Une nouvelle semaine commença. Les esprits étaient calmés et concentrés sur la nouvelle semaine de travail qui les attendaient. Pendant le petit déjeuner, notre équipe fut interrompu par nul autre que le professeur McGonagall.
- Monsieur Potter, Black, Londubat, Miss Tread, je souhaiterai vous parler quelques instants.
Les quatre adolescents se firent attentifs, curieux de savoir, ce qu'elle pouvait bien leur vouloir.
- Il me semble que vous êtes les seuls Gryffondors à vouloir poursuivre une carrière d'auror, dit-elle plus pour elle-même que pour eux, si bien qu'ils restèrent muets. Voilà, le bureau des aurors proposent à quelques élèves de l' école de venir suivre un stage dans leur département pendant les vacances d'été, souhaitez-vous que je soumette votre candidature ?
Les quatre concernés étaient encore atterrés par la nouvelle quand enfin James réussit à articuler un oui essoufflé.
- Bien pour monsieur Potter, les autres ?
Sirius hocha de la tête et Alice fit un geste pour approuver également. Plein d'enthousiasme, Franck finit par accepter cette proposition fabuleuse.
- Mais je dois vous avertir, je compte deux candidats à Serpentard, cinq chez Serdaigle et trois chez les Poufsoufles et inutile de vous précisez qu'ils en prendrons un nombre limité et seulement les meilleurs alors, ne vous emballez pas ! Je vous dis à plus tard !
Et de son pas vif et rapide bien caractéristique, le professeur quitta la pièce.
- C'est génial !
- Genial !
Les quatre amis s'excitèrent pendant un long moment en imaginant l'expérience qu'ils allaient, peut-être, avoir l'occasion de vivre ! Et peut-être même tous ensemble ! Très vite les autres se joignirent à eux car leur enthousiasme était contagieux :
- Tu te rends compte t'entraîner avec tous les autres beaux aurors du départements ! Rêva Lily.
- OH oui ! Ils seront torse-nu ! Ils doivent être tellement bien foutu ! S'émerveilla Alice.
- Oui ben je serais là ! Intervint Franck.
- Peut-être pas ! Et puis quoi !? On a le droit de regarder ! S'écria t-elle en pouffant avec les autres filles.
- Ah ces filles !
- Oh je dois vous laisser ! S'exclama Will en se levant si brutalement qu'elle fit tomber sa fourchette.
Mais elle ne prit pas le temps de la ramasser et s'élança à la poursuite d'une immense silhouette majestueuse. Les autres la regardèrent interpellé le directeur avec de grands yeux écarquillés. Même si ce dernier ne semblait absolument pas trouver son attitude déplacé, ils ne purent s'empêcher de songer qu'elle avait un certain cran. Le drôle de duo échangea trois mots, Dumbledore finit par hocher la tête avec un sourire, Will le remercia et ils se séparèrent là. La jeune Gryffondor poussa un grand soupir, mélange de soulagement et de contrariété et s'en retourna vers ses amis. Ou du moins elle essaya car une seconde silhouette se dressa devant elle, lui bloquant le passage. Elle leva le nez vers un Serpentard qu'elle avait déjà vu elle ne savait où, mais qu'elle ne connaissait pas. Elle entreprit de le contourner sans rien dire (car jusqu'à présent ces derniers têtes à têtes avec des élèves de cette maison ne s'étaient jamais bien terminés) mais il se déporta également continuant de lui faire barrage :
- Orbis regarde la petite lionne que j'ai capturé dans mes filets ! Lança t-il à un autre Serpentard assit à la table des verts et argents. Plusieurs des spectateurs, que Will identifia comme les amis d'Orbis se mirent à rire. Notre petite héritière osa à peine poser un regard sur le septième année qui l'avait déjà fixé avec intensité à plusieurs reprises. Elle ignora les ricanements et les gestes de la tablé et choisit de se concentrer sur celui qui obstruait son passage et qui était en fait ce même garçon qui signalait sans arrêt sa présence à Orbis !
- Pardon, je voudrais passer ! Dit-elle en entreprenant de nouveau de la dépasser. Mais de nouveau, il ne la laissa pas faire.
Elle lui jeta un regard exaspéré. Ce petit jeu ne l'amusait pas et en réalité, la mettait même très mal à l'aise. Cet Orbis l'effrayait un peu ! Elle se demandait ce qu'il lui voulait mais en même temps, elle n 'était pas sûre de vraiment vouloir savoir ! Qui plus est, la bande semblait de plus en plus excitée par la situation qui consistait à mettre Will en difficulté !
- Bon tu te pousses !
Le jeune homme se contenta de lui lancer un sourire mauvais. Pour la troisième fois, elle essaya de se déporter pour rejoindre ses amis, mais cette fois elle y mit un peu plus de conviction et il dut la retenir par l'épaule. Le choc entre eux la fit reculer de plusieurs pas.
- Ouais te laisse pas faire Scorpius ! Ricanèrent certains.
Will commençait à en avoir assez.
- T'as un problème avec elle ?
Demanda un jeune homme en écartant le dénommé Scorpius et en tirant Will contre lui de manière protectrice.
- Dégage Potter ! Cracha Annabella une des Serpentards qui jusque là s'amusait beaucoup.
Will resta collée contre son ami, a présent rassurée. James, quant à lui, ignora la reflexion de la jeune fille et continua de défier Scorpius du regard. Bien qu'il ait un an de moins, James le dépassait déjà de plusieurs centimètres et sa carrure n'incitait pas vraiment à frapper le premier.
- Laisse tomber Scorpius ! Finit par lancer Orbis.
Le jeune homme resta pourtant debout quelques instants :
- T'as pas entendu ton copain Scorpius ? Demanda James.
Il lui jeta un regard mauvais et finit par se rassoire. Will se sentit alors tirée en avant et elle obéît avec plaisir, trottinant presque pour suivre la cadence de son sauveur. Quand elle fut enfin à son niveau elle le remerçia :
- Ne me remercie pas ! Dit-il, toute trace de colère et d'agressivité ayant disparut de sa voix pour laisser place à de l'entrain et de la détermination. Ecoute, il faut absolument que t'ai l'air plus agressive quand tu te promènes seule !
- Agressive ?
- Oui, du genre, Rrrrr fou-moi la paix ! Expliqua-t-il en affichant lui-même un drôle d'air fermé.
