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NOTA BENE : Pour ceux qui n'ont pas eu la notification j'ai publié un chapitre vendredi dernier donc ceux qui en sont restés au mariage, lisez le chapitre précédent d'abord ! :*

*

Hello les chocolats !

Voilà la suite !!! :D  Le chapitre d'aujourd'hui est plus long que le dernier. J'espère vraiment que vous allez aimer ! Je me suis bien amusée à l'écrire en tout cas!

Oh et...Je suis tellement heureuse d'en avoir fini avec ces exams ! Enfin une semaine de liberté ! J'ai pu faire ce que je voulais dont regarder GAME OF THRONES ! Nan mais sérieux ils jouent avec mes sentiments dans cette série !!! D'ailleurs si vous avez des séries à me conseiller, je suis preneuse !

Allez bonne lecture ! Des besos choco-noisette !

- Apolite

*

Hans ne roulait que depuis quelques instants qu'Alix se sentait déjà nerveuse. Ce devait être à cause du hochement de tête stupide qu'elle avait fait avant d'entrer en trombe dans la voiture. Pourtant il faisait tout pour la mettre à l'aise. Il parlait depuis quelques secondes mais elle avait décroché, pas que ce qu'il dise soit inintéressant, non elle était perdue dans ses pensées, gagnée parle traque. Elle ne pouvait s'empêcher de repenser à Jayden qui avait tenté de la joindre dix fois aujourd'hui. Se remettre d'une relation d'échec et en tenter une autre sans assurance que cela marche. Il lui restait encore dix jours en France et si elle faisait tout capoter ce soir ça aurait des répercussions sur l'ambiance du voyage, à coup sûr.

—  Voilà, c'est donc comme ça que j'ai découvert une fourmi unijambiste qui avait la même moustache d'Hitler, conclut Hans en guettant la réaction d'Alix.

—  Hum, acquiesça-t-elle machinalement.

C'est bien ce qu'il pensait : elle ne l'écoutait pas. Il aurait pu inventer n'importe quoi elle aurait répondu la même chose.

—  Qu'est-ce qui t'absorbe comme ça ? demanda Hans avec un rire pincé. Je viens de te sortir une histoire à dormir debout et tu n'as même pas réagi.

Alix sortit soudainement de ses songes et regarda avec honte Hans. En essayant de tout paramétrer elle commençait déjà à réduire ses chances au néant.

Hans n'insista pas pour avoir une réponse, voyant qu'Alix recommençait à se triturer les mains. Il avait repéré que c'était un de ses tics de stress. Il laissa la musique couvrir sa voix, les yeux rivés sur la route.

Voyant que le regard de Hans ne se portait plus sur elle, Alix essayait de le détailler de façon discrète. Les cheveux blonds de Hans, bien que courts et coiffés en arrière, virevoltaient légèrement,bercés par l'air de la climatisation. Il avait ce regard si confiant, ce regard intense, naturel. Il était d'une beauté qui dépassait les mots et la raison. Pourquoi un homme comme lui, qui pouvait avoir toutes les filles qu'il souhait voudrait d'une fille comme elle ?

C'était ça sa vraie crainte : rencontrer quelqu'un de bien pour une fois et tout gâcher.

—  Je ne t'ai pas acheté les chaussures pour que tu m'accompagnes Alix. Tu ne me dois rien, j'espère que tu le sais.

Il avait dit ça très vite comme si c'était quelque chose qui lui oppressait la poitrine depuis longtemps et dont il n'avait pu se débarrasser avant. Il sembla soulagé mais continua à planter son regard sur la route.

