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Chapitre 38 - Bataille et contre-sorts

Les gens !

Ce chapitre fait à peu près le double de la taille de base sur cette histoire (donc, dans les 4000 mots), mais il y a une looongue note à la fin, donc ne paniquez pas en voyant le temps de lecture, il sera moindre si mon blabla ne vous intéresse pas. Mais vous pouvez quand même le lire, hein, c'est important ;)

Aussi, j'ai eu assez peu de retours sur le chapitre précédent et j'ai très peur qu'il ne vous ait pas plu.
Moi-même, j'ai pas l'impression que ce soit le meilleur que j'aie écrit, ce qui ne fait qu'amplifier mon stress et me donne envie de le supprimer pour le réécrire en entier...

**

C'est l'effervescence au Terrier, et la cheminée ne cesse de s'illuminer de vert à mesure que les membres de l'Ordre encore en vie arrivent un par un. La porte d'entrée s'ouvre et se ferme sans arrêt également, laissant entrer d'autres combattants, qui ont choisi de se déplacer en transplanant dans le jardin.

Dans la salle à manger où tous se sont réunis, Ron est fébrile. Il fait les cent pas, grommelle et exige toutes les trois minutes, qu'enfin, le groupe se mette en route pour aller secourir Hermione, sans pour autant que quiconque ne lui accorde l'attention qu'il estime mériter. Après une énième interpellation ignorée par tous, et à deux doigts de la crise de nerfs, il sort sa baguette de sa poche et lance un dernier regard revanchard sur l'assemblée occupée à se disputer sur la meilleure façon d'agir. Par chance pour lui, c'est précisément à cet instant que George sort de la cheminée, escorté par le fantôme de Fred. Ils n'ont qu'un pied posé en dehors du feu – celui de George, bien entendu, Fred flottant à quelques centimètres du sol comme tout bon fantôme qu'il est – que les jumeaux devinent l'intention de leur frère et se précipitent à sa rencontre.

En un bond, George est sur lui et le ceinture, espérant ainsi l'empêcher de transplaner directement dans la gueule du loup. Fred vient alors se planter sous son nez le temps que leur mère se rende compte de ce qu'ils viennent d'éviter.

— Tu veux aller sauver Hermione tout seul, c'est ça, hein ? Quel petit crétin arrogant. Tu crois qu'il n'y a que toi qui s'inquiète ? Qu'on est tous réunis ici parce qu'on n'en a rien à carrer ? Papa est là aussi, tête de nœud ! On va y aller, on va tous les sauver. Mais on a besoin d'un plan, OK ? Depuis quand tu fonces dans le tas sans réfléchir, hein ?

— Depuis toujours, en fait. Du moins, c'est ce qu'il m'a toujours semblé, répond George par-dessus l'épaule de Ron.

Faisant mine d'y songer, le fantôme de Fred finit par approuver d'un mouvement de la tête.

— Je crois bien que tu as raison, Georgie. Ron n'est clairement pas le plus gros cerveau de cette famille.

— Je crois que c'est pour ça qu'il est tombé amoureux d'Hermione, renchérit le second jumeau sans le lâcher pour autant. Il a dû croire que la côtoyer le rendrait plus futé.

Fred secoue la tête, une moue de dépit imprimée sur ses traits.

— Hélas, petit frère, ça ne fonctionne pas comme ça. La belle Hermione restera la tête et toi, avec un peu de chances, tu seras les bras.

— Ou les pieds.

— Peut-être seulement les genoux, en fait.

— Ou les lobes. C'est bien les lobes.

— Mais vos gueules ! s'énerve Ron en se libérant des bras de George au moment où Molly, alertée par leurs éclats de voix, s'approche enfin d'eux à grands pas.

Agrippant son dernier fils par les épaules, la mère de famille se joint aux jumeaux, tentant d'apparaître aussi calme qu'elle le peut, alors que l'angoisse la dévore tout autant que lui. Elle semble toute petite à côté de son géant de fils, mais son autorité est telle qu'elle ne paraîtrait pas plus impressionnante si elle faisait deux têtes de plus que lui.

— Les patronus sont toujours en chemin, Rony. Nous devons arriver en nombre si l'on veut avoir une chance de l'emporter. Ton père essayera de la retrouver, j'en suis sûre, peut-être que c'est déjà fait. Et puis elle est très forte, très intelligente. Elle est cachée dans les sous-sols, c'est elle-même qui nous l'a dit, elle ne se mettra pas en danger sans raison. Et puis elle est avec Kingsley, tu sais à quel point c'est un bon sorcier. Fais leur confiance, lui demande-t-elle en lui tapotant la joue alors qu'elle fait de son mieux pour garder le sourire fasse à ses enfants.

