Chapitre 38
Finalement, je me suis dit qu'un épilogue en trois parties... ça ne faisait pas énormément de sens. J'essayais de trouver une manière de découper l'histoire et, finalement, je pense que je vais faire en sorte que les trois "épilogues" que j'ai pu écrire soient en fait la "deuxième partie" de l'histoire. Et il y aura bien un véritable épilogue (j'ai ma petite idée en tête). Sitôt ce chapitre-ci publié, je publierai un chapitre vide pour délimiter la partie 2.
Chapitre 38.
Leur première fois n'avait pas exactement été idyllique, alors Thor voulait se rattraper. Et il avait déjà dû prendre son mal en patience trop longtemps. Cette fois, Loki n'y échapperait pas.
Ses mains glissèrent sur les côtes du Jotun et il l'aida à retirer son plastron. Pour une fois, il ne se débattit pas. Être aimé était encore un concept nouveau pour lui. Avec un dernier baiser sur les lèvres, le blond s'éloigna ensuite quelques secondes, juste le temps de retirer son haut.
Loki déglutit en promenant son regard sur le torse nu et ciselé au couteau de son frère. Ce n'était pas la première fois qu'il le voyait sans vêtement, mais il était toujours aussi impressionné. Il n'avait, pour sa part, malgré tout l'entraînement du monde, jamais réussi à développer des muscles aussi impressionnants que ceux de Thor, même s'il n'était pas mal, lui non plus. Le blond remarqua qu'il était observé et il en joua en souriant avec amusement.
— Ça ne me dérangerait pas de me balader plus souvent torse nu dans la chambre, mais pour le moment, ferme la bouche ou tu vas te mettre à baver.
Loki fronça aussitôt les sourcils en grimaçant, mais avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoique ce soit, Thor couvrit sa bouche de la sienne, étouffant toute tentative de réplique, tout en se débattant avec la ceinture cuirassée de son pantalon. Réussissant à en venir à bout, il s'éloigna une autre fois pour retirer ses bottes et glisser son pantalon sur ses cuisses musculeuses.
— Je ne bave pas ; tu ne m'impressionnes pas, prit alors le temps de se défendre Loki avec un regard mauvais.
Thor haussa un sourcil.
— Ah, non ?
Il se dressa devant Loki de toute sa hauteur :
— Alors, pourquoi tes yeux ne peuvent-ils pas me lâcher du regard ?
Alors, ce que le Jotun remarqua, ce ne fut pas les abdominaux sculptés, mais le membre imposant qui était pratiquement à la hauteur de ses yeux. Il songea qu'il aurait mieux fait de ne pas avoir regardé.
— Parce que tu es en plein dans mon champ de vision, rétorqua Loki avec lassitude. Tu as l'air idiot et c'est plus fort que moi : j'aime observer la connerie.
Thor n'arrêta pas de sourire. Il savait qu'il avait eu raison, même si son frère essayait de s'en cacher. Sans se démonter il ôta les bottes de Loki, puis l'aida à se défaire de son pantalon.
— Tu rigoleras moins dans quelques instants, le prévint le Dieu du Tonnerre.
Son vis-à-vis allait répliquer quelque chose, mais Thor empoigna son sexe dans le creux de sa paume, lui arrachant un genre de couinement de surprise.
— On ne rit plus, gronda le blond à l'oreille de son compagnon.
Ses dents mordillèrent gentiment son lobe, puis ses lèvres glissèrent sur son cou. Son pouce taquina le gland du sexe du Jotun.
— Tu ne me laisseras donc pas placer un mot ? demanda Loki en plissant les yeux.
Les yeux brillant de malice de Thor se posèrent sur son visage.
— Je m'assure que tu ne trouves pas d'arguments ni d'excuses.
Loki fut incapable de s'empêcher de sourire. Son frère le connaissait (trop) bien.
— Tu m'impressionnes.
Thor devait vraiment être spécial pour qu'il le laisse faire toutes ces choses... sans à peine riposter ou se débattre. Le blond posa sa seconde main à l'intérieur de la cuisse de son partenaire, puis le sentant frémir, fit courir ses doigts jusqu'à la naissance de ses fesses.
— Tu es sûr qu'il faut faire comme ça ? s'enquit Loki en grinçant des dents, raide. Il n'y aurait pas un autre moyen de...–
Son interlocuteur lui jeta un regard amusé, puis l'interrompit :
— Ne me fais-tu donc pas confiance, mon frère ?
