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16

Je vous laisse en tête à tête avec le chapitre 16 ;) Mais avant... je voulais juste vous dire... Merciiii à tous ceux qui votent et commentent, je crois que je n'aurais jamais les mots pour vous dire à quel point ça me fait plaisir ! J'adore vous répondre en plus et vous me faites tellement rire ! Je décède à peu près 15 fois par jour à cause de vos remarques HAHAHA Restez les mêmes ! Je vous adore comme ça !

Enjoy ! ♥

- Apolite

*

Une demi-heure plus tard Alix s'énervait sur son portable. Elle ne cessait pas de tomber sur la même messagerie.

—  Mais décroche ! dit-elle en rappelant pour la cinquième fois.

Une voix endormie lui répondit enfin à la sixième tentative :

—  Mouais ? J'écoute.

—  Nina ! J'ai une super nouvelle à t'annoncer, tout ce qu'il me faudra c'est ta date de naissance.

—  Je suis pas intéressée, marmonna l'autre en boule sous sa couette.

—  Quoi ? Ah tu dormais ?

—  C'est qui ?

—  Le Pape !

Elle mugit en s'extirpant de ses draps. Elle se passa une main malhabile dans ses cheveux ébouriffés et regarda son téléphone pour mettre un nom sur la voix familière qui l'appelait.

—  Oh Alix... Désolée !

Elle bailla longuement avant de reprendre :

—  Laisse tomber. J'ai encore fait des heures supplémentaires à l'hôpital cette nuit. Le service de psychiatrie... Un fou a donné un coup de poing dans la gueule d'une collège. Son nez pissait le sang, je t'en parle même pas. Vu le nombre limités d'infirmières j'ai repris la relève. La prochaine fois ils se démerdent tous autant qu'ils sont, grommela-t-elle.

—  Eh bien pose une semaine.

— Je ne poserai mes vacances que lorsque j'aurais assez d'argent pour me payer un billet d'avion.

—  Et si je te dis que ce billet je l'ai.

Nina se redressa, calant son oreiller derrière elle. Elle alluma la petite lampe sur sa table de chevet pour être certaine de ne pas rêver.

—  Et il nous amènera où ce billet ?

—  En France, dit-elle avec excitation.

—  HAHAHAHA

—  Pourquoi tu ris ?

—  Depuis quand t'as de l'argent Alix ? T'as un trou à la place d'une fenêtre chez toi, la même paire de chaussure depuis trois ans. Sérieusement ? L'Europe ? Encore le bout de la rue en car je t'aurais cru, mais là...

—  J'ai jamais dit que c'était moi qui allais l'acheter.

—  Qui alors ? Ta généreuse mère ? ricana-t-elle. Sérieusement, qui m'aime assez pour me payer un billet d'avion pour la France ?

—  Mes patrons.

—  Hein ?

—   Je t'expliquerai plus tard.

Il y eût un silence grave durant lequel Nina se frottait les yeux avec douceur.

—  Tes patrons ? Les richards aussi radins que ta mère elle-même, bégaya-t-elle, veulent m'emmener moi, Nina ?

—  Ouais, aussi simple que ça. Je suis passée de baby-sitter à fille au paire en une après-midi.

Nina se mordillait la lèvre, sourcils froncés. Il y a avait sûrement un inconvénient. Elle le trouva en peu de temps.

—  Ah non...Y a l'autre là. La blonde insupportable.

—  Tu parles de la mère ou de la fille ? chuchota Alix en riant.

—  Hum, les deux, grogna Nina en se levant de son lit. On part quand ?

— Demain.

— Ouah ! Tu l'as appris quand ?

— Je viens de l'apprendre.

Et avant qu'Alix ne puissent rajouter quoi que ce soit elle entendit la voie de Nina monter dans les aigus :

— Mais ils se disent pas que les gens ont une vie ? Alalala, heureusement qu'ils payent le billet. Mais le deal c'est quoi ? Je vais devoir faire quoi ?