Pour Ron, cependant, c'est moins une question de confiance que de terreur. Leur vie était censée être normale, maintenant. Plus de mage noire, plus de guerre, plus de camping dans les bois pour sauver sa vie. Plus d'angoisse sourde dans le cœur et plus de pleurs. Pourquoi, par ce connard de Salazard, faut-il que cette attaque ait lieu précisément aujourd'hui ? Alors qu'il s'agit seulement du second jour de stage d'Hermione. Elle ne pouvait pas avoir lieu trois jours plus tôt, non ? C'est trop demander, bien sûr.

Dans la cheminée, un nouveau BANG retentit, suivit d'une lueur verte, et Harry en sort, accompagné cinq secondes plus tard par une nouvelle explosion et Severus. Ils se sont lavé les mains et le visage, pour faire disparaître les traces de potions cicatrisantes, mais à la façon dont tout le monde les dévisage, ils se demandent une brève seconde s'ils n'auraient pas oublié d'énormes taches rouge et noir sur leurs fronts respectifs.

C'est Rogue qui coupe court à toute remarque avant même qu'elle n'ait pu se former dans la tête des sorciers présents en nombre. Et s'avançant à grands pas en direction de la table où sont déjà réunis Fleur, Abelforth, Minerva et six autres sorciers que Harry ne connaît pas, il demande :

— Que savons-nous ?

La vérité, avoue l'un des inconnus, c'est qu'ils ne savent pas grand-chose. Plusieurs patronus sont arrivés de la part d'anciens membres de l'Ordre et d'employés du Ministère, mais comme ils proviennent tous de gens ayant pu se mettre en sécurité, il est difficile de savoir ce qui se passe réellement au cœur du Ministère.

— Nous devons intervenir rapidement, conseille une petite sorcière replète portant un badge d'Auror. Il ne peut pas s'agir de Voldemort, nous en sommes quasiment certains, et ils ne s'attendent pas à ce que l'on lance l'offensive si vite. Le problème principal, ajoute-t-elle en attaquant l'ongle de son auriculaire avec les dents, c'est que l'on ignore tout de ce sur quoi on va tomber.

Rogue, ainsi que les autres sorciers et sorcières autour de la table, approuve, tandis qu'Harry rassure à son tour Ron au sujet d'Hermione après que Fred l'ait balancé.

— Attend-on encore beaucoup de monde ? se renseigne Minerva auprès de Molly, mais celle-ci ne peut que hausser les épaules en signe d'ignorance.

Quand les premiers patronus ont commencé à arriver, environ quarante minutes plus tôt, les membres de l'Ordre ne se trouvant pas au Ministère ont pris contact les uns avec les autres via le réseau de cheminées et de nouveaux patronus. Rapidement, il a été décidé de se retrouver au Terrier, et l'information s'est répandue auprès des non-membres prêts à se battre une nouvelle fois, que ce soit pour libérer une personne chère à leur cœur et prisonnière du Ministère, ou, plus simplement encore, dans l'espoir d'en finir une bonne fois pour toutes avec le groupe d'irréductibles mangemorts.

— On va laisser un mot pour les retardataires, décide l'Auror. Nous n'avons que trop traîné, il faut partir, maintenant.

Un frisson parcourt l'assemblée, mais personne ne la contredit. Elle va leur expliquer son plan, quand la porte d'entrée s'ouvre une fois de plus.

L'homme qui se précipite à l'intérieur a la tignasse rousse des Weasley et trois vilaines cicatrices sur le côté droit du visage.

— BILL ! hurle Fleur en se précipitant dans ses bras. Je croyais que tu étais là-bas. J'ai eu si peur !

— J'y étais, répond le rouquin en détachant un bras de sa jeune épouse pour enlacer également sa mère, qui vient de se précipiter sur eux.

Les jumeaux et Ron laissent échapper un soupir, rassurés pour leur aîné, et tous se mettent à attendre que Bill leur en apprenne plus. Ce qu'il fait en se détachant de Fleur et Molly et en s'approchant de la table autour de laquelle tout le monde s'est réuni.

— J'ai pu sortir par les cheminées, leur apprend-il, mais Hestia Jones, qui était juste derrière moi, n'a pas eu cette chance, je l'ai vue tomber juste avant d'atteindre la sienne. Ils sont nombreux, mais moins que les membres du Ministère encore sur place. Les combats sont engagés, ils ont besoin de notre aide.

