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Chapitre 6 : Plongés dans l'obscurité

Je restai assez sceptique face à sa proposition. Me proposait-il réellement de le suivre chez lui ? De toute évidence, j'étais forcément dans un rêve, les évènements prenaient une tournure bien trop étrange pour être une réalité.

— Je ne voudrais pas me répéter, mais je n'aime pas qu'on se foute de ma gueule, rétorquai-je froidement.

— Mais je suis complètement sincère, j'irai te conduire chez moi...

— Est-ce normal que j'aie des soupçons ? m'enquis-je en plissant mon regard.

Après tout, ce n'était pas parce qu'il était une star qu'il ne se passait rien d'étrange chez lui. Je pouvais rester méfiante, peu importe l'occasion.

— Tu vas travailler pour le groupe, alors, se rapprocher serait une bonne idée, expliqua-t-il d'un ton calme. On avancerait plus vite dans une meilleure entente.

— Eh bien... Je crois que c'est un argument tout à fait recevable et que je vais devoir accepter, soufflai-je en fronçant les sourcils.

— Merci madame l'avocate, plaisanta-t-il.

— Pas encore, pas encore...

Nous échangeâmes un sourire assez amusé, nous étions vraiment en train de jouer, sachant pertinemment que tout ceci ne mènerait à rien...

*

De nouveau, je me retrouvais dans sa voiture, mais encore une fois, je n'avais aucune idée de quoi lui parler. Finalement, ce fut lui qui posa les questions, semblant s'intéresser à moi.

— Tu fais des études de droit, n'est-ce pas ? me demanda-t-il.

— En effet. Pour devenir avocate... Même si je préférerais travailler dans la photographie... mais ce n'est pas donné à tout le monde.

— Il faut avoir un peu de chance, rétorqua-t-il, sûr de lui.

— Et du talent, ajoutai-je.

— Tu en as, du talent, affirma-t-il aussitôt.

— Je ne suis vraiment qu'une amatrice...

Normalement, j'aurais dû jouer les arrogantes et accepter le compliment, mais c'était la vérité et je ne pouvais le nier. J'avais encore beaucoup à apprendre et même si j'espérais désespérément pouvoir percer dans ce milieu, les faits étaient les faits.

Il m'adressa un sourire rassurant. Il semblait vraiment penser que j'étais quelqu'un de talentueux. Pourtant, je n'étais rien, je n'avais même pas un nom dans ce milieu. Même à ce contrat, je n'y croyais pas vraiment. J'allais faire une ou deux photos puis ils allaient m'abandonner après mon quart d'heure de gloire.

Assez rapidement, nous arrivâmes devant sa maison. De l'extérieur, ça avait tout l'air d'un vrai palace. Le jardin s'étendait à perte de vue et l'horizon devenait indiscernable à cause des innombrables arbres. Puis c'était sans compter la maison en elle-même construite sur deux étages d'un blanc immaculé et pur. Le tout proche d'une piscine qui donnait une magnifique vue sur Los Angeles. Pendant un instant, ça me rappelait les maisons que je créais dans les Sims après quelques codes de triche... Une époque bien lointaine au passage.

Il ouvrit immédiatement la porte, ce qui me surprit. Je m'attendais à un système de sécurité très développé, mais visiblement, une simple clé était suffisante. À moins que j'eusse loupé les caméras.

Je le suivis silencieusement à travers l'allée de petites dalles grisées menant au porche. Je ne pus m'empêcher de m'extasier devant ce fabuleux décor. Même dans mes rêves les plus fous je n'aurais pas pu l'imaginer. C'était à la fois excitant et troublant. J'avais juste envie de me lâcher et de me comporter comme une adolescente en quête de sensations fortes. J'étais plus que jamais tentée par cette pensée, mais gardais mon sérieux et le rejoignis sous le porche alors qu'il ouvrit la porte.

Dès ma découverte de l'intérieur, je fus d'autant plus abasourdie. Je me doutais qu'il avait de l'argent, qu'il possédait une telle maison, cependant, le voir était une tout autre affaire.

— Tu as l'air assez émerveillée, me fit-il remarquer.

— À vrai dire, pas tellement, mentis-je.

Bien sûr que j'étais totalement émerveillée. Après tout, je n'étais qu'une pauvre étudiante à moitié fauchée qui avait à peine de quoi vivre chaque mois dans son appartement plus que minable. Alors oui, j'agissais comme n'importe qui, comme une andouille étonnée par tant de choses.

— Tu veux visiter ? me proposa-t-il.

— Tu veux continuer de m'exposer ton argent ? ironisai-je.

Il rit immédiatement à ma remarque et j'en souris, sans trop savoir pourquoi. On ne cessait de jouer, de se provoquer, mais d'une certaine manière, ça me plaisait et je ne voulais pas que ça s'arrête. Ça rendait le moment éternel sans qu'il ne s'inscrive jamais dans le temps, parce que je savais à quel point – en réalité – il n'était que passager.

— Allez, je te fais visiter...