Alix ne répondit pas. Hans n'attendait de toute façon aucune réponse surtout en voyant qu'Alix reprenait sa danse des doigts. Mais en réalité l'angoisse avait laissé place à l'admiration. Alix restait subjuguée par l'élégance de Hans. Elle ne l'avait regardé que superficiellement jusqu'ici. Il portait un costume noir dont la matière semblait incroyablement douce au toucher. Sa chemise donnait de la gaieté à son teint un peu pâle et lui conférait une allure italienne fringante. En glissant le regard le long de ses bras Alix remarqua soudain qu'il avait habillé ses doigts de chevalières qui rompait cet aspect bon chic bon genre qu'on lui connaissait.Étrangement ça avait quelque chose de rassurant. Mais Alix n'imaginait pas Hans dans autre chose qu'un costume. Ce n'était pas un de ces hommes qu'on imagine habillé de façon décontractée.

Il émanait de lui une aura rassurante. Et ses lèvres fines qui coulissaient et se décollaient légèrement pour débiter des paroles de temps à autres lui donnèrent un frisson soudain qui manqua de la faire tressaillir. Elle souriait à ses paroles pour toute réponse, et lui, comprenant qu'elle n'était pas dans son état naturel lui souriait en retour mais davantage dans une volonté taquine.

Il plana un certain silence que la radio comblait parfaitement.Cependant Alix ne se sentit pas gênée. Il y a des personnes avec qui le silence camouflé par un bruit de fond n'arrangeait rien mais avec Hans les choses étaient différentes.

Alix oscillait donc son regard entre le paysage parisien exceptionnel et le visage apaisant de Hans derrière le volant. Elle sentait qu'elle avait de plus en plus cette aisance, cette assurance qu'on a avec des connaissances de longues dates. Pourtant Hans et elle ne se connaissaient pas pour ainsi dire et ils avaient été loin d'être amis dès le premier regard.

Hans ne pouvait contenir un sourire flatté et amuseur en sentant le regard d'Alix sur lui. Le silence avait bientôt remplacé un jeu de regards plus ou moins discret entre les deux jeunes gens. Alix perdit sa concentration en sentant son portable vibrer. Elle le sortit de sa pochette et raccrocha avec une furtivité flagrante en sentant que Hans regardait par dessus son épaule. Le prénom de Jayden était resté affiché quelques secondes mais ça aurait pu suffire à ce que Hans le voit. Elle jaugea Hans dans un réflexe. Ce dernier ne laissait rien paraître. Impossible de savoir s'il avait vu quelque chose. Alix rangea furtivement son portable en se sentant bête d'avoir était prise par un spasme d'angoisse. Elle s'était trahie toute seule en adoptant ce comportement. Et puis pourquoi elle s'emballait tant ? Il ne s'était encore rien passé et elle réagissait comme si elle avait des comptes à rendre à Hans. Ce n'était pas plus mal que Jayden l'ai appelée. Ce pauvre type lui rappelait qu'on ne pouvait pas tellement parier sur les hommes quand il était question de confiance. Elle resterait sur ses gardes ce soir.

Hans traversa l'Avenue Georges V, passant une nouvelle fois devant l'Arc de Triomphe et permettant à Alix d'apercevoir au loin la Tour Eiffel. Elle se colla enfantinement à la vitre et laissa ses yeux pétiller à la vue de ce Paris éblouissant. La dame de fer était encore plus belle qu'elle ne l'aurait imaginée. Elle l'observa un peu plus longtemps qu'elle ne l'aurait pensé car la voiture commença à décélérer. Elle se retourna brusquement vers Hans, devinant qu'il ne l'emmenait pas loin d'ici. Elle essaya d'apercevoir une plaque comportant le nom des rues. Ils étaient dans le huitième arrondissement, un des quartiers prisés de la capitale, contiguë au seizième. De toute évidence elle avait bien fait de se mettre sur son trente-et-un. Ce n'était pas ce soir qu'ils allaient manger un hamburger vautrés dans le caniveau.

—  L'entrée du restaurant se trouve dans une rue parallèle, l'informa Hans de sa voix suave.

Il lui lança u sourire discret qu'Alix capta et se surprit à lui rendre une fois de plus.