Rapidement, le jeune homme leur décrit l'état des lieux au moment où il les a quittés. Des sorciers partout dans l'Atrium, des mangemorts qui semblent absorber les sorts qu'ils reçoivent. Des cris. Des rires obscènes. L'odeur de la peur. Une Bataille de Poudlard 2.0, mais avec moins d'adolescents, sans créatures magiques, avec de la fumée partout et, oui, bon OK, beaucoup moins de participants. Mais des combats au moins aussi terribles.

— Quand je suis parti, il y a quelques minutes, ils n'avaient pas encore atteint la partie administrative et n'avaient pas encore pu bloquer les cheminées, leur apprend-il enfin. On peut entrer par là, mais il faut se dépêcher, ils auront bientôt mis la main sur les bureaux et ils risquent de les condamner.

— Alors on y va, s'écrie Ron. Il n'y a pas une minute à perdre.

La sorcière replète approuve et, en tant que seule personne habituée à ce genre de déploiement, elle assigne à chacun et chacune un rôle et un groupe. Elle n'a pas le temps de les entraîner, ni même de leur donner beaucoup de conseils, mais elle sait qui sont la plupart de ces combattants. Elle sait qu'ils ont participé à la Bataille de Poudlard et que l'un d'eux est celui qui a tué Voldemort. Avec un peu de chance, ça va le faire. Encore une fois. Il réitérera peut-être même son exploit.

Il est décidé qu'ils transplanent tous jusqu'aux toilettes publiques donnant accès aux cheminées du Ministère et qu'ils s'y engouffrent à la suite. Un groupe par cheminée, chacun avec une mission bien précise.

Sur le point de transplaner, Severus et Harry, qui ont été répartis dans le même groupe que Ron, un sorcier de l'âge de Bill qu'Harry se rappelle vaguement avoir croisé au mariage, et un autre assez âgé pour être le grand-père de tout ce petit monde, échangent un regard. Ils commençaient à peine à être heureux et les voilà déjà obligés de se remettre en danger.

La vie laissera-t-elle un jour Harry Potter tranquille ? Rien ne parait moins sûr en cet instant.

L'atmosphère dans l'Atrium est faite de brume et de fumées colorées en provenance des nombreux sorts lancés en continu par les combattants. Le bruit est assourdissant, omniprésent, angoissant. Les cris, les sorts, les explosions. Pas une seule seconde de répits, pas de pause, pas de merci. Quand, soudain, toutes les cheminées se mettent à crépiter simultanément. Celles prévues pour les départs autant que pour les arrivées. Et avant même qu'un seul sorcier n'en sorte, plusieurs sorts s'abattent sur les nouveaux arrivants.

— Loxores Cressente !

— Sectum Sempra !

— Doloris !

Quand Rogue émerge de la cheminée en même temps que ses six homologues, il craint tout d'abord pour l'intégrité structurelle du bâtiment sous-terrain. Et si les combats l'avaient fragilisé et qu'il s'effondrait alors qu'ils seront à l'intérieur ? Alors qu'Harry y sera ?

Mais il n'a pas le temps de se poser davantage de question car, déjà, dans son dos, la cheminée s'illumine à nouveau et le jeune homme avec qui il a passé la nuit en sort. Au même instant, un trait vert s'abat contre le mur à sa droite.

— Protego !

Sa voix se mêle à celles de Bill, de Molly, de Minerva et des autres sorciers sortis des autres cheminées en même temps que lui. Jusque-là, tout se déroule comme prévu, et la scène est fidèle à celle décrite par l'aîné des Weasley.

Encore quelques secondes, et tous sont sortis des cheminées et se sont abrités derrière les boucliers déployés par les premiers de cordée.

Au sol, à seulement un mètre d'eux, un sorcier âgé est en train de se vider de son sang en gémissant, une main tendue dans leur direction. Harry a du mal à ne pas s'agenouiller pour lui venir en aide. Être replongé dans la guerre de façon aussi abrupte le fait suffoquer. Il a peur, est terrifié. Mais il a une mission, et il ne faillira pas.

Un coup d'œil en direction du groupe composé de George, Fred, Molly et deux autres sorciers, lui suffit a capter le regard du jumeau encore en vie. Celui-ci lui fait un signe de tête et sort de sa poche ce qui ressemble à une poignée de petits œufs en chocolat que les moldus cachent dans leurs jardins pour Pâques.

