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chapitre 3

12 août 1990

- Je suis prête ! hurla Amalia en bas de l'escalier, pour inciter tout le reste de la maisonnée Richards à faire de même.

Deux secondes plus tard, Anna déboulait en trombe dans le salon, décoiffée, habillée d'une robe d'été bleu vif, un peu trop petite pour elle. En descendant l'escalier, elle avait failli renverser Amalia qui tenait la garde, assise mais sur le qui-vive. Elle était impatiente que tout le monde la rejoigne, étant déjà prête depuis une demi-heure, liste et sac en main. Ses doigts pianotaient contre son genou, et sa tête reposait sur sa main libre. Elle en avait marre d'attendre. Alors quand Anna descendit, elle sauta sur ses deux pieds, comme si elle représentait tout le reste de la famille.

- J'en peux plus d'attendre ! s'exclama-t-elle. Quand est-ce qu'on part ?

Anna s'esclaffa, cachant sa propre impatience et les pétillements qui traversaient son petit corps.

- Timothy ! hurla Amalia. Bethany ! Louis ! Quand-est ce qu'on part !?

Il n'y eut aucune réponse à sa complainte, personne ne descendit, ce qui alimenta encore plus le fou rire d'Anna, allongée confortablement dans le canapé, un verre de jus de citrouille à la main.

- Va plutôt te prendre un verre de jus de citrouille, lui recommanda la brune. Ils vont pas descendre tout de suite, je te l'assure.

- Quoiii ? Mais pourquoi ? Je suis prête, moi ! Et j'ai pas soif, An' !

Dans sa robe à fleurs, Amalia trépignait d'impatience. Elle commença à faire les cent pas dans le salon, à l'affut d'un moindre signe de vie dans la maison. Vu tout le bruit qu'elle faisait, ils étaient forcément réveillés. Les marches grincèrent soudain, la faisant se précipiter en bas de l'escalier. Malheureusement pour elle, il ne s'agissait que du chat, encore ensommeillé. Et alors qu'elle allait enfin s'asseoir, sur le siège en cuir en face du canapé, les trois enfants Richards déboulèrent dans l'escalier, en se jetant sur elle.

- Alors, Am' on est impatiente ? dit Timothy en la chatouillant.

- Tu sais que tu vas pas encore à Poudlard ? enchaîna Bethany. On va juste acheter de vieux grimoires poussiéreux !

- En plus on y est déjà allé ! compléta Louis.

Tous explosèrent de rire, sauf elle qui se mit à se renfrogner, vexée. Les enfants Richards et Potter n'avaient plus qu'à attendre que les parents descendent avant de partir sur le chemin de Traverse.

***

Keith et Helen ne mirent pas longtemps à descendre. Mais bien trop longtemps pour les cinq enfants impatients étalés dans le salon. Ils eurent à peine le temps de poser un pied sur le carrelage du salon, qu'ils sautèrent tous d'un bon et se postèrent à la file indienne devant la cheminée, un peu encrassée par un visible manque d'entretien. Helen soupira, partagée entre l'exaspération et l'amusement, et se saisit de la poudre de cheminette, en haut d'un placard de la cuisine, hors de portée de quiconque ne sachant pas user de la magie.

Elle se pressa pour revenir dans le salon, où la famille Richards attendait en file indienne devant la cheminée, et, un par un, comme à leur habitude en cette période de l'année, ils passèrent dans l'âtre au moment où Helen jetait la poudre et crièrent « chemin de Traverse ! ». En moins de temps qu'il ne faut pour dire Quidditch, ils étaient tous réunis dans l'allée commerçante qui grouillait de monde. Même si Louis, Anna et Amalia étaient déjà venus ici, ils n'en restaient pas moins émerveillés ; cette année, ils allaient acheter leurs fournitures, à eux, pas à Bethany et Timothy, et enfin avoir leur propre baguette. Ce moment-là, ils en rêvaient.

Alors que Timothy aperçut quelques-uns de ses amis à l'autre bout du chemin, dont une belle brune qui lui sourit allégrement, lui faisant monter le rouge aux joues et l'entraînant à les rejoindre, le reste des Richards prirent le chemin de Gringotts, la banque des sorciers.

