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Chapitre 77 : Les Gryffondor

Lorsque James se détacha enfin de Will (bien que le baiser n'est duré que quelques secondes), il croisa son regard ahuri et il lui fit un petit clin d'œil avant de l'entraîner vers les cachots pour le prochain cours. Il était très détendu. Will en revanche, s'en voulait d'être autant troublée par ce baiser. En plus, elle se serait bien passée de cette petite scène devant Lily et les autres d'ailleurs ! Comment allaient-ils réagir !? Elle craignait toutes ces réactions. Elle aurait voulu se retourner pour voir leurs visages mais elle n'osa pas.
- Ah ! T'as vu leur tête à tous !? Demanda James lorsqu'ils arrivèrent devant les cachots.
- Heu...non pas trop à vrai dire...Répondit-elle la gorge sèche.
- Ils étaient sco-tchés ! C'était génial ! La tête de Sirius !
- Ouais...
Bizarrement imaginer la tête de Sirius ne disait rien à la jeune fille. Elle espérait plutôt qu'il ne l'ait pas trop mal prit sinon, il allait lui rendre la vie impossible ! Et lorsqu'elle entendit leur pas dans l'escalier, la température de son corps augmenta de quelques degrés. Elle fut soulagée et surprise de voir en premier, le visage rayonnant d'Alice, qui apparemment avait pressé l'allure :
- Vous sortez ensemble !? Demanda t-elle surexcitée, les yeux pétillants.
- A ton avis ? Demanda James plus pour l'embêter que pour obtenir une réponse.
- Ah je sais pas ! Je suis tellement surprise !
Derrière elle, Will vit les autres arriver.
- Alors ? Demanda Alice impatiente alors que tout le monde était à son niveau. James fut surpris de voir qu'ils attendaient tous la réponse :
- Mais enfin ! Mais non on sort pas ensemble ! Si on sortait ensemble vous l'auriez appris autrement ! Expliqua James.
Alors que satisfaction, soulagement, se peignait sur la plupart des visages, Alice poussa un soupir de déception.
- Quoi !? Vous doutiez !? Demanda James incrédule.
- Non. Répondit simplement Sirius. Ce qui était vrai.
- Ben un peu quand même ! avoua Cassidy regardant surtout Will avec un air d'excuse.
Ils n'eurent pas le temps de s'expliquer plus longtemps. Le professeur arrivait.

Tout le reste de la semaine, la rumeur sur le nouveau couple se répandit et chacun y mit sa petite touche personnelle. On entendit dire que Will avait donné du philtre d'amour à James. Qu'elle l'avait forcé à l'embrasser devant tout le monde en le menaçant avec sa baguette. D'autres dirent qu'ils avaient, en fait, été pris en flagrant délit en train de faire l'amour et pas simplement s'embrasser dans le couloir. D'autre que James avait embrassé Will parce qu'on l'accusait d'être homo ! Des rumeurs plus loufoques les unes que les autres. Si James avait été très amusé par toutes ses histoires quoiqu'un peu surpris, Will en revanche n'avait absolument pas réagit. Elle était préoccupée par autre chose. Quelque chose qui avait un milliard de fois plus d'importance à ses yeux : Le bal arrivait. Le week-end approchait à grand pas ! Chaque jour qui s'écoulait on découvrait une Will plus stressée que la veille ! Elle passait énormément de temps avec Sirius, lorsque la salle commune était déserte ou presque. Personne ne savait ce qui se tramait à part Cassidy. Elle aussi était un plus nerveuse qu'à son habitude. Toutes ces nuits passées sans savoir ce que son petit ami et son amie faisait ensemble l'angoissait ! Jeudi encore, alors que Sirius et Will partait le lendemain à l'aube, ils attendirent que la salle se vide, expliquant qu'ils devaient encore travailler. Mais Sirius refusait d'en dire plus.

Il était plus de deux heures du matin :
- Je t'en pris Sirius fait un effort !
- J'en ai marre ! Dit-il en repoussant la jeune fille avec qui il dansait depuis des heures. Je crois que je vais devenir fou !
- Moi aussi ! Oh la la, il est plus de deux heures ! On n'a plus que quatre heures !
- Comment ça on a plus que quatre heures ?! Tu crois pas que je vais valser pendant quatre heures encore !?
Will se frotta les yeux, fatiguée, les nerfs à bout.
- A quoi ça sert d'apprendre toutes ces danses ! Reprit-il.
- On ne sait jamais ! Il faut que tu sois prêt à tout affronter !
- Mais on va à un bal ou dans un camp militaire !?
- Très drôle Black ! Très drôle ! Bon tu veux bien remettre tes mains sur mes hanches maintenant !? Demanda t-elle.
Le jeune homme fit un grimace et se rapprocha la jeune fille en la saisissant un peu trop violemment Will se retrouva collé contre lui. Elle piqua un fard mais lui ne sembla rien remarquer. Il attendit qu'elle démarre. Elle saisit sa main, remonta l'autre dans son dos. Lui fit redresser le menton et entama la danse en comptant a vois haute :
- Sirius ?
- Quoi ?
- Normalement c'est l'homme qui conduit. Dit-elle.
- Ah.
Petit à petit, Will cessa de mener la danse et elle sentit Sirius, plus à l'aise à force de répétition, prendre les choses en main. Après quelques minutes de valse sans trébuchement, sans marchage sur le pied et autres petits problèmes. Will lâcha Sirius, ravie et soulagée :
- C'était parfait ! Dit-elle.
Sirius se laissa tomber sur le canapé le plus proche, lui aussi soulagé. Elle alla le rejoindre et prit place en face de lui. Fatigués, il y eut un silence de plusieurs minutes avant que Will demande :
- Tu dors ?
- Hmm !
- Hmm, ça veut dire oui ou non ?
- Hmm !
- Oui ?
- Hmm !
- Non ?
- Hmm !
- Bon, ben en tout cas j'te remercie encore Sirius ! T'es un peu pénible des fois, mais t'es quand même quelqu'un de gentil et je te suis très reconnaissante de ce que tu as fais et va faire pour moi !
- Pas de quoi ! Finit-il par dire mollement.
- Si ! Tu sais j'ai conscience de tous les efforts que tu as fais !
- C'est rien j'te dis.