Sans attendre de voir la suite, Harry pointe sa baguette sur la tête de Severus, toujours occupé à faire tenir le bouclier qui les protège tous, et prononce la formule qu'il n'a apprise que quelques minutes plus tôt.

— Tacet Caput !

Il retourne ensuite sa baguette contre son propre visage et recommence, alors que partout autour de lui, les nouveaux arrivants en font de même.

Le silence qui remplace les gémissements de douleur et les bruits d'explosions qui sont devenus la nouvelle norme du magnifique Atrium du Ministère n'est pas total. Tout lui est encore accessible, mais comme venant d'une boite à musique abîmée et recouverte de plusieurs couettes épaisses.

De l'autre côté du grand hall, alors que les mangemorts comprennent que leurs sorts sont automatiquement déviés par les boucliers de protection lancés par les plus aguerrit sorciers de l'opposition, ils se mettent à courir vers eux. Et c'est ce moment que George choisit pour envoyer ses œufs avec force dans leur direction.

À peine ses petites boules, pas si chocolatées que n'aurait pu l'espérer un garnement moldu, envoyées dans les airs, le jeune homme roux leur envoie un sort censé les aider à se rapprocher de la victoire.

— Emplificatum Volubilus.

Et à mesure que les œufs brillants touchent le sol et s'ouvrent, telles les merveilles de miniaturisation qu'ils sont, ils propagent à travers tout l'étage, les cris grinçants et douloureux du langage des créatures de l'eau.

Aussitôt, mangemorts et sorciers blessés se traînants au sol se mettent à hurler en se bouchant les oreilles. Ce cri, écouté trop longtemps, peut provoquer d'irréparables lésions à même le cerveau et c'est pour cela que les nouveaux venus se mettent illico en marche.

À l'instant où Severus laisse tomber son bouclier, le groupe se met en mouvement, courant à travers la fumée et les sorts qui tombent encore de la part des mangemorts ayant pensé à se lancer le même sort qu'eux au lieu de se rouler sur le sol de douleur. Alors qu'il envoie un immobilus à un faux Lucius Malefoy, Harry voir un labrador argenté traverser la pièce à fond de balle en direction des ascenseurs. On est là, Hermione, a-t-il le temps de penser avant de devoir dévier un sort lui arrivant droit dessus.

Alors qu'ils avancent groupés, comme deux autres groupes arrivés par les autres cheminées, trois de plus restent en retrait. Deux d'entre eux s'occupent de combattre les mangemorts, tout comme eux le font en s'avançant dans leurs lignes, alors que le dernier, dirigé par Molly, s'occupe de mettre les blessés dans les cheminées, pour les envoyer à ceux restés à la surface et chargés de les envoyer à Sainte Mangouste.

Les œufs crient toujours et les blessés se tordent de douleur, mais les mangemorts ont, pour la plupart, trouvé une parade et se sont remis à attaquer. Les membres de l'Ordre savaient que cette distraction ne serait que temporaire, d'ailleurs les œufs, qui ne sont qu'un des nombreux gadgets en provenance de la boutique pour Sorciers Facétieux, ne crieront plus très longtemps, mais ils avaient espéré un peu plus de répit. Or, les attaques reprennent déjà et les mangemorts sont plus furieux que jamais.

Alors qu'il saucissonne un Macnair déjà blessé au bras, Harry voit une lueur blanche recouvrir tout son champs de vision un instant durant, avant de disparaître aussitôt.

Fais attention ! hurle la voix de Rogue dans sa tête alors qu'il croise son regard quand l'homme laisse son bouclier se résorber pour envoyer un sort assommant à un faux Dolohov qui se tient debout sur le muret entourant la Fontaine de la Fraternité Magique.

Entre les sorts lancés par l'Ordre et ceux qui le sont par les mangemorts, l'Atrium ressemble à une zone de guerre ou, par moment, un sort, perdu ou précis, vient faire exploser un œuf qui, enfin, se tait, ses composants grillés émettant encore une dernière plainte stridente avant de se désintégrer.


Au deuxième étage, le combat est à l'arrêt depuis bientôt vingt minutes, le dernier mangemort descendu jusque-là ayant été neutralisé par Hermione elle-même.

