaise volonté et de gêne, mais il finit par rendre son étreinte à la jeune fille. Will pleura à nouveau :
- Tu m'as manqué ! Souffla-t-elle. Il ne répondit rien, mais elle aurait juré qu'il la serra avec plus de force à ce moment.
Ou alors était-ce...Depuis quand Sirius était-il flou...Et...Ils tournaient sur eux-mêmes depuis combien de temps...ou... ? Les Jambes de Will flageolèrent et son cerveau coupa le contact.
Quelques secondes plus tard, Will était emmenée par Sirius et Remus ...vers...Elle le réalisa avec effroi : L'infirmerie. Elle venait de perdre connaissance après le trop grand effort qu'elle avait demandé à son corps.
- Ma chambre...ma chambre, murmura-t-elle dans un semi coma alors que ses mots étaient étouffés par le torse de Sirius qui la portait.
- Qu'est-ce qu'elle raconte ? Grogna-t-il.
- Pas l'infirmerie...Pas l'infirmerie...Et Will replongea dans le noir.
Alice, Lily, James et Gloria étaient restés pour célébrer la victoire avec les supporters. Leurs postes le leurs imposaient et le cas de Will ne nécessitait pas la mobilisation générale.
Pour la deuxième fois les Golden Girls entamaient leur dance de la victoire. Alice, Lily, Cassidy les regardaient de loin, prêtes à les rejoindre dans quelques instants. Leurs coéquipières, furent huées par les Serpentard et insultées par l'équipe des Bad Hooks. Alice et Lily étaient trop loin pour intervenir sans leur baguette ! Elles assistèrent à la scène impuissantes et horrifiées. Lali et Jane excitées par tous leurs projets de vengeance et se sentant pousser des ailes suite à la victoire des Gryffondor et l'ovation du public, dégainèrent chacune leur baguette. En une fraction de seconde, Page s'embrasa. La foule s'écarta en hurlant mais cela ne suffit pas à couvrir les cris de terreur et sans doute de douleur de la jeune fille. Alice cria horrifiée tandis que Lily avait perdu la parole tant elle était choquée. Le professeur McGonagall stoppa le feu. Le professeur Slughorn et le professeur Flitwick se jetèrent sur la petit tas de souffrance qu'était Page. Le reste du corps professoral fit évacuer le stade dans la précipitation. En quelques secondes, les Golden Girls avaient anéanti la fête. Tout le monde était choqué par ce qu'il venait de se passer. Alice regarda son équipe se réfugier dans les vestiaires. Elle marcha naturellement dans cette direction. Bientôt l'équipe de James se retrouva seule, consternée et dégoutée.
Dans le vestiaire l'ambiance était morbide. Les filles étaient choquées et térrifiées par ce qu'elles venaient de faire. Alice débarqua suivit par Cassidy et Lily. Folle de rage elle saisit la première des gamine qui se présenta à elle et qui s'avéra être Jane. Elle l'empoigna avec une violence qu'on le lui connaissait pas et la jeta contre un mur :
- Espèce de malade ! ESPECE DE MALADE ! Elle la secouait avec force, a deux doigts de la tabasser. Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ! Qu'est-ce qui ne va pas dans ta petite tête de folle !????
- Arrête Alice ! Cassidy la força à lâcher Jane qui se recula pour vomir. Alice de dégagea de son amie avec violence :
- Ne me TOUCHE PAS ! Tout ça c'est de TA faute ! Hurla Alice à l'adresse de Cassidy ! Tu as encouragé cette violence ! C'est toi qui est à l'origine ce cette haine puérile ! Tu es fière de toi !? Regarde-les, toutes ces folles prêtes à torturer les gens pour le plaisir ! Elle désigna son équipe à l'exception de Lily. C'est TA création Cassidy !!! Alors est-ce que tu es fière !? Est-ce que tu es fière !?
Cecily, en larmes essaya d'intervenir :
- Alice, nous ne sommes pas...