Anna et Amalia n'avaient jamais réellement eu l'occasion de pénétrer dans la banque ; même si elles étaient déjà venues accompagner Bethany et Timothy au Chemin de Traverse, jamais Helen et Keith ne les avaient autorisées à rentrer dans cet établissement sinistre, froid et quelque peu malsain. En effet, les gobelins, affairés à leurs comptes, leur jetaient des regards en biais, étranges. Par crainte, les jumelles se serrèrent la main en scrutant ces créatures qu'elles ne connaissaient que dans les légendes. Enfin, le groupe arriva devant un comptoir, où un gobelin, tout aussi grincheux que les autres les attendaient.

- Ces deux jeunes filles ont deux coffres, qui n'ont jamais été ouverts. Voici les clés, dit Helen, en tendant deux petites clés dorées au gobelin.

Ce dernier les examina attentivement, puis leur demanda de les suivre, sans rien ajouter d'autre. Ils embarquèrent tous dans un petit chariot, qui les mena en un rien de temps, après une traversée des profondeurs de la banque, devant deux portes jumelles. Sur celle de gauche était inscrit le numéro 356, et 357 sur celle de droite. Le gobelin, toujours en possession des clés, les ouvrit à la suite, dévoilant aux yeux des petites filles, des montagnes de pièces qu'elles connaissaient bien sous le nom de Gallions, Mornilles et Noises. Avec un sourire bienveillant, Keith les aida à descendre de l'embarcation et leur tendit deux petites bourses en cuir, brodées de leurs initiales « A.P. », et les incita à se servir dans ce coffre généreusement. Elles en auraient bien besoin pour leurs fournitures scolaires. Les Richards étaient généreux et avaient subvenus à tous leurs besoins depuis la terrible nuit d'Halloween, et même s'ils avaient bénéficié d'une part de la fortune des Potter en compensation, leurs revenus avaient du mal à compenser les dépenses de cinq enfants.

***

Une fois les petites bourses remplies et la surface retrouvée, la famille commença ses achats. Ils pénétrèrent en premier lieu chez Mme Guipure, pour acquérir plusieurs jeu d'uniformes. Bethany les quitta ici pour retrouver ses amies chez un apothicaire. Louis récupérait les anciens uniformes de Timothy, de toute évidence. Et même si les jumelles profitaient de ceux de Bethany, il fallait compléter la garde-robe puisqu'elles étaient deux, et d'à peu près la même taille. Elles achetèrent ainsi deux robes chacune, tant de mi-saison que d'hiver, tout comme des jupes et chemises. Elles ne pourraient pas récupérer les pulls au liserais jaune et noir de Bethany avant d'avoir été réparties à la rentrée.

Après cette escale vestimentaire, les enfants s'engouffrèrent chez Fleury & Bott, le libraire. Les yeux d'Amalia pétillaient à la vue de tous ces livres, et elle brûlait d'impatience de pouvoir les feuilleter. Si elle avait pu, elle aurait lu tous ces grimoires dans ce même endroit, qui sentait les vieux livres, odeur que la rousse appréciait particulièrement. Anna n'était pas moins heureuse d'être là, à regarder tous ces livres merveilleusement bien rangés, triés par couleur et thème, en attendant que leur tour vienne et qu'ils puissent empocher deux sacs déjà préparés de livres pour les premières années. Louis récupérait une nouvelle fois les affaires de ses aînés, mais les jumelles allaient pouvoir profiter de nouveaux ouvrages, fraîchement sortis des étagères. La petite boutique encombrée par des piles de livres débordait de monde, puisque tous les élèves de Poudlard passaient inévitablement par cette boutique. Il était étrange pour les enfants, habitués à la vie tranquille à Godric's Hollow et à l'enseignement à la maison, par la sœur d'Helen, mère de deux enfants plus âgés que Timothy, de voir tant de nouveaux visages et tant de jeunes de leur âge. Ils avaient été habitués à vivre tous les trois ensemble mais avaient peu eu l'occasion de fréquenter d'autres enfants.