Will regarda le fauteuil dans lequel il était assis, elle ne voyait pas son visage. Après quelques instants d'hésitation, elle se leva :
- Bon il est tard ! Demain debout cinq heures pour un départ à six heures ! On se retrouve dans la salle commune !?
- Ok !
- A demain !
- A toute à l'heure oui !
- Ah oui ! C'est vrai ! A toute à l'heure !

Will eut une nuit bien agitée, si bien qu'elle fut soulagée lorsque son réveil indiqua cinq heure. Elle se leva et enfila une robe somptueuse qu'elle avait renoncé à porter ici mais qui était la tenue de rigueur au manoir. Puis elle entreprit de se coiffer. Elle murmura le plus doucement possible la formule qui l'aiderait à tresser ses cheveux puis elle réalisa un chignon complexe, mais très distingué. Ses valises entassées au pied de son lit, Absinthe dans sa cage et Baguerra dans sa corbeille, elle était prête à descendre rejoindre Sirius.
Lorsqu'elle arriva, il attendait déjà, assis dans le même fauteuil que la veille. On aurait put croire qu'il n'avait pas bougé de la nuit. Elle se planta devant lui, de plus en plus nerveuse à mesure que le temps passé. Elle apprécia l'effort de son cavalier pour sa tenue vestimentaire. Sirius portait un pantalon noir simple et un pull en col roulé, noir également mais c'était sobre et classe. Rien à redire sur ce point !
- Coucou ! Je ne t'ai pas trop fait attendre ? Demanda t-elle. Et sans vraiment attendre de réponse elle ajoute : On y va ?
Il acquiesa et saisit le bras qu'elle lui tendit :
- Tu es très élégante ! Remarqua t-il. Même ma mère ne porte pas de robe aussi chic !
- Merci ! C'est gentil ! Mais tu verras que chez moi, cette robe c'est presque une tenue pour ramasser les champignons !
- Ah oui quand même !
- Eh oui !
Les deux amis quittèrent la salle commune pour aller prendre leur petit déjeuner. Ce n'était pas étonnant à cette heure là, les couloirs étaient totalement déserts. On entendait que le ronflement des tableaux et les bruits leur pas qui raisonnaient. Will serra un peu plus fort le bras de Sirius. La grande salle, totalement vide et sombre elle aussi semblait plus hostile et plus effrayante. Pourtant lorsqu'ils franchirent le seuil de la porte, tous les chandeliers s'allumèrent et les quatre tables apparurent distinctement :
- Ah c'est mieux ainsi ! Déclara Will rassurée.
- Oh regarde, il y a deux assiettes pour nous ! Remarqua Sirius étonné par l'efficacité des elfes.
En effet au milieu de la table des rouges et ors, trônaient deux couverts ainsi que trois ou quatre plats qui contenait sans doute différents plats. Les deux amis prirent place un peu déconfit de se retrouver seul dans un espace si grand et d'ordinaire si peuplé. Sirius ouvrit les quatre plats pour découvrir ce qui l'attendait. Il opta pour omelette et saucisses. Will trop angoissée pour manger, le regarda se servir en silence.
- Tu manges pas ? finit-il par demander.
- Je sais pas !
- Mais si tu sais !
Il déposa une pan cake dans son assiette et remplit son verre de jus d'orange avec un air autoritaire.
- Merci ! Dit-elle sans pour autant manger.
- Aller mange ! Tu vas voir ta famille pas un juré !
- Je sais, mais voir mes parents est loin d'être une partie de plaisir ! Je sais que ça peut paraître bizarre, tout le monde aime ses parents normalement mais...
- Non, je comprends très bien. Répondit simplement Sirius.
- Ah oui ?!
- Oui, je déteste mes parents !
- Ah...Will aurait bien voulu en savoir plus mais elle n'osa pas poser de question, au risque d'être indiscrète.
Mais Sirius, en fin observateur, lui sourit d'un air entendu et lui confia les « légers » conflits qui pouvait l'opposer à ses parents.
- Mais comment t'as fait pour tenir !? Demanda finalement Will ahuri qui, captivée par le récit de Sirius avait momentanément oublié ses craintes et manger sa crêpe !
- Ben j'ai pas tenu ! Je me suis tiré !
- Ah oui ?!
- Ouais, je suis allé chez James.
- Ah ! HAN mon Dieu, il est bientôt six heures ! Il faut...il faut y aller ! Vite ! Vite ! Vite ! Cria t-elle en se levant précipitamment.
Quelques minutes plus tard, Will et Sirius courrait sur la pelouse, les dents tous juste lavées. Une immense calèche en bois rougeoyant patientait devant la grille.

Sirius remarqua immédiatement l'emblème du fondateur de sa maison, frappé sur les portières. Des percherons magnifiques piaffaient d'impatience, et le jeune homme sursauta lorsque le cochet surgit devant eux.
-Miss William, c'est un honneur de vous retrouver. Déclara le grand homme un peu anguleux avec respect, en s'inclinant poliment .
-Merci Nils, un plaisir partagé.
Will attendit quelques instants que le majordome présente ses respects à son compagnon. Mais de toute évidence, il devait le prendre pour une escorte car il ne manifesta aucun signe de politesse à son égard.
-Nils, je vous présente Sirius Black, mon cavalier pour le bal ! Expliqua t-elle avec une intention claire.
Le dénommé Nils malgré ses années de service et sa discrétion légendaire ne put réprimer un « Votre cavalier !? » étouffé et surpris qu'il essaya de dissimuler en toue.
-Oui, mon cavalier...Will appuya sur ce mot pour indiquer à son majordome mais aussi ami, qu'elle savait parfaitement les répercutions qu'un tel « titre » allait avoir lors de son arrivée.
-Très bien ! Monsieur, mes respects. Dit-il en s'inclinant devant le jeune homme un peu amusé par toutes ses manières.

Nils ouvrit finalement la porte et aida Will à monter dans la calèche. Il laissa Sirius se débrouillé et le jeune homme en fut soulagé. Il n'aurait pas vraiment apprécier qu'il lui prenne la main ! La porte refermée, le majordome redevint le cochet et grimpa à l'avant. La calèche s'ébranla et bientôt les grilles du château disparurent du champ de vision de notre couple d'un week-end.
A l'intérieur, Will pianotait nerveusement sur son genou, poussant régulièrement des soupirs inquiets. Agacé, Sirius finit par lui attraper la main :
-    C'est bon Will ! Si tu continues tu vas créer un courant d'air !