- Ah d'accord ! Comme ça !? Elle fronça les sourcils et plissa le nez.
- Ouais c'est pas mal ! Rrrr !
- RRRRrrrr !
- Ouais très bien ! Rrrrr !
- RRRRR !
- Parfait je suis fière de toi ! S'exclama t-il en se rasseyant à sa place ou tous les autres attendaient pour savoir ce qui venait d'arriver à la petite Will.
Lorsqu'elle reprit place à son tour, Lily lui saisit les épaules inquiète :
- Ils ne t'ont pas embêtée !? Qu'est-ce qu'ils voulaient !? Ces Serpentards alors ! Heureusement que James a remarqué ce qui s'est passé !
Will, tout comme James, elle en était sûr, releva avec satisfaction le dernier commentaire de la pétillante Lily, mais elle ne rien et entreprit de répondre à ses questions :
- C'était encore cet Orbis.
- Orbis !? Celui qui te regarde tout le temps ?! Avec les beaux yeux ? Demanda Cassidy. Will hocha la tête.
- Quels beaux yeux !? Demanda Sirius méfiant.
- Mais rien ! Tais-toi ! Le rabroua sa petite amie. Alors qu'est-ce qu'il te voulait ?!
- Je ne sais pas, c'est son copain qui lui indique tout le temps quand je suis dans les parages ! Je crois qu'il voulait juste ce moquer de moi !
- Ne dis pas n'imporche choi Will, che mec te tourne auchour chest evident ! Repliqua James, en agitant sa cuillère pleine de corn flakes au dessus de la table, obligeant Remus à se déporter pour éviter les projectiles imbibés de lait.
- Je crois que James à raison ! Reprit Lily. Il te regarde sans arrêt !
- Ben moi il me fait peur ! Répliqua Will.
- Fait lui la tête que je t'ai apprise et il t'embêtera plus ! Expliqua James.
- Bon tu arrêtes de me recracher ton petit déjeuner dessus toi ! Explosa tout à coup Remus n'en pouvant plus.
- Oups désolé ! S'excusa James tant dis que les autres se mettaient à rire.
Finalement ils quittèrent la table tous ensemble pour leur prochain cours. James continuant d'enseigner à Will des postures « dissuassives ». Alice et les autres filles parlant encore avec animation des corps sans doute exemplaire des aurors du ministère. Les garçons traînant à l'arrière en tendant une oreille attentive.

A la fin de la journée, James achevait ses devoirs, il avait la tête qui tournait et le cœur lourd, mais cela, déjà depuis un moment. Il se leva de son banc pour se laisser tomber dans le fauteuil le plus proche. Bien que concentrés sur leur travail, Remus et les autres ne purent s'empêcher de le regarder faire avec inquiétude :
- Le pauvre, murmura Gloria, il a l'air si malheureux...
Remus soupira en guise d'approbation. Et Will posa son stylo pour l'observer avec les autres.
- C'est comme ça depuis que Lily sort avec ce John ! Remarqua Sirius un peu amer.
- C'est lui qui a rompu ! Lily, elle, elle voulait rester avec lui ! Répliqua Cassidy un peu moins compatissante à l'égard de James, en se rappelant les larmes de son amie il y a quelques temps.
- Oui et bien il regrette ! Tout le monde fait des erreurs ! Objecta Sirius.
- Des erreurs plus ou moins pardonnables ! Poursuivit sa petite amie loin de se laisser convaincre aussi facilement.
- Tu peux dire ce que tu veux, il lui a fait de la peine, mais elle le lui rend bien !
- Lily n'essaye pas de le faire souffrir !
- Et bien c'est quand même le cas !
- Je ne comprends pas ! Quand elle était malheureuse tu la consolais, maintenant tu l'accuses ! S'énerva Cassidy.
- Maintenant c'est mon meilleurs ami qui est malheureux ! Et je m'en prendrais à quiconque sera responsable de sa peine ! Rétorqua Sirius en se levant.
- Tu n'as le droit de t'en prendre à personne ! Cassidy de redressa a son tour !
- Et bien je prends ce droit !
- Bon ça suffit tous les deux !
Le couple se retourna vers la personne qui venait de crier et qui s'averrait n'être nul autre que Will. Elle même semblait étonnée par sa réaction. Et ses yeux s'agrandirent encore plus quand les deux têtes de mules se rassirent et cessèrent de se disputer. Sous la table Remus leva un pouce impressionné par la performance de son amie. Elle lui sourit et reprit son devoir de potion. Quelques minutes plus tard, Alice et Cassidy quittait la table, suivit de prêt par Remus et Sirius.
- Qu'est-ce que tu fais Will ? Tu as encore du travail ? Demanda Remus en la voyant sortir un nouvel ouvrage.
- Heu...non pas vraiment, c'est plutôt pour ma culture personnelle ! Répondit-elle en laissant voir le titre « L'histoire de Poudlard » du gros volume.
- Tu as le courage de lire ça après les heures de travail qu'on vient de se payer !?
- Heu...oui !
- Je suis impressionné ! Bon ben, bon courage, à tout à l'heure.
Remus prit le chemin des dortoirs, laissant seule une Will épuisée.

Toujours dans son fauteuil James jouait vaguement avec une plume arrachée au vieux fauteuil. Ce soir, il se sentait vide et trouvait tout dépourvu d'intérêt, c'est pourquoi il ne vit pas d'un très bon œil, l'arrivée d'Amanda Lee, une cinquième année avec qui il avait flirté quelques jours plutôt pour embêter ses amis.
- Salut beau gosse ! Dit-elle souriante et pleine d'assurance.
- Hmmm. Grogna t-il en guise de réponse.
- Oh t'as pas l'air content ! Il va falloir que je te redonne le sourire !
Alors qu'il espérait être tranquille, il vit avec horreur Amanda tirer une chaise pour s'assoire à côté de lui.
- Alors quoi de neuf ? Demanda-t-elle.
- Rien.
- Ah......Han tu sais pas ce qui s'est passé en cours tout à l'heure !? S'exclama t-elle.
- Non, vu que j'ai un an de plus !
- Ahahah comme tu est drôle Jamesie.
- Ah bon !?
- Oui ! Bon alors je te disais...
