Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 35 - Cicatrisation et excitation

Allongé torse-nu sur le vieux divan, Harry regarde Severus verser les différentes potions sur sa peau, et celle-ci commencer à se reconstruire sous leurs yeux.

— Ça prendra une douzaine d'heures à cicatriser complètement. Un peu plus si on les recouvre de bandages. C'est à toi de voir si tu crains de tacher tes draps avec un peu de sang ou non, lui annonce l'homme en faisant s'écouler le liquide rouge mordoré sur la dernière plaie à nu de son ventre.

— Comment le sais-tu ? s'étonne Harry. Tu n'as pas déjà pu les tester.

Rogue hausse les épaules et ajoute juste un peu de la potion noire, qui vient se mélanger à la rouge avant d'être absorbée par la plaie, ne laissant plus qu'une fragile croûte marbrée des deux couleurs.

— J'ai passé ces deux dernières semaines à soigner les blessés de Sainte Mangouste et à observer les effets des potions en fonction de l'heure à laquelle je les appliquais et des soins qui étaient apportés ensuite.

— Tu les as utilisés comme cobayes !? s'offusque Harry en se redressant. Mais ça ne se fait pas !

— Quel autre choix avais-je ? grince l'homme en fronçant les sourcils. Tu aurais préféré que je les teste sur toi ?

— Mais oui ! Tous ces pauvres gens...

— Sont soignés, le coupe Severus. Et je t'ai déjà dit d'arrêter de toujours vouloir jouer les héros. Il fallait bien que j'essaie ces potions sur quelqu'un et, si vraiment ça peut te faire plaisir, dis toi que j'ai testé sur ta petite personne tous mes onguents pendant des mois. Alors arrête de te plaindre.

L'air boudeur, Harry se détourne de l'homme. Il n'aime pas se faire gronder ainsi, ça lui donne l'impression que Rogue ne le prend pas au sérieux. Et en même temps, il est bien forcé de reconnaître – mais juste en lui-même, jamais il ne l'avouerait à voix haute – qu'il vient bien d'avoir une petite poussée d'héroïte aiguë. Chose que son nouvel amoureux ne semble pas du genre à laisser passer aussi souvent que ses amis. Quoi qu'à bien y réfléchir, eux non plus, n'ont déjà pas tendance à le faire souvent.

Malgré tout, il sent que Rogue risque de se révéler intransigeant à ce sujet.

— Tu me prends pour un gosse, se plaint-il en soupirant. Quand tu me sermonnes comme ça, j'ai l'impression que tu vois encore le gamin de 11 ans qui est arrivé à Poudlard sans rien savoir de la magie.

Il est tourné vers la fenêtre et ne voit donc pas la moue incrédule autant qu'outrée qui se peint sur les traits de Rogue. Pourtant, quand celui-ci pose une main sur sa joue et le force à se retourner pour le regarder, il n'y a plus trace de ces émotions sur son visage.

L'homme le regarde de son air sévère et blasé, avant de lui sourire, une lueur qu'Harry n'a vue que trop rarement, brillant dans son regard.

— Ça, ça ne risque pas.

Et sans attendre de réponse, il l'embrasse, attisant dans la poitrine d'Harry, le feu de mille dragons.


— Comment as-tu trouvé ? demande Harry, quelques minutes plus tard, alors que Severus range les flacons dans sa petite malle.

— C'est grâce à toi, en fait, répond l'homme en déverrouillant une autre de ses valises tandis qu'il s'accroupit devant elle.

Se remettant debout, Harry, toujours torse-nu, grimace en sentant la douleur de ses plaies se réveiller. Les onguents servant à la maintenir à l'écart ne peuvent être utilisés avant l'application des deux potions, lui a révéler Rogue, car ils interféreraient avec le principe actif permettant la guérison.

— J'imagine bien, grimace-t-il. Avec la quantité de sang et de chair que tu m'as prélevé.

— Comment ? Oh, non, ces expériences-là n'ont pas servi à grand-chose.

Et, se relevant les bras chargés de larges ouvrages à l'air coûteux, il se retourne vers Harry et les lui tend.

— Les livres que tu as achetés le jour où on s'est fait attaquer. Tu les as laissés par terre alors je les ai récupérés. Comme tu ne me les as pas demandé ce soir-là, j'ai oublié de te les rendre, puis je les ai oublié tout court et ce n'est que peu de temps avant le début des examens que j'ai fini par les feuilleter.

— Ils parlent de ce sort ? s'étonne Harry, ravi du flair qu'il a eu en les choisissant au pif.

— Pas exactement, corrige Rogue, mais regarde.

Il reprend le plus lourd des livres des bras d'Harry et le pose sur la table de la cuisine. En quelques secondes, il trouve ce qu'il cherche et fait pivoter le grimoire vers le jeune homme.