La jeune fille sourit nerveusement :
-Oui tu as raison ! Dit-elle. Bon alors tu te rappelles de tous les détails ?
-Je crois...
-Comment s'appellent mes sœurs ?
Sirius soupira mais accepta de répondre : Le voyage allait être long, autant s'occuper !
-L'aînée s'appelle Anubis, ensuite il y a Diane...Boop, toi et heu...Naomi ?!
-Oui ! Excellent ! Toi tu as un frère cadet qui s'appelle Regulus, il est en cinquième année à Serpentard et il rêve d'intégrer l'équipe de Quidditch ! Pas vrai ?
Sirius grimaça :
-Quoi ? Je me suis trompée !? J'ai oublié quelque chose !?
-Quel est son groupe sanguin, Will ? Demanda t-il, du reproche au fond de la voix.
-Han ! Je ne sais pas ! Tu ne me l'as pas dis ou alors j'ai oubliée je sais plus ! Ah mon Dieu redis-le moi !
Le jeune homme explosa de rire devant la panique soudaine de sa camarade :
-Quoi ?! Quoi ?! Demanda –t-elle.
-Mais enfin tu vas te calmer ! T'as pas besoin de connaître son groupe sanguin je me moquais de toi !
-Ah oui !?...Tu ne crois pas qu'on devrait se le dire quand même ?!
-Je ne connais même pas le mien comment pourrais-je te dire celui de mon frère !
-Oui, tu as raison, moi non plus je ne connais pas le mien !
-Bon tu vois ! Tu t'inquiètes trop !
-Possible ! Bon alors question suivante ! Le nom de jeune fille de ma mère !
Pendant plusieurs heures, les deux jeunes révisèrent leur vie afin que leur couple soit crédible pour les trois jours à venir.
Bien que Sirius ait réalisé un sans faute, Will restait nerveuse. Elle avait peur d'avoir oublié un détail ! Un détail a priori insignifiant mais qui pour la bourgeoisie qu'ils allaient cotoyer ce week-end pourrait être d'une importance capitale ! Si jamais Sirius venait à être mis en difficulté par l'un d'entre eux, ou même pire, méprisé, humilié, à cause d'elle, elle ne se le pardonnerais jamais !

Par la fenêtre, le paysage commença à devenir familier. Will reconnaissait les domaines voisins au sien, les habitants, les routes ; Ils n'étaient plus très loin...Le moment fatidique arrivait ! La calèche finit par ralentir, et finalement s'arrêta après que les grilles d'un immense portail doré ait été écartée. On entendit Nils mettre pieds à terre et de nombreux bruit de pas sur les gravillons indiquèrent aux passagers que déjà, une multitude d'autres serviteurs s'affairaient autours des bagages. La tête de Nils apparut à la fenêtre. Il ouvrit la porte et le cœur de Will se serra lorsque son pied toucha le sol :
-Bienvenue chez vous, Miss.
-Chez moi...
Sirius descendit à son tour et offrit tout de suite son bras à la jeune fille, comme tout gentleman l'aurait fait. Elle l'accepta avec plaisir car pendant trois jours, Sirius allait compter parmi les rares visages amicaux.
-Personne ne vient nous accueillir ? Murmura le jeune homme à son oreille.
Une question pertinente. En effet personne, ni père, ni mère, ni sœurs n'était là pour leur souhaiter la bienvenue. Débordés, les majordomes et palefreniers avaient déjà disparus, laissant seul les nouveaux arrivants !
-Et bien non !
En réalité ce constat soulageait Will. Plus le moment de croiser sa mère était retardé mieux s'était ! Elle invita Sirius à s'engager dans une grande allée de gravillons blancs, illuminés par un faible soleil. Une allée bordée de buissons verdoyants taillés à la perfection. Au loin on apercevait la façade majestueuse du manoir : Une façade grisonnante percée par de nombreuses et immense fenêtres. Les sculptures et les moulures gravées dessus indiquaient qu'il s'agissait d'une vielle maison. Ils marchèrent silencieusement, tous les deux soudainement nerveux.
Sirius se sentait épié. Il n'aurait su dire par qui et pourquoi, mais il avait le sentiment que quelqu'un les suivait derrière les buissons. Will, en revanche, ne sembla rien remarquer.
-A l'attaaaaaaaaaaaque !
Une silhouette semblant tomber du ciel s'abattit sur le couple. Sirius se baissa et attira, par réflexe, Will sous son bras pour la protéger alors que celle-ci poussait un cri de surprise. Le garçon finit par lever un œil pour apercevoir son agresseur et il fut surpris de découvrir une gamine à l'allure étonnante postée devant eux. Elle avait une posture étrange, elle paraissait sauvage. Un peu comme un félin qui se méfierait de nouveaux intrus en face d'elle. Elle affichait un air de défi et un sourire triomphant. Un grand bâton dans la main qui semblait être une arme redoutable entre ses mains. Elle portait un vestige de robe qui semblait avoir appartenue à la même gamme de vêtement que Will pouvait porter en ce moment, sauf qu'elle était sale, usée et on devinait que la propriétaire l'avait découpée grossièrement au niveau des jambes pour être plus libre dans ses mouvements. Par dessus, elle portait un bustier, Sirius était persuadé que ce genre de sous-vêtements, comme son nom l'indiquait, était censé se porter en dessous et non au dessus des vêtements. Il était légèrement jauni par la poussière et semblait aussi usé que la robe. Au delà de sa tenue étrange, il s'agissait d'une jolie fille quoiqu'un peu jeune, le corps encore un peu gracile. Mais on devinait qu'une fois formée, elle ferait une sauvageonne idéale, que l'on ne voyait en général que dans les fantasmes. Ses longs cheveux aux éclats rouges remontés en queue de cheval très haute, battait son visage tâché, dissimulant par moment ses iris d'un bleu océanique. Sirius nota aussi, l'absence de chaussures.
-Naomi ! On agresse pas les gens comme ça ! Se fâcha Will lorsqu'à son tour elle leva la tête pour découvrir le visage de son agresseur.
-Naomi ?! Tu veux dire...Naomi comme ta petite sœur !? Demanda Sirius incrédule en comparant la classe de la sœur aînée, et du cadre du manoir tout entier d'ailleurs, comparé à la tenue complètement décalée de la jeune fille qui leur faisait face.