— « Confiance », « confiance », « confiance » ... n'as-tu donc que ce mot à la bouche ? demanda le Dieu de la Malice en gigotant nerveusement. Et je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça dans ce genre de... situation !
— Tu dois te détendre. Je te promets que je serai doux.
Loki fusilla son vis-à-vis du regard.
— « Doux » ? Pour qui me prends-tu ? Je ne suis pas ta « précieuse » Jane ni même Sif ! Je ne suis pas une femme !
S'il s'énervait pour pas grand-chose, c'est qu'il était sur les nerfs pour la suite des événements.
— Tu crois que Sif aurait accepté que je la traite comme si elle était une poupée de porcelaine ? rigola Thor. Et Jane t'a giflé. Je sais bien que tu n'es pas une femme. Je pensais que tu avais bien compris, sur cette planète, que c'était toi tel que tu es que je désirais. Tout ce que je souhaite, c'est de ne pas te faire souffrir.
Son interlocuteur leva les yeux au ciel.
— Ça fera mal quoique tu fasses, alors autant... (il serra la mâchoire) y aller.
Loki détourna le regard et agrippa une poignée de draps de soie, se préparant au pire, retenant presque son souffle. Thor était déterminé à rendre ce moment agréable, alors il prit son temps. Il poussa deux doigts à l'intérieur du Jotun en se mordant la lèvre inférieure. Le Dieu de la Malice retint sa respiration, puis se détendit. Le blond continua de masturber son frère adoptif, tout en le préparant.
À un certain point, le cadet fixa un point au fond de la pièce sur le côté, évitant de regarder le visage de son aîné, et ne bougea plus, se contentant d'encaisser et de subir les étranges sensations qui le parcouraient.
— Est-ce que tu vas me laisser tout faire tout seul ? plaisanta Thor.
— La ferme.
Souriant, le blond termina sa besogne au moment où Loki fut submergé par un premier orgasme qui le laissa pantelant et essoufflé. Tandis qu'il s'en remettait en soufflant un bon coup, Thor en profita pour empoigner la base de son sexe déjà raide et le pousser contre le muscle rosé du Jotun. Il le pénétra sans empressement. Quand, sur son nuage, Loki réalisa ce qui était en train de se passer, une expression de peur panique traversa son visage, mais le Dieu du Tonnerre déposa un baiser sur ses lèvres sans cesser sa lente progression :
— Ne t'énerve surtout pas, reste calme et ne résiste pas.
— Facile à dire, répliqua Loki, la voix étouffée et aigüe.
Malgré tout, il essaya de se détendre même s'il restait obstinément tendu. Il n'arrivait pas à faire aisément confiance, alors se donner à un autre de cette façon, dans son plus simple appareil et dévoilant toute sa vulnérabilité, n'était pas chose facile. Il n'aurait sans doute pas accepté d'en arriver là avec qui que ce soit d'autre que son frère. De toutes les personnes, malgré toutes les trahisons, Thor l'aimait – il le lui avait dit – et resterait toujours à ses côtés.
— J'y suis presque, grogna le blond en terminant de s'enfoncer jusqu'à la garde.
Pendant quelques instants, il ne bougea plus, laissant Loki s'habituer à sa taille. Ce dernier grimaça, se sentant bien étiré, puis progressivement, il se fit à la sensation étrange d'avoir quelque chose enfoui en lui. La douleur laissa bientôt place à une simple gêne.
Thor sourit :
— Je peux y aller ?
Loki releva les yeux.
— Tu me demandes vraiment mon avis ?
— Hum... je crois bien que... oui ?
— À un pareil moment... c'est idiot. Comme si tu allais m'écouter !
Comme si Thor allait l'écouter, alors qu'il était déjà enfoncé en lui de toute sa longueur ! C'était comme demander à un chien d'arrêter de mâcher l'os qu'il avait dans la gueule !
— Tu as raison, décida le blond, légèrement moqueur.
Néanmoins, le Dieu du Tonnerre s'arrêterait immédiatement si Loki le lui demandait. Il ne voulait surtout pas lui faire de mal. Cependant, son frère paraissait avoir besoin d'un petit coup de main pour accepter plus facilement ses désirs...
