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💧Plénitude💧

Le soleil se levait calmement et illuminait peu à peu le logement de Hani.

Quel jour était-il ? Je n'en sais rien, et quelle importance ? Hani se fichait de tout.

Quand elle se réveilla, elle profita avec sourire des pâles rayons de soleil se posant sur sa peau avant de se lever calmement et de se diriger vers la salle de bain. Là, elle ordonna ses cheveux, choisit un peigne et commença à les brosser délicatement. Elle empoigna un spray démêlant et s'en aspergea sur les cheveux. Elle savourait ce moment de simplicité, de complicité avec elle-même, qu'elle n'avait pas su éprouver depuis si longtemps. Son visage était souriant, creusant des petites fossettes dans le creux de ses joues, tandis que ses longs cheveux noirs commençaient à prendre une jolie forme autour de son visage.

Était-ce là le bonheur ? Savoir profiter des petites choses du quotidien ?

En se regardant dans le miroir, Hani posa une main sur son visage et plissa les yeux. Elle se rapprocha jusqu'à ce que son souffle pose une légère buée à chacune de ses respirations. La jeune femme dessina alors un cœur à cet endroit précis et lâcha un petit rire.

Elle se sentait pleine de vie, pas de doute. C'était bien la première fois qu'elle ressentait cette impression.

Maintenant, elle appréciait le contact. Le fait qu'un objet lui touche le bras ou la jambe ne la dérangeait pas. Même la plante du bureau pouvait à présent lui effleurer la peau.

Et ne plus avoir peur était magique. Ne plus être triste aussi, ne plus croire en l'abandon.

Il fallait juste qu'elle trouve quelqu'un pour qui compter. C'était tout. Il fallait qu'elle forge un lien.

Elle sortit de la salle de bain toute guillerette avant de s'approcher de la fenêtre qu'elle ouvrit à la volée. Le sol était encore humide, mais la vie avait repris. Des moineaux venaient se poser sur les balcons et de gros pigeons grignotaient des petites miettes de nourriture par-ci par-là. Les flaques d'eau sur l'asphalte reflétaient les rayons du soleil, ajoutant des paillettes de lumière dans ce monde gris.

Hani attrapa une goutte de rosée avec son doigt et l'approcha d'elle. Elle pencha la tête en détaillant la perle du ciel, comme si cette dernière lui lançait :

- Alors, tu es contente ? Tu as enfin eu ce que tu voulais ?

La jeune femme acquiesça, sans percevoir l'once de moquerie dans sa voix.

Après avoir fait sa toilette et s'être habillée, elle décida de faire un tour en ville. Elle ne ferma pas la porte de l'appartement quand elle sortit de chez elle et descendit les marches à la volée. Quand elle se retrouva dehors, elle se mit à se réjouir de toute chose. Le scarabée sur la chaussée devenait un miracle pouvant apporter la paix sur Terre tandis qu'une vieille personne prouvait que la vie était éternelle.

- Hani ?

L'intéressée se retourna et adressa un faible sourire à cette personne qui lui était inconnue.

- Mais qu'est-ce que tu fais...? Tu vas mieux ? questionna la jolie blonde qui lui faisait face.

Bien qu'Hani la dépassait d'une tête, la jeune femme aux formes généreuses la regardait droit dans les yeux.

- Euh... je suppose que oui ?

- Tu supposes ? se moqua la blonde. Tu devrais en être sûre, sinon tu ne serais pas là.


Hani ne rétorqua pas que sa remarque marchait dans les deux sens. Elle continua de se sautiller d'un pied sur l'autre avec un sourire niais.

- T'es bizarre, ma pote, remarqua l'autre.

- Vous trouvez ?

- Et en plus tu me vouvoies ? Tu ne serais pas... amnésique par hasard ?

《Que j'oublie tout ce qui m'a aujourd'hui détruite.》

- Bon, ce n'est pas grave. Allez, viens. On va boire un truc.

Elle entraîna Hani vers un café et s'installa sur une des chaises de la terrasse, après qu'un employé l'ait nettoyée.

- Raconte-moi toute ta vie, ordonna-t-elle.

- Je n'ai pas grand-chose à dire, avoua Hani.

- Tu as forcément quelque chose à partager, insista la jeune femme.

- Ben, je suis devenue heureuse parce que j'ai invoqué le pouvoir des perles ?

La plus petite s'esclaffa.

- Tu es trop drôle ! Franchement, si ce pouvoir existait vraiment, tout le monde s'en servirait.

Hani rit avec elle. Sans raison. Elle était joyeuse, comme elle l'avait demandé.

- Tu t'appelles comment ? osa-t-elle enfin demander.

- Moi ? répondit la concernée. C'est bien ce que je me disais, tu es amnésique. Enfin, je m'appelle Alice.

- C'est un joli nom, rit Hani.

- Sûrement, sourit Alice en pleine incompréhension.

Un serveur vint se présenter à leur table et déposa devant Hani un milkshake à la fraise.

- C'est ta boisson préférée, indiqua Alice.

Hani ne sut pas comment réagir. Elle ne rappelait pas avoir une préférence pour un aliment en particulier.

Un coup d'œil de son amie la persuada de prendre une gorgée. Le liquide coula le long de sa gorge et Hani s'en extasia. Comme toutes les choses qui l'entouraient. Elle vivait tout plus intensément que les autres personnes.

Elle avait l'impression de vivre autrement.

Peut-être était-ce le cas, d'ailleurs.

Alice l'emmena se promener dans le parc. Elle regarda la jeune femme s'extasier devant les rares fleurs, les oiseaux qui picoraient les miettes de pain du vieux monsieur l'invitant à se joindre à elle.

Ses réactions étaient infantiles, ses paroles sages. Un beau contraste. Elle sautillait sur les graviers, s'amusant avec tout ce qu'elle trouvait. Elle était heureuse. Même trop.

Dans la soirée, son ancienne et nouvelle amie la ramena chez elle. Hani la remercia vivement pour ces bons moments passés ensemble, ce qui eut le don de la faire rougir. Puis elles se quittèrent, se promettant de se retrouver le lendemain.

Une bonne demi-heure plus tard, une voiture bleue se gara devant le grand immeuble de la rue des Fauvettes. Une grande dame d'une cinquantaine d'années en sortit. Ses cheveux de jais foisonnants formaient une épaisse crinière sur son crâne tandis que son long manteau rouge lui donnait un air important et élégant. Elle appuya sur la sonnette avant de rentrer dans l'immeuble puis de se présenter à la porte 12. Elle toqua discrètement avant que quelqu'un ne vienne lui ouvrir la porte.

- Hani ?

- Maman ? demanda l'intéressée.

- Ma petite Hani, soupira sa mère avant de se jeter dans ses bras.

Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas vu sa fille habillée autrement qu'avec un pyjama sale, sans ses énormes cernes, avec un semblant de sourire sur les lèvres.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé, ma puce ?

- J'ai utilisé le pouvoir des perles, maman. Comme tu me l'avais dit.

Une expression indéchiffrable passa sur le visage de Maeva.

- Et qu'as-tu demandé ?

- J'ai demandé à Ai-tupai de me soigner et à Rearea de m'insuffler le bonheur éternel.

En voyant le regard de sa mère s'intensifier sur elle, Hani hésita.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-elle.

- Combien de perles as-tu utilisées ? la coupa Maeva.


Hani forma un cercle avec son pouce et son index.

- Un peu comme ça.

Les yeux de la plus âgée s'écarquillèrent. Elle n'aurait jamais pensé que sa fille aurait pris sa légende au sérieux. Et encore moins qu'elle ne prendrait pas son avertissement en compte.

- Il y a un problème ? insista Hani.

- Non, tout va bien. Je suis heureuse pour toi, lui sourit sa mère.

Cette dernière se retourna pour contempler l'extérieur. Là où sa fille avait bouleversé sa propre vie.

- Maman. Je suis heureuse d'avoir fini de souffrir et de vivre à nouveau. Je suis enfin remplie et je ne cherche plus à me compléter. C'est ça la plénitude, non ? tenta Hani.

Maeva se retourna et la serra dans ses bras. Elle enfonça sa tête dans les beaux cheveux de sa fille et s'imprègna de leur odeur. C'était la première fois depuis des mois qu'elle pouvait la toucher sans se faire instantanément éloigner. Elle savoura la douce sensation d'être enfin acceptée.

- Ç'aurait été mieux si tu avais été complétée par ton propre bonheur non ? lâcha-t-elle.

- De quoi tu parles ?


Elle attrapa sa fille par les épaules mais n'osa pas la regarder dans les yeux.

- Maintenant que tu as eu ce que tu voulais, n'invoque plus jamais le pouvoir des perles. La contrepartie sera énorme sinon.

- La contrepartie ?

- Tu n'as pas oublié ce que je t'ai dit hier ?

Maeva guetta l'approbation de sa fille, mais abandonna rapidement. Elle sortit de l'appartement après avoir embrassé sa fille et déposé un paquet de gâteaux sur son lit. Elle lui fit un signe de la main avant de fermer la porte derrière elle.

***

Ma chère fille,

Tu comptes tellement pour nous qu'il est dur de nous résoudre à te laisser prendre ton envol. Tu as fait ton choix en changeant ta vie avec ces perles du ciel. Tu ne seras plus jamais la petite fille que nous avions connu avec ton père.

Une chose est sûre, pourtant : tu n'as rien perdu de ta naïveté. C'en est presque hallucinant.

Ma petite, tu es devenue quelqu'un d'autre. Ne t'en rends-tu pas compte ?

Ce n'est pas de ton bonheur que tu es remplie, mais celui de Rearea. Il est artificiel. Il a été créé dans le but de la contrepartie. Tu aurais dû y penser plus tôt. Tu as invoqué tant de perles à la fois ! Comment voulais-tu que cela te soit bénéfique ? À moins que tu fus si perdue que tu ne voyais aucune autre solution ?

Dans tous les cas, je respecte ta décision. Mais je ne voudrais pas que tu vives dans l'ignorance. Mais ne te casse pas trop la tête avec ça, ne gâche pas le cadeau des dieux. Ton châtiment serait mille fois pire et contente-toi enfin de ce que tu as.

Nous t'aimons.

Papa et maman

P.S. Ta sœur t'envoie des baisers.

Hani n'eut pas besoin de lire la lettre une deuxième fois pour comprendre. Sa mère avait dû longtemps hésiter avant de lui faire parvenir cette lettre.

Maintenant, ses parents étaient retournés sur la terre de leurs ancêtres, laissant leurs deux filles continuer leurs études en France.

Elle comprenait enfin ce que sa mère voulait lui dire il y a un an. Quand elle la regardait dans les yeux, se mordait la lèvre, réfléchissait tant à ses mots. Elle se retenait de lui ouvrir les yeux sur ce qu'elle était vraiment.

Une lâche. Mais une lâche heureuse. Et c'était ce dernier mot qui comptait le plus.



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