Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 5 : Jeu de provocation

Ayant fini les cours assez tôt, je pris le temps de rentrer à pied, marchant tranquillement sur le trottoir tout en répondant à quelques messages sur mon portable, jusqu'au moment où une sonnerie m'interrompit. Appel masqué. Ce devait sûrement être encore lui. Visiblement, il ne voulait vraiment pas me lâcher. Il devait sûrement prendre ça comme un défi, espérant pouvoir me sauter le plus rapidement possible. Et ce jeu n'était pas pour me déplaire.

Je soupirai un long instant puis répondis tout en continuant mon chemin.

— Je croyais avoir été claire la dernière fois et je pensais que tu ne t'intéresserais plus à moi, que tu préférerais en trouver une autre, lançai-je par pure provocation.

Immédiatement, je pus entendre un léger rire de l'autre côté. D'une certaine manière, il aimait vraiment jouer avec moi. J'en étais à peine étonnée, ce devait être une de ses habitudes avec les fans. Alors, autant que j'en fasse de même.

— Tu as vraiment du caractère, me fit-il remarquer.

— Il vaut mieux, je suppose, renchéris-je.

— Sérieusement, je ne pensais vraiment pas que tu partirais aussi rapidement hier... Ne voudrais-tu pas me laisser une seconde chance ?

— Pour mieux te foutre de ma gueule ? Certainement pas. Je pense qu'on ne devrait même plus se parler. C'est complètement inutile...

Sans même lui laisser le temps de répliquer, je raccrochai et continuai mon petit rituel qui consistait à répondre à quelques messages. Il y avait ceux qui demandaient des informations pour les cours – encore des gens paumés –, et Moly qui me proposait une sortie ce week-end – que je refusai poliment, prétextant devoir travailler.

Puis je fus tirée de mes pensées lorsque j'entendis le brusque bruit d'un klaxon, levant ma tête, je pus apercevoir un 4x4 noir aux vitres teintées s'arrêtant à mes côtés. J'étais prête à continuer mon chemin jusqu'à ce que la vitre se baissa pour révéler Stan.

— Que fais-tu ici ? m'enquis-je avec une légère pointe de dédain dans la voix.

— N'ai-je pas le droit de te voir ?

— Oui, mais pas de me stalker, rétorquai-je aussitôt.

— Appelles-tu ça vraiment te stalker ? demanda-t-il, assez rhétoriquement.

Je croisai les bras, puis soupirai, espérant vraiment avoir de bien meilleures réponses à mes questions.

— Allez, admets-le, tu ne veux me voir que dans ton lit, lâchai-je en arquant un sourcil.

— Et si je dis "oui", que se passe-t-il ?

— Au moins, je saurai à quoi m'attendre, plaisantai-je.

Il rit à ma remarque. Il voulait juste s'amuser avec moi, pourquoi ne pas en faire de même alors ?

— Où tu allais ? me demanda-t-il.

— Chez moi. Je dois encore me pencher sur mes lois. Je prévoyais de réviser encore celles à propos du harcèlement, mais plus précisément celles du harcèlement sexuel, ironisai-je.

De nouveau, il laissa échapper un petit sourire loin d'être innocent. J'ignorais s'il appréciait vraiment ma présence des fois. Il pouvait donner très facilement l'impression que l'on était assez proche, ce qui me déstabilisait quelques fois.

Il fouilla alors dans la boîte à gant pour en ressortir une feuille et me la tendit. Aux premiers abords, je fus assez hésitante, mais finalement, je m'en emparai. Dès que j'eus cette feuille dans mes mains, je reconnus une de mes nombreuses photographies. Une maison abandonnée avec un corbeau sur le toit et la pleine lune pour compléter le décor. Ça avait beau être un cliché, j'en étais fière.

— Où as-tu trouvé ça ? demandai-je, stupéfaite qu'il ait fait des recherches sur moi.

— Tu as bien un site internet non ? lança-t-il naturellement.

— En effet...

Je relevai les yeux vers lui et il reprit la feuille pour la ranger. Il avait toujours le même sourire dessiné sur les lèvres.

— Tu es très douée... Tu as un univers assez intéressant, et celle-ci est clairement ma préférée. Je n'ai rien vu pour en acheter sur ton site.

— Je ne vends pas, j'expose tout simplement, déclarai-je en haussant légèrement des épaules.

Puis ses paroles revinrent brusquement dans mon esprit. Il aimait mes photographies ? Vraiment ? Dire que j'étais toujours très critique envers moi-même et que j'y trouvais constamment un défaut, voilà pourquoi j'avais refusé de les vendre quoi qu'il arrive. J'étais une grande insatisfaite.

— Et comment je fais si je suis intéressé par tes photographies pour... un album par exemple ?

Face à cette proposition, je restai assez sceptique. Était-il vraiment sérieux ? Professionnellement parlant, c'était une opportunité en or, et même si je voulais m'amuser avec lui, je ne pouvais vraiment pas refuser.