— Être un porte bonheur.

Alix entendit Nina rire à l'autre bout du file.

— Ils ont choisi la mauvaise fille.

— T'exagères quand même.

— Je te rappelle qu'une fois j'ai réussi à me casser la jambe deux fois dans une même semaine.

— Ça, faudra pas leur dire. Et puis, c'est moi qui t'aies choisie en fait.

Il y eut un silence à l'autre bout du combiné. Nina n'était pas forte pour exprimer des émotions autres que la colère et la rancœur. Elle voulut cependant remercier Alix mais tout ce qu'elle réussit à sortir ce fut un simple :

— Faudra vraiment que tu m'expliques.

—  Promis. Je t'envoie un S.M.S dès que j'en sais plus. Oh, et Nina ?

— Oui ?

— De rien !

— Hum... Merci Lilix. Je réalise pas encore, mais merci ! rit-elle en cherchant à manger dans le frigo.

Alix raccrocha en souriant. Il fallait dire que ça allait être des vacances si Nina venait. Rester une semaine avec les Moody, impossible après tout. Entre la mère et la fille, elle allait imploser. Mais la perspective d'être en France, de réaliser son rêve, enfin, était au-dessus de ses espérances. Quand elle avait commencé à travailler là il y avait deux semaines de cela, elle n'aurait jamais pensé qu'un telle chose puisse advenir. Passer de femme de ménage à globe trotter, le changement était radical. Et elle ne partait pas plus tard que demain.

Le pas familier de Madame Moody se fit entendre dans le couloir. Elle se dirigea vers le salon où Alix étaient restée seule.

— Vous repasserez demain matin. On ira à l'aéroport tous ensemble. Dites à votre amie de m'envoyer sa date de naissance, nous allons prendre le billet ce soir. Faites-moi savoir si elle vient avec nous en taxi ou par ses propres moyens.

Leslie Moody avait un regard un peu plus jovial en ce début de soirée. Chose incroyable au demeurant ! Elle gratifia même Alix d'un rictus qui s'apparentait plus à un sourire que les autres, et s'en alla aussi rapidement qu'elle était arrivée.

Alix réalisait encore mal l'étendue de sa chance lorsque Madame Moody la laissa dans la salle. Elle se revoyait enfiler son tablier tous les matins et récurer les toilettes avec énergie. C'était fini pour de bon. Enfin... pour deux semaines. Alix constata à cet instant l'étendu du vide de sa vie. Elle n'avait jamais voyagé, n'avait pas plus de cinq dollars de son porte monnaie, et certainement autant à la banque. Elle eût soudain envie de retourner dans le passé et de dire à la Alix du passé qu'elle partirait un jour en France. Mais au fond, chaque chose venait en son temps. Hier les balaies pour récurer les toilettes, demain la France et de la baguette fraîche au petit déjeuner.

Les pensées d'Alix furent interrompues par Dorothy. Elle s'en allait, son sac à main sur l'épaule quand elle croisa le regard d'Alix. Elle était restée là, à la regarder comme si elle savait que cette confrontation devait réellement avoir lieu. Les deux femmes se toisèrent. Alix fut prise d'un remord. Elle se sentait coupable d'avoir autant de chance. Comme l'avait dit Dorothy elle venait seulement d'arriver. Pourquoi l'avait-on choisi elle ? La chance ? Certainement. Un concours de circonstances pour tout dire. Elle avait été là au bon moment. Au fond c'est Madame Moody qui l'avait embarquée dans cette histoire, et c'était Constance qui l'avait faite revenir. Tout l'appelait à être à cette place. Dorothy et Michelle ne pouvaient pas lui en vouloir pour ça. Est-ce qu'elle avait léché les bottes de quelqu'un pour en arriver là ? Jamais. Alors pourquoi elle se sentait si responsable, pourquoi elle s'en voulait ? Elle respira profondément. Il était temps que les deux femmes aient une discussion. Elle ne voulait pas partir avec la rancœur de Dorothy qu'elle appréciait tant.