James n'écouta absolument rien du récit d'Amanda, il ne chercha même pas à faire semblant. Et lorsqu'elle se montra un peu plus entreprenante à l'aide de caresse sur le bras, de chatouilles sur le ventre et autres petits gestes agaçants, James eut la plus grande difficulté du monde à la faire arrêter tout en restant courtois :
- Arrête ! Dit-il après qu'elle lui ai enfoncé un doigt dans le ventre.
- Hmmm on est chatouilleux ?!
- Non ! Tu me fais mal !
- Oh la chochotte !
- Arrête s'te plais !
- Si tu me fais un bisou !
- Non arrête maintenant !
- Non, non , non !
Notre attrapeur commençait sérieusement à s'impatienter, une minute de plus et il la jetterait par la fenêtre ! Il respira un grand coup et s'efforça de fermer les yeux. Pour la centième fois, le doigt pointu d'Amanda s'abattit sur son ventre. James s'apprêta à hurler, mais un poids soudain s'abattit sur ses genoux et une troisième voix intervint :
- Ah James mon chéri j'ai finit de travailler ! On va pouvoir se bécoter maintenant ! Pas vrai mon petit cœur !
Il sentit qu'on déposait des baisers sonores sur sa joue. Il allait devenir fou !
- Ah mon chéri d'amour.
James écarta brutalement la nouvelle amazone qui désormais lui enfoncé le nez dans le décolleté en lui agitant les cheveux avec vigueur. Il semblait également qu'elle était sourde, car elle criait avec ferveur dans toute la salle commune les surnoms idiots censés le désigner. Il fut littéralement estomaqué de découvrir Will, installée sur ses genoux, les bras autour de son cou.
- Vous sortez ensemble ? Demanda alors Amanda l'air affreusement déçu.
Will explosa d'un rire strident que James ne lui connaissait pas. Il sentit de nouveau qu'elle passait ses mains dans ses cheveux, les agitant avec tant de vigueur qu'on aurait plutôt dit massage crânien qu'une caresse affectueuse:
- Si on sort ensemble !?
Elle déposa un baiser sur chacune de ses joues en soupirant de plaisir :
- Dit lui mon chaton ! Dit lui comment tu m'aimes !
James ne put retenir une grimace interrogative. Will lui fit un petit clin d'œil et se retourna vers Amanda en levant haut son bras :
- Il m'aime comme ça !
Amanda remarquant sans doute que les démonstrations d'amour du pseudo couple était à sens unique, interrogea James du regard. Il sentit alors Will lui mettre une tape discrète sur la tête :
- Hein !? Heu...Oh oui ma petite perle des îles je t'aime tout comme ça ! Dit-il d'un ton mielleux en enfouissant son visage dans sa nuque.
Will réitéra son rire strident. Amanda sembla trouvé, tout à coup, leur élan d'affection répugnant, car elle s'éloigna du couple la mine dégoûtée !
Quand elle fut assez loin, le rire cruche de Will s'évanouit et elle libéra James de son étreinte oppressante. Elle sauta de sur ses genoux et le regarda l'air triomphant avant d'ajouter :
- Il faut que t'ai l'air plus agressif quand tu te promènes seul !
James esquissa un sourire :
- Je ne me suis pas trompée au moins ! Je t'ai pas cassé ton coup !?
- Oh noooon ! J'ai une dette envers toi ! Dit-il en se levant ravî.
- Je ne crois pas ! Tu m'as aidé ce matin ! Je t'aide ce soir, on est quitte !
- C'est vrai ! On forme une équipe d'enfer !
- Une équipe d'enfer !
Les deux amis prirent la direction des dortoirs bras dessus, bras dessous ! La soirée s'acheva sur cette note joyeuse...

Le lendemain, en se réveillant, Lily sursauta violemment : Alice était penchée à deux centimètres de son visage :
- Tu m'as fais peur ! Cria t-elle encore sous le choc.
Alice avait les yeux mi-clos et un regard inquisiteur qui ne disait rien de bon.
- Tu es rentrée tard hier !
Pour toute réponse Lily disparut sous ses couvertures. Mais cette réaction n'eut d'autre effet que d'exciter davantage Alice :
- KYAH les filles ! Cria t-elle. Venez ! Venez ! Notre Lily à fait des folies !
On entendit alors le martèlement de pas pressés. Cassidy et Will, censées être encore endormies, avaient bondit de leur lit pour sauter sur celui de Lily.
- Quoi !?
- Comment ça !?
- Raconte !
- Raconte !
- Raconte !
- Sors de la dessous tout de suite !
Les filles tirèrent avec force sur les draps jusqu'à ce qu'on perçoive de nouveau le visage rougit de Lily.
- Aller raconte ! Couina Cassidy les cheveux ébouriffée par sa nuit, la nuisette scintillante.
- Mais y'a rien à dire !
- Menteuse !
- T'as couché avec ?! Demanda Will avec une indiscrétion et une assurance qu'on ne lui connaissez pas. Il faut croire qu'elle passait trop de temps avec Alice...ou alors s'était-elle tout simplement intégrée !
Les autres étaient tellement excitées qu'elles ne prêtèrent pas attention à cette nouveauté chez la jeune héritière et se tournèrent immédiatement vers Lily.
- Tu l'as fais !?
- Tu l'as vraiment fais !?
- Mais ça va pas ! On ne sort ensemble que depuis une semaine !
- C'est vrai ! Constata Cassidy. Mais bon, vous vous êtes rapprochés ?
- Mais se sont mes affaires ! Protesta Lily qui n'avait pas envie de répondre, parce qu'au fond d'elle, la réponse éveillait un doute énorme...Un doute qu'elle ne voulait absolument pas entendre, qu'elle ne voulait absolument pas ressentir. Car alors, il remettrait trop de chose en question...
- Nous sommes tes meilleurs amies par conséquent se sont nos affaires aussi ! Déclara Alice.
- Aller dis-nous !
- Le beau et romantique Johnny a –t-il tenté quelques chose !?
Tenter de résister à Alice, Cassidy et Will quand chacune manifestait autant de curiosité revenait à escalader la muraille de Chine pieds nus, Lily abdiqua :
- Oui...peut-être !
- Quoi ? Quoi ? Quoi ?!
- Raaah il a voulait qu'on aille dans sa chambre pour être plus tranquilles rien de bien terrible !