— Ça peut se discuter, répliquai-je d'un ton faible.

Il me fit signe de monter dans sa voiture. Je fus au premier abord assez déstabilisée. Ne monte jamais dans la voiture d'un inconnu, me disait-on souvent en grandissant. Puis sur un coup de tête, je finis par me décider à accepter sa proposition, montant à bord du véhicule, parce qu'après tout, ce n'était plus un inconnu depuis quelque temps. Aussitôt, il redémarra le moteur et reprit la route.

— Alors, où va-t-on ? m'enquis-je.

— Au studio. J'ai montré tes photos aux autres membres du groupe, eux aussi avaient été assez impressionnés.

— Vraiment ? On dirait que tu essaies de m'amadouer...

Il se tourna vers moi, toujours aussi souriant tandis que mon visage ne devait refléter que mon scepticisme, puis son regard se concentra de nouveau sur la route.

— On verra avec les autres ce qu'ils en pensent...

*

Après quelques minutes de trajet, nous arrivâmes en face d'un grand bâtiment. Nous y entrâmes le plus rapidement possible, sûrement à cause des quelques paparazzi qui devaient continuellement traîner dans les parages.

Il me prévint que nous devions prendre l'ascenseur pour parcourir la vingtaine d'étages. Cette fois-ci, le temps me sembla assez différent. Les ascenseurs étaient le meilleur endroit pour débrider l'imagination et j'étais la première à avoir des pensées assez peu catholiques. Après tout, ce n'était pas comme si Stan Black était une personne quelconque...

Finalement, l'ascenseur s'arrêta à destination sans qu'il se passe quoi que ce soit, c'en était presque décevant. Il me demanda de le suivre dans les couloirs pour mener au studio où se trouvaient Tray et Cam, les deux autres membres du groupe.

— Les gars, voici Alice, qui, je l'espère, sera notre future photographe alors soyez gentils avec elle, annonça Stan presque comme pour plaisanter.

Chacun me salua tandis que je ne pus m'empêcher de mordre ma lèvre inférieure tout en leur rendant leur "bonjour" par un simple signe de main.

Stan s'installa à leur côté et m'invita à en faire de même. Jamais je n'avais été aussi embarrassée. Moi qui avais toujours considéré la photographie comme une passion, celle-ci allait me mener plus loin que mes études.

Tray se tourna vers moi, coinçant sa mèche rouge parmi sa chevelure noire derrière l'oreille avant de prendre la parole :

— Stan nous a montré quelques-unes de tes photographies et on a tous été assez impressionnés, lâcha-t-il d'une douce voix.

Nous échangeâmes un bref sourire. Visiblement, ils tentaient tous de me mettre à l'aise, tous assez curieux d'en savoir davantage à mon sujet.

— On pourrait faire un essai pour voir ce que ça donne, poursuivit-il.

— Eh bien, pourquoi pas, répondis-je, peinant à retenir mes tremblements.

Puis chacun commença à me parler de ce qu'il aimerait pour représenter leur prochain album. Ils cherchaient en particulier quelque chose de sombre, assez anxiogène et qui marque dès le premier regard. Je notai toutes leurs demandes dans un coin de mon esprit, espérant pouvoir satisfaire leurs envies, ce qui n'avait rien de sûr jusqu'alors. Je manquais encore d'idées...

Après quelques heures de discussion intensive tout en dérivant quelques fois, chacun se sépara. Du moins, Tray et Cam partirent tandis que j'étais encore en compagnie de Stan dans le studio.

— Alors, tu es toujours intéressée par l'offre ? s'enquit-il.

— Je vais voir ce que je peux faire, ça me semble assez intéressant comme projet... mais ne pourrais-je pas avoir ton numéro si je souhaite mettre quelques points au clair ?

J'avais finalement osé lui demander son numéro. Mon audace n'avait clairement plus de limite à ce moment-là. J'avais demandé le numéro à une star mondialement connue... Autant dire que je venais de faire n'importe quoi.

— Ne préférais-tu pas que je t'appelle en masqué ? ironisa-t-il en se levant du canapé.

— Et si je pense que tu n'es qu'une simple pub sans intérêt et que je décide de ne pas y répondre ? le provoquai-je, arquant un sourcil.

— Je ne donne pas mon numéro aussi facilement.

J'aurais pu jouer les soumises en lui demandant ce qu'il fallait que j'accomplisse pour l'avoir, mais je n'avais pas à me leurrer et encore moins à désespérer pour un simple numéro.

— Je t'ai bien donné le mien pourtant, renchéris-je, ne voulant pas lâcher l'affaire. Question équité, on connaît mieux...

— Pourquoi tu tiens tant que ça à mon numéro ?

— Parce que je n'aime pas trop qu'on se foute de ma gueule, lâchai-je spontanément.

— Et si je t'emmenais chez moi, penseras-tu toujours que je me fous de ta gueule ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro