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Chapitre 22 - Dragon et papillons

Cette puissance, déployée pour le protéger.
Cette force, cette violence, cette ferveur.

OK, beaucoup de gens ont fait beaucoup de choses pour protéger sa petite vie d'Élu, et il n'a jamais - presque jamais - douté des capacités de Rogue, mais là, c'est différent. La situation était critique, ils allaient se faire submerger, et puis il y a eu ce sort, celui qu'il a déjà reçu et dont il porte toujours les marques béantes sur le torse. Et là, comme tout droit sorti d'un mauvais film de super-héros, Rogue s'est interposé.

Il a senti sa magie vibrer dans l'air, il le jurerait. Il a senti sa haine et sa détermination. Mais plus encore, il a senti que si le sort avec été jeté sur lui-même, Rogue n'aurait pas réagi comme il l'a fait. S'il s'est révélé enragé, c'est pour le protéger, lui, Harry.

Et ce feu qui consume son ventre en cet instant, alors qu'il le regarde mettre à terre leurs ennemis et leur arracher leurs secrets les mieux enfouis. Ce feu qui dévore ses entrailles alors qu'il ne parvient pas à détourner ses yeux de l'homme qui laisse retomber au sol le corps pétrifié du dernier mangemort.

Rogue n'a jamais paru si dangereux, si charismatique, si désirable.
Merde ! C'est encore un de ces rêves stupides ?

— Vous allez bien, Harry ? Vous êtes blessé ?

Le danger est passé, l'adrénaline est en train de retomber, et on en revient au vous, note Harry, dépité. Il attrape la main tendue en essayant de ne pas trembler et laisse le professeur le remettre sur ses pieds. Debout devant lui, si proche qu'il peut presque sentir son souffle sur ses lèvres, il le détaille.

Ses sourcils noirs sont froncés sur ses petits yeux intelligents, son visage anguleux ne tient pas en place, sa barbe naissante, qu'il n'a pas pris la peine de raser, ce matin, lui égratignerait le bout des doigts s'il se décidait à lui caresser la joue comme il en crève d'envie.

Il sent son corps tressaillir, trembloter, frissonner. Ce n'est pourtant pas la peur qui l'ébranle ainsi, mais l'excitation.

— Harry ? insiste l'homme, inquiet.

Et ce dragon dans son ventre. Il a été touché par un sort, c'est obligé. S'il soulève son t-shirt, il découvrira une nouvelle balafre, une nouvelle raison de laisser Rogue le caresser des heures durant.

En posant la main sur son ventre, il s'attend à sentir le sang imprégner ses phalanges, mais quand il baisse les yeux sur ses doigts, ils sont à peine tachés d'un peu de terre.

Comme s'il lisait dans ses pensées, ce qu'il pourrait faire, mais qu'il ne fait pas, sinon il ne se méprendrait pas sur l'air ahuri du jeune homme, Rogue baisse à son tour les yeux sur la main d'Harry, plus inquiet encore qu'une demi-seconde avant.

— Vous êtes blessé ? Laissez-moi voir.

Et sans attendre de réponse, il soulève son t-shirt et cherche des yeux autant que des mains, l'emplacement de la nouvelle blessure.

Oh merde ! Son cœur va défaillir. La sensation de ses doigts encore chargés de magie sur sa peau le fait vaciller et c'est in-extremis qu'il se rattrape au torse de l'homme qui l'ausculte, de la terreur dans le regard.

— Je ne vois rien de nouveau, Harry, mais passez me voir dès que nous serons rentrés, je veux m'en assurer. Vous avez mal quelque part ?

Il se consume de l'intérieur, mais est-ce vraiment désagréable ?
À contre-cœur, il secoue la tête, ajoutant plus pour lui-même que pour le professeur :

— Le feu...

— HARRY !

Dévalant la rue principale de Préaulard, Hermione et Ron ont l'air fous d'inquiétude. Le visage crispé, la baguette à la main, eux qui descendaient au village dans l'espoir de l'intercepter pour son retour, courent pour rejoindre leur ami qu'ils voient flageoler sur ses jambes, au milieu de corps magiquement ligotés et d'une rue à demi dévastée.

— Harry, qu'est-ce qui s'est passé ? crie Hermione en l'atteignant, le ravissant aux mains de Rogue qui la laisse faire, rassuré. Les Aurors seront bientôt en chemin, monsieur, Neville et Luna sont retournés au château pour donner l'alerte, l'informe-t-elle à toute allure avant de se tourner à nouveau vers Harry.

— On a été... attaqués, se contente-t-il de répondre, à moitié sonné.

Ron et Hermione échangent un regard, affolés. À quel point l'attaque a-t-elle été violente pour le laisser dans un état pareil ? Et tous ces badauds à l'air interdits, pourquoi ne donnent-ils pas l'impression d'avoir participé au combat ?

— Ramenez-le au château, leur demande Rogue. Je vais rester et attendre les Aurors, ils ne devraient plus tarder. Vos amis ne sont probablement pas les seuls à les avoir appelés.

— Vous êtes sûr qu'on peut vous laisser seul, professeur ? s'inquiète Hermione en passant un bras sur les épaules d'Harry.

Mais au regard que lui lance Rogue, elle comprend qu'il n'apprécie guère cette attention qu'il prendra à coup sûr pour une insulte si elle a l'audace de la répéter, alors, déglutissant, elle s'excuse et emmène les garçons avec elle sur le chemin du château.


De retour dans la salle commune des Gryffondors, les trois amis se laissent tomber dans le canapé devant la cheminée éteinte. Pendant de longues minutes, aucun d'eux ne dit rien, puis, enfin, Harry se met à parler. Il leur raconte l'attaque, la disparition des passants, la défaite qui paraissait inévitable. Puis Rogue. Sa force, le feu dans son ventre, son envie de... Non, ça, il le garde pour lui. Il ne peut pas leur parler de ça, même lui ne comprend pas pourquoi il a eu cette envie alors qu'il ne s'agissait visiblement pas d'un rêve.

Un regard échangé entre les deux préfets, un signe de la tête de Ron, une grimace de la part d'Hermione et celle-ci reprend la parole.

— Harry, tu ne nous as pas dit pourquoi tu voulais rentrer chez toi cette nuit. Enfin si, tu as dit que tu voulais vérifier quelque chose, mais... enfin... Ça a été concluant ?

Harry ne comprend pas pourquoi la jeune femme change de sujet aussi brusquement. Ce ne serait pas la première fois qu'elle remarque une chose qui lui a échappé, mais là, ça n'a aucun rapport.

— Je... Non, enfin, je n'ai pas pu vérifier. Je n'avais pas anticipé l'arrivée de Rogue.

— Il est venu te chercher ? s'étonne Ron qui n'a pas remarqué l'absence du professeur au petit-déjeuner, ce matin là, ni au dîner, le soir précédent.

— Il est venu hier, corrige Harry.

— Hier ? Il a dormi chez toi ?

Harry approuve, un air neutre sur le visage alors que Ron parait plus choqué que s'il avait appris que son ami allait devenir le capitaine de l'équipe de quidditch de Serpentard. Hermione, elle, hausse les sourcils, surprise.

— Ce n'était pas prévu ?

— Hermione ! s'indigne Ron avant qu'elle ne lui tapote la cuisse pour le faire taire.

— Bah non. Pourquoi est-ce que...

— Oh, je ne sais pas. Parce que tu passes presque toutes les nuits dans ses appartements depuis quelques semaines, répond-elle en faisant mine de réfléchir à la question.

Ron est médusé.

— Mais Hermione... Tu t'es cogné la tête ?

Harry est livide.

— Comment... Comment tu le sais ?

— QUOI ? Harry... Tu... avec... mais... mais... Mais c'est dégueulasse ! explose le jeune homme.

— Ron, tais-toi, ordonne Hermione avec calme. Tu n'es jamais dans votre dortoir quand Ron se réveille, Harry, et c'est devenu courant que tu te présentes au matin dans la grande-salle quelques minutes avant Rogue. Et puis, depuis un moment, tu as l'air plus... heureux... plus épanoui.

— Hermione...

— Ça suffit, Ron. Et lui aussi, Harry, lui aussi, il est plus souriant, plus gentil avec tout le monde. J'ai l'impression que vous... que vous vous faites du bien mutuellement.

— Hermioooone, se décompose le rouquin.

— Chut, Ron. Je me trompe ?

Harry a cessé de regarder ses amis, perdu dans un tourbillon intérieur qui le secoue, le fracasse, l'abruti, pour le laisser pantelant et désorienté.

— Je n'ai jamais vu les choses comme ça.

— Parce que c'est ridule ! essaie encore Ron, qu'Hermione fait taire en lui lançant son plus terrible regard noir.