-Oui c'est exact ! Mais dans une tenue pareille je comprends que tu es du mal à le croire !
Will lança un regard explicite à sa sœur :
-A ton âge tu pourrais faire plus attention à ton allure ! Regarde comme tes jambes sont découvertes ! [Il est vrai, songea Sirius, que si cette gamine venait à se pencher pour ramasser quelque chose, il en faudrait peu pour voir ses fesses !] Et tes cheveux sont sales ! Comme tout le reste d'ailleurs ! Quand cesseras-tu de traîner dans la forêt ! Tu...
Will cessa les représailles car sa sœur venait de lui sauter au coup :
-Je suis contente que tu sois rentrée, même si t'es pas plus drôle qu'avant ! Lança sa sœur. C'est qui ? Demanda t-elle une fois qu'elle eut relâcher Will. Elle avait désigné Sirius du menton. Will eut un peu honte de ses manières, mais Sirius, issu d'un milieux moins susceptible ne s'en formalisa absolument pas :
-Je te présente Sirius Black. Sirius, ma sœur Naomi, Gwendoline, Sophia, Marie Gryffondor.
-Salut ! Dit simplement Sirius peu impressionné par les nombreux seconds prénoms caractéristiques de la noblesse.
Cette simplicité sembla beaucoup plaire à la jeune fille qui lui serra la main avec la poigne d'un homme qui le surpris légèrement :
-Salut Sirius ?! Il fait quoi ici ? Poursuivit-elle à l'adresse de sa sœur.
-Sirius est mon cavalier ! Déclara Will une once de panique dans la voix.
-Ton cavalier ? Répéta Naomi à la manière de Nils tout à l'heure, avec un hochement de tête en plus.
-Oui mon cavalier ! Cette fois la voix de Will indiquait clairement qu'elle ne voulait pas entendre de commentaire. D'ailleurs sa cadette se contenta d'hausser les épaules. Elle se déporta et dans un saut impressionnant elle s'éleva dans les airs pour atterrir sur l'une des hautes haies de buissons qui ornait l'allée et elle disparut derrière dans un second saut.
-Ta sœur est vraiment surprenante ! Une vrai gazelle ! Lança Sirius encore stupéfait par les deux bonds fabuleux de la sauvageonne. Will en revanche semblait habituée et plus contrariée qu'impressionnée.
-Elle est farouche j'en conviens, mais je la comparerais plutôt à une lionne...Il faut dire, on à ça dans le sang, nous autres les Gryffondor !
-Pourquoi est-ce que tout le monde à l'air surprit quand tu me présentes comme ton cavalier ? Demanda Sirius en reprenant sa marche vers le manoir.
-Surpris ! Personne n'a l'air surpris ! Pourquoi tu dis ça !?
-Ben ils...
-Non, non je t'assure ! Tout va bien !...Peut-être qu'ils sont étonnés de me voir accompagnée d'un tel garçon. Finit-elle par ajouter en voyant que Sirius doutait toujours.
-Un tel garçon ? Demanda le jeune homme surpris.
-Ben ouais, aussi beau, qui dégage autant d'assurance ! Répondit la jeune fille avec une spontanéité qui fit plaisir à Sirius.
-Je suis beau !? Demanda t-il flatter.
-Ben disons que...t'es pas mal dans ton genre ! Répondit Will amusée.
-Dans mon genre...
-Ouais ! Mais rêve pas, tu n'arrives pas à la cheville de James !
Notre héritière sourit à son cavalier et enfin ils atteignirent la porte. Au dessus des battants imposants on pouvait lire, gravé dans la façade, la devise de Godric Gryffondor et en plus petit, une recommandation : « Visiteur, cette demeure n'accueille que les courageux plein de loyauté. Visiteur, s'il en ait autrement, abandonne instamment l'idée d'y pénétrer. »
Deux valets ouvrirent la porte, immédiatement, laissant à peine à Sirius le temps de lire les inscriptions surprenantes. Ils souhaitèrent avec une voix inexpressive, la bienvenue à leur maîtresse. Les deux amis pénétrèrent dans un hall immense, et luxueux. Les couleurs rouge sang et or dominant de manière très claire sur les murs, les tapis et tapisseries. Sirius s'attarda d'abord sur l'immense escalier en or massif qui donnait sur l'entrée. Puis peu à peu il découvrit les nombreux tableaux, gravures, sculptures et dorures qui ornaient les murs, le plafond et la rampe de l'édifice. A gauche, sur le mur auquel l'escalier était fixé, se trouvait accroché une multitude de tableau, la plupart animés. Cela rappelait étrangement les murs de Poudlard.
Outre la beauté du lieu, Sirius fut surpris de ne toujours pas croiser quelqu'un. Il ne put s'empêcher de trouver l'accueil général plutôt froid. Surtout lorsqu'on réalisait que Will n'était pas rentrée chez elle depuis un mois. Il se demanda soudain, si elle et lui n'avait pas plus de points communs que prévu.
Avant que la jeune fille n'ait pu dire quoique ce soit, on entendit des pas précipiter raisonner dans le hall. On avait du mal à deviner par ou la personne allait apparaître tant la pièce était grande. Sirius découvrit un homme avec un ventre rond à la manière d'une femme enceinte, et dans la même tenue que Nils, au sommet de l'escalier. Il prit à peine le temps de reprendre sa respiration et dévala les quelques trente marches qui le séparait des nouveaux arrivants, d'une traite pour s'incliner bien bas auprès de Will :
-Que Mademoiselle William veuille bien me pardonner cet épouvantable retard, les préparatifs du bal sont un peu délicats ! Expliqua précipitamment le majordome qui semblait véritablement horrifié par son « retard ».
-Ce n'est rien Smith. Ou sont mes sœurs ?
-Avec la couturière miss William ! Votre mère m'a demandé de vous conduire à vos appartements.
-Ah...J'aurais espéré pouvoir embrasser mes sœurs avant d'être séquestrée par ma chère mère. Déclara Will un peu embêtée.
Le valet inclina la tête, il était navré que les ordres déplaisent mais se trouvait dans l'incapacité de changer les plans de la maîtresse des lieux !
-Cela ne fait rien ! Nous sommes habituées ! Smith !
-Mademoiselle ?
