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Chapitre 34 - Retour et Patronus

Le lendemain, Hermione part pour sa première journée de stage via le réseau de cheminées en même temps qu'Arthur Weasley. Le père de Ron est ravi de pouvoir l'accompagner et bien décidé à lui montrer quelques petites choses au Ministère avant de la laisser entre les mains d'Enola O'Neill ou de l'employé qui aura été choisi pour s'occuper des stagiaires. Il a d'ailleurs passé l'entièreté du petit-déjeuner à parler avec elle de toutes ces choses incroyables qu'elle est sur le point de découvrir.

À peine ont-ils disparu dans l'explosion caractéristique suivant tout déplacement en poudre de cheminette, qu'Harry retourne dans la chambre qu'il partage avec Ron pour faire ses valises. Une heure et demie plus tard, il transplane jusqu'à la barrière annonçant la fin du village de Préaulard. Et encore quelques minutes de marche plus tard, il sent tous les poils de son corps se dresser alors qu'il franchit la frontière magique entourant la petite maison au bord du loch.

Il est enfin chez lui.

Cette constatation le fait sourire alors qu'il envoie d'un sort ses bagages jusqu'à la porte de la masure.

En entrant dans la maison, il la découvre moins froide et poussiéreuse que lors de sa dernière visite, et s'il s'imagine un bref instant que c'est parce que Severus l'y attend déjà, assis au coin du feu, il a tôt fait de déchanter. Elle est vide.

Une fois la déception passée, il se met à défaire ses valises et ensorcelle un balai et une poignée de chiffons pour qu'ils rendent son intérieur un peu plus net. Si Rogue arrive et qu'il découvre la maison sale et poussiéreuse, il risque, à l'instar de Molly, de proposer un grand nettoyage. Or, ce n'est pas du tout ce qu'Harry a prévu pour leurs retrouvailles.

Toute la journée, le jeune homme s'occupe à diverses tâches mineures dont le seul but est d'éloigner ses pensées de la seule question qui l'intéresse vraiment en cet instant. À savoir, est-ce que Rogue est rentré de sa petite escapade ?

Il pourrait lui envoyer un hibou pour le prévenir qu'il est lui-même de retour chez lui, mais où l'envoyer ? À Poudlard ? Rien ne dit que l'homme y repassera. Chez lui, alors ? Mais il n'a pas osé demander l'adresse à Molly ni à Arthur, bien conscient que le fait de demander une telle chose amènerait un flot de questions auxquelles il n'est pas sûr d'avoir le droit de répondre.

Finalement, il est presque 17 h quand il s'installe enfin au bord du loch, là où Rogue l'a trouvé bien des mois plus tôt. Ce jour-là, il était occupé à envoyer de minuscules boules de lumières ricocher sur les eaux sombres du loch, mais aujourd'hui, c'est un tout autre sort que sa baguette s'apprête à lancer alors qu'il fixe un point au loin, dans les montagnes qui s'étendent à des kilomètres de là.

Il hésite, conscient de l'apparition misérable qu'il est parvenu à faire naître il y a presque un an. Il allait si mal, à l'époque, mais ce n'est plus le cas, maintenant. Toussotant dans son poing, il se concentre. Il l'a fait des tas de fois, tout va bien se passer. Et, au pire, personne n'est présent pour assister à son échec, alors autant se lancer.

Il sourit à demi. Quelle importance que quelqu'un y assiste ou non, au fond ? Il s'est ridiculisé bien plus souvent qu'à son tour au fil des ans, alors, bon. D'un mouvement ample du bras, il dirige sa baguette vers le milieu du loch et, rassemblant ses souvenirs les plus agréables, il prononce la formule.

— Expecto Patronum !

Ses parents, lors de la nuit où il est mort et revenu à la vie, sa discussion avec Sirius dans la maison des Black, la confiance de Ron en tout instants, les bras d'Hermione, ceux de Molly, l'acceptation de Ginny, des mois après leur rupture, et son sourire où ne transparaît plus rien de ses anciens sentiments, juste l'expression d'une amitié sincère.

