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Chapitre 9 : Au nom de la rose

D'une démarche hésitante et titubante, je rejoignis Stan sous le porche et pris aussitôt appui contre la porte. Même en ayant abusé de l'alcool, les traits de son visage me paraissaient toujours aussi fins et ses yeux bleus ressortaient plus que jamais. Oui, j'avais vraiment trop bu pour l'admirer à ce point et rester muette durant tout ce temps. Et pourquoi ne disait-il rien non plus ?

— Qu'est-ce que tu viens faire devant chez moi ? demandai-je en essayant de garder un ton ferme, ce qui était loin d'être gagné avec ma voix pâteuse.

Un sourire se dessina sur son visage, ce qui lui donna vraiment un air d'ange, et j'avais l'impression qu'à cause de l'alcool mes hormones d'adolescente allaient reprendre le dessus. Déjà que, même en étant sobre, j'avais du mal à résister à son charme.

— Je suis venu pour discuter avec toi, annonça-t-il. Mais je ne pensais pas te retrouver dans cet état.

— Ma décision n'a pas changé. Ça reste un non. Je ne fais que me préserver...

— Te préserver de quoi au juste ? Je t'offre un travail, il n'y a rien de mal à ça.

Je dégageai mon visage des mèches de cheveux qui venaient de tomber dessus comme pour me donner un air plus sérieux, mais mon stupide sourire ne devait pas aider.

— Je ne suis rien Stan. Mais les paparazzis m'ont vue avec toi... et j'ai pas envie de subir tout ça... On sait très bien comment ça commence et comment ça finit ce genre d'histoire...

— Ce n'est qu'un échange professionnel, rétorqua-t-il.

Ça me semblait soudainement presque blessant. Mais oui pauvre fille, il n'allait quand même pas vouloir sortir avec toi. Et pourtant, je le savais que ce qui se passait entre nous ne pouvait être qu'une illusion. Et puis, je venais quand même de dire que je n'étais rien.

— Je ferais mieux de rentrer, je suis complètement crevée, lançai-je pour me débarrasser de lui.

Il acquiesça même si ça semblait à contrecœur. Visiblement, il tenait toujours à ce que je devienne sa photographe, aussi impressionnant fût-il.

Je pris ma clé et ouvris la serrure tandis qu'il était sûrement sur le point de partir. En fait, je n'en avais aucune idée, je le regardais à peine.

— Alice, ne crois pas que tu n'es rien parce que tu n'es pas une célébrité, lâcha-t-il d'une douce voix.

Je me figeai et me tournai vers lui, assez abasourdie par ses propos. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il me sorte ça. Il était vraiment insistant comme mec...

— Pourtant, c'est la vérité...

Il prit ma main posée sur la poignée dans la sienne, ses doigts effleurèrent délicatement ma peau et je me sentis légèrement frémir à ce contact. De son autre main, il saisit doucement ma mâchoire et, ne sachant pas comment réagir, je restai immobile à l'observer. Puis il déposa un bref – néanmoins très agréable – baiser sur mes lèvres. D'habitude, ça avait toujours été bien plus langoureux, bien plus fougueux, mais j'avais comme l'impression que les sentiments avaient pris le dessus cette fois-ci.

— Passe une bonne nuit Alice, susurra-t-il.

Il m'adressa un léger hochement de tête, tenant son chapeau du bout des doigts, pour finalement s'en aller. Je le regardais s'éloigner dans la pénombre, toujours aussi perdue par ce qui venait de se passer...

*

En voyant dix heures affichées sur mon réveil, j'eus un bref moment de panique qui s'arrêta aussitôt quand je me rendis compte qu'on était samedi. Et puis même si on était en semaine, à la limite j'aurais loupé un ou deux cours, ça n'aurait pas été dramatique...

Je restai dans mon lit, incapable de bouger, me remémorant du mieux que je pouvais les évènements de la veille, en particulier ceux qui impliquaient Stan. Il ne pouvait pas vraiment s'être pointé devant ma maison pour discuter et me foutre le doute sur ses sentiments. Puis en jetant un coup d'œil sur mon portable, je me rendis compte que c'était bel et bien vrai. J'avais reçu un message de Moly me demandant qui était ce "séduisant inconnu" chez moi. N'ayant aucune envie de lui dire sérieusement, je lui envoyai une réponse assez simple : "Mon plan cul". Je reposai mon portable sur ma table de chevet, hilare d'avoir osé lui dire ça.

Finalement, je décidai de quitter mon lit et avant que je puisse suivre ma routine quotidienne, je fus interrompue par la sonnette. Qui pouvait bien me rendre visite aussi tôt ce matin ? J'enfilai un peignoir et vins ouvrir. Je fus alors face à un livreur avec un bouquet assez imposant dans les mains.