-Vous montrerez également ses appartements à Monsieur Black, qui est mon invité, ici, je tiens à ce qu'il n'ait rien à redire !
-Ses appartements ?! Répéta le majordome déconfit.
-Oui ! Ses appartements !
-Mais...Mais Miss William...Votre mère... Tous les appartements sont censés être occupés par les invités de votre mère.
-Il ne reste aucune chambre ? Demanda Will abasourdie.
-Eh bien non. Le majordome semblait réellement gêné.
-Donnez lui les appartements destinés à Malcolm Westshire ! Déclara Will en colère.
-Les appartements de Messire Westshire, Miss ? Demanda Smith avec des yeux immenses.
-Oui ! De Westshire ! Ma mère lui a sans doute réservé la plus belle chambre, non ?!
-C'est exact miss !
-Et bien délogé le ! Il n'est pas encore là ! N'est-ce pas !?
Le majordome agita la tête nerveusement pour acquiescer.
-Bien ! Vous ne souhaitez quand même pas que Monsieur Black et moi soyons contraints de partager la même chambre !? Demanda la jeune maîtresse.
-Oh non Miss ! Se repentit le majordome horrifié que la jeune fille en vienne à émettre des idées aussi indécentes. Il sera fait selon vos désirs !
-Bien !
-Si vous voulez bien me suivre ! Annonça le majordome à priori toujours aussi mal à l'aise à cause des directives de sa jeune maîtresse, en totale contradiction avec celle de Mrs Gryffondor.
Il prit la tête du groupe et fit gravir quatre étages aux adolescents avant de bifurquer à gauche. Il continua un moment dans un couloir, ou de nombreux tableaux saluèrent les passants. Puis il s'arrêta devant un porte :
-Si monsieur veut bien se donner la peine. Il ouvrit la porte à Sirius et l'invita à entrer dans les appartements somptueux initialement destiné à Malcolm Westshire, initialement destiné à épouser Will. Sirius entra sans savoir à qui il était en train de prendre la place à tout point de vue.
-C'est génial ! Dit-il en tournant sur lui même.
Will entra derrière lui (ce que Smith trouva tout à fait inconvenable), et elle indiqua à Sirius où se trouvait la salle de bain, le dressing, et le boudoir. Puis elle le laissa prendre place en lui promettant de revenir le chercher plus tard afin de le présenter au reste de sa fratrie.
-Si tu as le moindre problème, lui expliqua t-elle, tu poses ta baguette sur ce tableau, elle désigna un petit tableau à la toile totalement noire, au cadre très rococo , et tu appelles Smith, il se fera un plaisir de t'aider. Elle jeta un regard au majordome qui esquissa un petit mouvement pour approuver. Puis elle quitta les lieux. Laissant seul, un Sirius un peu déconfit par cette nouvelle Will autoritaire et exigeante qu'il ne connaissait pas.
Ses bagages étaient déjà au pied son lit et il remarqua un petit paquet de dragées posé délicatement sur ses oreillers à priori ultra moelleux.

Dans le couloir, Will marcha d'un pas vif, sa chambre se trouvait au cinquième. En fait tout l'étage lui était réservé, à elle et ses sœurs. Smith courait presque pour ne pas se faire distancer :
-    Que mademoiselle me pardonne mon audace mais installer ce monsieur dans la chambre de messire Westshire risque de déclencher les fureurs de Madame !
-    C'est fort aimable à vous, d'essayer de m'avertir Smith mais je sais déjà comment ma tendre va mère va réagir ! Mais vous n'ignorez sans doute pas les plans qu'elle a pour moi et ce cher Malcolm ! Le majordome trébucha surpris, se demandant sûrement comment la jeune fille était au courant alors qu'elle venait à peine d'arriver !
-    Par conséquent, reprit-elle, contrarié ma mère est le cadet des mes soucis ! Elle tourna avec vivacité et atterri devant la porte de sa chambre. Smith lui ouvrit la porte avec empressement. Elle entra et avant qu'il la laisse seule, Smith ne put s'empêcher de dire :
-    J'espère que Mademoiselle trouvera un peu de bonheur malgré les plans de Madame.
Will se retourna surprise et lui sourit. Elle n'était pas la seule à trouver cette situation injuste apparemment.
-    Merci Smith !
-    Que dois-je dire à Madame ?
-    Dites lui simplement que je suis au château mais que je ne compte pas rester dans ma chambre comme elle l'a demandé ! Elle veut sûrement avoir le temps de cacher tous les indices qui me laisseraient découvrir son plan ! Il n'en est pas question.
-    Bien Mademoiselle .
Lorsque Will se retrouva seule dans sa chambre, elle poussa un profond soupir. Elle se demanda d'ou lui était venu cette soudaine audace de faire installer Sirius dans le chambre que sa mère avait réservé à Malcolm ! Cette initiative aller déclencher les foudres de sa mère. Mais au fond, même si elle craignait un peu l'affrontement, elle s'en fichait ! il fallait que sa mère comprenne que ce week-end, Will ne jouait plus dans la cours de petits ! Un bruit sourd la tira de ses pensées. Elle releva la tête un grand sourire se desina sur son visage. Elle se précipita vers une porte et l'ouvrit à la volée. Deux énormes tigres du Bengale s'engouffrèrent dans sa chambre et lui sautèrent dessus avec affection :
-    Ouh mes chéris je suis tellement contente de vous retrouver ! Dit-elle en serrant avec amour ses deux compagnons à griffes.
Les deux animaux, la mirent rapidement à terre et lui firent des caresses affectueuses quoiqu'un peu brutale compte tenue de leur force !

Quand les trois amis en eurent assez de câlins et de taquineries, Will se releva de sur le sol et s'approcha du miroir. Comme s'était à craindre, sa robe rouge était à présent recouverte de poil, noir, blanc et orange et ses cheveux étaient quasiment relâchés. Elle vit une excuse idéale pour se doucher et se changer.

La peau encore parfumée par son savon, Will se dirigea vers sa penderie où une nouvelle collection de robe attendait d'être portée. Will choisit une robe bleu marine en velours épais. Elle était sublime, et découvrait son dos tatoué à l'aide d'une fente impressionnante. Elle renoua ses cheveux et se dépêcha d'aller chercher Sirius pour lui présenter ses sœurs.
Depuis le départ de Will, Sirius n'avait pas osé bouger, plus que ça, il avait visité ses appartements et avait finit par s'allonger sur le lit, fatigué par le voyage.