— Tu vois cette plante ? l'interroge-t-il. À ma connaissance, elle n'est utilisée que dans deux potions. Toutes deux dépassant de loin le niveau requis pour les ASPIC. Et pourtant, il s'agit d'une plante très ordinaire que l'on trouve dans presque tous les jardins de moldus. Du fait de son apparente simplicité, elle a longtemps été volontairement ignorée par les sorciers. Quel intérêt pouvait donc avoir une plante connue de tous les moldus et qu'eux-mêmes considèrent comme une mauvaise herbe ? Sa première utilité a été découverte en 1902. C'était hier, Harry, c'est vraiment très récent. Poudlard a plus d'un millénaire, mais on ne reconnaît l'utilité de cette plante que depuis 100 ans. Les vaccins moldus remontent à plus loin que ça, te rends-tu compte ?

Harry a rarement vu Severus aussi impliqué. S'il ne transmettait que la moitié de cette passion qui fait briller ses yeux en cet instant, quand il donne cours, il n'aurait aucune difficulté à rendre ses élèves accros à sa matière.

— Et donc, les potions qui permettent de soigner les blessures causées par ce sort sont faites à partir d'extraits de pissenlit ? demande Harry, plus intéressé par l'éclat dans les yeux de Severus que par le grimoire immaculé qu'il a sous les yeux.

— Pas du tout, le contredit Rogue. Mais cette anecdote m'a donné une idée. Si Myrtle McGrave a pu trouver une utilité au pissenlit il y a 100 ans, c'est parce que le mal qu'elle tentait de soigner, la dicotylédone à aigrettes, était causé, en partie, par une autre plante d'origine moldue de la même famille que la dent-de-lion.

— Je suis pas sûr de te suivre...

Sans s'agacer, Severus lui désigne une chaise alors qu'il prend place sur celle juste à côté et, d'un informulé, il fait venir à lui un autre livre du fin fond de sa valise.

— C'est une encyclopédie des animaux dangereux, remarque Harry.

— Exact. Après avoir fouillé les souvenirs morcelés des faux mangemorts et avoir trouvé cette histoire à propos de McGrave, j'ai eu une idée. Une... intuition, si je puis dire. À cause des pattes qui revenaient dans chacun de leurs souvenirs. Des pattes longues, noires, et aussi de la peur.

— C'est pour ça que tu as quitté Poudlard quelques jours ?

L'homme approuve d'un hochement de tête et ouvre l'encyclopédie à l'emplacement indiqué par un marque-page. Sur la double page, des photos répugnantes de bestioles exotiques qui feraient faire des cauchemars à Ron pendant plusieurs années.

— J'ai trouvé ce livre chez un libraire moldu, indique Severus. Le nom de celle-ci est dans le sort qui vous a blessés, toi et les autres patients de Sainte Mangouste. Loxosceles, ou recluse brune. Ça valait la peine d'essayer, alors j'ai été jusqu'au Colorado, où le livre dit qu'elle vivent, et j'en ai capturé une dizaine. Hélas, souffle-t-il, à mon retour en Écosse, la moitié d'entre elles avait succombé au voyage. C'est là que j'ai demandé son... aide... à Hagrid pour savoir comment les faire survivre.

— Tu as ramené ces trucs à Poudlard ? s'offusque Harry avec une moue de dégoût, et Severus approuve d'un hochement de tête. C'est ça qu'il y avait dans la boite quand on s'est croisé devant chez Hagrid ?

— En effet.

Un frisson de répulsion parcourt le jeune homme de haut en bas alors qu'il ne se savait pourtant pas aussi affecté par ses animaux.

— Ne le dis jamais à Ron, demande-t-il, pris de compassion pour le rouquin.

Rogue fait rouler ses yeux dans leurs orbites avant de les reposer sur son jeune ami.

— Et moi qui voulais lui en toucher deux mots lors de notre soirée fish and chips hebdomadaire.

— Te moques pas, s'amuse Harry, ça pourrait arriver, et plus vite que tu ne l'imagines.

— J'en doute fort, répond l'homme avec un sourire sarcastique.

— Tu finiras par l'apprécier, c'est mon meilleur ami, plaide le Gryffondor.

Mais pour seule réponse, il n'obtient qu'une grimace désintéressée.

— Pour moi, insiste-t-il sans savoir pourquoi, le sujet n'étant au final pas si important en l'instant. Peut-être juste désireux de voir de nouvelles expressions se peindre sur les traits sévères de l'homme en face de lui.

Severus soupire, et devant la bouille d'idiot qu'il se surprend encore à trouver mignon, il capitule. Mais juste un peu.

— Je suppose que... je... peux... pourrais faire un...effort... un jour... peut-être.

Un sourire bien trop exagéré au vu de la situation se dessine sur le visage d'Harry et Severus ignore à cet instant qu'il a moins à voir avec son acceptation qu'avec l'expression nouvelle gravée sur son propre visage.

Alors qu'il peinait à trouver ses mots, souhaitant uniquement faire plaisir au jeune homme, Harry a vu briller dans son regard une lueur plus forte que celle du désir qu'il a déjà pu savourer à de rares occasions. Celle d'une affection sincère et profonde. Suffisante pour que Rogue accepte, pour lui, l'idée d'hypothétiquement passer plus de temps avec Ron, et ce, alors qu'il trouve le garçon stupide et inintéressant.