- LA FERME TOI AUSSI ! NE ME TOUCHE PAS ! NE ME PARLE PAS, NE ME PARLE PLUS ! J'ai honte ! J'ai tellement honte d'être votre capitaine ! J'ai honte de vous connaître, de vous avoir parlées ! De vous avoir consacrées du temps ! Vous portez les couleurs de Gryffondor ! Vous avez entachée la réputation de NOTRE maison ! Vous avez agressé quelqu'un sans raison valable ! Mais pire que tout, vous avez déshonoré l'équipe de James ! Vous leur avez volé leur gloire et leur réputation ! Vous êtes écœurantes de bêtises et de superficialité ! Je ne veux plus jamais adresser la parole à aucune d'entre vous ! Alice se retourna pour quitter le vestiaire. Elle s'arrêta devant Cassidy qui essayait de calmer ses coéquipières. Tu es naturellement incluse dans le lot : Toi et moi c'est terminé ! Sans se retourner elle enflamma d'un coup de baguette magique les pompons de l'équipe , laissés sur le côté. Lily la regarda partir. Puis symboliquement, elle retira son uniforme et le jeta aux pieds des autres filles :
- Vous avez dépassées les limites aujourd'hui ! Puis elle parti à son tour.
Elle rejoint l'équipe de quidditch agar ! James n'était plus avec eux.
- Il a été convoqué par le conseil de l'école, expliqua péniblement Emus.
- Quoi ? Mais pourquoi ?
- Parce que tes tarets de copines étaient sous sa responsabilité ! S'emporta Lucas. Il va être expulsé et destitué de son titre de capitaine par leurs fautes !
- Non...Non...C'est pas possible...Et vous, vous n'êtes pas au conseil ?! Demanda Lily nauséeuse.
- Nous n'avons pas le droit d'assister à la première sentence...expliqua Gloria, dont les larmes coulaient malgré tout le courage dont elle essayait de faire preuve.
- La première... ?
- La seconde déterminera si l'école nous retire la victoire et la coupe ! Riposta Lucas.
- C'est impossible !
- La troisième statuera si tes petites conasses de copines sont seulement virées ou confiées à une justice plus appropriées !
- Ca suffit Lucas ! Demanda Gloria.
- Où est Alice ? Elle sait ?
- Oui, elle est partie vers l'école.
L'ambiance était tendue à Poudlard. Les gens étaient encore choqués par ce qui venaient de se passer. Les professeurs n'en revenaient pas. Ils avaient réunis le conseil en quelques minutes après que les fantômes de chaque maison aient cloitré les élèves dans leurs maisons respectives. Les préfets de chaque maison et les membres du corps professoral étaient installés dans une des salle du cachot. L'audience était orchestrée par la vice-directrice, le professeur McGonagall dont l'émotion était encore palpable : Sa maison avait faillit. James Potter allait être jugé !
Le garçon attendait la sentence avec une humilité qu'on ne lui connaissait pas. Il était juste...ahuri par ce qu'il venait de se passer.
- Membres du conseil, nous vous demandons de prendre la décision qu'il vous paraît la meilleure, en faisant abstraction de vos relations avec l'élève James Potter. Minerva s'attarda d'un regard sur Franck Londubat qui, en tant que Prefet-en-chef, avait un poids important dans la condamnation.
- Quel est votre verdict ?
On interrompit la séance :
- S'il vous plais ! Attendez !
C'était Alice.
- Attendez ! Vous ne pouvez pas le juger pour ce qu'il vient de se passer !
-Melle Tread ! S'emporta le professeur McGonagall.
- Alice !
- Alice ! S'écrirèrent en chœur James et Franck.
- Ces filles étaient sous MA responsabilité ! Pour cela, je souhaite endosser la sentence qui est destinée à James !...Quelle qu'elle soit !
- Mademoiselle Tr...
- Je demande également, poursuivit Alice sans écouter le professeur, sans qu'aucun autre conseil n'est lieu, la dissolution immédiate, irrévocable et définitive de mon équipe !
- Mais...Essaya de protester le professeur sidéré par la demande de la jeune femme.
- Je demande également, qu'une indulgence soit accordée à Jane et Lali qui n'ont pas considérés avec pertinence l'ampleur de leur acte inconsidéré. Je suis prête à essuyer la même sanction qu'elles en tant que capitaine de leur équipe !
- MISS TREAD BON SANG TAISEZ-VOUS ! S'impatienta la vice-directrice.
Alice s'interrompit donc et se laissa tomber auprès de James qui la dévisageait toujours ahuri. Elle lui prit la main :
- Je te demande pardon, murmura-t-elle.
- Mademoiselle Tread, vous interrompez un conseil à huit clos ! Reprit Minerva. D'une part c'est totalement interdit ! Deuxièmement il semble évident que vous n'êtes pas au courant des derniers événement ! Le diagnostic de Mrs McDonald est tombé.
Alice serra la main de James plus fort et fit une prière silencieuse.