Will dut frapper à plusieurs reprise avant que le jeune homme somnolant, réalise qu'il y avait quelqu'un derrière la porte. Il se leva précipitamment et alla ouvrir :
-    Coucou ! Tes appartements te plaisent ? Demanda la jeune fille souriante.
-    Ca peut aller ! Dit-il en rigolant.
-    Bon aller gros râleur, suis moi, j'ai des gens à te présenter ! Elle lui attrapa la main et l'entraîna dans les couloirs. Ils gravirent encore un escalier. Sirius se demanda combien d'étage il pouvait y avoir ! Will les fit tourner à droite et ralenti considérablement l'allure, une fois au cinquième. L'oreille aux aguets afin d'entendre les voix de ses sœurs. Au bout de la quatrième porte elle s'arrêta en poussant un petit grognement de satisfaction. Elle entra et Sirius s'élança derrière elle.
-    Par les gargouilles de la Sainte Basilic ! Cria une jeune femme en sous-vêtements. Elle sauta du tabouret sur lequel elle se trouvait pour se cacher derrière des couturières qui poussaient des cris de surprise.
-    Will, depuis quand fais-tu entrer des étrangers sans frapper, râla la demoiselle.
-    Pardonne-moi Anubis ! Je ne pensais pas te trouver dans cette tenue !
Mais sa sœur aînée ne l'écoutait déjà plus, elle s'affairait derrière un paravent.
-    Will ! Je suis tellement heureuse de te revoir ! Ne fais pas attention aux commentaires d'Anubis ! Lui conseilla une autre jeune femme que Sirius jugea d'une beauté époustouflante.
-    Diane ! Heureusement que tu es là pour m'accueillir ! Se réjouit Will en enlaçant sa sœur.
Pendant ce temps, Sirius observa la pièce avec attention, il put supposer que les quatre sœurs de Will se trouvait dedans à en juger par la qualité de leur toilettes (à part celle de Naomi) et qu'elles étaient entourées de gouvernantes, couturières ou autres employées (à en juger par les uniformes identiques). Un petit salon remplit de filles et on ne peut plus féminin : Des fauteuils moelleux aux tons rose et beige, garnit de coussins. Des tableaux représentants des jeunes nymphes jouant au bord de l'eau ou des enfants autours d'un pique-nique. Une grande bibliothèque. Et surtout des robes et des canevas répandus un peu partout dans la pièce.
-    Diane, je te présente Sirius, qui sera mon cavalier pour le bal. Reprit Will.
-    Enchantée ! Lança la jeune fille en faisant une gracieuse révérence.
Sirius lui aurait bien expliqué que c'était lui qui était totalement enchanté mais il était trop occuper à remarquer à quel point Will et Diane pouvaient se ressembler, côte à côte ,c'était frappant ! Sauf que Diane était plus mûre et paraissait plus sereine et elle avait les traits un peu plus fins. A part ça, elle avait les mêmes cheveux châtains, longs et fins et ces mêmes yeux d'un bleu limpide qu'il avait put observer chez Naomi également. Se retenant de la dévisager d'avantage, il ne put empêcher ses yeux de se poser sur son bras recouvert de marques étranges. Des symboles encerclaient délicatement son avant bras et son poignet et finissaient sur le dos de sa main. Fouillant dans ses souvenirs, Sirius essaya de se rappeler où il avait déjà eu l'occasion de voir ces signes mais en vain.
-    Will ! Comme il est beau ! S'exclama une autre des jeunes filles que Sirius avait identifier comme étant une des sœurs. Elle affichait une drôle d'expression suave qui rappela Alice au jeune homme. Ignorant sa cadette, Boop, certes moins jolie que ses autres sœurs, un peu plus ronde et moins élancée, mais toujours dotées de ces yeux bleus, s'approcha du jeune homme avec un pas félin et le contourna en l'observant sans retenu. Elle finit par poser sa main sur son épaule et par plonger son regard dans le sien :
-    A quoi tu penses beau brun ? Demanda t-elle alors que Sirius eut l'étrange sensation de la sentir dans sa tête.
-    Boop ça suffit ! Tu n'uses pas de l'occlumancie sur Sirius ! Intervint Will en écartant sa sœur du jeune homme.
-    Oh mais je voulais juste en savoir un peu plus ! C'était pour rire ! S'excusa la jeune fille en souriant d'un air innocent devant l'ai offusqué de Sirius.
Elle avait bel et bien essayé de pénétrer son esprit !
-    Ca suffit Boop ! Approuva Diane.
Pour toute réponse sa sœur tira la langue et retourna s'assoire sur un canapé à la manière de Cléopâtre.
Enfin, l'aînée des cinq sœur sorti de son paravent, elle semblait moins contrariée.
-    Will ! Alors tu as fait bon voyage ?
Elle embrassa sa sœur avec formalité mais gentillesse, puis se tourna vers le jeune homme. La jeune femme ressemblait moins à ses sœurs, grande, plus pâle, ses cheveux avaient une couleur paille qui pouvait rappeler les cheveux de Remus. Elle était charmante et gracieuse. Un détail, attira, pourtant l' attention de Sirius. Son regard était pour le moins surprenant. En effet ses iris n'étaient pas de la même couleur, son œil gauche était d'un bleu limpide alors que son œil droit était vert. Cette particularité lui donnait une expression mystique et sévère à la fois. Ceci combiné à sa grande prestance, la jeune femme paraissait charismatique mais peu commode. Heureusement son sourire était avenant et rassurant.
-    Je suis Anubis, Eléonore, Gwendoline, Minerva Gryffondor. La sœur de William - Elone !
-    Je crois qu'il avait saisit Ana ! Se moqua Boop.
Sa sœur ne fit aucun commentaire et tendit sa main à Sirius pour qu'il y dépose un baiser.
Un peu déconcerté mais plein de bonne volonté Sirius s'exécuta maladroitement et constata que son poignet à elle, était vierge.
-    Oui, son tatouage est ailleurs ! Lança Boop en regardant Sirius avec un air coquin.
Le jeune homme fronça les sourcils.
-    Que dis-tu Boop ? demanda Anubis. Sirius rougit légèrement.
-    Rien, Sirius regardait ton poignet, je lui expliquais donc que ton tatouage à toi, ne se trouvait pas ici !
