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En média : Moi moche et méchant 2 - Le poème d'Agnès ( don't judge me ! Elle est super cute ! )

Suite du passage où Alix est dans la cuisine avec son super oncle , Reed ;) Sa mère, son oncle et sa cousine se sont gentiment tapés l'incruste chez elle ( ne jamais cacher le double sous le paillaisson, jamais !).

*

Alix sortit un plateau et disposa la théière et des gâteaux dessus. Elle s'apprêtait à la soulever quand une idée la foudroya :

— En parlant d'enfants... Par simple curiosité Oncle Reed, tu comptes en avoir d'autres ?

L'oncle haussa ses sourcils broussailleux et se passa la main dans sa tignasse encore dénuée de cheveux blancs.

— Avec Cath on y pense franchement. Ça fait un mois qu'on essaie d'en avoir un autre.

—  Tu ferais bien de te remettre aux préservatifs, je ne veux pas un second phénomène comme ce qui déambule dans le salon en ce moment.

— Yuliana est à un âge où elle se cherche encore, la défendit-il.

— Et bien si elle continue comme ça c'est mon coup de pied dans l'arrière train qu'elle va trouver.

— Wahoo Alix, freine un peu sur l'alcool tu commences à dérayer. Qui ose critiquer les enfants des autres sans même en avoir ?

— Moi. Parce que c'est ma cousine, et que je l'aime cette gosse. je vais pas jouer à l'hypocrite. Et puis, arrête de me prendre pour une enfant, c'est juste une bière ! Y'a pas de quoi perdre sa lucidité avec ça.

— Je pense juste que tu as passé une mauvaise journée, c'est tout. Yuliana est juste une enfant, laisse-la évoluer comme elle l'entend.

Alix se passa la main sur le front.

— Hum... Tu as probablement raison. C'est ta fille après tout.

Elle prit le plateau comportant la théière et les petits gâteaux et se dirigea vers le salon, d'un pas lent, par crainte de renverser l'eau chaude sur elle.

— Ah ! J'adore ces gâteaux, jubila Trish quand sa fille entra dans le salon.

— C'est pas trop tôt, s'exclama Yuliana en se redressant. J'ai cru que tu avais été puiser l'eau en Éthiopie. Ce qui aurait été désastreux, vu leurs ressources déjà amoindries !

Alix se figea et tourna lentement son visage lassé vers Reed.Laisse-la évoluer, put-elle lire sur les lèvres de son oncle.Elle forma un O avec son pouce et son index en souriant faussement.

— Par tous les saints, il se fait tard, s'écria Trish la bouche pleine de cupcakes.

— Maiiis, gémit Yuliana quand Trish changea de chaîne.

— Ma chérie, c'est important là. Si Tatie ou Alix gagne ce soir, tu pourras assister en live à tes émissions politiques.

Une lumière vive illumina le regard de Mrs. Benson tandis qu'elle tenait la télécommande entre ses doigts fins.

—Maman ?

— Hum ? dit-elle en tournant son visage sec vers Alix.

— Ta télé ne marche plus, c'est ça ?

Elle détourna le regard, augmentant le volume de la télévision.

— Ça expliquerait le fait que tu viennes soudainement me rendre visite en semaine. T'étais trop impatiente de connaître les résultats du Loto.

— Chut, siffla-t-elle en agitant la main. Ça commence. Sors ton ticket, et croise les doigts avec moi.

Alix s'exécuta en soufflant. Elle prit son porte monnaie dans son sac, qu'elle avait balancé tantôt sur la table basse, et s'assit à côté de sa mère. Il régna alors un silence religieux durant lequel on entendait Reed ingurgiter sa bière sur l'une des chaises de la table à manger. Mrs. Benson lui lança un regard furieux, mais il ne s'arrêta pas pour autant.

Le jingle du Loto résonna. Mrs. Benson saisit la main d'Alix et la pressa si fort qu'elle ne la sentit plus.

— Qu'est-ce qu'il est beau ce Chris Dougman, dit Mrs. Benson avec une petite voix émue.

Elle resserra sa main encore plus fort sur celle d'Alix quand les roues contenant les boules commencèrent à se mélanger dans la machine.

Alix gémit sous l'étreinte incroyable de sa mère. Elle froissa son ticket de Loto par inadvertance avant de réussir à s'extirper de l'emprise de sa mère qui sursautait à chaque fois qu'une boule numérotée était sélectionnée. Elle regardait ensuite ses numéros avant de se rendre compte qu'elle n'avait pas le numéro inscrit à l'écran. Mais à chaque boule tirée, l'espoir renaissait, suivi aussitôt d'une déception terrassante.