Et puis lui. Severus. Les paroles de l'homme après qu'ils se soient embrassés la dernière fois, ses mains sur sa peau, ses bras autour de son corps, ses lèvres et sa langue, ses yeux enfiévrés.

Du bout de sa baguette, un fin filin argenté se déroule, s'entortille sur lui-même et grossit, grossit. Bientôt, un majestueux cerf se tient face à lui, plus gros et brillant qu'il ne l'a jamais été. L'animal agite les oreilles, il cligne des yeux quelques fois, puis étend le cou et, le museau en l'air, ouvre la bouche pour bramer. Aucun son ne s'échappe de ses lèvres diaphanes, mais une vague de bien-être envahit Harry alors qu'il se laisse tomber sur le sol.

Assis face au loch, il observe l'animal qu'il a invoqué s'ébattre sur la surface réfléchissante comme s'il s'agissait d'une prairie couverte d'herbes grasses et appétissantes.

Plusieurs fois, il pense à l'envoyer chercher Severus. Où qu'il soit, l'animal le trouvera, mais si l'homme n'était pas seul ? Il ne peut envoyer le patronus déclamer avec sa voix des mots qui sonneront comme une déclaration. Rogue sera furieux si cela arrive alors qu'il est en train de parler de choses importantes avec des gens probablement tout aussi importants.

Soupirant, Harry matérialise une boule de lumière qu'il envoie dans les pattes de l'animal. Le cerf bondit de côté pour l'éviter, puis revient vers la balle magique et la pousse du nez quelques fois, la faisant rouler plus loin sur le loch. Harry croit un instant qu'il va la lui rapporter comme un chien, pour qu'il puisse la lui renvoyer, quand la créature relève la tête et pose son regard vif du côté de la maison.

Avant qu'il n'ait eu le temps de se retourner, Harry voit apparaître une biche tout aussi argentée que son cerf. Délicate, elle passe à côté de lui sans même un regard dans sa direction et marche jusqu'au cerf qu'elle renifle brièvement en signe, semble-t-il, de bonjour.

Hypnotisé, le jeune homme les regarde frotter leurs têtes l'une contre l'autre, se mettant à briller plus encore aux endroits où leurs corps translucides se rencontrent.

Cette biche, il la reconnaît, mais ce qu'il ne comprend pas, c'est pourquoi elle ne lui transmet pas le message qu'elle est censée apporter. Se frottant contre son cerf, elle semble ne même pas l'avoir vu, ou me moquer éperdument de sa présence. Interloqué, il se remet alors debout et, enfin, se retourne vers la maison.

L'homme est là, sa silhouette se découpant sur les pierres claires de la chaumière, et il le regarde avec le sourire le plus charmant qu'Harry ne lui a jamais vu.

Grimpant quatre à quatre la légère pente qui les sépare, le jeune homme se précipite jusqu'à lui. Et, alors qu'il se demande quelle sera la réaction à adopter une fois arrivé à son niveau, il voit avec plaisir que Rogue lui ouvre les bras. Sans plus se poser de questions, il y plonge alors et referme les siens dans la nuque du professeur.

Ça fait quinze jours qu'il attend ce moment. Non, s'il veut être honnête, ça fait bien plus longtemps.

— Je t'ai manqué ? s'amuse l'homme, le visage enfouit dans ses cheveux.

— À un point que tu n'as pas idée, répond Harry, pressé contre lui, le retenant fermement pour l'empêcher de s'éloigner à nouveau.

Et, comme pour prouver ses dires, il presse sa bouche contre celle de Severus.

Merlin, ce baiser, qu'il lui rend immédiatement, sonne comme une promesse et Harry se serre encore plus contre l'homme, pendu à son cou et ivre de bonheur.