— Pouvez-vous signer le reçu ? demanda-t-il, ce qui me déconcentra alors que j'observais les roses rouges.

— Bien sûr...

Je me saisis de son appareil pour laisser une rapide signature sur l'écran puis je m'emparai du bouquet. Aussitôt, son odeur m'enivra.

— Est-ce qu'il y a un expéditeur ? m'enquis-je.

— Non, cette personne a préféré rester anonyme.

Ceci me fit immédiatement sourire. Il n'y avait qu'une personne capable de faire ça. Dommage que cette relation soit totalement vaine...

Le livreur repartit dans sa camionnette tandis que j'installai le bouquet au centre de la table du salon. Je me saisis d'une rose pour la porter à mon nez et pour que son doux parfum caresse mes narines. D'ailleurs, je pus ainsi constater qu'aucune de ces roses n'avait la moindre épine.

Puis j'aperçus alors une carte coincée entre quelques roses. Je m'en saisis pour en lire l'inscription.

« J'espère que tu changeras d'avis et que tu me pardonneras avec ceci : »

En dessous se trouvait son numéro de téléphone. Était-il sérieux ? Me l'avait-il vraiment donné ? Il n'avait pas arrêté de trouver des stratagèmes tous plus tordus les uns que les autres pour ne pas me le révéler. Cette fois-ci, il était à court d'arguments et c'était presque une preuve pour ne pas m'abandonner.

Je pourrais l'appeler sur-le-champ et le remercier pour les fleurs, mais je n'allais quand même pas me jeter sur son numéro. Je ferai mieux de prendre une douche avant de tenter quoi que ce soit.

*

Alors que j'avais encore les cheveux mouillés, j'hésitais vraiment à l'appeler. Pourtant, c'était totalement stupide, je n'espérais absolument rien de lui.

Puis finalement, dans un brusque élan, je composai son numéro et m'allongeai dans mon lit, me mordant la lèvre inférieure en attendant qu'il décroche.

Et s'il ne répondait pas ? Et s'il m'avait donné un faux numéro ? Après tout, il en était bien capable et encore une fois, il m'aurait prise pour une andouille.

— Allô ? Qui c'est ? demanda une voix masculine qui n'était pas celle de Stan mais de Tray, son bassiste.

Ceci me fit sourire. J'aurais dû m'en douter, c'était presque prévisible, néanmoins, je n'abandonnais pas aussi facilement.

— J'aimerais pouvoir parler avec Stan s'il est disponible. Dis-lui que c'est Alice la photographe.

Aussitôt, il fit passer le message. Je l'entendis crier à Stan à travers le combiné. Ses propos étaient plus ou moins vulgaires. J'en étais à peine étonnée. C'était bien le genre à se charrier constamment. Rapidement, Stan prit le téléphone pour enfin me parler.

— Alice ? Je ne pensais pas que tu m'appellerais vraiment, lança-t-il, assez amusé.

— Il fallait bien que je te remercie pour les fleurs. Alors merci.

— Ce n'est rien... C'était plus pour la forme...

— Forme ou non, c'était une délicate attention, rétorquai-je en jouant une mèche de mes cheveux.

— Si je voulais vraiment réussir mon coup, je t'aurais fait livrer tes fleurs préférées. J'ai juste pris ce qui plaît généralement.

Je pus comprendre par ce fort sous-entendu que ce n'était pas la première fois qu'il en offrait et voilà quelque chose que je n'avais jamais entendu à son sujet. En réalité, Stan pouvait être un vrai gentleman, romantique qui plus était.

Puis un silence s'installa entre nous, mais pas un silence gênant comme on pourrait le croire. C'était un silence... agréable. J'avais presque l'impression de le sentir à mes côtés et que son souffle effleurait ma peau.

— Alors, tu viens ou pas finalement ? demanda-t-il, brisant le silence.

— Je me sens presque obligée de venir avec ce bouquet et je crois que je n'ai pas vraiment le choix...

J'osai prendre le risque. Je ne savais même plus où tout ça allait me mener, mais ce n'était pas grave. En tout cas, j'y fonçai, tête baissée, en espérant m'amuser un peu au passage.

— J'ai hâte de te revoir cet après-midi alors, lança-t-il, enthousiaste. Je t'envoie l'adresse sur ton portable... ou je peux venir te chercher.

— Je me débrouillerai... Comme ça, si jamais tu veux encore passer par le fleuriste, tu pourras... Sauf que cette fois-ci, tu sauras qu'il te faudra des orchidées pour que j'accepte tes prochaines avances.

Même si je ne le voyais pas, j'étais persuadée qu'il était en train de sourire sincèrement, et je fis de même alors que nous raccrochions. Puis je laissai tomber mon portable sur le matelas tout en soupirant.

Maintenant il fallait que je me prépare... et peu importe où ça me mènerait.

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