Hans se gare effectivement dans un parking non loin et Alix ne put s'empêcher de penser soudain aux trottoirs cabossés de son chez elle, le pavé gras, les arbres mal taillés de Williamsburg.Manhattan qui lui semblait déjà fascinant quand elle s'y rendait pour travailler pour les Moody paraissait à des années lumière de la magnificence parisienne. Et elle y était, à Paris, marchant dans des chaussures de grande marque, foulant le sol avec des centaines d'euros, et cela aux côtés de Hans. La chose aurait été inimaginable il y a encore trois jours.

Legrand blond la mena vers une entrée discrète rue Quentin Bauchart où des portes coulissantes les laissèrent entrer dans un grand hall circulaire qui ressemblait à celui des hôtels de par la luminosité et l'aspect immaculé et impersonnel du lieu. Les talons d'Alix claquèrent légèrement sur le carrelage. Elle eut soudain une sensation étrange. Un liquide exquis irriguait ses veines, et elle eut du mal à reconnaître ce sentiment qu'elle n'avait pas souvent l'occasion de connaître : la fierté. Elle se sentait fière et au-delà de ça, puissante. On ne se sentait plus comme la petite femme de ménage de Williamsburg qui possédait une planche en carton en guise de fenêtre dans sa cuisine. Elle commençait à sentir une appartenance à ce milieu chic. Elle n'avait plus cette crainte d'entrer dans des endroits extravagants de beauté. Elle n'aurait pas su dire si c' était réellement à cause de ses Louboutin qu'elle espérait ne pas érafler à chaque pas ou la présence rassurante de Hans qui se chargeait déjà de s'adresser à l'homme de l'accueil.

—  Le restaurant se trouve au dernier étage Messieurs-Dames. Je vous souhaite une ravissante soirée.

—  Je vous remercie, sourit Hans dans un français impeccable qui surprenait toujours Alix.

Dans un mouvement inattendu, Hans présenta son bras à Alix. Elle le fixa en se sentant sotte de ne pas le saisir immédiatement. C'est dans un geste timide et progressif qu'elle s'y appuya, se sentant maladroite.

Ils s'engouffrèrent finalement dans l'ascenseur indiqué. Hans pressa le bouton du dernier étage qui ne pouvait contenir plus de quatre personnes au vue de l'espace.

Hans se tourna vers Alix assez légèrement pour qu'elle n'ait pas à se dessaisir de son bras.

—  Je suis vraiment content que tu aies accepté de venir Alix.

—  Ce n'était pas vraiment une invitation quand on y repense.

—  Ah tu avais remarqué cette technique pour ne pas me faire refouler ?

—  Je ne voulais vraiment pas venir au début, donc cette technique..., se moqua Alix.

Hans rit franchement. Il avait un rire rauque et on pouvait voir des fossettes creuser soudainement ses joues.

—  Je ne pense pas que ce soit une chose à dire à un rendez-vous. En plus ça pourrait heurter mon ego.

—  Encore heureux ! C'était l'effet recherché.

—  Ah je vois que j'ai affaire à une fille plutôt sadique.

—  Pire que ça, dit-elle avec un ton qu'elle aurait voulu plus sérieux si son sourire ne s'affichait pas aussi grandement.

Hans sourit avant de se focaliser sur les portes qui allaient éminemment s'ouvrir. Alix en profita pour s'examiner rapidement dans le miroir de l'ascenseur. Elle qui n'était pas complexée par son physique ne trouva rien à se reprocher. De plus, après une heure et demi de recherche de vêtement et de maquillage, si elle avait eu quelque chose à se reprocher ça aurait été inquiétant. Mais là elle ne s'était jamais sentie autant mise en valeur. Elle était au top.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent soudain sur le restaurant lui-même.C'était la première fois qu'Alix prenait un ascenseur pour se rendre au restaurant. En même temps quand elle allait au restaurant c'était davantage un fast-food qu'un véritable restaurant.