Alors qu'ils ne parviennent plus à séparer leurs lèvres, à détacher leurs mains de leurs corps ou même, juste, à rouvrir les yeux pour s'assurer que tout cela est bien en train de se produire, les deux hommes en oublient leurs patronus et, doucement, l'éclat des animaux se dissipe. Alors qu'ils ont commencé à se tourner autour, leurs carcasses s'élèvent au-dessus des eaux et peu à peu, leurs corps se mêlent en volutes argentées jusqu'à se disloquer, dispersant juste sur la surface bleutée, des milliers de paillettes vibrant encore quelques instants au rythme des clapotis, avant de s'éteindre à jamais.

— Si on rentrait ? propose Severus au bout d'un temps qui parait à la fois trop long et trop court à Harry.

— Tu comptes enfin me récompenser ? s'amuse celui-ci.

Rogue fait mine de réfléchir, ou peut-être réfléchit-il réellement, puis il attrape le menton d'Harry et lui lève le visage avant de déposer un unique petit bisou supplémentaire sur ses lèvres.

— Voilà qui est fait, conclu-t-il avec un sourire. Félicitations pour tes ASPIC, Harry.

— Hé ! se plaint le jeune homme en fronçant les sourcils. C'est pas ce qui était prévu !

— Rien n'était prévu, tu t'es monté le bourrichon tout seul.

— Mais...

D'un mouvement rapide, Severus pose un doigt devant sa bouche et lui intime par la même de se taire.

— Ce n'est pas à ça que je pensais, en fait, mais à quelque chose de plus important.

— Qu'est-ce qui peut être plus imp... Oooh !

Harry a repoussé sa main et, alors qu'il s'apprêtait à se plaindre une fois de plus, il lève des yeux intéressés vers l'homme.

En voyant son air idiot et appâté, Rogue se rappelle pourquoi il l'a considéré comme un crétin pendant toutes ses années et ça le fait pouffer. D'un mouvement brusque, il ébouriffe les cheveux d'Harry, lui arrachant au passage un grognement presque agacé, et se détourne pour retourner vers la maison.

— Je ne pensais pas à ça non plus, Harry. Tu es un pervers.

La réponse fait rougir le Gryffondor, ce que capte l'homme en se retournant à cet instant, et allonge encore plus son sourire déjà démesuré.

— Je te promets que ça te plaira quand même, ajoute-t-il avant de tendre un bras dans sa direction. Tu viens ?


Contrairement à ce qu'Harry avait espéré en rattrapant l'homme et en se collant tout contre lui, ils ne passent pas la porte bras-dessus bras-dessous. En même temps, comme le dirait Hermione, c'est de Rogue qu'il s'agit, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il agisse comme une jeune fille amoureuse. Malgré tout, Harry doit reconnaître que ça ne lui aurait pas déplu. Enfin, l'homme lui sourit et lui dit même des mots gentils, sans compter les marques d'affection telles que les baisers et les caresses, il ne faut peut-être pas en demander plus. C'est déjà énorme ce qu'il a, là.

S'approchant d'une malle plus petite que celle d'Harry et qu'il a fait rentrer en même temps que ses autres bagages, Severus l'ouvre et en sort une fiole remplie d'un liquide rouge irisé et une autre au contenu aussi noir que l'âme de Voldemort en personne.

— Qu'est-ce ? interroge le jeune homme en s'approchant, curieux.

— Ce sur quoi je travaille depuis des mois.

Harry lève des yeux interrogatifs vers Severus et celui-ci roule les siens dans leurs orbites.

— Le remède, Harry. Contre le sort que tu as reçu.

— Oh ! Comprend-il alors. Ça va soigner mes blessures, cette fois ? Vraiment ?

Severus hoche la tête, mais semble toujours un peu contrarié, comme s'il hésitait à lui dire quelque chose.

— Quoi ? s'inquiète Harry. Les effets secondaires sont si terribles ? Je risque de mourir ? Ça va faire affreusement mal ? Je vais perdre tous mes cheveux ? Parle, enfin !