Les employés du Ministère bloqués avec les trois stagiaires sont Enola O'Neill, Kingsley Shakelbot en personne, et trois sorciers qu'Hermione ne connaît pas, dont deux assignés au département des mystères.
Ils ont bloqué les ascenseurs ouverts sur leurs étages, mais n'ont pas osés toucher aux trois autres, jugeant qu'ils pouvaient s'avérer utiles aux sorciers et sorcières bloqués dans les autres départements.

— On ne peut pas rester cachés ici indéfiniment, décide Shakelbot au bout d'un long moment de réflexion. Dorison, Barnett, vont n'avez vraiment rien derrière votre porte magique qui pourrait nous permettre de prendre le dessus ?

Les deux hommes se dévisagent un instant avant de grimacer en chœur. Rien de ce qui se trouve au département des mystères n'est censé sortir du département des mystères, même sur demande expresse du Ministre en personne.

Ils n'ont toujours pas descellé leurs stupides petites bouches pincées, quand un autre sorcier s'éclaircit la voix, plutôt mal à l'aise, avant de parler.

— En fait, je suis passé par le département des créatures magiques ce matin et ils ont confisqué un animal qui pourrait peut-être nous aider... Enfin, je n'en suis pas sûr, Monsieur le Ministre, mais si vraiment nous devons remonter, l'avoir avec nous ne serait probablement pas de trop. Le seul ennui sera de parvenir à le contrôler.

L'homme, plutôt grand et maigre, transpire à grosses gouttes sous son pardessus élimé. Pendant sa brève explication, il s'est arrêté à trois reprises pour ronger trois ongles différents de sa main droite, passant à chaque fois sa baguette dans son autre main, pour libérer celle qu'il aurait visiblement volontiers grignoté jusqu'à ne plus en laisser qu'un moignon.

Kingsley sait, en général, quelles créatures transitent par le Ministère, mais il n'a pas été averti de l'arrivée de ce matin, probablement à cause du petit incident toujours en cours.

— De quelle créature s'agit-il, Westerfeld ?

Le visage de l'employé se contracte sous l'effet de tics et de mouvements incontrôlés avant qu'il ne se morde la lèvre au sang, suppliant Kingsley en silence de ne pas l'obliger à prononcer ce nom qui l'effraie aujourd'hui plus que celui de Voldemort.

— Un... Un lepustinger.

Les yeux de Kingsley s'étrécissent en deux fentes laissant à peine entrapercevoir ses iris bruns potentiellement outrés, à minima indignés.

— Qui a fait entrer cette chose au Ministère ? tonne-t-il avant de se reprendre et d'empêcher l'homme de lui répondre, tendant juste la main dans sa direction. Aucune importance, finalement, c'est peut-être notre chance, vous avez raison.

Et il se tourne vers ses acolytes, quand un chien argenté déboule dans le couloir où ils sont tous réunis et se met à tournoyer autour des jambes d'Hermione en jappant joyeusement.

— Hermione !! Nous sommes dans l'Atrium. On a un plan, enfin, plus ou moins. Si tu montes dans les cinq minutes, lance-toi un sort de bouche oreilles avant de sortir de l'ascenseur. Et si c'est après, fais très attention. J'ai compté douze mangemorts, tous en double, voir en triple, mais il doit y en avoir plus. Leur magie n'est pas conventionnelle. Fais attention à toi. Je t'aime.

Une fois son message délivré, le patronus de Ron s'évapore dans les airs et Hermione choisit d'ignorer le rouge qui s'est épanoui sur ses joues après les derniers mots déclamés si naturellement par le chien à la voix si familière, et ce devant ses nouveaux collègues et son potentiel futur patron. Elle plante ses yeux dans ceux de Kingsley et décide, plus qu'elle ne propose, de monter tout de suite. Les renforts sont là, mais ils vont, à leur tour, avoir besoin d'aide.

Une poignée de secondes plus tard, ils ont tous rejoint les ascenseurs et se sont séparés en deux groupes.

Le sorcier aux ongles rongés est accompagné d'O'Neill et de Torben Kanno, un ancien Serdaigle présent, comme Hermione, pour les stages avancés et désireux de poursuivre sa formation aux côtés des créatures magiques les plus rares et dangereuses. Ensemble, ils ont la mission de libérer et d'amener le lepustinger jusque sur le champ de bataille. Qu'elle que soit la façon dont ils s'y prendront.

Tous les autres, autrement dit, Hermione, Kingsley, Emma Sejic, ex-Poufsouffle et troisième privilégiée ayant été sélectionnée pour les stages avancés, ainsi que les deux sorciers du département des Mystères, se tassent dans une seconde cabine et sélectionnent l'Atrium comme destination.