Un homme noir et chauve au torse bombé pressa le pas vers eux pour les accueillir.

—  Hans ! Mais je ne savais pas que tu étais sur Paris !

—  Arthur ! Je ne savais pas que tu serais là ce soir.

Les deux hommes rirent en échangeant une accolade et une tape dans le dos assez sèche qui obligea Alix à retirer sa main du bras de Hans,à grand regret.

—  Toujours dans l'entreprise de Moody ?

—  Je suis son bras droit, s'il me perd tu sais comment c'est...

—  Ouais il te remplacera, ricana le petit chauve.

—  Je suis irremplaçable en affaire.

Le dénommé Arthur posa finalement les yeux sur Alix qui était restée à l'écart, sagement, cramponnée à sa pochette argentée. Il la regarda de haut en bas d'un regard très rapide qui donna l'impression à Alix qu'elle passait au rayon X.

— Tu ne me présentes donc pas à cette délicieuse jeune femme ?

— Alix je te présente Arthur Lanot, propriétaire de ce restaurant.

— Bien la première fois que tu ne viens pas en loup solitaire Hans.

Ce dernier rougit.

Hans dîner seul alors que des milliers de jeunes filles auraient vendues leur mère pour venir dîner au cœur de Paris et passer une soirée avec lui ? Ce n'était donc pas un coureur de jupons ou alors était-ce là une simple parole que lançait Arthur Lanot de façon machinale à chaque fois qu'il ramenait une jeune fille ?

— Je vais vous mettre à la meilleure table.

Alix leva enfin les yeux sur le restaurant. La décoration était assez sobre mais élégante. Les tables et les fauteuils étaient noirs et marron, couleurs sombres que venaient nuancer une grande source de lumière au-dessus de leur tête. Le plafond étaient en parti de verre et la salle n'était pas rectangulaire et fermée mais ouverte et tournoyant sur une vue de Paris époustouflante. Le restaurant était en réalité sur les toits de Paris et en arc de cercle autour de cette vue.

—  Il ne fait pas trop froid, l'extérieur est vraiment agréable à cette heure là.

—  Cela te plairait de dîner dehors Alix ?

Alix acquiesça d'un petit signe de tête bien trop hypnotisée par la vue de la tour Eiffel et du Champs de Mars qui semblaient postés là comme une carte postale.

—  Je vous laisse choisir votre place, Mademoiselle.

Alix opta pour une place en face du monument qu'elle ne lâchait pas des yeux.

—  Mais la place est réservée, fit remarquer Hans.

Arthur prit le carton où était inscrit « RÉSERVÉ »et le mit dans la poche de son costume. D'ici à ce qu'ils arrivent,je suis certain que vous aurez fini. Prenez votre temps.

—  C'est gentil, merci, sourit Alix, le regard pétillant.

—  Quand je vois votre émerveillement je n'ai pas besoin de remerciement.

Sur ce,  Arthur le salua et partit accueillir d'autres invités.

—  Merci, c'est merveilleux Hans, souffla Alix en s'asseyant dans le fauteuil en osier tressé où des matelas et coussins étaient mis à fusion.

—  Je me permets de m'installer à côté de toi pour profiter de la vue, dit Hans.

—  Je suis certaine que je vais me planter, je te suis.

—  Tu as choisi quelque chose de bon la dernière fois au mariage, assura le grand blond.

—  Je n'ai pas eu le temps de le manger et j'ai à peine pu échanger mes coordonnées avec Thalia.

—  Tu t'entends bien avec Thalia ? demanda Hans avec un haussement de sourcils, comme si la chose était invraisemblable.

—  Plutôt oui. Elle est un peu folle : ça me plaît bien.

—  Oui elle n'est pas très féroce la Thalia, mais elle est aussi gentille qu'elle est bourrue. Il faut d'ailleurs que je pense à lui placer des actions en bourse sinon elle me le rappellera toute ma vie. Ça me met mal à l'aise de devoir quelque chose à quelqu'un.