-    Tu es vraiment agaçante Boop ! S'énerva Will, consciente que sa sœur essayait de mettre tout le monde mal à l'aise en faisant la démonstration de ses talents !
Les yeux de Sirius se posèrent alors malgré lui sur le dos nu de Will. Il réalisa enfin que les symboles sur le poignet de sa sœur, lui avait parut familier parce qu'il avait déjà pus les observer sur son dos à elle ! D'après les dires de Boop, Anubis semblait être marquée de la même manière. Naomi et Boop avaient-elles eut droit au même traitement ? Sans doute ! Cela rappelait affreusement le bétail que les fermiers brûlaient au fer rouge. Drôle de rituel ! Le jeune homme se força cependant de changer d'idées car si il était vrai que la troisième fille de la fratrie pouvait rentrer aussi facilement dans les esprits, il allait devoir faire attention à ce qu'il pensait !
-    Mademoiselle Anubis, vous n'avez pas finit d'essayer votre robe... Intervint une des couturières.
-    Et alors !? Rétorqua avec froideur la jeune fille. Vous ne croyez quand même pas que je vais poursuivre les essayages sous les yeux de ce jeune homme, non ?! Réfléchissez un peu Bérénice !
La couturière baissa la tête navrée d'être remise ainsi à sa place. Elle essaya de se faire oublier pendant qu'Anubis râlait encore toute seule.
-    Je peux vous laissez si vous voulez. Proposa poliment Sirius.
-    Pas question ! Vous êtes notre invité, les couturières attendront ! D'ailleurs, après, elles s'occuperont de Naomi ! Elle se tourna vers sa plus jeune sœur qui dansait distraitement devant un grand miroir. A ces mots elle s'arrêta net :
-    Quoi !?
-    Oui, la demeure va bientôt être remplit d'invité prestigieux tu ne vas te promener dans cette tenue indécente ! Non mais regarde ce que tu as fait à cette robe ! C'est scandaleux !
-    C'est plus pratique pour courir ! Expliqua la gamine.
-    Tu n'as plus l'âge de courir ! Il est temps que tu fasses un peu attention !
Sirius vit la grimace que Naomi adressa à sa sœur lorsque celle-ci lui tourna le dos. De toute évidence elle n'avait pas les même centres d'intérêts !
-    Puisque c'est comme ça ! Cria la jeune fille. Elle défit sa robe qui glissa le long de ses jambes et marcha en culotte et soutien gorge jusqu'au tabouret sur lequel elle grimpa avec colère sous les cris choqués de trois de ses sœurs aînées et des gouvernantes. Sirius se retourna immédiatement Malgré sa tentative de diplomatie, il avait eut le temps d'observer les symboles noirs qui entouraient avec grâce le ventre mince de jeune fille. Comme il l'avait songé, Naomi était elle aussi tatouée. Dix symboles tatouées sur ses hanches et autours de son nombril.
Will, Anubis et Diane se lancèrent dans une tirade de représailles alors que Boop riait follement.
-    Tu n'as pas honte Naomi !?
-    Quand vas-tu apprendre à te tenir !?
-    Tu ne peux pas agir de manière si irresponsable ! Rhabille-toi immédiatement !
Mais la cadette, loin d'être impressionnée garda les bras croisés sur sa poitrine, le nez au ciel :
-    Il faut que j'essaye ma nouvelle robe ! Rétorqua-t-elle. Alors Bérénice ! Ca vient ou vous attendez que je meurs de froid et Monsieur Sirius de gêne !?
La pauvre couturière se précipita sur la jeune fille confuse et entreprit de la couvrir d'un tissus informe plein d'épingles.
De son côté, Sirius était très amusé par l'audace de la jeune fille. Si son attitude n'avait pas suscité tant de colère chez la majorité des personnes de ce salon, il se serait permis de rigoler. Mais étant donné l'opinion générale, qui rappelait en fait l'attitude de Will, parfois, à Poudlard, dans des situations pareilles, il préféra ne rien faire et resta dos tourné à la cadette à moitié nue.
Mais les choses furent loin de s'arranger. Très à cheval sur les bonnes manières, Anubis suggéra à Will d'emmener son inviter visiter les jardins ! En gros de dégager !...Mais poliment ! Seulement, elle réagit trop tard par rapport à ce qu'il se passait un peu plus loin. A peine eut-elle achevé sa proposition qu'on entendit des éclats de voix impressionnants venant sans doute du couloir :
-    OU EST-ELLE !? OU EST-ELLE ?! Entendait-on hurler.
La voix se rapprochait dangereusement. Sirius qui fit appelle à sa logique songea d'abord qu'on parlait de Will qui venait de rentrer. Pourtant la voix n'avait rien d'accueillante ou d'empressée. C'était une voix pleine de colère ! Une voix d'enragé. Ce qui supposait que cette personne ne s'apprêtait pas à accueillir un proche qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps...Si ?
Des pas coléreux raisonnèrent et la porte s'ouvrit à la volée. Une grande femme, aux joues creuses et au regard sévère, dont le visage semblait déformé par la colère, entra. Elle était maigre et porté une robe noire sinistre qui lui donnait l'air d'être en deuil. Cette femme rappelait sa mère à Sirius. L'air aussi revêche et mauvais.
-    WIILIAM ! Hurla t-elle avant d'apercevoir sa fille. Elle semblait prête a exploser mais la présence d'un jeune homme alors que l'une de ses filles étaient à moitié nue sembla lui faire momentanément oublier ses motivations :
-    Comment !? Entama t-elle en regardant successivement Sirius et Naomi.
Toutes traces de représailles ou d'amusement avaient disparus sur le visage de chacune des héritières. A présent elles paraissaient toutes terrifiées. Naomi entreprit même de cacher sa semi nudité.
-    William ! Poursuivit-elle le regard menaçant. Vous et votre camarade (on aurait dit qu'elle crachait ce mot) allez me suivre immédiatement.
Sa voix était sèche et effrayante. Sans attendre la réponse elle tourna les talons et quitta le salon. Will, fébrile s'élança non sans jeter un regard inquiet à ses sœurs. D'un coup de coude, elle incita Sirius à en faire autant.