De toute évidence ces trois amies ne partager pas son avis. L'invitation dans sa chambre semblait éveillait une excitation folle :
- Le p'tit coquin !
- C'est trop mignon ! Couina Cassidy.
- C'est pas mignon ! C'est un gros pervers oui ! Clama Will outrée.
- Mais quoi ils sortent ensemble je te signale ! Protesta Cassidy trop romantique et naïve aux yeux de Will.
Lily qui detestait qu'on parle d'elle à la troisième personne quand elle se trouvait devant le nez des gens soupira d'exaspération en croisant les bras sur sa poitrine. Alice entreprit alors d'en savoir plus :
- Et alors qu'est-ce que t'as répondu !?
Les deux autres se re concentrèrent immédiatement sur la rouquine, car enfin quoi, c'était bien ce que Lily avait répondu qui allait être le plus intéressant :
- Je...J'ai dis...Que je préférais rentrer...
Elle leva instantanément les yeux vers Alice, et son pressentiment fut juste, la jeune fille eut du mal à retenir un rictus ravi. Cependant cette dernièree croisa le regard assassin de son amie et fit de son mieux pour transformer son excitation en un regard compatissant et désolé.
Lily savait pertinemment que, chaque pas en avant qu'elle refuserait de faire dans sa relation avec John, serait pour Alice sa façon de manifester qu'elle avait encore des sentiments pour James ! Et ça, elle ne voulait pas l'entendre ! Elle ne voulait pas le voir, ni l'envisager !
- Ce n'est pas ce que tu crois ! Dit-elle.
- Mais j'ai rien dit ! Se défendit Alice.
- C'est ça ! Je te connais comme si je t'avais faite Alice Tread !
- Même pas vrai !
- Je ne suis pas montée dans sa chambre parce que je trouvais que c'était trop tôt !
Pourquoi Lily se sentait-elle obligée de se justifier !?
- D'accord ! Se contenta de dire Alice.
Pourtant Lily crut percevoir dans sa voix, comme un petit ton d'incrédulité. Ce qui l'agaça encore plus :
- C'est vrai ! Je trouvais que c'était trop tôt !
- Oui ! D'accord ! T'avais sans doute raison de toute façon ! Poursuivit son amie.
- Oui j'avais raison !
- C'est bon Lily, tu fais comme tu le sens, ne t'inquiète pas. Déclara Cassidy avec douceur, ne comprenant pas vraiment pourquoi son amie était aussi nerveuse.
- Oui...Souffla Lily s'en voulant à présent de s'être énervée. Elle devenait parano ! Mais elle souhaitait tellement convaincre Alice qu'elle n'avait plus de sentiment pour James ! Et en même temps, depuis quand se souciait-elle autant de ce que les autres pensaient !? Est-ce que s'était vraiment Alice qu'elle essayait de convaincre... ? Mais oui, oui ! Il ne fallait pas qu'elle commence à douter ! Oublier tout ça ! A présent elle était avec John et elle aimait James...heu John ! John ! John ! Elle aimait et sortait avec John ! C'était pas dur à comprendre ça quand même ! James s'était du passé ! Du passé...
Les trois filles libérèrent le lit de Lily et chacune entreprit sa toilette. Trois quart d'heure plus tard, le quatuor descendait vers la salle commune ou quelque chose de très particulier les attendaient...
En apparaissant derrière la porte, la totalité de la salle se tourna dans leur direction et des murmures s'élevèrent de toute part. Les quatre amies se regardèrent rougissantes et surprises. Elles s'empressèrent de rejoindre les maraudeurs : Remus semblait furibond, Sirius plus fière que jamais et James excité comme une puce.
- Que se passe t-il ? Demanda Cassidy.
Avec une violence étonnante, Gloria saisit la gazette du sorcier et la lui tendit : En première page une brune splendide dans une robe dorée posait avec une blonde tout aussi magnifique dans une robe bleue légère. Les gros titres indiquaient :
« Poudlard école de magie ou de mannequins ? »
Cassidy porta la main à sa bouche horrifiée alors que derrière elle, ses amies murmuraient.
- Oh mon Dieu ! Dit-elle.
- Je ne te le fais pas dire !? Reprit Gloria. Tout le monde nous regarde ! Nous sommes des attractions maintenant ! On ne pourra plus marcher dans l'école tranquillement !
- Comme si tu marchais tranquillement avant ! Répliqua Sirius.
Mais la jeune blonde peu d'humeur à encaisser ce genre de commentaire le fusilla du regard.
- Regarde nous ! La bouche en cœur, les cheveux au vent et la jupe ras le cul ! Gronda Gloria très en colère.
- Tu as oublié l'air aguicheur et la position vulgaire ! Ajouta Remus avec un ton agressif et contrarié que personne ne lui connaissait.
Sa petite amie le regarda, un mélange de panique et de colère au fond des yeux :
- Ces photos devaient rester privées ! Expliqua t-elle.
- La preuve !
- On ne savait pas ! Elle ne devait pas être publiée et encore moins en première page de la gazette !
- C'est vrai Remus...Intervint Cassidy. Quelle honte...Si ma famille voit ça...
- Moi je vous trouve supers ! S'exclama Alice.
- Ta mère aussi nous trouvait superbes ! Et grâce à elle, tout le monde va pouvoir en juger ! Lança Gloria qui en voulait à la terre entière tant elle se sentait humiliée.
- Tu accuses ma mère ? Demanda Alice sans une once de plaisanterie dans la voix.
- Oui !
- Ma mère n'aurait jamais fait ça ! Elle respecte la loi ! Et vous n'aviez signé aucun contrats par conséquent elle n'aurait jamais fait publier ces photos !
Gloria s'apprêtait à répliquer mais elle fut devancée par quelqu'un d'autre :
- Miss Duck ! Miss Edson !
Les jeunes filles se retournèrent pour faire face au professeur McGonagall à l'air fort peu abordable, tenant un exemplaire de la gazette avec force dans la main. Cassidy sentit une chaleur honteuse se répandre dans son corps, tant dis que Gloria rougissait violemment.
- Veuillez me suivre, nous devons avoir une petite discussion !
Sans attendre plus longtemps ; le professeur s'élança hors de la salle et les deux jeunes filles lui emboîtèrent le pas, inquiètes. Les autres les regardèrent partir en se demandant ce qui allait bien pouvoir leur arriver...