—  On sent l'entrepreneur qui parle !

Il se passa la main dans les cheveux. Il était au summum de sa beauté quand il faisait ça. Il avait le sex appeal d'un acteur Hollywoodien et la perfection d'un dieu grec. Alix sentit son souffle se faire court en admirant cet apollon au regard intense. Elle ne put esquiver un regard qu'il lançait et c'est tout son corps qui se sentit ébranlé par ce regard intense. Il était un de ceux qui vous font baisser les yeux juste avec un regard, honteux devant tant de beauté et qui par moment vous happer par un regard. Alix subissait le dernier phénomène, ne pouvant détourner le regard même si elle savait cela impoli. Elle se sentit comme envoûtée tandis qu'un autre courant délicieux lui parcourait les veines, mais cette fois-ci ne n'était pas la fierté...

Le feu monta aux joues d'Alix en voyant que Hans ne détournait pas le regard lui non plus. Ce fut le serveur qui rompit le sortilège.

—  Puis-je aider ces Messieurs-Dames à faire leur choix dans la carte des vins ?

Le serveur ne comprit pas pourquoi Alix lui lança un regard si reconnaissant.

Hans la questionna soudainement du regard et elle mit un temps à comprendre qu'il lui demandait son avis sur le vin. C'est dans un hoquet de surprise qu'elle annonça :

—  Après avoir vu Leslie ivre morte jeudi, je me suis fais la promesse de ne jamais être dans cet état.

Voilà,ça lui évitait de devenir soûl de un et de deux d'avoir l'air ridicule si elle sélectionnait un vin d'une mauvaise année. Habile,habile ! se félicitait-elle en son fort intérieur.

—  Sage décision, acquiesça Hans en continuant à chercher ce qu'il prendrait.

Il eut l'air pensif un instant.

Même les yeux rivés sur une carte à vins il était d'une beauté irréelle, pourtant pourvu que ce ne soit pas un rêve...

—  Nous ne prendrons pas d'alcool ce soir, je vous remercie.

Le serveur eut l'air un peu déçu de ne pas pouvoir exposer tout son savoir sur les vins.

—  Une simple San Pellegrino pour moi s'il vous plaît, demanda Hans.

—  Un Coca Zéro, dit spontanément Alix, contente d'être revenue sur un terrain où elle s'y connaissait un peu.

Le serveur s'étouffa presque en constatant que des boissons gazeuses avaient remplacé l'alcool qui marinait dans une cave depuis la nuit des temps. Il partit après une courbette de politesse.

—  Et comme ça tu as un appartement à Paris ? lança Alix.

—  Comment tu sais ça ?

—  Je t'ai un peu espionné sur les réseaux sociaux. Il n'y a pas cinquante Hans Hohenmann qui travaillent pour Frank Moody.

—  Je suis quasiment sûr qu'il ne faut pas dire ça à un premier rendez-vous, non plus.

La maladresse d'Alix amusait sincèrement Hans et celle-ci en jouait,sachant qu'elle l'attendrissait. Il fallait bien qu'elle rivalise devant tant de charme !

—  On devrait écrire un bouquin ensemble sur les choses à ne pas faire pour qu'un premier rendez-vous marche, rit Hans.

—  Très simple tu racontes notre soirée. Avec deux spécimens comme nous...

—  Tu es la seule personne anormale ici, coupa Hans.

—  Pitié..., ronchonna faussement Alix en levant les yeux au ciel.

—  T'es toujours comme ça ? Tu dis ce qui te passe par la tête ?

—  Hum oui ! dit-elle avec une fierté un peu disproportionnée. Mais seulement quand je me sens bien avec quelqu'un. Et je dois avouer que c'est le cas ce soir.

—  Tu me fascines Alix. C'est rare de rencontrer une personne aussi douce et sincère que toi.