Le cœur battant trop fort, et avant que la porte ne s'ouvre, tous obéissent au conseil de Ron et s'enferment dans un silence plus oppressant encore que les bruits d'explosions et les cris retentissant dans le grand hall.

À peine les portes de l'ascenseur s'ouvrent-elles que Kingsley déploie un protego qui leur évite d'être touchés par deux sorts perdus en provenance de la zone de combat. Ils ne pensaient pas être si chanceux, mais dans le vacarme ambiant – ou le silence assourdissant pour les membres de l'Ordre – personne n'a remarqué leur arrivée.

La fumée est si dense qu'aucun d'eux n'ose tout d'abord lancer un maléfice au petit bonheur la chance, et c'est avec la plus grande prudence qu'ils sortent alors de la cabine.

Ils n'ont aucun moyen de communiquer et pas vraiment de plan, leur projet dans l'immédiat étant de venir en renfort aux membres de l'Ordre et aux employés toujours en état de combattre jusqu'à l'arrivée du lepustinger.

Hermione ignore si cette créature dont elle n'a jamais entendu parler en cours, mais qu'elle a déjà croisé dans des livres, pourra leur être d'une quelconque aide, mais Kingsley et le sorcier aux ongles rongés semblent penser que ça pourrait être le cas.

Et quels autres choix ont-ils, de toute façon ?

Derrière les volutes brumeuses, et alors qu'elle avance de front avec Kingsley, Emma et l'un des sorciers du département des Mystères, Hermione aperçoit une silhouette qui lui est vaguement familière. McNair, l'horrible bourreau de Buck.

Sans plus attendre, elle pointe sa baguette dans sa direction et le pétrifie avant qu'il n'ait eu le temps de lever les yeux dans sa direction.

Un de moins, se félicite-t-elle alors qu'une autre silhouette prend sa place et qu'elle se prépare à lui envoyer un sort supplémentaire. Le nouveau venu se penche rapidement sur l'ersatz de mangemort statufié et relève alors sa tête hirsute pour la regarder. Sur ses lèvres, le prénom de la jeune femme se dessine et elle bondit dans sa direction alors qu'Emma se tourne dans sa direction prête à contre-attaquer.

Reconnaissant le Sauveur, la jeune Poufsouffle se détourne et lance le sort qu'elle maintenait sur le bout de sa baguette sur un ersatz aux traits de Fenrir Greyback.

— Harry ! crie Hermione en agrippant les bras de son ami avant que celui-ci ne la repousse pour envoyer un sort sur un mangemort qui vient d'apparaître sur sa droite.

Le sort manque sa cible et Hermione les sauve tout deux grâce à un protego envoyé dans la foulée. Sur son épaule, une main se pose soudain, impérieuse, et elle se retourne en un éclair, le poing prêt à s'abattre sur le nez de l'ennemi.

Rompant de fait son bouclier de protection, elle permet à Harry de relancer un reducto, qui cette fois fait mouche. Et à l'instant où son poing entre en contact avec la joue de celui qu'elle a pris pour un agresseur, elle remarque la touffe de cheveux roux qui la surplombe et n'étouffe pas un cri qui n'atteint pourtant aucune des oreilles à proximités.

— Ron !

En temps normal, le jeune homme se serait plain, à raison d'ailleurs, mais là, il se contente de redresser la tête et de lui sourire, malgré sa lèvre en sang. Elle est en vie, et en grande forme pour ce qu'il peut en voir, et c'est tout ce qui importe.

Autour d'eux, c'est la panique. Des corps par terre, morts ou pétrifiés, se vidant de leur sang ou grièvement blessés. Kingsley et les autres ont disparu, avalés par la fumée verdâtre. En se déplaçant, le trio s'est éloigné des ascenseurs, qu'ils ne voient plus, et ils ignorent où ils se trouvent à présent.

Pire, dans la cohue ayant suivi l'arrivée d'Hermione, Harry a perdu Severus de vue. Dans sa tête, il ne cesse de hurler son nom, toutes ses barrières mentales abaissées, mais pour que l'homme l'entende, il faudrait qu'il soit en train de pratiquer l'occlumencie sur lui, or il a vraiment d'autres kneazles à fouetter.

Avançant tant bien que mal dans le grand hall, et se rapprochant sans le savoir de la fontaine, les trois amis mettent à terre plusieurs ennemis, espérant par moment qu'ils s'agissent bien d'ennemis, tant la fumée s'est faite consistante.