Il me conduisit alors dans diverses pièces, toutes plus luxueuses les unes que les autres. D'ailleurs, elles étaient très nombreuses. J'avais arrêté de compter au bout de la dixième. Mais le nombre n'était pas la seule raison, aussi parce que j'en avais marre qu'il étale autant sa richesse. Après tout, il devait y être habitué, ça lui semblait naturel, pas comme moi qui se battait pour le moindre dollar.

La visite se termina dans le salon où il me proposa un verre. Bien qu'assez intimidée, j'acceptai, laissant de côté mes appréhensions. Assis dans le canapé en cuir blanc, il plongeait son regard dans le mien, comme s'il tentait de me déstabiliser. Et dans le fond, c'était le cas. Jusqu'alors, j'avais été maître de mes sentiments, mais plus on se rapprochait, plus ça devenait compliqué. J'avais envie de céder et de le regretter par la suite, de m'en vouloir d'avoir été si facilement séduite...

J'avais l'impression qu'il le percevait d'une certaine manière. J'en serais à peine étonnée à vrai dire. Il savait comment percer mon âme, c'était comme s'il connaissait une partie de moi. Son regard ne cessait de me perturber à chaque fois que je prenais une gorgée de mon verre, j'attendais qu'il réagisse. Il me lança alors un bref sourire, assez malin. Encore une fois, il voulait que je cède. Après tout, j'avais bien accepté de le suivre... J'avais déjà merdé et il était trop tard pour faire marche arrière.

Brusquement, je fus interrompue par un bref message de Moly.

« Tu fous quoi ? »

Pourquoi s'inquiétait-elle soudainement pour moi ? Elle aurait dû s'en foutre comme elle le faisait toujours.

— Est-ce qu'il y a un problème ? me demanda-t-il.

Je levai le nez de mon portable pour me tourner vers lui. Je rangeai aussitôt mon portable comme si de rien n'était.

— Non, ce n'était rien de bien important... Peu importe...

Il en sourit, comme si ça le rassurait. D'une certaine manière, je lui faisais comprendre qu'il était plus important que cette quelconque personne. Quelle mauvaise amie étais-je en train de faire !

Finalement, nous commençâmes à parler de tout et de rien. La discussion semblait assez étrange aux premiers abords, puis il aborda quelques sujets comme si de rien n'était, comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Il me parlait de quelques anecdotes que je connaissais déjà depuis quelques magazines. Parfois je m'ouvrais, discutant brièvement de ma situation.

— Comme tu le sais déjà, je ne suis qu'étudiante en droit... Je me démerde pas mal avec ce que j'ai. Mes parents ne vivent pas très aisément... et d'ailleurs ils n'ont jamais vu mes photographies d'un bon œil.

— Ils ont bien tort, rétorqua-t-il presque froidement.

— Je ne leur en veux pas... Ils voulaient que j'aie une vie sûre. Et on sait tous que ce n'est pas dans ce genre de milieu qu'on s'assure d'avoir une vie sans encombre financière. Avocate l'est déjà plus.

— Donc tu as choisi cette voie plutôt en dépit de ta vraie passion ?

Il venait de mettre le point sur quelque chose d'essentiel. En effet, c'était à peu près ça. Dès que j'avais découvert ce que pouvait cacher un appareil photo, les beautés que l'on pouvait capturer éternellement, je m'étais découvert une nouvelle vie. On me disait que j'étais une idiote, que je perdais mon temps avec une telle "occupation". On disait aussi que ça me passerait. Sauf que mon appareil photo était devenu mon meilleur ami alors que les autres me rejetaient. Leur haine envers moi avait été capturée à jamais. J'avais réussi à trouver de la beauté dans celle-ci, je l'avais transformée pour mieux l'accepter...

Mais pour la plupart, ce n'était rien. J'appuyais juste sur un bouton quand je trouvais un paysage "joli". Ils n'avaient jamais cherché à comprendre mon univers.

Stan remarqua alors que je m'étais perdue dans mes pensées, son visage avait un air concerné, comme si quelque chose le tracassait. Rapidement, je compris que quelques larmes avaient coulé le long de mes joues, j'avais réussi à me mettre stupidement en moment de faiblesse.

— Ça va ? s'enquit-il d'une voix sourde.

— Oui... Je crois que je vais partir...

Je posai le verre sur la table et tentai de me lever, bien que tremblante. Il fallait vraiment que je parte, je n'avais aucune envie de rester ici désormais. Beaucoup trop de souvenirs étaient en train de remonter à la surface...

Alors que j'étais sur le point de partir, il me retint, me prenant par le bras tout en se levant. Je voulus m'en dégager, mais abandonnai rapidement. Je n'avais vraiment pas la force de me battre même si je n'avais qu'une envie : celle de partir.

— Lâche-moi ! murmurai-je.

— Pourquoi veux-tu t'en aller aussi rapidement ? m'interrogea-t-il d'une douce voix.

— Ça n'a aucune importance...

Je tentai de m'échapper une dernière fois, mais son regard m'invitait à rester. Et étonnamment, nos lèvres se croisèrent...

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