Alix pouffa en regardant Hans en biais. Voyant son air perdu elle éclata d'un petit rire cristallin.

—  T'as dit « douce » ! T'es sûre que tu parlais de moi ?

— Bah oui. En plus t'es une nounou. Il faut de la patience et de la douceur pour ce métier.

—  Toutes les qualités que je n'ai sûrement pas ou très peu. Je ne suis nounou que depuis peu, avant...

Alix se mordit la lèvre.

—  Avant quoi ?

Autant ne pas lui révéler qu'elle ponçait les toilettes à coups de brosse et détergeant ou encore qu'elle se faisait des ampoules à chaque fois qu'elle repassait.

Il avait une forte estime d'elle et ce devait être le premier qui la traitait comme une femme respectable. Elle se sentait spéciale à ses côtés et elle lisait son attendrissant dans son regard. Non, il ne valait mieux pas lui dire ça là maintenant, dans un restaurant chic en face de la Dame de Fer, et de l'Arc de Triomphe. 

—  T'es devant une fille anciennement motarde qui pouvait piquer des pointes à deux cents kilomètres heure avec les flics collés aux basques.

—  Vraiment ? Motarde ?

—  On a tous un passé, dit-elle avec un air faussement dramatique et sérieux qui fit rire Hans.

—  Moi j'étais gothique pendant un certain temps.

—  Impossible ! Toi tout en noir ? Tu pourrais être le gamin de l'emballage Kinder ! Arrête de mentir !

—  Les cheveux teints en violet en plus, ajouta Hans avec un hochement de tête grave.

—  Le manque de goût crucial...

Ils continuèrent à rire ainsi quand soudain la Tour Eiffel s'illumina ,scintillante de mille feu à vingt-et-une heures précises. Alix et Hans arrêtèrent de parler comme un commun accord et regardèrent une des merveilles du monde.

Le tour des plats arriva et Alix qui avait suivi Hans se retrouve avec des plats successifs qu'elle ne connaissait pas. Il y eut d'abord l'artichaut à la crème en entrée dont elle faillit manger les feuilles si Hans ne l'en avait pas empêchée. Alix fit semblant d'aimer mais elle noya chaque bouchée avec une gorgée de Coca quand Hans piquait le nez dans son assiette. Fort heureusement la suite n'était pas un plat inconnu et s'avérait même être succulent. Un plat de viande de premier choix leur avait été servie dans une assiette à la présentation des plus soignée agrémentait de haricots verts, d'une jardinière de légume qui avaient été superposés de façon très artistique.

—  C'est quoi cette boule orange qui essaie de me faire croire que c'est une tomate ? demanda Alix, encore entrain de se remettre de son artichaut.

—  Un physalis. C'est délicieux, très à la mode pour les présentations des plats j'ai remarqué.

Hans l'encouragea d'un hochement de tête à manger et Alix n'eut pas la nausée cette fois et sourit en signe de victoire. Le repas se conclut sur un fou rire entre les deux jeunes gens en voyant qu'Arthur se voyait reproché d'avoir cédé la place la plus favorable du restaurant par l'homme qui avait réservé la table où Alix et Hans attaquaient leur crème brûlée en admirant pour la deuxième fois la Tour Eiffel scintiller de mille feux.

Vint enfin l'heure fatidique de l'addition. Alix était curieuse de savoir combien toute cette charmante soirée avait coûter. Elle sentait aussi que Hans était sur le qui-vive, comprenant qu'Alix allait essayer de lui subtiliser l'addition. Alors quand le serveur revint avec un livret épais dans lequel était caché la facture ils arboraient un large sourire jusqu'à ce qu'il tourne le dos. Ils s'en emparèrent en même temps à chaque bout.

—  Je t'en prie, on est au vingt-et-unième siècle ! En plus je suis super curieuse car ils avaient oublié de me mettre les prix sur mon menu.

—  C'est fait exprès ... Alix, c'est moi qui t'ait invité voyons.