Ne souhaitant pas résister plus longtemps à l'envie qui le dévore depuis qu'il a revu le professeur, près du loch, et frustré de ses précédents échecs, Harry se penche vers Severus et l'embrasse avant que celui-ci ait pu lui demander ce qu'il faisait.

Cette fois, l'homme ne résiste pas et lui rend son baiser avec le même empressement. Même quand celui-ci devient plus passionné et qu'Harry quitte sa propre chaise pour ses cuisses, Severus ne le repousse pas. Il pose ses mains dans son dos, évitant les blessures qu'il sait encore fragiles et douloureuses.

— Harry... souffle-t-il dans un soupir rauque. Je n'ai même pas eu le temps de t'expliquer comment j'avais extrait leur venin, ni pourquoi leurs morsures ne cicatrisent pas avant plusieurs mois, voir des... des années... Haan... Harry...

Penché devant lui, la bouche couvrant chaque parcelle de son cou de baisers alors que ses mains déboutonnent sa chemise noire, Harry relègue dans un coin de son cerveau la douleur que lui renvoie son ventre lacéré en pleine cicatrisation.

— Shhhh, Severus, murmure-t-il, je me fiche des détails.

Toujours pas habitué à entendre cette bouche prononcer son prénom, Rogue frissonne de plaisir en rejetant la tête en arrière.

— Pourtant, insiste-t-il, à bout de souffle, elles sont dangereuses de base, mais le... le sort, utilisé par les... ersatz de... mangemorts, accentue cette propriété. Il condense les effets de... Ah... Harry...

— Ne parle pas de ça, maintenant, Sev... Severus, grogne Harry à son oreille. On aura tout le... temps... pour ça... plus tard.

La chemise enfin déboutonnée, il veut se pencher pour embrasser le torse de l'homme, mais la douleur aiguë envoyée par ses blessures le fait se redresser en camouflant au mieux une grimace de souffrance.

Espérant que Rogue n'a rien vu, il l'embrasse, gardant une main entre eux, curieuse et exploratrice, qui découvre à l'aveugle les reliefs de ce torse, de ce ventre, si souvent fantasmés au cours des dernières semaines, alors que l'autre s'enfonce dans sa chevelure, poussant l'homme à intensifier son baiser et à se taire.

Alors que la douleur commence à disparaître à nouveau, cachée derrière son excitation, et qu'Harry réfléchit à la meilleure façon d'arriver à ses fins sans réveiller la bête qui lacère ses entrailles, Rogue passe par inadvertance les doigts sur l'estafilade qui part de sa nuque et ne s'arrête qu'au bas de son omoplate et Harry ne peut retenir un gémissement bien différent de ceux attendus en pareille situation.

Retirant ses mains et stoppant leur baiser, Severus le repousse avec douceur.

— Non... supplie Harry en revenant chercher sa bouche.

Répondant à son baiser, l'homme lui caresse la tête d'un geste plus tendre qu'excité, puis impose à nouveau une distance entre leurs deux corps.

— Tu as mal, Harry.

— Non... ment très mal le jeune homme, à deux doigts de fondre en larmes.

— Bien sûr que si.

— Ça n'a pas d'importance, insiste-t-il en revenant à la charge une fois de plus.

Mais cette fois, Severus esquive son baiser et pose son front sur l'épaule de son jeune presque amant.

— Tu n'auras plus mal demain, Harry, on peut attendre jusque-là.

— Je n'ai pas envie d'attendre, souffle-t-il, frustré. J'ai assez attendu. Je... Je te veux... maintenant.

Le feu des dragons d'Harry se propage dans le ventre de Severus à la vitesse d'un sombral au galop, et il lui faut invoquer toute sa maîtrise de lui-même pour parvenir à se retenir de le basculer sur l'épaisse table en bois. Au lieu de ça, il embrasse la peau fine et tendre à la jonction de sa mâchoire et de son cou et prend la main d'Harry dans la sienne, caressant sa paume du pouce, remontant jusqu'à son poignet et revenant frôler chacun de ses doigts dans un effleurement qui les submerge de frissons tous les deux.

— Je ne veux pas que notre premier... souvenir de ce type soit entaché par cette douleur. Dans douze heures, tu seras soigné, attendons. Faisons ça bien.

**

J'entends votre frustration xD
Ça viendra, en temps et en heure, mais pour l'instant, je vais encore faire un peu monter la pression xD

Honnêtement, je ne me savais pas si sadique avant d'écrire cette fic.

Et en vrai de vrai, je ne m'attendais pas à autant de frustrations de votre part sur les chapitres précédents, du coup, là, j'ai l'impression d'abuser un peu...

Aussi, j'ai reçu une très bonne nouvelle aujourd'hui et ça a été extrêmement compliqué de me concentrer pour la petite relecture que je fais systématiquement avant de poster un chapitre. Du coup, je m'attends à avoir laissé passer plus de fautes que d'habitude, désolé ^^

Quant à la bonne nouvelle, j'attends que ce soit sûr à 200 % pour vous en parler. À priori, lundi 28 mars, vous saurez tout.

Des bisous, les gens.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro