Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 30 - Adieux et félicitations

Posté à droite de la grande porte, Rogue supervise la sortie des élèves qui se ruent sur les attelages, pressés de rejoindre le Poudlard Express dans un premier temps, et leurs familles dans un second. Il est en train de faire des remontrances à un troisième année habillé d'un jean déchiré sous les fesses et sur les cuisses, quand il lève la tête vers les escaliers et croise le regard hagard d'Harry.

Sa phrase reste en suspens et ses traits s'adoucissent alors que l'adolescent à la tenue jugée indécente en profite pour s'éclipser sur la pointe des pieds après avoir jeté un regard plein de reconnaissance au jeune homme pour sa diversion.

— Monsieur Casoué, le rattrape cependant Rogue, en ne quittant Harry des yeux qu'à contre-cœur. Vous me ferez le plaisir de ne pas rapporter cette immondice au château en septembre. Ou je la brûle, transforme ses cendres en potion et vous la fait boire pour découvrir ses éventuelles propriétés cachées.

Le garçon déglutit, promet et s'enfuit en courant, pressé de se retrouver au plus vite loin, très loin, de ce psychopathe déguisé en professeur.

Poussé par Hermione et Ron, Harry descend les deux dernières marches de l'escalier et franchit la distance le séparant de la grande porte dans un état mental fait de cris d'angoisse et de chutes vertigineuses.

Il le revoit enfin, après tous ces jours où ils se sont évités à tour de rôle, mais il doit rejoindre le train et ensuite le Terrier, où il a été invité. Ils ne pourront quand même pas se voir avant bien longtemps. Et puis, de toute façon, pourquoi Rogue voudrait-il le voir ? Il va certainement tourner les talons maintenant qu'il l'a repéré.

Sauf qu'il a eu l'air content en le voyant, non ? Il ne l'a pas rêvé, ça, encore. Quoiqu'il était aussi persuadé qu'ils s'étaient embrassés et qu'ils étaient tous deux excités, l'autre nuit. Et pourtant, l'homme a fui, s'est enfermé chez lui et l'a repoussé. Comment faire encore confiance à ses sens après s'être trompé à ce point ?

Il avance si lentement, créant un bouchon de plus en plus conséquent formé par les autres élèves souhaitant sortir, qu'Hermione finit par le pousser dans le dos, marmonnant aussi bas que possible :

— Je t'en prie, Harry, avance. Il ne va pas te manger, et on dérange tout le monde...

Quand, enfin, à un mètre de lui, le jeune homme s'arrête, incapable de faire un pas de plus, il lève des yeux humides en direction de l'homme et le dévisage, muet comme une tombe, une boule dans la gorge l'empêchant de déglutir sans ressentir un inconfort manifeste.

Rogue a l'air un peu gêné, mais son visage s'est également illuminé à la vue du Gryffondor. Sauf que ça aussi, ce n'est peut-être qu'une impression qu'il est le seul à percevoir. Depuis le début, ce n'est qu'une impression, n'est-ce pas ? Sinon, il n'aurait pas si mal. Sinon, Rogue ne l'aurait pas repoussé.

Puisqu'aucun d'eux ne semble prêt à faire le premier pas, Hermione s'avance alors et tend la main devant elle.

— Merci, monsieur, pour toutes ces choses que vous nous avez apprises au cours des années, et pour... tout ce que vous avez fait d'autres.

Tournant la tête au ralenti en direction de la jeune femme, Rogue regarde la main tendue un peu trop longtemps avant d'enfin la serrer dans la sienne.
S'il est touché, il n'en montre rien.

— Je vous répondrais bien que tout le plaisir a été pour moi, Miss Granger, mais ce ne serait pas la phrase la plus honnête que j'aurais prononcée aujourd'hui. En revanche, ajoute-t-il, conscient de sa grossièreté, je peux, en restant sincère, vous féliciter pour vos fantastiques résultats. Vous terminez à la première place, ce qui n'a d'ailleurs étonné aucun de vos professeurs. Vous ferez de grandes choses, Miss Granger, sachez que je n'en ai jamais douté, même si votre enthousiasme m'a parfois semblé un rien... disproportionné.

Choquée, Hermione retire sa main, alors que Ron, tout aussi ahuri, entoure ses épaules de son bras, juste au cas où elle choisirait de s'évanouir après avoir reçu un tel compliment du seul professeur dont elle n'en attendait plus.

Mais bien que cette déclaration la touche au plus profond de son âme, s'imaginer qu'elle pourrait s'évanouir pour si peu n'est pas loin d'être une insulte à ses capacités, et elle troque bien vite ses yeux exorbités et sa bouche-bée, pour un sourire chaleureux et sincère.

— Passez de bonnes vacances, professeur.

— Vous aussi, Miss Granger.

Ignorant Ron, volontairement ou non, il est difficile de le savoir, l'homme reporte son attention sur Harry, qui n'a pas bougé de tout le temps qu'a duré leur petit échange. Hésitant sur la marche à suivre, le professeur choisit au final la voie la plus directe qu'il entrevoit, quoique loin d'être la plus évidente à mettre en place, pour lui. Il fait un pas dans sa direction et pose une main dans ses cheveux sombres, les ébouriffant au passage.

— Félicitations, Harry. Vous les avez éblouis.

Alors qu'il retire déjà sa main, Harry, dans un mouvement désespéré, lui attrape le poignet, le serrant de toutes ses forces et l'empêchant de s'éloigner de lui. S'il parait d'abord surpris par le geste de son ancien élève, Rogue s'apaise pourtant aussitôt que ses phalanges, guidées par la main d'Harry entrent en contact avec sa joue. Il la caresse de ses longs doigts, attendant de voir si le jeune homme va ajouter quelque chose ou s'il va le laisser faire tout le boulot. Ce qui ne serait que justice, au fond, étant celui qui a déjà initié leurs deux premiers rapprochements.

Dans le hall d'entrée et sur le parvis, les élèves ayant assisté à la scène se sont immobilisés, trop choqués par la caresse dans les cheveux, et maintenant sur la joue, pour pouvoir ne serait-ce que penser à réagir. Le moment s'étire alors que tous retiennent leur souffle. Les nouveaux arrivants ne comprenant la raison de cet instant de grâce qu'en découvrant de leurs propres yeux la scène surréaliste semblant figée dans le temps et l'espace.

— Ainsi, les univers parallèles existent bel et bien.

Sortie de nulle-part, raconteront-ils tous, bien plus tard, quand la question leur sera posée, la voix flûtée de Luna les poussent à sortir de leur léthargie et, en une fraction de seconde, tous se sont remis en marche, rougissants et confus. Seuls Ron et Hermione restent à leur place, attendant que leur ami dise enfin quelque chose, et alors que Neville tire Luna par la main pour s'éloigner aussi vite que possible de cette absurdité qu'il refuse d'admettre avoir vu, Rogue le terrorisant toujours autant.

Faisant glisser la main de Rogue jusqu'à ses lèvres sans même s'en rendre compte, Harry ferme les yeux, profitant du contact qu'il s'attendait à se voir refuser. Et pour le coup, même ses amis détournent le regard, rouges comme des tomates, alors que l'homme les caresse du pouce.

— Harry, on va t'attendre dans la c... commence Ron, mais au même instant, Harry rouvre les yeux après avoir rassemblé tout le courage qu'il lui reste.

— J'ai eu un O en potion, énonce-t-il.

— Je sais, approuve Rogue, ignorant à son tour le rouquin, alors qu'un frisson lui remonte le long de la colonne vertébrale.

— Vous me devez une récompense, lui rappelle-t-il. En plus d'une discussion, je veux dire, ajoute-t-il en roulant des yeux, un air faussement détaché peint sur le visage. Je la veux maintenant.

Rogue va l'envoyer se faire foutre.
Certes, il a accepté la caresse de ses lèvres sur sa main, mais ça n'ira pas plus loin, Harry le sait, maintenant. L'homme va lui briser le cœur, le ridiculiser, mais c'est de ça dont il a besoin s'il veut pouvoir aller de l'avant. Il ne peut pas continuer à espérer une chose qui n'arrivera jamais. Encore moins alors qu'ils sont sur le point de se séparer pour toujours.

Il doit mettre un terme à cette fantaisie, à ce fantasme absurde.

Plantant ses yeux verts dans ceux du professeur, il ouvre son esprit, laisse ses pensées déborder.
C'est si simple, il n'a presque aucun effort à faire.

Leurs corps emmêlés, unis, n'en formant plus qu'un. Leurs lèvres scellées, avides, curieuses...

Par habitude, Rogue veut détourner le regard, mais les images changent, se bousculent, s'obscurcissent.

Les poings d'Harry contre la porte de ses appartements, ses cris qui lui déchirent la gorge, ses larmes qui dévalent en cascade sur ses joues rougies, leur goût salé dans sa bouche. Son cœur qui saigne tant et si bien qu'il finira sec et racornit avant son vingtième anniversaire.

Et puis ses pensées, à la limite du message télépathique. Sa rage, sa douleur, ce cœur en morceaux, mais qui bat toujours, erratique.

Brise-moi, Severus. Brise-moi avant que je te dise une chose que je ne pourrais pas retirer, que je ne pourrais que regretter...

Les images captées dans ses yeux n'ont plus rien de l'érotisme d'antan, mais sont peut-être encore plus perturbantes pour le professeur. Il ouvre la bouche plusieurs fois, incapable de parler, avant de se racler la gorge, mal à l'aise. Il lui a fait tant de mal alors qu'il ne souhaitait que le protéger.

— Laquelle ? demande-t-il dans un murmure. Laquelle veux-tu ?

Harry ne s'attendait pas à cette réponse. Il l'espérait, mais ne l'estimait pas possible. Il ne s'attendait pas non plus à ce que l'homme le tutoie, encore moins devant tout le monde, et son cœur, toujours si sensible, si fragile, si réceptif, repart pour un looping supplémentaire offert par la maison. Il est ridicule, se fait horreur.

— Ce... celle que vous voulez, pouvez... bégaie-t-il en ayant perdu le peu d'assurance dont il était parvenu à se blinder.

Le souffle court, il attend, incapable de trouver ses mots.
Pourquoi l'homme ne met-il pas un terme à cela au plus vite ? Pourquoi le laisse-t-il espérer ? Et plus important encore, pourquoi continue-t-il, lui, à attendre quelque chose, alors qu'il sait que ça n'aura jamais lieu ailleurs que dans ses songes ?

— Je ne peux pas te donner ta récompense ici et nous n'aurons pas le temps de terminer cette discussion aujourd'hui, mais nous pouvons la commencer, répond l'homme avec calme.

Se tournant vers Hermione et Ron, il s'excuse.

— Je vous le ramène tout de suite.

— On... On va l'attendre dans la cour, bredouille Ron, hypnotisé par la vue de la main que Rogue a glissé dans celle d'Harry après l'avoir retirée de sa joue.

— En fait, corrige Hermione, on va plutôt chercher de bonnes places dans le train. On t'y attendra, Harry, prends ton temps.

Le jeune homme approuve d'un hochement de tête, trop conscient, lui aussi, de cette paume fraîche contre la sienne. Et quand Rogue tourne les talons, il le laisse l'entraîner jusque dans les cachots où il déverrouille la porte de sa propre classe avant de s'y enfermer avec Harry.

Leurs mains toujours jointes, les deux hommes se dévisagent, la respiration saccadée, l'esprit enfumé par des résidus de souvenirs partagés, de rêveries fantasmées.
Ils vont enfin pouvoir parler, mais le temps presse. Est-ce vraiment de paroles dont ils ont besoin, de toute façon ?

Prenant une longue inspiration Rogue ferme les yeux et serre la main d'Harry un peu plus fort. Quand il les rouvre, ils sont plus humides qu'à l'ordinaire, mais il ne le laisse pas s'attarder sur ce détail.

— Je me suis mal fait comprendre, énonce-t-il de sa voix dure.

Harry blêmit à ses mots. Il en était sûr, Rogue ne partage pas ses sentiments. Mais alors, pourquoi l'emmener à l'écart ? Pourquoi faire durer les choses ? Quelle cruauté.

Il sent déjà ses yeux se remplir de larmes, quand la main libre du professeur se pose contre sa joue, quand elle glisse jusqu'à ses cheveux, dans lesquels elle s'emmêle.
Il retient un sanglot, les yeux levés en direction du visage sévère.

— Je ne te briserai pas, Harry. Je n'en ai jamais eu l'intention. Je suis désolé si je t'ai fait du mal... Je suis désolé de t'en avoir fait, corrige-t-il en voyant les lèvres du Gryffondor se mettre à trembler.

Lâchant sa main, il passe son bras dans le dos du jeune homme et l'attire contre lui alors qu'il plonge la tête dans son cou.

— Nous avons peu de temps. Le train part dans une demi-heure, mais je t'en prie, ne crois pas que je me sois joué de toi.

Reniflant bruyamment et réalisant enfin ce que cette accolade et ces mots signifient, Harry referme ses propres bras dans le dos de Rogue. Enfouissant à son tour son visage dans la nuque du professeur, il respire son odeur, remplit ses poumons alors que son cerveau se vide.
Est-il vraiment en train de vivre ça ? Ce n'est pas encore un tour de son esprit détraqué ?