Voyant le regard mauvais que lui jetait Alix il décida de la laisser regarder, à contre-coeur.

Alix,heureuse contempla le montant de la facture et.... Wah ! Quoi ?!C'était un blague ? Ils avaient vraiment mangés pour deux cents dix euros ? A la limite elle avait dix euros, mais les deux cents...

C'était affreux ce moment gênant ! A quoi avait-elle pensé ?Deux cents euros c'est peut-être ce qu'elle avait sur son compte et ça grâce à Constance qui avait intercéder auprès de la Moody pour elle. Comment lui dire ?

Elle baissa le carnet et fixa Hans.

—  Mais si tu insistes pour me le payer vraiment je ne veux pas t'offenser...

Hans ricana et ils sortirent de table sous le sourire satisfait de Hans.


La nuit était douce et chaude. Le tout Paris était illuminé par les lanternes et les néons des restaurants. Alix avait la sensation de glisser dans la nuit aux côtés d'un âtre fabuleux. Elle se sentait encore un peu ridicule en arrivant au niveau du parking Avenue Georges V mais le moment était agréable. Cependant elle avait cette sensation étrange depuis qu'ils avaient quitté le restaurant.Elle entendit soudain un frottement, léger, celui du tissu qui claque sous l'effort. Elle se retourna, sentant une présence derrière elle. Elle eut le temps d'entrevoir le visage découvert d'un homme qui courrait vers elle. Il tendit une main vers sa pochette tout en s'élançant dans un silence professionnel. Alix se détacha de Hans pour esquiver le vol à l'arrachée. L'homme qui s'était jetée sur sa pochette manqua sa cible. Il était déstabilise et se tordit la cheville avec maladresse. Alix jeta sa pochette dans les bras de Hans et se précipita sur l'agresseur pour lui asséner un coup de pied circulaire dans le visage suivit d'un coup de pied au ventre qui firent tituber l'homme. Elle voulut se jeter sur lui, mais le voleur se releva avant de galoper à toute allure.

Alix sentit l'adrénaline faire battre son cœur à toute allure et soudain une sensation chaude l'envahit. C'était Hans qui s'était défait de la veste de son costume pour lui mettre sur les épaules et l'enlacer légèrement. Elle sentit son parfum boisé et cette odeur agréable qui lui était si particulière. Le moment était intense à tous les niveaux.

—  Est-ce que ça va ? Je n'ai même pas eu le temps de comprendre ce qu'il se passait que tu jouais à la Karaté Kid, et en robe de soirée en plus ! C'est malheureusement dans les beaux quartiers qu'ils sévissent le plus. On peut appeler la police.

Alix haletait légèrement.

—  Nan ça sert à rien ce soir il va juste rentrer pleurer parce qu'il s'est fait battre par une femme.

—  Finalement je vais retirer le mot " douce" de tout à l'heure ?

Hans lui rendit sa pochette. Elle l'ouvrit en lançant un regard complice au grand blond.

—  En plus je me suis battue pour un paquet de mouchoirs, un tube de rouge à lèvres et dix euros.

—  Je me serais battu pour un paquet de bonbons.

—  Toi ?

—  Rigole pas. Je suis un grand fan de sucreries. Je rêvais d'être un Oompa Loompa juste pour avoir une louche de chocolat au petit-déjeuner.

Alix reprit le bras de Hans en lui racontant ses rêves d'enfants à elle aussi , comme si la chose était normale. Elle ne s'en rendit pas compte. Hans fut le seul à sourire en regardant son bras agripper le sien.

Le chemin du retour avait été plus rapide que l'aller. Ils se retrouvèrent bientôt dans l'allée aux statues d'Anne. Ils descendirent tous deux de la voiture et Hans insista pour la raccompagner jusque sur le perron de la porte.

—  Il y a encore de la lumière. Personne ne dort. Moi qui voulais faire une entrée discrète.