Alix fut la première à s'avancer. Dorothy ne se défila pas. Elle resta à l'observer de son œil sévère, la laissant venir à elle. Lorsqu'Alix fut assez proche d'elle, elle se sentit encore plus mal. Son regard était encore plus sévère à cette distance.

—  Tu es venue me vanner c'est ça ?

Alix eut un hoquet de surprise. Elle resta un moment tétanisée sous le regard mauvais de Dorothy.

—  Alors là... Là ! Je m'apprêtais à être gentille, mais tu peux aller te faire voir !

Alix regarda autour d'elle s'assurant que personne n'entende. Elle se rapprocha encore plus de Dorothy pour qu'elle entende bien ce qui allait s'ensuivre.

—  Tu veux connaître la différence entre nous ? Pourquoi je suis prise et pas toi ? J'en ai aucune idée ! C'est la vie ! Et c'est sûrement pas en gaspillant ton énergie à être jalouse que tu vas avancer. Oui, j'ai eu de la chance, oui, j'ai rien fait pour ça. C'est ça définition même de la chance ! Alors maintenant lâche-moi ! Parce que dans deux semaines je retourne dans la même mouise que toi à ranger les affaires de France, à laver une baignoire crasseuse et à récurer dans les plus petits coins et me brûler avec le fer à repasser. Donc calme-toi ! Et si t'es pas capable de partager ma joie c'est que tu n'es pas une amie.

Alix se rendit soudain compte qu'elle était essoufflée, comme si toute sa rage avait lutté pour se libérer de son corps.

Dorothy était restée de marbre, bras croisés, soutenant son regard.

— Va au diable, cracha-t-elle en la bousculant avant de sortir précipitamment.

Alix resta seule le regard dans le vide. C'était fini. Leur amitié s'était évanouie au moment même où Dorothy avait franchi le seuil.

—  Ne faites pas attention à elle, lui dit une voix dans son dos.

C'était Madame Moody. Depuis combien de temps était-elle là ? Bah, il ne valait mieux pas savoir !

Alix la regarda d'un air incrédule, ne sachant quoi lui répondre. La jeune femme la toisait comme on regarde un mirage : sans vraiment être sûr qu'il soit là. Pourtant le « mirage » se remit à parler :

—  La réussite des uns fait la jalousie des autres comme on dit. Si je m'étais arrêtée à tous les regards mauvais qu'on m'avait lancé, je ne serais pas où j'en suis actuellement.

Alix hocha la tête avec hésitation. Elle était supposée répondre quoi là ? Elle bredouilla un « oui » pour ne pas être impolie et resta sagement à sa place, fixant sa patronne.

—  Vous savez quoi ? reprit Leslie Moody. J'aime qu'on m'admire. J'en tire un grand plaisir. Mais ce qui me comble par dessus tout, c'est d'être jalousée. J'adore qu'on me jalouse, qu'on me regarde de travers, mine renfrognée, yeux effarés. La réussite attise la jalousie qui sommeille en chacun d'entre nous. Alex... Plus les gens seront jaloux de vous, plus vous aurez réussi dans la vie. La jalousie est juste l'expression universelle de l'être humain pour reconnaître la réussite. C'est un aveu à soi-même d'un manque de capacité personnel.

Devant l'expression tétanisée d'Alix elle rajouta :

—  Un exemple simple : une femme mariée qui jalouse une femme qui s'approche de son mari a simplement peur qu'elle lui prenne son mari . Elle reconnaît par là ne pas être à la hauteur. Tout simplement...

—  J'imagine, réussit à dire Alix.

Comme heureuse de sa réponse Madame Moody fit claquer dans un mouvement vertical ses chaussures avec un sourire, un vrai, le premier qu'Alix n'ait jamais vu venant d'elle.

—  Vous n'êtes pas comme toutes mes femmes de ménage qui se cantonnent à vouloir bien astiquer le carrelage ou bien aspirer les tapis. Non, j'ai lu en vous Alex.