Puis, sans prévenir, Thor bougea. Il se recula, se retirant presque au complet, puis revint d'un seul coup de rein qui arracha un cri et un sursaut à son compagnon. Thor reproduisit plusieurs fois le manège, puis il agrippa les cuisses tremblantes de Loki pour l'attirer encore plus à lui, cherchant un angle de pénétration plus profond. Ses muscles saillaient sous l'effort. Le torse du Jotun montait et descendait nerveusement. Le roi parvint à s'orienter de sorte à heurter ce point sensible et promesse de nombreux plaisir au fond de son partenaire. Le Dieu de la Malice écarta les yeux, la respiration coupée.
Au fil des allers et venues du nouveau souverain, des petites arcs électriques grésillèrent sur son corps et ses yeux brillèrent plus intensément. Quant à Loki, des parties de son corps virèrent au bleu de ses origines de Géants de glace.
Thor accéléra les mouvements, usant d'une main pour caresser le membre de son compagnon en rythme. Le cadet frémit, incapable de retenir les gémissements qui filaient honteusement entre ses lèvres. Il plaça une main sur sa bouche pour se faire taire, mais son frère secoua la tête et lui agrippa le poignet pour l'éloigner.
— Je veux t'entendre.
Loki rejeta la tête en arrière, haletant. En d'autres circonstances, il ne se serait pas gêné pour lancer une réplique amère et moqueuse à son aîné, mais il n'avait même pas l'énergie de formuler une phrase. Tout son corps était empreint de sensualité et toutes ses pensées étaient occupées par la présence de Thor tout contre lui et en lui. Ce qu'il pourrait définir comme étant du « plaisir » venait le submerger par vagues. Il n'y était pas habitué. Il n'avait partagé sa couche avec personne auparavant... il avait toujours été un enfant, puis un adolescent trop timide, solitaire et à l'écart pour cela. Tout l'inverse de Thor qui avait, entouré de toute une bande d'amis, très tôt aimé faire la fête jusqu'au bout de la nuit.
Loki ressentit les fourmillements de la jouissance dans le creux de son ventre, puis son second orgasme de la soirée le ravagea, encore plus violent – lui sembla-t-il – que le premier. Excité par le plaisir de son compagnon, Thor fut amené par la contraction des sphincters de Loki, à son tour, au septième ciel peu de temps après, seulement quelques coups de butoir en plus.
Le Dieu de la Malice frissonna en sentant la semence de Thor le remplir, puis couler sur ses cuisses ouvertes. Étrangement, il se sentait sale, mais pas souillé. C'était une nette amélioration chez-lui. Son frère l'embrassa sur les lèvres, puis il se retira. Il s'effondra sur son partenaire, épuisé.
— Tu es lourd, grimaça Loki en jetant un œil à la montagne de muscles qui l'empêchait de bouger.
Thor sourit, puis se laissa rouler sur le côté. Il prit sur lui pour se lever et quitter le lit. Le Jotun l'observa du regard en fronçant les sourcils. Bien contre lui, il se sentait... blessé et délaissé. Quelle sorte de partenaire quittait son compagnon juste après avoir fait l'amour ?
Les inquiétudes de Loki se trouvèrent réfutées quand Thor revient à peine quelques minutes plus tard. Il avait été cherché un linge humide et, à son retour, il s'appliqua à nettoyer son frère. Au départ, ce dernier songea à s'insurger, n'aimant pas tout particulièrement qu'on le traite comme un impotent, mais il comprit rapidement, à la délicatesse que mettait le blond dans ses gestes, que la question était ailleurs. Thor aimait prendre soin de lui. Au final, il se laissa dorloter, frémissant quand la débarbouillette glissait dans le creux de ses cuisses et la raie de ses fesses.
Le blond retourna dans la salle de bain pour ranger le linge quand il eut terminé, puis il revint se blottir dans le lit. Son lourd bras s'enroula autour de la taille de Loki qu'il attira à lui. Ce dernier était tellement épuisé qu'il ne songea même pas à protester. Pas même quand son frère souleva son poignet et embrassa chacun de ses doigts avec douceur. Leurs jambes s'entrelacèrent.
— Merci, Loki, chuchota-t-il.
Pour une fois, son frère s'était laissé aimer.
— On recommence ? demanda ensuite Thor en se redressant légèrement, grand sourire aux lèvres.
Loki afficha une expression épouvantée.
Loki est 100% consentant dans ce segment.
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