- Mais comment ces photos ont-elles pus arriver dans le journal ? Explosa Lily.
- Je ne sais pas ! Mais je jure sur ce que j'ai de plus cher que ma mère n'y est pour rien ! Cria Alice.
- Je sais Alice, je n'en doute pas une seconde...
De toute évidence, ces paroles rassurèrent la jeune fille. Elle agita vigoureusement la tête puis se taira dans un silence inhabituel.
- Et puis, depuis quand la gazette ce soucis t-elle de choses aussi futiles !? Poursuivit James.
- Futiles ?! Ce n'est pas du tout futile ! Intervint Will.
- Ah bon !? Deux ados qui prennent la pose ce n'est pas futile ? Demanda Sirius toujours aussi aimable.
- Non ! Nous sommes en période noire figure toi ! Et au cas ou tu ne lirais pas la presse, un sorcier se dresse contre l'autorité, le ministère, je dirais même que son réel but, s'est d'anéantir la démocratie, mais ça n'est que mon avis ! Ce qui est évident, en revanche, c'est que celui qui a donné ces photos à la presse et celui qui a écrit cet article voulaient ternir l'image de l'école, lui donner un aspect dérisoire ! Et, oh, miracle, qui est le directeur de cette fameuse école...Albus Dumbledore ! Et ooooh, que fait Albus Dumbledore ?! Il lutte activement pour arrêter ce mage noir qui terrorise tout le monde ! Il lutte à lui seul plus efficacement que qui ?...Le ministère ! Et encore mieux, mais tu ne le sais peut-être pas, Black : Tout le monde compte plus sur Albus Dumbledore que sur qui...Le ministère ! Et quand tout le monde va voir que des élèves de son école posent dans des tenues sexy et des postures équivoques, comment vont réagir tous ces gens...a ton humble avis ?!
- Tu crois que c'est pour atteindre l'image de Dumbledore qu'on a publié cet article ? Demanda Remus bouche bée.
- Ca me paraît évident ! Dit-elle étonnée d'étonner tout le monde.
- Mais c'est débile ! Rétorqua Sirius incrédule. Il y a des moyens beaucoup plus simples de...
- D'atteindre le plus grand sorcier de tous les temps ? Et bien vas-y je t'écoute ! Combien d'histoire croustillante as-tu à nous servir sur Dumbledore !? Demanda Will farouche.
- Et bien je...
- Voilà, c'est ça ! Aucune ! Cria t-elle le doigt tendu dans sa direction. Alors on fait avec ce qu'on a...comme des photos d'étudiantes !
- C'est un truc de dingue ! Lâcha Lily.
- T'es une vraie politicienne Will ! Remarqua James.
- Ben je...pensais que c'était évident...
- Ben non !

Quelques minutes plus tard, on entendit un grand bruit provenant du hall. Les voix de Rusard et de Hagrid raisonnèrent. Ils semblaient se disputer. Le semi-géant finit par pousser une des portes immenses de la grande salle dans un grand fracas. A demi vautré sur le battant en massif, il semblait éssouflé.
- Prof...esseur...Dumbledore...Quelqu'un souhaiterai vous voir...
- Poussez-vous gros balourd ! Je suis sûre que Dumbledore sait déjà que je suis derrière la porte à quoi bon m'annoncer ! Aller bouger votre gros fessier maintenant !
Tout le monde observais la porte avec attention. Le directeur en personne s'était levé de sur sa grande chaise, non pas pour voir qui pouvait lui rendre visite de manière si cavalière, car comme la personne venait de le clamer, il le savait déjà, non, il se leva tout simplement pour l'accueillir.
Lorsque le nouveau visiteur franchit l'entrée des murmures s'élevèrent. Tous les élèves s'étaient levés pour mieux voir. A en juger par le bruit des talons sur le sol, il s'agissait d'une femme. En effet, une grande femme en tailleur blanc avec une classe folle apparut dans l'entrebâillement de la porte. Outre son allure remarquable, la jeune femme ne semblait pas vraiment commode, elle marcha d'un pas sec suivit de prêt par un petit sorcier rabougri portant un chapeau melon en feutrine et une jeune sorcière aux lunettes rectangulaire rose bonbon, assortie à sa robe de sorcière.
- Oh mon Dieu...murmura Alice.
- Quelle femme ! Lança James en contemplant la visiteuse un grand sourire aux lèvres.
- Albus ! Albus je suis navrée de vous déranger de la sorte ! Sincèrement ! Entama Brook Tread, les cheveux volants avec légèreté derrière elle.
- J'ai fais aussi vite que j'ai pu, bonjour ma chérie ! Elle envoya un baiser à sa fille, qui pour la première fois de sa vie, sembla mal à l'aise. Ce qui s'est passé est proprement scandaleux ! C'est ma faute ! Je me suis faite avoir par ce sale petit con de photographe !
Les professeurs désapprouvaient à grands hochement de tête devant le vocabulaire peu châtier de Brook et le manque de discrétion. Fort heureusement, Dumbledore avait déjà contourné la table, l'air toujours aussi serein. Avec son calme légendaire, il invita Brook, son avocat et son assistante à le suivre dans le bureau du professeur McGonagall ou se trouvait déjà les deux principales concernées. Malgré tout, Brook ne cessa de parler jusqu'à ce qu'elle franchisse la double porte. Alice était d'ailleurs certaine qu'elle parlait encore après l'avoir franchit mais qu'on ne pouvait plus l'entendre :
- Je suis vraiment navrée ! J'espère que les deux petites ne patieront pas trop de la situation, n'est-ce pas Albus, vous serez indulgents, ce n'est en aucun cas de leur faute ! Et puis vous reconnaîtrez que ces photos étaient splendides ! Cette école regorge de beauté ! Ah mais quand je repense à ce petit % !?µ** vous pouvez me croire il va entendre parler du pays ! On arnaque pas Brook Tread comme ça ! Il va comprendre....

Le professeur McGonagall claqua la porte avec force derrière Gloria, si bien que ses cheveux volèrent sur son visage. Elle contourna son bureau pour y prendre place mais n'invita pas les deux jeunes filles à s'assoire. Ses doigts s'agitaient nerveusement sur le bureau. Elle fusilla les deux adolescentes du regard avant de commencer :
- Avez-vous conscience du tort que ces photos vont causer à l'école !? Les plaintes que cela va susciter ! Les ragots !? Les enquêtes ?! Les courriers ?!