—  Alix, corrigea-t-elle. Vous avez... lu ?

—  Oui, Al... Alix. Je sais que vous visez quelque chose de plus grand... La réussite des uns a toujours fait la jalousie des autres. Vous êtes sur la bonne voie.

Elle sourit de nouveau en voyant le regard plein de questionnements d'Alix. Et sur cette satisfaction elle monta les escaliers de son pas souple et félin. Alix observa son ascension jusqu'à la dernière marche. Leslie rajusta son châle turquoise sur ses épaules maigres et disparut du champ de vision d'Alix.

Étrange femme. Mystique presque. Aussi mystique qu'elle était imbuvable.

Alix réfléchit longtemps à cette discussion. La réussite des uns faisaient la jalousie des autres. Fallait-il se priver de ses amis pour arriver où Madame Moody était ? Peut-être avait-elle changé, peut-être que c'était l'argent qui l'avait rendue comme ça... Soudain, le visage de Dorothy et Michelle lui réapparut dans les escaliers de l'immeuble. Elle se repassa chaque scène de confrontation avec ses amies au volant de sa voiture. Ses amies...Après tout ce n'étaient pas de bonnes amies. C'était certainement ça que Madame Moody avait voulu lui dire. La réussite des uns faisait la jalousie des autres, mais surtout la jalousie des faux amis. C'était certainement un moyen de discerner les gens bons des mauvais. Alix se sentit lestée d'un poids. Après tout, bon débarras. Elle avait fait le bon choix en emmenant Nina. Elle, c'était une vraie amie. Dire qu'elle avait hésité pendant une fraction de seconde à emmener Dorothy. Une fraction de seconde regrettable.

—  Si on m'avait dit que la Moody allait me réconforter un jour, murmura-t-elle en franchissant le seuil de chez elle.

*


Nina mâchait son chewing-gum avec nonchalance, les mains dans les poches de son sweat. Elle chercha le dernier message qu'Alix lui avait laissé.

De Lilix :

O.K je vais lui dire que tu y vas par toi-même. RDV à l'aéroport J.F Kennedy. 10H. Sois à l'heure, tu sais comment ils sont... Bref, je te fais pas un dessin, tu vas vite le découvrir de toute façon. L'avion décolle à 11h 30. Et n'oublie pas : on a mettre le feu à Paris !!

Ce message la faisait toujours sourire. Alix qui avait tant rêvé d'aller en France, voilà qu'elle allait enfin réaliser son rêve, et elle, Nina, serait là pour la voir faire. Dommage qu'elles doivent toutes les deux dépendre d'une famille pour y aller.

Nina regarda les grands tableaux d'affichage. Il était 10 heures pile c'était le bon jour. Alors où étaient-ils ? Toujours pas de message de la part d'Alix pour le lieu. Les Moody faisaient donc partis de ce genre de personnes qui faisait attendre mais qu'on ne devait surtout pas faire attendre.

Alors qu'elle commençait à mâcher son chewing-gum avec des coups de dents plus abrupts, elle reçut un appel d'Alix.

—  Hey vous êtes ou ? commença Nina en regardant naturellement autour d'elle.

—  On est juste à quelques mètres de toi, on vient, ne bouge pas.

Et en effet, en se retournant elle les vit arriver. Alix était tout sourire. Elle n'avait certainement pas dormi de a nuit avec tout cet enthousiasme ! Monsieur et Madame Moody avaient mis des habits plus ou moins accordés. Lui avait un costume pourpre d'une beauté frappante, et on retrouvait quelques coloris pourpre également sur les épaules de la robe cintrée couleur or de Madame Moody. Ce qui choqua Nina c'était la hauteur des talons de la Moody. Et ce qui choqua Madame Moody fut l'allure même de Nina. Leslie Moody jeta un regard à Alix qui fit mine de regarder si Constance arrivait bien à négocier les virages avec sa valise. Elle savait ce que Leslie en pensait, et elle n'en avait que faire.

Nina sourit à Alix et resta crispée devant la petite famille qui la dévisageait. France eut le même regard dépité que sa mère en comprenant qu'elles étaient devant la sixième personne. Voyant le regard circonspect de la famille, et la timidité de Constance, Alix décida d'intervenir pour détendre l'atmosphère.

—  Je vous présente Nina, déclara Alix en la saisissant par le bras, regardant tour à tour les Moody.

Nina eût un sourire gêné, en saluant vaguement de la main. Elle tenta de recoiffer rapidement sa frange qui n'avait pas été coupée depuis bien longtemps.

—  Voici Constance, qui fait sa timide,et France...

A l'appel de son prénom elle ferma sa bouche, restée entrouverte par le choque visuel qu'était Nina. Leslie Moody s'éclaircit soudain la gorge suffisamment fort pour qu'on lui accorde de l'attention. Une fois que tous la fixèrent, elle demanda à Nina, de la voix la moins naturelle possible :

  — Vous êtes malade très chère ?

Nina jeta un regard à Alix qui ne semblait pas plus comprendre qu'elle la signification de cette question.

Leslie Moody était restée figée avec le même sourire caricatural.

—  Non, pourquoi ? demanda Nina de son ton abrupt.

Leslie parut un peu embarrassée, elle se tourna vers son mari qui se passait la main sur son menton rasé de près. Franck Moody cligna lentement des yeux en hochant la tête d'une façon presque indétectable, incitant la Moody à répondre.

—  Puis-je vous demander pourquoi ce sweat-shirt ? reprit-elle sur un ton mielleux.

Nina avait un sweat-shirt noir, simple sans aucune inscription, un jean troué au genou et des baskets noires. Un look à la Nina.

—  Je l'ai trouvé sympa, c'est tout, répondit-elle en le saisissant pour l'examiner.

— Oh ! s'exclama Leslie en riant de manière si intense que tout le monde rit avec nervosité en attendant de comprendre ce qu'il y a avait de drôle.

— Ah, dieu merci ! J'ai cru que vous étiez malade, rit Franck de sa voix rauque.

— Non, rien de ça, assura Nina d'un ton plus doux.

— Ahaha ! Non, continua de rire Leslie Moody. Vous n'avez juste aucun goût, c'est incroyable ! Vous savez on est un peu hypocondriaques, donc vous imaginez notre réaction.

Nina avait cessé de rire. Alix aussi. Elles regardaient gravement Franck Moody et Leslie s'esclaffaient devant elles, sous leur nez.

Alix qui tenait encore le bras de Nina le sentit se contracter. Elle aperçut alors le poing de Nina serré, des veines commençaient à se dessiner franchement sous sa peau.

— Ne fais pas ça, lui susurra Alix à l'oreille.

Nina luttait contre elle-même, et dans un élan de furie elle s'avança si près du couple qu'ils arrêtèrent de rire instantanément.

— Vous êtes des gens répugnants, imbus d'eux-mêmes, hurla Nina en serrant son poing plus violemment encore. Vous pensez vraiment que le fait que vous me payiez un billet d'avion justifie le fait que vous soyez aussi vulgaires ! On ne se connaît pas que je sache ! Vous ne m'avez pas adressé un bonjour, pas la moindre politesse et vous venez me critiquer ? Et bien devinez quoi ? Je vous emmerde ! Oui vous avez bien entendu ! Vous êtes pathétiques, cria-t-elle en traînant sur chaque syllabe. Vous me dégoûtez ! Vous pensez vraiment être un exemple pour ces deux là ? dit-elle en désignant les filles. Vous êtes minables ! Je vous souhaite de passer le reste de votre vie malades et alités en pensant à tout le mal que vous avez fait ! Hypocondriaques... Mon cul oui !