Ils marchèrent avec hâte, Sirius ne prit même pas le temps de compter le nombre d'étage qu'ils avaient redescendus. Finalement la maîtresse des lieux prit une porte et entra en trombe dans un bureau vieux et sombre. Elle claqua la porte avec violence au risque de couper Sirius en deux, et commença à faire les cents pas :
-    Qui est-ce ? Aboya-t-elle.
-    Sirius Black ! Répondit Will le plus calmement possible alors qu'elle sentait le regard un peu perdu de son camarade sur sa nuque. En effet le jeune homme avait du mal à comprendre comment sa présence pouvait susciter autant de colère après les supplications de Will pour qu'il vienne ! Est-ce parce qu'il n'était pas noble ?
-    Pourquoi est-il là ?
-    C'est un bal en mon honneur, non ? Rétorqua Will avec défi.
-    Et alors ?!
-    Alors, j'ai choisi un cavalier !
Même si Will avait sous-estimé la colère de sa mère, elle savait qu'elle ne pourrait pas révéler ses vrais plans pour sa fille, au risque de le faire tomber à l'eau. Par conséquent elle pouvait encore exploité ce petit avantage et elle comptait bien en profiter !
-    De quel droit ?! A qui avez-vous demandé la permission, siffla sa mère.
-    A mon père !
-    Votre....Votre père !? Will aurait pu lui mettre une baffe, elle aurait eut la même réaction.
-    Oui, mon père !
-    Je veux que vous me laissiez seule avec ma fille ! Ordonna Gwendoline sans même adresser un regard à Sirius.
-    Cela vous ennuierez d'être polie !? Ne put s'empêcher d'intervenir Will.
Sa mère lui jeta le regard le plus froid qu'il n'eut jamais était donné de voir à Sirius. La sorcière finit d'ailleurs par se tourner dans sa direction attendant avec courroux qu'il s'en aille. Il interrogea Will du regard et elle sembla lui demander de ne pas bouger. Etrangement, il avait le sentiment d'être son allié il comptait ainsi l'écouter elle et non les autres ! Il ne bougea pas.
-    Faudra t-il que j'appelle Smith ? Menaça Mrs Gryffondor.
Peu désireux de semer une pareille zizanie, Sirius accepta de bouger. Will se dépêcha de lui ouvrir la porte, non pas parce qu'elle craignait la force ou la colère de Smith mais pour pouvoir lui murmurer un « Je suis désolée » avant de refermer la porte derrière lui.
-    Il n'y a plus de place dans le château ! Ré-attaqua sa mère dès que la lumière du couloir cessa d'entrer dans son bureau.
-    J'ai trouvé de la place ! Rétorqua Will à présent trop en colère pour avoir peur.
-    Ou l'avez-vous installé !? Gronda sa mère folle de rage.
-    Dans la meilleurs chambre du manoir ! Dans la chambre destinée à Westshire !
La jeune fille réalisa qu'elle en avait trop dit, elle n'aurait pas dû prononcer ce nom car alors sa mère cessa net de faire les cent-pas comprenant enfin ce qui se tramait sous son toit. Elle la regarda avec colère :
-    Ainsi donc vous avez su ! Siffla-t-elle.
-    De quoi parlez-vous ? Demanda Will mettant sa mère au défi de révéler son secret.
-    Han ! Je suppose que nous devons cela à votre chère sœur !
-    Laissez Boop en dehors de ça ma mère ! Il ne s'agit que de vous et moi !
-    Insolente ! Petite peste ! Pour qui vous prenez-vous ?!
-    Et vous !? Pour qui vous prenez-vous à décider de ma vie comme vous le faites ! A m'envoyer risquer ma vie dans une école à des kilomètres de ma famille ! Puis à choisir mon époux pour que je perde mes droits de possession ! Car c'est cela que vous voulez ! Vous voulez vous assurer que tout ce que je trouverai à Poudlard vous reviendra ! Quel marché avez-vous passé avec Westshire en échange de ma vie ?! Hurla-t-elle. Qu'est-ce qui justifie que je passe ma vie avec un mari que je n'aime pas ?!
De l'autre côté de la porte, Sirius n'en croyais pas ses oreilles. Plus il en entendait, moins il y croyait. La nouvelle l'avait littéralement assommé. Alors comme ça, Will était fiancée...contre son gré ! Ainsi c'était ça la raison de sa présence à lui ici ! Il était censé faire barrage à cette union ! Will devait être sacrément désespérée pour avoir fait appel à lui ! Les éclats de voix s'élevèrent à nouveau de derrière la porte :
-    Vous épouserez Westshire ! Je n'ai que faire de cet avorton !
-    Ne parlez pas de Sirius comme ça !
-    Lorsque votre petite amourette sera passée vous verrez que j'avais raison !
-    CE N'EST PAS UNE AMOURETTE ! Hurla Will.
C'est sûr ce n'était pas une amourette, en fait c'était un simple service rendu ! Mais ça, il ne fallait pas que Gwendoline Gryffondor s'en doute car alors, elle aurait encore moins de remords à la marier contre son gré. Sa mère explosa d'un rire amer et méprisant :
-    Et quoi ma chère vous l'aimez !?
-    Peut-être bien ! Bluffa t-elle.
-    Et vous croyez qu'il vous aime !?
-    Et pourquoi pas ?! Will perdait de sa superbe.
Et le rire sournois de sa mère n'arrangea rien à l'affaire :
-    Ah, ah, ah ! Vous croyez qu'il vous aime ! Mais regardez-vous ! Pauvre fille ! Vous êtes frêle ! Insipide ! Grotesque ! Pour ne pas dire vilaine ! Surtout face à vos sœurs ! Comment pouvez-vous croire qu'un garçon pareil puisse vous aimez ! Il n'en a qu'après votre fortune ça me paraît tellement évident !!! Vous êtes vraiment idiote jusqu'au bout ! Mais enfin, seul un mariage arrangé vous empêchera de devenir vieille fille ! C'est d'ailleurs pourquoi vous épouserez Malcolm Westshire !
Will en avait assez entendu, elle ne pouvait plus contenir ses larmes ! Elle avait trop mal ! Elle était trop humiliée.
-    Je vous déteste ! JE VOUS DETESTE ! Cria t-elle avant de partir en courant.
Elle réalisa à peine le coup de porte qu'elle assena à Sirius resté imprudemment derrière. Elle courut s'enfermer dans sa chambre sans l'entendre l'appeler :
-    Will attends ! Will !

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