— Rien de tout ça, répond Severus en secouant la tête. La potion rouge bloquera les saignements et la noire permettra à la peau de se refermer, mais... ça laissera des cicatrices sur ton corps à tous les endroits qui ont été touchés.

— Ce n'est que ça ? souffle Harry, rassuré. Je m'attendais à bien pire. En plus, ce n'est que mon torse, on ne le voit jamais, ce n'est pas très grave. À moins que... Oh, je comprends, ajoute-t-il soudain, sentant ses épaules s'affaisser et son cœur se remettre à saigner. Tu... tu trouves ça laid, c'est ça ? Tu... ne voudras plus jamais me toucher... Peut-être que le simple fait d'en parler te dégoûte déjà et que...

Ébahi, Rogue bondit dans sa direction pour poser une main sur sa bouche, après avoir reposé les fioles dans sa malle.

— Tu dis n'importe quoi ! Arrête d'imaginer que je puisse être aussi superficiel, c'est insultant. En plus d'être complètement faux.

D'un geste tendre, il libère sa bouche et passe la main sur la joue d'Harry, qui n'ose rien ajouter, rassuré.

— Qu'importent les marques qui peuvent parsemer ton corps, aucune ne sera jamais aussi odieuse que celle qui orne mon bras. Et quand bien même, continue-t-il, je les aimerais de toutes façons, parce qu'elles font partie de toi.

Harry met quelques secondes à digérer ce que vient de lui avouer Rogue et il doit s'y reprendre à trois fois avant de parvenir à parler.

— Tu les aimer...

Une fois encore, un doigt impérieux se pose sur ses lèvres alors que Severus se mord les siennes, prenant conscience de ce qu'il vient de dire.

— Ne me fais pas regretter d'avoir dit ça, ordonne-t-il de sa voix de professeur.

Ça fait rire Harry qui l'attrape par son col et le fait se baisser jusqu'à lui pour l'embrasser.

— Tu risques de regretter beaucoup de choses, murmure-t-il quand il le relâche, son sourire ne l'ayant pas quitté. Parce que je suis un Gryffondor.

— Tu es surtout insupportable, corrige Rogue en se détournant.

Haussant les épaules sans le quitter des yeux, Harry se pince les lèvres dans une moue aussi adorable qu'agaçante.

— C'est la même chose, pour toi, non ?

**

Hey les gens !

La scène des patronus est la dernière des quatre (je crois qu'il y en avait quatre...) premières à m'être venues. Avec les deux danses et les cascades sur le balai.
J'avoue qu'il s'agit du truc à avoir été le plus frustrant pour moi dans cette histoire. J'avais envie de l'écrire depuis les premières lignes, mais je ne pouvais pas puisqu'elle arrive à la fin et que je ne savais pas ce qui aurait changé par rapport à mon plan de départ quand j'y arriverais enfin.
(Au final, il y a eu des changements, mais pas tant que ça non plus, mes persos sont à peu près restés dans les clous, pour une fois, ça me change.)

Je profite aussi de cette petite bafouille pour vous rappeler que si vous aimez cette histoire, vous pouvez voter pour elle sous chaque chapitre. Ça ne changera rien au fait qu'elle sera publiée dans son entièreté d'ici un mois (parce qu'elle est déjà entièrement écrite et que, de toute façon, le chantage c'est mal), mais ça me fait hyper plaisir ^^

Vous êtes nombreuxes à le faire et je vous aime ééééénormément tout plein pour ça, les gens <3
Vraiment, vous êtes les meilleur.e.s ! 

Mais vous êtes aussi un paquet à ne pas le faire. Si c'est parce que l'histoire ne vous plaît pas, pas de soucis, mais je vous trouve quand même vachement résilient.e.s pour arriver jusqu'au chapitre 34 d'un livre que vous n'aimez pas ^^

Dans tous les cas, on se retrouve jeudi, alors en attendant : des bisous.


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