Ce n'est que quand Harry manque de tomber dans la fontaine après avoir trébuché sur le muret l'entourant, qu'il comprend où ils sont. Ils ont tellement bougé, et l'Atrium est si grand, comment retrouver Severus ? Ça parait impossible.

De plus, s'il a Ron et Hermione pour assurer ses arrières, le Maître des Potions, lui, est peut-être en train de se battre seul. Leur groupe a été dissous bien trop vite et les probabilités pour qu'il soit resté avec les deux autres sorciers ne sont pas des plus grandes.

N'y tenant plus, Harry leur fait contourner la fontaine, et là, un peu plus à l'abri que n'importe où ailleurs, il fait signe à Ron qu'il va annuler le Tacet Caput. Comptant sur le jeune homme pour lui en lancer un nouveau si des œufs sont toujours en train de hurler.

À peine a-t-il pointé sa baguette sur son propre visage et prononcé dans sa tête le contre sort, qu'Harry se rend compte du vacarme que provoquent les affrontements. Il n'aurait jamais imaginé penser ça un jour, mais c'est encore pire que lors de la Bataille de Poudlard.

Oh, cet affrontement devrait faire moins de morts, en tout cas, il l'espère, mais le bruit provoqué par les sorts qui se répercutent sur les murs incurvés de l'Atrium, les explosions et les cris de douleur qui résonnent de partout, semblent amplifiés par l'espace clos dans lequel ils sont prisonniers.

Voyant qu'Harry ne se tord pas de douleur, ses amis annulent également le sort qui les a rendus sourds et découvrent à leur tour la seconde partie de l'horreur de cette bataille.

— Qu'est-ce qu'on fait ? hurle Ron, pour se faire entendre.

Mais avant que l'un des deux autres n'ait pu tenter de lui apporter une réponse, une déflagration les projettent tous trois jusqu'au mur le plus proche et leur vision se trouble alors que tout devient soudainement blanc et qu'ils perdent connaissance.

**

Hey les gens !

Je suis sur les rotules (pavé à venir pour vos expliquer et où je vous raconte la genèse de cette fanfic, si ça ne vous intéresse pas, vous pouvez juste scroller jusqu'en bas, il y a des photos). D'habitude, je relis et corrige une dernière fois le chapitre du jour juste avant de le poster, mais si je fais ça maintenant, je vais rajouter des fautes et des phrases qui ne veulent rien dire, alors on va se contenter de la correction qui remonte à deux-trois jours, OK ?! ;)

Pour vous expliquer ce qui a pompé 240 % de mon énergie vitale aujourd'hui, je vais devoir – enfin – vous parler de la raison qui a fait que j'ai entamé cette fic. Ce qui tombe assez bien, parce qu'on est presque à la fin et que je ne veux pas plomber le dernier chapitre avec ça. Donc allons-y, mais en abrégé (si vous voulez la version longue, j'en ai fait un article de blog il y a quelques mois, je vous laisse le lien en commentaire).

Il y a six mois, j'ai dû prendre la décision d'endormir à tout jamais ma chienne, Hito, de 15 ans. Ça a été la chose la plus difficile que j'aie eu à faire de ma vie, en pourtant des merdes, il y en a eu des casiers remplis ces dernières années dans ma petite existence.

Cette chienne, c'était ma fille, mon âme-sœur et je doute de pouvoir en faire le deuil un jour. Jusqu'il n'y a pas si longtemps, quelques semaines à peine, il se passait rarement une journée sans que je ne pleure encore en pensant à elle.

Ça c'est donc passé en septembre 2021 et le mois qui a suivi, je n'étais plus qu'une épave. Alors que plus rien ne me faisait sourire et que j'avais perdu toute inspiration, Wattpad m'a proposé la fanfic Loup-garou de Thiercelieux de Yukiri, que vous connaissez forcément parce que c'est, genre, un monument dans le monde du Snarry.

Sans que je ne sache vraiment pourquoi, j'ai commencé à la lire et elle m'a fait un bien fou. Le truc, c'est qu'à l'époque, je ne lisais presque jamais de fanfics, alors tomber sur celle-là, c'était déjà un petit miracle.

En novembre, le Nanowrimo est revenu et je n'avais toujours aucune motivation à commencer une nouvelle histoire, même si mon imagination s'était remise en marche. Et c'est là que j'ai commencé à voir apparaître quelques bribes de ce qui est ensuite devenu Les Larmes du Phénix.