- Elle n'a rien. Le feu n' a atteint que ses vêtements. Le sortilège qui enchantait son uniforme l'a protégée.
- Quoi ? Elles avaient ensorcelées leurs uniformes ! Les garces ! Oh pardon...professeur...s'excusa Alice.
- Oui permettez moi de ne pas m'appesantir sur ce type de détail ! Siffla le professeur. La peine infligée à Monsieur Potter était donc sur le point d'être révisée, jusqu'à votre intervention !..De même que celle destinée à l'équipe de quidditch ! Cependant le geste de vos coéquipières restent intolérable et impardonnable. Permettez-moi de vous dire qu'au delà de la décision du jury, ces deux écervelées auront affaire à un être plus coriace et hostile...
Alice fronça les sourcils.
- Moi ! Indiqua Minerva McGonagall. Et puisque vous tenez tant à être jugée mademoiselle Tread je m'en remets au préfet-en-chef des élèves pour statuer sur votre sort, vous endosserez la même sentence que ces jeunes filles !
Le coup porté par le professeur fut rude ! C'est ce qu'on encourait lorsqu'un décevait Mrs McGonagall !
Alice et Franck se dévisagèrent inquiets. Quelle cruauté de demander à Franck de juger la fille qu'il aimait !
Le jeune homme ne dit rien. Il détourna son regard. Alice accepterait la sentence quoi que cela lui coute ! Tous les deux le savaient.
Alice quitta l'audience après que le professeur lui en ai donné l'ordre. La sentence de James tomba : Il était acquitté et jugé non responsable de l'attitude des Golden Girls. Son équipe de quidditch était à présent au côté d'Alice. Ils allaient savoir si la coupe leur été retirée ou non. Ils étaient propres, fatigués mais surtout abattus et dégoutés. Alice n'osa pas leur adresser la parole. Etonnement, aucun joueur ne lui manifestait d'hostilité. Ils avaient appris son intervention en leur faveur et en celle de James. Ils avaient trouvé ça courageux et admirable. Le capitaine, encore en tenue de poursuiveur et maculé de boue, passa la tête hors de la salle pour appeler son équipe. La sentence tomba : On accordait la victoire incontestable aux Gryffondor, estimant que le geste des Pom-Pom n'impliquaient pas l'équipe de Quidditch et n'affectait en rien l'issue du match. L'équipe ne trouva qu'un maigre réconfort dans cette décision. Quoi qu'il en soit leur victoire était gâchée et leur fair play serait remit en question. L'équipe sortit de la pièce à peine quelques minutes plus tard...Jane et Lali étaient là. Alice, et les fillettes furent appelées. James avaient décidé de rester pour entendre la décision des jurés. Il se passa quelque chose d'inhabituelle : Franck se leva et prit la parole fébrile, incapable de regarder sa petite-amie :
- Le parti des élèves, souhaiterai entendre James Potter, pour déterminer la sanction infligée à Lali Nora, Jane Jones et...à sa demande...Alice Tread...prononça-t-il dans un souffle.
Alice serra les poings. Les gamines la dévisagèrent fébriles. Elles ne comprenaient pas ce sacrifice. Pourquoi Alice avait-elle demandé à essuyer la même sanction qu'elles ?!
James se leva et prit la parole :
- Alice Tread a réclamé l'indulgence pour les deux responsables du...méfait !...Je ne suis pas d'accord ! Je réclamerai la peine maximale pour ces deux personnes, qui non content d'avoir attaquée de sang froid une camarade, ont remis en question les fondements du sport et violées les règles élémentaires de civilité. J'aurais souhaité l'exclusion définitive de ces deux individus et leur jugement auprès d'une cours plus sévère !
Les fillettes se mirent à pleurer. Alice resta digne.
- Cependant, reprit James, si le destin d'Alice Tread est enchaîné à celui de ces deux pestes, alors je demande la plus grande indulgence et la peine minimale, voire l'absence de sanction !
La foule écoutait sidérée. Une larme coula sur la joue d'Alice.
- Je trouverai intolérable et incompréhensible qu'une personne aussi noble et courageuse qu'Alice Tread puisse être salie par une histoire dont elle n'est pas responsable. Je rappelle aux décideurs, qu'Alice Tread, quelques minutes plus tôt n'a pas hésité à prendre ma défense sans savoir quel risque elle encourait ! Je crois que ce simple geste témoigne de sa droiture et de son humilité.
- Merci, souffla Franck. Tu peux quitter la salle. Le jury va délibérer et statuer.
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