—  Tu as les clefs ?

—  Non j'ai envoyé un message à Nina elle va descendre m'ouvrir. C'était notre deal.

—  Très bien, sourit-il lorsqu'ils arrivèrent devant la porte. On se croisera certainement demain. J'ai passé une merveilleuse soirée en ta compagnie Alix.

A chaque fois qu'il prononçait son prénom une sensation particulière de plaisir s'emparait d'elle. Son prénom sonnait tellement bien dans sa bouche.

—  Moi de même. Merci pour tout.

Hans lui passa une mèche derrière l'oreille, se rapprochant davantage d'elle. Elle sentait son parfum légèrement boisé, enivrant. Elle osa lever les yeux pour se noyer dans les yeux océan de Hans à peine éclairés par la lumière des lanternes du jardin.

— J'espère que tu ne vas tout de même pas m'embrasser, susurra Alix.

— J'en ai bien envie pourtant, sourit Hans.

— Ce ne serait pas digne d'un gentleman, poursuivit Alix.

— Tes yeux me disent pourtant l'inverse.

Ils se jaugèrent du regard, décelant le premier qui allait flancher.Alix sentait qu'elle se rapprochait pourtant de lui, elle sentait la pression de son torse sur elle. Hans était aussi perturbé qu'elle,mais il se détacha soudainement. Alix était satisfaite et déçue à la fois. Il s'était retiré avec douceur, pourtant elle avait vécu ça comme la plus grande violence.

— Ce n'est que partie remise je suppose.

— Je suis presque certaine qu'on ne dit pas ça non plus à un premier rendez-vous, rit Alix doucement.

—  Il faut vraiment qu'on l'écrive ce livre, lui sourit-il en se passant une main malhabile dans les cheveux.

Il était définitivement sexy quand il faisait ça !

Alix vint d'un pas lent un gracieux lui déposer un baiser sur la joue qui leur laissa à tout deux un goût amer dans la bouche.

Hans sourit une dernière fois, plongea son regard dans celui de cette femme qu'il trouvait de plus en plus belle d'heure en heure avant de faire demi-tour.

Alix regretta aussitôt d'avoir eu ce principe de ne pas l'embrasser le premier soir, mais elle savait qu'elle en serait ravi le lendemain.L'attente serait meilleure et la prochaine entrevue exquise.

Elle entendit la porte s'ouvrir dans son dos et à sa grande surprise ce ne fut pas Nina qui vint lui ouvrir mais Constance.

—  Qu'est-ce que tu fais debout à une heure pareille ?

—  Viens dans le salon, maman a demandé.

Alix remarqua que la petite n'osait même pas la regarder dans les yeux.Une ombre était empreinte sur son visage tandis que la petite vêtue d'un pyjama rose lui ouvrait la porte en grand. Sa sensation de joie diminua drastiquement en voyant que tout le monde était assis dans le salon, l'air abattu. Même le majordome était toujours présent et Nina lui lança un regard neutre à son entrée.

Personne ne bougeait comme s'ils avaient tous étaient pétrifié. Ce fut Leslie, vautrée dans un canapé, les sourcils encore plus froncé que d'habitude qui se leva en voyant apparaître Alix. Elle fit claquer encore plus fortement ses talons sur le parquet, s'avançant d'un pas lent, le visage fermé et menaçant. Elle lança soudain en l'air une petite chose qu'Alix rattrapa dans un réflexe. Elle identifia très vitre la chose mole qui avait atterri dans ses mains.

— Alix, expliquez, manda Leslie en croisant les bras.

Alix ne comprit pas la demande de la Moody mais elle eut le réflexe de regarder furtivement l'assemblée, cherchant France du regard. Cette dernière baissait les yeux.

Alix comprit soudain pourquoi tout le monde avait le nez plissé et le regard sombre : cette histoire sentait mauvais. Elle qui ne voulait pas faire une entrée remarquée...

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