— Vous voulez entendre le superbe poème que j'ai écrit pour les cours ? demanda Yuliana en sortant un papier plié en quatre de sa sacoche. Ma prof m'a félicitée. Ça te remontera le morale, dit-elle alors qu'on annonçait le numéro complémentaire.

— Non, lança vaguement Alix en regardant les boules tourner dans le cylindre.

Yuliana lui jeta un regard sévère.

— Allez, le numéro 2, le 2, suppliait Alix.

— Et le numéro complémentaire est le numéro 5, annonça Chris Dougman de sa voix niaise.

La mère et la fille soupirèrent avant de se laisser tomber dans le canapé en même temps. Elles restèrent rigides, les bras ballants, le ticket à la main, la tête en arrière, sur le rebord du canapé.

— Tu as quelque chose ? bredouilla Mrs. Benson à sa fille.

Elle répondit par la négative d'un simple :

— Hum, hum !

— Et moi j'ai deux dollars dans ma poche parce que je ne les ai pas misé sur un jeu stupide, ricana Reed. Retiens bien ça ma chérie : ne joue jamais aux jeux comme ta tante et ta cousine. Ça te rendra encore plus pauvre, et encore plus déprimée.

Yuliana hocha la tête avec sérieux, avant de se tourner vers les deux autres qui toisaient à présent Reed avec exaspération.

— J'ai bien fait d'amener mon poème, déclara-t-elle. Ça va vous remettre de bonne humeur !

— Vas-y ma chérie, l'encouragea Trish en se redressant.

La collégienne se plaça devant la table basse, le dos droit, les jambes collées.

Alix s'empressa de s'emparer du magazine de mode Bazar où Kim Kardashian faisait la couverture.

— Je veux que ma cousine m'écoute aussi, ajouta Yuliana en se pinçant les lèvres.

Elle avait alors un air autoritaire de directrice d'école.

Alix soutint son regard en croisant les bras.

— Fais nous rêver, lança-t-elle avec amusement. Yuliana eut un sourire satisfait. Elle se tourna vers son père qui l'encouragea d'un signe de la tête.Je tiens tout d'abord à préciser que nous pouvions écrire en vers libre, c'est ce que j'ai fait.

— En vers libre ? interrogea Trish.

— Il n'y a pas un nombre de syllabes imposé par vers. Tant que ça rime, ça va.

Yuliana leur tendit son poème après l'avoir déplié. La lettre A figurait en gros au marqueur rouge sur le coin droit de la feuille. En dessous, un poème assez conséquent, écrit en patte de mouche.

— Je l'ai appris par cœur. Vous pouvez lire en même temps si vous voulez. Le thème que j'ai choisi est l'amour.

Alix et sa mère se penchèrent sur le papier et lurent en même temps que Yuliana récitait de sa voix faussement mielleuse :

"L'amour,

C'est un îlot de douceur,

Dans un monde d'horreurs,

Petit, fragile, et destructible,

Innocent mais pas infaillible,

Il lutte contre les misères,

Affronte tempêtes et Enfer,

Mais il reste là, toujours à son poste,

Il diminue, augmente et riposte,

C'est lui, l'amour,

Pas toujours fidèle, ni sympathique,

Mais changeant perpétuellement de physique.

On l'aime, on le sème,

On s'en brûle les ailes,

Mais elles repousseront,

Et on s'envolera telle une hirondelle,

Pour voir de nouveaux horizons.

Serait-ce la dernière chose vivante,

Lorsque ce monde perdra son âme ?

Serait-ce la dernière chose vivante,

Lorsque qu'arrivera encore une guerre mondiale ?

Espérons que ce lien fort qu'est l'amour,

Touche l'humanité pour toujours.

S'ouvriront alors de nouveaux chemins,

Comme l'espoir d'un meilleur lendemain. "

Yuliana fit une révérence pour notifier la fin de son récital, et se redressa avec un sourire triomphant.

— C'est vraiment magnifique ma chérie, lui dit Mrs. Benson, émue.

Ses yeux étaient humidifiés par les larmes.

— Une vraie artiste ! Tu iras loin, ajouta-t-elle.

La collégienne sourit légèrement en recevant l'étreinte de sa tante, mais elle gardait cependant son regard fixé sur Alix.