— Professeur... hoquette-t-il, professeur, je...

— Non Harry, le coupe Rogue, je ne le suis plus. Plus pour toi.

Relevant la tête et se détachant de lui, Harry le dévisage de longues secondes durant avant de finalement poser une main sur la joue de l'homme. Il laisse glisser ses doigts le long de la mâchoire de son ex-professeur, s'arrête sur ses lèvres alors que Rogue les entrouvre, profite du souffle chaud sur sa peau avant de remonter de l'autre côté du visage anguleux.

— Comment dois-je vous appeler, alors ? interroge-t-il en se rapprochant, son regard clair rendu fiévreux par la proximité.

Glissant sa main à l'arrière du crâne de Rogue, il rapproche encore leurs corps alors que son rythme cardiaque s'emballe. À quelques centimètres à peine de ses lèvres, il sent leurs respirations se mêler et l'emprise du professeur autour de ses épaules se raffermir.

— Tu le sais, murmure Rogue en se passant inconsciemment la langue sur ses lèvres. Tu l'as déjà fait une fois.

— Severus...

Une décharge de plaisir envahit l'esprit de Rogue alors que les trois syllabes s'écoulent de la bouche d'Harry, et il penche la tête sur le côté, effleurant ses lèvres en suppliant :

— Dis-le encore...

— Severus...

La voix d'Harry n'est plus qu'un chuchotement, son corps tendu, en attente d'un mouvement qu'il pense ne pas mériter et Severus cesse de le torturer, de les torturer tous les deux, et enfin, se lie à lui par un baiser qui, bien que doux, les électrise autant l'un que l'autre.

**

Et vous qui pensiez, les gens, que le chapitre précédent était frustrant... Mouhahaha !


Au fait, j'ai une anecdote !
On m'a demandé dans les commentaires du dernier chapitre si je n'étais pas Serpentard (parce qu'il parait que j'aime vous faire souffrir, ce qui n'est absolument pas avéré. Je veux dire, je ne vois pas du tout ce qui a pu donner une telle idée à qui que ce soit, mais soit). À ça, j'ai répondu que non, parce que tous les tests que j'ai pu faire au fil des ans ont toujours indiqué que j'étais Serdaigle (sauf une seule fois Gryffondor, je crois, mais je n'ai aucune envie d'être Gryffondor, donc la maison du corbeau me convient trèèèès bien).

Sauf qu'entre temps, le test Pottermore en français m'est tombé sous les yeux. Je l'avais déjà fait en anglais, mais bon, j'avais rien d'autre à faire, ou plutôt j'avais pas la motivation pour travailler sur mes projets en attente et bon, une chose en entraînant une autre... Oui, bon, je l'ai fait, voilà.

Et donc...
C'est la première fois que ça arrive.
Je ne sais pas ce qui s'est passé.
C'est un bug, je pense.
Je ne vois pas comment ça pourrait être autre chose...

Enfin, ce test moisi m'a indiqué que j'étais...
Serpentard.

Comme si c'était possible. Non mais, un peu de sérieux, s'il vous plaît.
J'ai toujours trouvé l'idée de vivre dans les cachots absolument ridicule.
Il y fait froid, et humide, et sombre, et je suis sûr que plein d'insectes répugnants grouillent dans tous les recoins.
Merci, mais non merci.
Alors, non, ce résultat ne veut rien dire. Je m'y oppose.

...

Qu'est-ce que cette fic a fait de moi, je vous le demande... -_-

...

Oh ! J'ai failli oublier, mais il ne me reste que quelques paragraphes à écrire et l'histoire sera terminée.
J'ai tous mes chapitres, enfin, même si je vais massivement les relire d'ici à leur publication et probablement changer la moitié de ce qui a été écrit.

Je peux donc vous annoncer que l'histoire comprendra... 42 chapitres.
C'est pas fait exprès, je tablais sur une vingtaine quand j'ai commencé, puis sur 40 tout pile quand j'ai compris (vers le chapitre 25) que 20, c'était trop peu, vraiment. Mais 42, c'est parfait, et le fait que ça n'ait pas été fait volontairement me plaît beaucoup.
Après tout, il s'agit de la réponse à la grande question sur la vie, l'univers et le reste.

Normalement, on est donc encore ensemble jusqu'au 10 avril.

D'ici là, des bisous.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro