Chapitre 7
Chapitre dédié à la personne qui m'a donné l'inspiration du titre ❤️
Chapitre 7.
Sans pouvoir le voir, Loki entendit son frère se désaper. Il commença à avoir une boule dans la gorge, pressentant l'inévitable. La main familière de son aîné l'attrapa par la nuque. Malgré lui, vestige d'une ancienne mécanique de l'enfance, ce geste le calma et l'empêcha de se débattre.
Thor souleva sa tunique verte pour descendre son pantalon noir et son sous-vêtement de la même couleur le long de ses jambes.
— Ton marteau est lourd : j'ai mal, protesta Loki en gigotant, comprenant que les choses devenaient de plus en plus sérieuses.
Le Dieu Nordique parut ne pas le croire.
— Tu as supporté pire douleur, aies un peu de ténacité.
— Tu es insensible à ce que je vis ! l'accusa-t-il en plissant les yeux. Et après tu oses dire que tu veux être tendre !
Thor secoua la tête et ouvrit la petite bouteille en verre de lubrifiant.
— C'est pour les femmes ! s'indigna Loki en sentant le contact glacé de la substance sur sa chair.
— Arrête de rechigner : c'est toi qui voulais que je sois gentil. Je t'assure que ce sera moins douloureux ainsi.
Les larges doigts du blond glissèrent avec aisance entre les fesses galbées de Loki, caressant le muscle rosé qui y était caché. Il faisait de son mieux pour être délicat même si ce n'était pas sa qualité première...
Le Jotun se raidit et grimaça.
— Ne fait pas ça, Thor !
D'accord, là, il commençait vraiment à paniquer.
— Ne fait vraiment pas ça ! Arrête-toi tout de suite ! rajouta-t-il avec de plus en plus d'énervement et de stress. Thor !
Les doigts autour de sa gorge se resserrèrent et il sentit les lèvres du blond embrasser son dos sous sa nuque, probablement un geste destiné à le calmer. Thor déposa des baisers le long de sa colonne vertébrale, tandis qu'il poussait un doigt à l'intérieur de Loki qui hoqueta. Ce dernier enfonça son visage dans l'oreiller pour se cacher, tout en serrant les dents.
Le Dieu du Tonnerre mit un second doigt et replia très légèrement les jointures jusqu'à effleurer le point du plaisir de son partenaire qui eut un sursaut quand il le toucha. Loki eut l'impression qu'un éclair l'avait traversé de part en part et c'était d'autant plus ironique quand on connaissait l'origine des pouvoirs de Thor !
L'aîné ôta ses doigts, puis glissa un des nombreux oreillers du lit sous les hanches du Jotun pour le surélever, son fessier bien en évidence. Sa main attrapa ensuite la base de son membre tendu pour en orienter la pointe contre le muscle serré. Lentement, centimètre par centimètre, il commença à s'enfoncer.
— Shhht, mon frère..., souffla-t-il, j'y suis presque.
Loki releva la tête, le souffle coupé et la peau rougie.
— Ça fait putain de mal ! cracha-t-il.
Si ce devait arriver, il n'était pas question qu'il facilite la chose à Thor ! Il ferait donc en sorte d'être le plus chiant possible. Cependant, pour le coup, il n'exagérait qu'à moitié : c'était réellement douloureux. Il avait l'impression d'être déchiré depuis l'intérieur !
Thor essaya de ralentir le rythme. Blesser Loki était la dernière chose qu'il souhaitait.
— Et ne m'appelle pas « frère » alors que tu fais ça !
Enfoncé jusqu'à la garde, Thor laissa un moment à son partenaire pour s'habituer à sa taille. Il fallait dire qu'à l'image de sa large carrure : il n'était pas petit. Il voyait les épaules de Loki trembler et il l'entendit crier, malgré l'oreiller dans lequel il enfouissait son visage.
Après quelques minutes, sa main placée sur la nuque du Dieu de la Malice se déplaça pour attraper sa hanche, tandis que ses autres doigts s'enroulaient autour du sexe de son compagnon. Avec ou contre leur gré, le lien qui les unissait faisait bouillir un sentiment d'excitation et de désir au fond d'eux. Ainsi, la hampe de Loki était aussi rigide que celle de son aîné.
Thor prit appuie, puis il bougea. Il se retira presque complètement avant de revenir d'un coup de bassin, puis répéta la manœuvre, tout en masturbant gentiment son frère en rythme.
Après quelques coups de butoir, il repensa à ce qu'il avait promis et retira Mjölnir du dos de Loki, puis lui ôta les menottes. Il ne vit pas le bref sourire de satisfaction éclairer les traits du cadet avant d'être remplacé par un rictus de douleur.
Même s'il avait voulu fuir, maintenant qu'il avait récupéré ses pouvoirs, pour le moment, il était coincé. Le poids de Thor l'écrasait et il n'était pas en position de force. C'était sans parler des frissons qui le parcouraient et des sensations étranges qu'il expérimentait. Il avait de drôles de papillons dans l'estomac, sa respiration s'accélérait tout comme les battements de son cœur, il avait chaud et son sexe pulsait dans la main du Dieu du Tonnerre. Il fut incapable de retenir ses gémissements.
— Loki, murmura son frère en ralentissant ses assauts, je suis désolé... désolé pour tout, pour ça et pour ne pas avoir été là quand ça comptait pour toi, quand tu en avais besoin. Je n'ai pas ton génie, j'étais incapable de trouver les mots pour te réconforter quand tu as appris que tu étais un Jotun et que tu avais été adopté. J'espère que maintenant que nous sommes à nouveau ensembles, tu pourras me pardonner.
Les épaules du plus jeune furent secouées.
— Tu pleures ? s'enquit doucement Thor en caressant la joue humide de son cadet.
Tout ça était trop soudain pour Loki. Son frère qui couvrait son corps du sien, qui le faisait sien, la douleur, les sensations qui le traversaient et, maintenant, les confessions sincères de son aîné. Il avait été incapable de retenir ses larmes.
Il avait beau faire le malin, il était un homme brisé dont la carapace venait de se fissurer.
— Pourquoi ? murmura Loki.
Pourquoi lui faire ça maintenant ?
— Je t'aime, Loki, je t'ai toujours aimé comme un frère et comme un compagnon.
Le Jotun gémit et des parties de sa peau devinrent bleues, ornées de lignes claniques, dévoilant son ascendance de glace. Il avait toujours détesté cette apparence parmi toutes les autres.
Thor l'enlaça encore durant quelques précieuses minutes, puis ils jouirent à l'unisson. Clic ! Le lien était complet. Clic ! Ils étaient à leur place. Plus rien ne pourrait les séparer.
— Tu es lourd, se plaignit Loki en grimaçant, alors que son frère pesait de tout son poids sur ses épaules.
Il n'y avait pas une once de plaisanterie dans sa voix.
Avec le sourire suffisant qu'on lui connaissait bien, le Dieu du Tonnerre roula néanmoins sur le côté. Il se doutait que son frère n'avait pas envie d'être enlacé – surtout par lui – en ce moment, alors il le laissa tranquille.
Crevés, ils s'endormirent tous les deux.
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