— Et toi tu en as pensé quoi, cousine ? demanda-t-elle.

Le regard de Yuliana s'assombrit soudain. Était-ce de la peur qu'elle discernait dans son regard ? Non, impossible. Cette enfant était bien trop forte, trop détachée pour avoir peur d'être jugée. Cependant, Alix eut un doute quand elle vit le regard insistant de son oncle sur elle.

— J'ai trouvé ça...Magnifique, lit-elle sur les lèvres de son oncle qui se trouvait derrière Yuliana.

— Et si papa ne te soufflait pas ce que tu devais dire, qu'est-ce que tu m'aurais répondu ?

Reed se figea, se plaquant la main sur la bouche.

Alix tressaillit. Comment avait-elle su ?

Yuliana n'avait pas bougé, elle avait toujours ce regard empli de crainte.

— Je vais te dire ce que je te dirais si tu avais dix ans de plus : la vérité.

— Je t'écoute, répondit-t-elle le souffle court.

Alix leva les yeux vers Reed qui avait gardé la main plaquée sur sa bouche. Elle sentit la pression du regard de sa mère dans son dos. Elle prit une bouffée d'air par la bouche avant de lâcher :

— Je t'aurais dit que je ne crois pas en l'amour.

Il y eut un silence pesant avant que Yuliana ne cafouille :

— Tu...ne.... Pourquoi ? Mon poème est donc un ramassis de bêtises selon toi ? dit-elle d'une voix à présent angoissée.

Alix saisit sa cousine par l'épaule.

— Ce que j'en pense a-t-il réellement une importance ? C'est toi qui écris, composes, ce n'est pas aux autres de te dire si tu as le droit d'apprécier ton travail ou non. Fais ce que tu aimes. Je ne suis qu'un avis sur sept milliards. Si tu t'arrêtes à ce que les gens pensent tu n'arriveras à rien.

A la surprise générale une larme coula le long de la joue de Yuliana. Son visage retrouva alors toute sa fragilité d'enfant. Elle laissa une seconde larme coulée, le menton tremblotant, le teint virant à l'écarlate. Alix voulut lui dire des paroles gentilles, voyant que ni son oncle, ni sa mère n'osaient se lancer. Mais elle n'en eut pas le temps. Yuliana serra très fort Alix dans ses bras. Ses larmes ruisselèrent de plus en plus abondamment sur ses joues rosées, mais étrangement elle souriait à pleines dents. Elle réussit à sortir un petit « Merci », étouffé dans un sanglot.Un long silence suivit ce remerciement.

Un silence où les trois adultes échangèrent un regard incompris.

— Eh bien, vue qu'on a eu le droit à une séquence émotionnelle, je crois qu'on va partir. Il n'y aura pas de meilleure fin de soirée, décréta l'oncle Reed.

Yuliana lâcha sa cousine précipitamment, comme si elle avait été prise en flagrant délit. Elle essuya avec empressement ses larmes d'un revers de la main, embrassa Alix sur la joue, lui laissant des larmes salées au passage. Elle prit sa sacoche et son poème et se rua dans le couloir. Alix eut le droit à une accolade de son oncle et un bisou mouillé de sa mère qu'elle s'empressa d'essuyer quand celle-ci eut tourné le dos.

—  Au revoir, à la prochaine ! lança son Oncle en appelant l'ascenseur.

— Je reviens bientôt pour le super Loto, lui dit sa mère.

— Du moment que tu ne t'introduis pas chez moi comme une voleuse...

Mrs. Benson lui fit un clin d'œil avant d'entrer dans l'ascenseur suivie de l'Oncle Reed et de Yuliana qui lui sourit timidement. Alix n'avait jamais vu Yuliana comme ça. On aurait dit que c'était la première fois que quelqu'un la contredisait, elle, le dragon, et que cela lui faisait plaisir.

Au fond, c'était peut-être ça la clef de toute relation : l'honnêteté. Ça tombait bien, c'était un point fort chez Alix !

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Voilà àprésent, je vous sens prêts mes petits padawans :D Vous êtes assez expérimentés pour passer au plat de résistance  ! Ca va aller crescendo !

J'en profite également pour vous remercier  : de me lire, de voter et de commenter. Ca me fait vraiment plaisir ! Vous êtes les meilleurs !! :D

Bref, comme d'habitude : EXPRESS YOURSELF !

Des besos par milliers !! ♥♥

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APOLITE  ÉLUEAU

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