Elle partit furibonde, traînant sa valise comme un dément. Alix l'appela, lui courant après pour la retenir, mais Nina leva sèchement la main en l'air. C'était son signe pour dire que rien n'y ferait. Elle ne changerait pas d'avis.

Alix s'arrêta de courir, regardant son amie s'en aller. Que pouvait-elle faire ? Elle se prit la tête dans les mains, injuriant Franck et Leslie. Son flot de paroles murmurés fut interrompu par des cris étouffés. Alix fit volte-face. C'était Madame Moody qui s'était écroulée par terre, soutenue par son mari. Elle couinait comme un cochon qu'on allait égorger.

— Elle nous a maudit Franck ! Elle nous a maudit ! Elle a dit qu'on allait être malades et alités toute notre vie ! Je veux pas ! oh... Mon dieu ! Je commence à avoir mal à la gorge !

— Allez la chercher, vous ! intima Franck à Alix.

Alix ne lui prêta aucune attention, tentant de croiser le regard de Leslie qui avait pris la main de ses filles et leur répétait comme un disque rayé qu'elle allait mourir. Les yeux de Constance s'embuèrent de larmes.

— Mais vous êtes folle ou quoi ? lança Alix en voyant Leslie la fusiller du regard. Pourquoi vous leur dites ça ?

Franck se leva, saisit Alix par la manche de son chemisier et l'entraîna à l'écart.

— Ma femme est superstitieuse, dit-il les dents serrés avec un regard dur qui ressemblait à celui de France lorsqu'elle était énervée. Je ne pense pas que vous ayez envie de la voir agoniser là, ici et maintenant, parce que votre ami a prononcé des paroles déplacées.

— Elle a eu raison. Vous l'avez insultée, cria Alix en se frappant la main sur le front, choquée par la bêtise de Franck. Vous êtes fous ! Une vraie famille de fous !

— Taisez-vous ! ordonna Franck d'une voix grave et imposante qui fit tressaillir Alix.

Il la jaugea du regard, la tempe battante d'énervement.

— Est-ce que vous avez envie de voir ma femme mourir ?

Alix ne répondit pas, regardant au loin la Moody, le souffle court, alertant les passants. La voir mourir ? C'est tout ce que cette crevure méritait. Soudain le regard de Constance, et celui de France alarmée, désespérée, pleurant. Cette vision lui déchira le cœur.

— L'avion décolle dans peu de temps, reprit Franck.

Son regard aussi était rempli d'effroi.

— Que vous haïssiez ma femme, c'est un fait. Aucune des baby-sitters ne l'a jamais aimée, mais elle nous a déjà fait le coup de la crise de nerf. Elle ne se calmera que lorsque votre amie sera venue la libérer. Même la morphine n'arrive pas à la calmer complètement dans cet état... S'il vous plaît, supplia Franck. Je m'excuserai auprès de votre amie. Je vous en prie, faites-le pour les filles. Elles ne peuvent pas grandir sans mère.

Alix plongea son regard dans le sien. Il avait un regard de cocker si apitoyant qu'Alix réfléchit à ses paroles durant un laps de temps.

— Je sais... J'ai moi-même grandis sans une véritable mère, souffla Alix en baissant la tête.

Elle hocha la tête, n'entendant pas les dernières paroles de Frank Moody, et c'est dans un un râle qu'elle se mit à la recherche de Nina. Et puis à quoi bon la chercher ? Alix aurait fait la même chose à sa place : partir. Il fallait avoir un minimum de fierté dans la vie, et Nina en avait à revendre.

*

Déchaînez-vous dans les commentaires !!!! :D Dites-moi si vous aviez trouvé qui allait partir avec les Moody et Alix.

Dites-moi ce que vous pensez de ce chapitre ;)  Bref, EXPRESS YOURSELF !!! Et pour tous ceux qui croisent les doigts pour avoir des Louboutin à chaque chapitre... Patience ;)

A bientôt pour la suite !!* Trop d'inspi grâce à vous et vos encouragements* LOVE ♥♥♥♥♥♥

- Apolite







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