J'en ai écrit la majeure partie à ce moment-là, en un mois. Puis en décembre, j'ai embrayé sur le calendrier de l'avent, où j'avais prévu de poster une nouvelle par jour. Sans surprise, j'ai terminé le défi à genoux et à sec, et il m'a fallu presque un mois de jachère en janvier pour retrouver quelques idées à exploiter.

Et puis là, il y a quelques semaines, j'ai mis le point final à cette fanfiction, et dans moins de quinze jours, le chapitre ultime sera publié.

À mesure que je l'écrivais, j'ai senti la guérison faire son œuvre.
Je suis toujours triste, et en colère, et elle me manque, mais je ne pleure plus tous les jours, j'arrive à parler d'elle avec d'autres gens sans éclater en sanglots, en parvenant à prononcer son nom, ce qui m'était devenu impossible. (Par contre, je pleure quand même en écrivant ceci, parce que voilà...)

Si Harry va mal au début de l'histoire, c'est parce que moi, j'allais mal. S'il est en deuil, c'est parce que je l'étais. Et si cet aspect du récit est assez vite contré avec de l'humour absurde et des situations débiles, c'est parce que j'avais besoin d'aller mieux, pas de m'enfoncer dans ce qui aurait pu virer en dépression. J'avais besoin de réconfort, et je crois que c'est le maître-mot de ce récit. Une histoire qui fait du bien, qui réchauffe les entrailles, qui adoucit les maux.

Et c'est là qu'on en arrive à la raison de mon claquage d'aujourd'hui.
Entre le moment où j'ai eu terminé la rédaction de cette histoire et la fin de sa publication, nous avons commencé à parler, avec mon compagnon, de la possibilité d'accueillir un nouveau chien dans nos vies. Et suite à ça, j'ai contacté une association qui sort des chiens grecs de la rue et les fait adopter.

L'asso est en pleine construction, enfin, pas exactement, mais c'est tout comme, je vous passe les détails, et en temps normal, ce n'est pas rare qu'il faille plusieurs mois avant de pouvoir rapatrier un chien. Ce coup-ci, ça s'est fait en quinze jours.

Contact pris à peine la rédaction terminée, chiens arrivés six mois après le décès de mon bébé. À un jour près, c'était pile, car là, aujourd'hui, ça fait six mois.

On peut vraiment dire que cette fanfic, aussi étrange que ça puisse paraître, a eu un rôle important dans mon deuil. Et si elle peut un jour aider quelqu'un de la même façon que l'histoire de Yukiri l'a fait pour moi, j'estimerai qu'elle a atteint son second but.

Mais quel est le rapport, me direz-vous, avec le fait d'être trop sur les rotules pour pouvoir relire mon chapitre ? Eh ben, c'est le fait qu'on a adopté non pas un, mais deux chiens. Une maman d'environ un an et l'un de ses bébés, de quatre mois (né le 1er décembre 2021, deux jours après le début de la publication des Larmes du Phénix).

Et ces deux boules de poils sont avant tout des boules d'énergies à l'état pur à qui l'on n'a jamais enseigné la moindre règle de savoir-vivre. Ils ont tout à apprendre, et celleux à qui incombe cette responsabilité, c'est nous.

Sauf que nous, ça fait quinze ans qu'on n'a plus eu à éduquer de bébé chien, et on avait oublié à quel point c'est épuisant.

On est passé d'une vie tranquille en compagnie d'une petite mamy capable de tout faire ou presque, avec qui on avait nos petites habitudes et avec qui on communiquait essentiellement par gestes, parfois infimes, parce qu'elle était devenue sourde, à deux gosses surexcité.e.s qui ne comprennent pas des demandes simples comme « viens » ou « non » parce qu'iels ont passés toutes leurs vies dans la rue et dans un refuge.

Et même s'iels sont absolument adorables, bah, ça épuise quand même ^^

Comme promis, je vous les présente : la maman s'appelle Odessa et le bébé n'a pour l'instant pas encore de nom. On cherche celui qui lui ira le mieux et en attendant, on l'appelle Bébé, pot de colle ou le petit casse couilles (parce qu'il est TOUT LE TEMPS dans les pattes de sa mère, un vrai fils à maman xD)

Bien sûr, je ne peux pas terminer ce long message sans vous mettre aussi une photo d'Hito, parce que c'était la meilleure, qu'elle me manque terriblement et que sans ce qui est arrivé, jamais cette histoire n'aurait vu le jour. 

À part ça, prenez soin de vous et de celleux que vous aimez, les gens.
Des bisous.


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