- Professeur ! Ces photos devaient rester privées ! Protesta Gloria.
- Elles devaient, et si elles l'étaient restées, je n'aurais rien à redire, quoi que cela reste franchement une drôle de façon de se comporter à votre âge ! Mais elles ont étaient publiées dans le journal le plus lu du monde de la magie !
- Nous ne comprenons pas ! Nous ne savons même pas comment de simple photo de nous ont pus se retrouver en première page d'un tel magazine !
- Pour nuire à l'image de l'école ! L'école de Dumbledore ! C'est une attaque franche et direct du directeur ! Cria la vice-directrice. Dumbledore devient trop apprécié par les sorciers apeurés. le monde compte plus sur lui que sur le gouvernement ! Ils veulent le discréditer !
- On nous exhibe pour des raisons politiques !?
- Que croyez vous !? Vous êtes des adolescentes !? Et même si vous, Miss Edson, avait été émancipée, Miss Duck, elle, est toujours mineur c'est pourquoi, il n'aurait jamais était autorisé de montrer ces clichés en temps normal ! Miss Duck, vos parents vont être prévenus, même si à l'heure qu'il est, ils doivent déjà avoir eut une attaque. Miss Edson, aux yeux de la loi vous êtes majeur et responsable de vos actes, par conséquent, personne ne sera averti.
- De toute façon mes parents sont morts ! Dit-elle avec colère devant le jugement que le professeur semblait leur porter et qui était peu flatteur. Cette reflexion sembla radoucir un peu le professeur. Elle se frotta le visage aux rides naissantes, avec lassitude :
- Mesdemoiselles, vous êtes victimes d'un complot politique il est vrai, mais puis-je vous conseiller, à l'avenir de faire attention à qui vous confiez des photos de vous...
- Nous avions confiez ces photos à...
- Professeur arrêtez tout est de ma faute ! Cria Brook en faisant irruption dans le bureau, interrompant toute conversation.
Elle s'appuya contre le bureau, alors que Dumbledore entrait dans le bureau à son tour, suivit par le vieil avocat et la jeune assistante. La pièce sembla tout à coup bien étroite. Le directeur se tenait juste derrière les prétendues mannequins. Ce qui les rendis encore plus mal à l'aise.
- Mon photographe à vendu ces clichés ! Or, légalement ces photos m'appartiennent ! Certes ces deux jeunes filles n'avaient signé aucun contrat d'exclusivité, par conséquent si MOI, j'avais voulu vendre ces photos, j'en avais entièrement le droit ! Mais ce petit !?* !!@ de photographe, lui, n'avait aucun droit ! Il a violé la loi et ces deux jeunes filles ne doivent en aucun cas payer les pots cassés ! Mon avocat m'accompagne, il vous confirmera que la publication de ces clichés est illégale et que ces jeunes filles ne doivent pas être tenues pour responsables ni même moi dans la mesure où il m'a dérobé mes clichés ! Vous apprendrez en effet que mon bureau à était forcé ! Mais malgré ma disculpation, je tiens à m'assurer personnellement que ces petites ne subiront aucune représailles car si il y a une fautive c'est moi !
- Vous avez terminé !? Demanda le professeur de métamorphose un peu saoulé par ce monologue.
- Oui ! Affirma vigoureusement la professionnel.
- Bien, sachez que ces jeunes personnes ne subiront aucune représailles de l'école, car cela n'entre pas dans nos fonctions. Je m'en remets à la parents. Pour le reste, madame, je suis soulagée d'apprendre que vous n'êtes responsable en rien de la publication scandaleuse de ces photos ! Car il s'agit là d'une manipulation odieuse sur ces jeunes personnes ! Pour le reste, j'encourage fortement Miss Duck, Miss Edson ainsi que vous à porter plainte rapidement et à remettre cette histoire aux mains de la justice ! Même si, nous le savons cette affaire sera corrompue par l'action du ministère.
- Oui évidemment ! Acquiesça la jeune femme.
- Bien alors notre entretien est terminé je crois ! Intervint Dumbledore après quelques minutes de silence.
- Oui, je le crois confirma Brook en vérifiant l'état de ses ongles.
- Dans ce cas, mesdames. Dumbledore ouvrit un large bras pour indiquer la sortie à Brook et son assistante.
- Oui, nous y allons, et Albus je tiens à m'excuser encore pour les torts que cette histoire va vous causer à vous et votre école !
- Madame j'apprécie vos excuses mais elles sont inutiles, je doute qu'une photo de jeunes filles aussi charmantes, il fit un clin d'œil aux deux amies, puisse me causer des torts qui ne soient pas réparables ! Il en faudra, je le crois, plus pour entamer ma réputation ! Bien à présent, je vous salue, Mesdames, monsieur. Mesdemoiselles, vos cours vous attendent il me semble.
Les deux jeunes filles, bien que peu enchantée à l'idée de rejoindre l'ensemble de leur camarades ne se firent pas prier et prirent rapidement congés des adultes survoltés.

Au grand étonnement de Cassidy, Gloria ne prit pas le chemin de la Grande Salle :
-    Tu ne viens pas avec nous Gloria ?! Demanda-t-elle surprise en la voyant bifurquer vers le troisième étage alors qu'elle même se dirigeait vers le rez-de-chaussée.
-    Non merci, j'ai étais assez humiliée pour les dix ans à venir !
-    Voyons, nous n'avons pas étaient....humiliées, reprit doucement Cassidy, nous sommes jolies sur ces photos, non ?
-    Ce ne sont pas les photos qui m'ont humiliées, c'est le mufle borné qui me sert de petit ami ! Rétorqua Gloria avant de s'en aller.
Cassidy esquissa une grimace, de toute évidence ces photos avaient mis de l'eau dans le gaz. Seule, elle descendit dans la grande salle ou ses amis l'attendaient toujours. Elle fut tout autant surprise par le silence de plomb qui tomba à son arrivée que la première fois. Notre apprentie mannequin fit cependant de son mieux pour avoir l'air naturel et marcha jusqu'à ses amis en ignorant les sifflements désobligeant, les insultes mauvaises, les murmures admiratifs et les regards curieux. Elle prit place à côté de Sirius et fut soudainement infiniment soulagée de sortir avec lui. Car notre beau ténébreux, bien que très fière de sa petite amie était fort peu disposé à tolérer les regards intéressés et les gestes ou sons déplacés, c'est pourquoi il l'encercla de son bras en balayant l'assemblée masculine avec un air comment dire...plutôt antipathique ! Et très rapidement, tout un chacun se re concentra sur son assiette.