— Le feu dans mon ventre, se rappelle Harry, les rêves... si réalistes...

— Des rêves ? Quels rêves ?

— Ron, par pitié, la ferme !

Relevant la tête, Harry la secoue en scrutant les yeux de son amie.

— Il n'y a rien entre nous, Hermione. Rien de ce que tu imagines.

— Ah ben, tu vois, Hermione ! Je te...

— Silencio ! Désolée, Ron. Mais Harry, les nuits passées là-bas ?

Encore une fois, Harry secoue la tête alors que Ron, assis entre eux, s'égosille sans plus qu'aucun son ne sorte de sa bouche.

— Je fais des cauchemars, Hermione. Quand j'arrive à m'endormir, en tout cas. Mais quand je suis chez lui, allongé devant la cheminée... Habillé, Ron, et seul, sur le canapé, pas nu sur une peau de nundu à même le sol. Quand je suis là, reprend-il, je m'endors sans problème et je ne cauchemarde plus. Je pensais que c'était peut-être juste le feu qui m'apaisait, alors j'ai essayé ici, mais ça n'a pas fonctionné.

— Que voulais-tu vérifier en rentrant chez toi ?

— Si... j'avais juste besoin d'un endroit apaisant... ?

— La vérité, Harry.

Le jeune homme se mord la lèvre comme pour s'empêcher de parler, mais sous le regard sérieux d'Hermione et les gesticulations silencieuses de Ron, il finit par baisser les épaules et la tête.

— Je crois... que... je voulais voir si je pouvais dormir sans lui à proximité.

Il aimerait qu'elle ajoute quelque chose, mais de toute évidence, elle attend qu'il conclue lui-même. Alors, dans un soupir, il reprend.

— J'ai pas su m'endormir cette nuit, dans mon lit, alors je me suis relevé. Je n'ai eu qu'à le regarder et mes paupières se sont fermées toutes seules. Il m'apaise plus qu'aucune potion, aucun sortilège ne l'a jamais fait. Au matin, quand je me suis réveillé... j'étais... j'étais allongé contre lui, dans son lit. C'était si doux, Hermione, si tendre, ajoute-t-il, confondant rêve et réalité.

À ses côtés, Ron s'est enfin tu. La bouche béante, il semble en état de choc.

— Ça, et puis ce que j'ai ressenti à Préaulard... Qu'est-ce que ça signifie ? Je suis perdu.

Hermione le dévisage, un grand sourire sur les lèvres.

— Tu n'es pas sérieux ?

— Quoi ?

— Harry ! s'emballe-t-elle. Tu es amoureux !

Harry la regarde comme si elle venait de lui annoncer qu'elle pensait se présenter aux examens sans avoir étudié et après avoir fait la fête toute la nuit. Subitement, il a envie de désensorceler Ron pour entendre ce que le rouquin crie, désormains, à sa petite-amie.

— Hermione... Sauf ton respect... je crois pas, non.

D'un mouvement du bras, Ron désigne Harry à la jeune sorcière en balançant violemment la tête de bas en haut, approuvant ses dires.

— Mais enfin, réfléchis. N'as-tu pas ressenti la même chose pour Ginny au début, ou même pour Cho ? L'esprit léger, un sourire idiot sur les lèvres quand tu lui parles. Oui, Harry, tu souris quand tu lui parles ! Les papillons dans le ventre...

— Tu ne m'écoutes pas, Hermione, l'interrompt-il. Ce ne sont pas des papillons, mais un foutu dragon !

Sans se démonter, elle hausse les épaules.

— En même temps, c'est Rogue, pas une jeune fille en fleur.

Sidérés, les garçons la regardent, aussi muets l'un que l'autre, quoi que pas pour les mêmes raisons.


Quand le portrait de la Grosse Dame pivote, c'est pour laisser entrer Arnold, le garçon né-moldu qui partage désormais le dortoir d'Harry et Ron, et en les voyant, il pousse une exclamation rassurée.

— Harry ! Je suis bien content de t'avoir trouvé, le professeur Rogue veut te voir tout de suite. Traîne pas, s'il te plaît, ou il va croire que c'est moi qui ne suis pas parti à ta recherche tout de suite. Il avait l'air furieux, ajoute-t-il avec une grimace de compassion pour son compagnon de chambrée.

Se retournant vers ses amis, Harry articule avec difficulté :

— Il croit que je suis blessé. Je lui ai parlé du feu...

— Vas-y vite, le chasse Hermione. Il s'inquiète.

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