-    Que vous a dit Mcgo ? Demanda James.
-    Ben pas grand chose ! Qu'on aurait dût être plus prudentes et qu'on était victime d'un complot ! Evidemment elle a prévenu les parents de Gloria, et moi c'est bien parce que je suis orpheline et émancipée que je n'ai pas eut le droit au même traitement.
Le rappel brutal concernant la mort des parents de Cassidy jeta un léger froid pendant quelques secondes jusqu'à ce que Remus brise le silence :
-    Et notre seconde top model, dit-il avec sarcasme, ou est-elle ?
Cassidy se pencha sur la table pour faire face à son camarade à l'air méprisant. Elle réalisa soudain à quel point le dégoût de Remus pour cette histoire pouvait être vexant et blessant, surtout pour Gloria qui était sa petite amie. A l'entendre on aurait dit qu'il parlait de deux prostituées. Ce constat lui déplu fortement et elle eut un soudain élan de compassion pour sa camarade vélane :
-    Je n'ai pas envie de te répondre ! Quand tu seras moins stupide alors peut-être pourrons-nous renouer le dialogue ! Dit-elle simplement d'un ton mécontent.
Ses paroles surprirent tout le monde.
-    Moi je suis stupide et vous, vous êtes des exhibitionnistes ! Lâcha Remus en se levant et en plantant ses amis abasourdis là.
-    Exhibitionniste !? Exhibitionniste !? Répéta Cassidy incrédule et folle de rage. Elle saisit la première chose qui lui vint sous la main, à savoir une biscotte et la jeta sur Remus. La petite tranche de pain rebondit sur le crâne du jeune homme avant de s'écraser sur le sol. Ce nouveau rebondissement mis tout le monde extrêmement mal à l'aise. Comment Remus allait-il réagir ? Tout le monde se força à regarder ailleurs, sauf Cassidy qui fixait sa nuque avec un air de défi. Mais le jeune homme ne se retourna pas, il continua sa route en se contentant de passer la main dans ses cheveux pour faire tomber les éventuelles miettes. Et lorsqu'il eut définitivement disparut, notre « exhibitionniste » explosa littéralement :
-    - Raaaah le sale con ! Elle tapa sur la table avec la paume de sa main. Elle réussit simplement à se faire mal.
-    Eh ! Insulte pas Lunard ! Intervint James.
-    J'emmerde Lunard, tu piges ! Rugit-elle, des flammes dans les yeux.
-    Mais heu ça va j'ai rien fais moi.
Comme il l'aurait autrefois avec Lily, James se cacha derrière Will pour qu'elle le protège. Personne ne prêta attention à se détail, si ce n'est Lily.
C'est une bonne chose, se dit-elle, il ne pensait plus à elle ! Tant mieux...Tant mieux ?! Mais alors pourquoi elle était folle de jalousie !? Pourquoi en voulait-elle à Will, qui, en fait n'avait rien fait de mal ! Et pourquoi aurait-elle voulut trouvé un moyen d'attirer l'attention de James !? Et pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? « Raah stoppe ! ». Penser à John ! John ! John ! John ! James ! Kyaaaah ! John ! Elle se serait volontiers taper la tête contre la table pour que ce combat insupportable cesse. Elle avait l'impression d'avoir un angelot et un diablotin posés sur chaque épaule. Mais l'intervention d'Alice suffit à la tirer de son combat intérieur :
-    Comment se fait-il qu'une simple photo prenne autant d'ampleur ? Je veux dire...entre nous ?
-    Non mais tu as vu le comportement de Remus ! Reprit Cassidy toujours aussi en colère.
-    Tu sais comment il est...Tempéra Lily.
-    Ah oui !? Et bien je te suggère d'aller dire ça à Gloria ! Elle a pas vraiment apprécier elle non plus !
-    Ah bon ? Demanda James inquiet.
-    Oui ! Et il y a de quoi ! Ce n'est pas notre faute si ces photos ont été publiées ! Nous n'avons rien demandé ! Alors Remus n'a pas à nous juger comme il le fait !
-    Remus est sensible il ne fait pas ça méchamment ! Expliqua Sirius.
-    Et bien il est méchant !
Finalement le petit groupe se rendit en classe, il retrouvèrent Remus en pleine conversation avec un groupe de Poufsoufles comme si de rien n'était. Les filles l'ignorèrent, en guise de soutien pour leur amie. Les garçons le rejoignirent. Mais ce n'est qu'une fois en classe qu'ils tentèrent de le raisonner :
-    Remus ?
-    Hmm ?
-    On peut savoir pourquoi tu es si agressif avec Gloria et Cass ?
-    Je ne suis pas agressif ! Si vous trouvez tout ça normal, tant mieux pour vous ! Moi ça me choque !
-    Tu rigoles ou quoi ? Elles n'ont pas choisit de montrer ces photos ! Répliqua James.
-    Mais elles ont choisis de les faire ! De prendre ces pauses vulgaires ! Avec ces regards aguicheurs !
-    Tu es sérieux !? Demanda Sirius.
-    Oui !
-    T'es con ou quoi ! Ces filles sont sublimes ! Elles...Elles sont superbes ! Elles ont simplement croisé une pro, à savoir la mère d'Alice, c'est-à-dire quelqu'un de confiance, et accepté de...de jouer le jeu ! Il n'y a rien de vulgaire !
-    Et bien moi j'espérais que ma petite amie avait plus de respect pour elle-même !
-    Là tu dis n'importe quoi ! Vraiment ! Reprit James. Gloria est hyper pudique et tu sais qu'elle a énormément de respect pour elle-même et aussi pour toi ! Toute l'année elle se fait harceler ! Et je sais de quoi je parle, il n'y a qu'a regarder au Quidditch le nombre de main au cul qu'elle subit ! Et jamais elle n'a profité de son physique, jamais elle ne t'a fait de crasse alors qu'elle à eu un milliards d'occasions ! Jamais elle n'a eut d'attitude qui ne soit irréprochable ! Et quoi ?! Elle a fait ces photos ! Mais on est jeune ! On n'a qu'une vie ! Si elle ne fait pas ça maintenant elle ne le fera jamais !
-    Et alors !? Combien de photo de ce genre Lily a t-elle fait ! Hein James ? Combien !? Alors évidemment c'est facile pour toi de prendre ça à légère ! Tous les mecs de l'école de vont pas épingler ta petite amie en jupe courte au dessus de leur lit !
-    Heu...Ce n'est plus sa petite amie ! Intervint Sirius.
-    Tu vas te taire toi ! Râla James mécontent qu'on soulève ce détail.
-    En revanche, poursuivit Sirius, moi, ma petite amie à fait les photos ! Et donc, ma petite amie va se retrouver épingler au dessus du pieux de tous les mecs de l'école ! Mais ce n'est pas sa faute ! Elle n'a rien demandé ! Et si tous ces mecs ont sa photo, c'est moi qu'il l'ait, elle ! C'est moi qu'elle aime ! Et c'est devant moi qu'elle retire ses vêtements ! Tu auras toujours une relation privilégiée avec elle ! Sauf que tous les mecs t'envierons !
-    Non ! Tu comprends pas ! On aura plus une relation privilégiée ! Ils vont se croire tout permis maintenant tous ces cons obsédés ! Ils vont la harceler , ils vont croire qu'ils ont tous les droits ! Qu'ils sont sur un pied d'égalité avec moi ! Parce qu'ils croiront qu'ils connaissent quelque chose d'intime à son sujet ! Ils vont essayer de me la prendre...
Cette phrase sortie comme un murmure. Comme si Remus avait peur de le dire, peur que s'il prononçait ces mots trop fort, ils allaient accélérer le processus !
-    Je comprends ce que tu ressens...Expliqua Sirius. Mais ce n'est pas en t'en prenant à elle que tu vas arranger les choses ! Au contraire si tu t'éloignes...Ils vont encore plus s'approcher ! Il faut que tu marques ton territoire !
-    Se sont les chiens qui marquent leur territoire ! Fit remarquer Peter.
-    Oui, tu te transformes trop souvent en chien mon Patou ! Plaisanta James.
L'ambiance se détendit légèrement, mais Remus était toujours aussi froid. Cela traduisait chez lui une inquiétude profonde et un sentiment de mal-être la plupart du temps.

Le cours de sortilège achevé, Will reparlait de la soirée précédente avec James en sortant de la salle quand une quatrième année leur tomba littéralement dessus :
-    Oh ! Alors c'est vrai ! Vous sortez ensemble tous les deux ! Cette déclaration attira les regards de tous les quatrièmes, sixièmes et septièmes années présents dans les alentours. Il est vrai que le bras de James autour du cou de Will n'arrangea rien à la situation. Mais très sereins les deux amis se regardèrent avec un sourire avant que James ne réponde :
-    Ben ouais ! Pourquoi y'a un problème !?
La gamine ouvrit de grands yeux apparemment terrifiée par la nouvelle et instantanément des murmures s'élevèrent dans tout l'étage. Un véritable téléphone arabe géant !
A la porte de la salle, une personne resta muette mais avait le cœur qui palpitait : Une jeune rousse aux yeux verts. Etait-ce vrai ? Will et James sortaient-ils vraiment ensemble ou se moquaient-ils simplement de toutes ces filles hystériques ? Non, non, ils se moquaient, ça ne pouvait pas être autrement...ça ne devait pas être autrement ! Oh et puis zut ! Qu'est-ce ça pouvait lui faire puisqu'elle sortait avec John !? Oui avec John alors pourquoi son cœur ne cessait-il pas de défoncer sa poitrine ? Il cognait si fort que ça faisait mal.

Les regards toujours fixés sur eux, notre duo semblait follement amusés par la situation. James connu pour ne pas connaître les limites décida de donner encore plus de spectacle aux gens : Il saisit Will par le menton et déposa un baiser sur ses lèvres. Qu'il s'agisse des amateurs de ragots, maraudeurs, des maraudeuses ou même de Will elle-même, aucun ne réussit à cacher sa surprise.
Les yeux écarquillés, la bouche ouverte, Sirius ne put retenir une grimace de réprobation.
-    Quel con ! Il ne sait pas s'arrêter !
Pour Lily ce baiser était le coup de grâce même si elle refusait de le reconnaître. Remus, toujours plongeait dans ses idées noires ne réagit pas. Il prit simplement le chemin du prochain cours. Cassidy, qui elle, connaissait la vérité sur Will et James ne vit pas non plus ce baiser d'un très bon œil : Car alors, soit ils étaient ensemble pour de vrai et cela ne manquerait pas de mettre de l'eau dans le gaz. D'abord parce qu'ils n'auraient pas joué franc jeu avec leurs amis (même si le fait qu'ils sortent ensemble ne regardent qu'eux). Ensuite parce que cela rendrait compliquées les relation entre James et Sirius lorsque Will partirait au bal avec Sirius pour jouer les fiancés (Cassidy en savait quelque chose) et, entre Will et Lily. Car même si cette dernière s'obstinait à dire qu'elle n'aimait plus cet idiot de James, Cassidy, bien qu'elle le montre pas pour ne pas blesser son amie, savait parfaitement, comme Alice et les autres, qu'elle avait toujours des sentiments très fort pour lui. Par conséquent le nouveau couple ne manquerait pas de faire éclater des tensions silencieuses. Soit, la plaisanterie était en train de dégénérer au dépend de la petite Will à cause du goût pour le spectacle de James !
Derrière eux, Alice, loin de songer aux répercutions que ce nouveau couple pourrait avoir sur sa bande, sautait littéralement d'un pied sur l'autre. Serrant fort le bras de son petit ami pour refreiner son envie de couiner de joie.
Ce que tous nos amis étaient loin d'imaginer, c'est qu'un peu plus loin, prêt d'une autre salle de cours, quelqu'un d'autre vivait très mal ce baiser. Pour être exact, il fulminait de colère...Orbis. Les ongles enfoncés dans la paume de sa main. Il fit de son mieux pour dissimuler la réaction violente que lui inspirait ce nouvel évènement.