Anna fixait avec émerveillement ces nouveaux visages, ces nouvelles personnes qui pourraient être ses futurs camarades de classe, étant donnés les livres similaires à ceux qu'elle allait acquérir qu'ils portaient dans leurs bras. Elle repéra dans l'escalier qui menait à l'étage supérieur de la boutique, réservé aux élèves plus expérimentés, une jeune fille aux cheveux blond platine qui la fixait étrangement. Elle était assise sur les marches, sa tête reposait sur sa main et semblait agacée par tant d'agitation. Son regard bleu et perçant fixait les deux jumelles, quand quelqu'un, un homme élancé portant une chevelure similaire, l'aida à se relever gracieusement et l'entraîna vers la sortie. Anna chassa cette image de son esprit et se concentra sur le sac qu'on lui donnait, rempli de livres, en échange de quelques pièces dorées.

- Livres, fait, uniformes, fait, lista mentalement Helen. Que reste-t-il ?

- Les baguettes ! s'écria Louis.

- Allons chez Ollivander, alors ! continua Keith avec ce même enthousiasme, en ébouriffant les cheveux de son fils.

Amalia songea un instant à son père ; lui aurait-il ébouriffé les cheveux de la sorte sur le chemin de Traverse ? Aurait-il partagé ce même enthousiasme pour aller acheter leur première baguette ? Leur mère les auraient-elles entraînées chez Mme Guipure avec un si beau sourire que celui d'Helen ? Avant que la nostalgie ne l'envahisse, Amalia chassa ces pensées de sa tête, se concentrant plutôt sur sa marche et sur la petite sorcière qu'elle avait failli renverser par mégarde. Elle s'en excusa rapidement et rattrapa rapidement le reste des Richards qui l'avait devancée, et étaient postés devant la vitrine du vendeur de baguette. Anna était subjuguée par cette boutique, qui annonçait réellement son entrée dans le monde de la magie.

- Am', tu te rends compte ? On va vraiment avoir notre baguette à nous ! s'exclama-t-elle joyeusement, en se retournant vers sa sœur.

Keith les poussa doucement vers l'intérieur, en les tenant par les épaules, car Helen et Louis étaient déjà à l'intérieur. La boutique, bien que la rue soit remplie, était étrangement vide et paraissait comme hors temps. Aucun bruit de l'engouement extérieur ne leur parvenait, le calme régnait, presque de manière pesante. Dans ce silence, ils s'avancèrent pour se tenir devant le comptoir ; le visage de Louis était illuminé d'un sourire quand M. Ollivander qui connaissait bien la famille Richards, lui apporta une baguette, délicatement emballée dans un écrin vert émeraude. Le jeune garçon ne prit même pas la peine d'en écouter sa composition qu'il effectua un léger geste du poignet, qui fit s'envoler toute une rangée de baguettes.

- Peut-être pas celle-ci, finalement... marmonna le vieil homme. Attendez un instant.

Il s'enfonça dans les recoins de sa boutique pour saisir un nouvel écrin, en haut d'une étagère.

- N'oubliez pas ! La baguette choisit son sorcier, et pas l'inverse !

Alors que Louis continuait d'essayer maintes et maintes baguettes qui ne lui convenaient pas et qui manquaient de détruire le magasin, Keith s'éclipsa pour aller acheter des chaudrons nécessaires à l'enseignement des potions pour les trois enfants.

Finalement, après plusieurs tentatives, Louis trouva sa baguette, ou plutôt, sa baguette le trouva. Le sourire qui fendait son visage au moment où il la saisit était plus qu'enviable, ce qui donna lieu à une petite querelle pour savoir laquelle des deux sœurs passerait en première. Il fut décidé qu'Anna, la plus jeune des deux de quelques minutes, serait la première à avoir sa baguette. Amalia se renfrogna légèrement et observa discrètement la scène.

- Vous êtes une fille Richards ? demanda Mr. Ollivander.

- Non ! répondit fièrement Anna. Je suis la fille de Ja...

- James Potter, n'est-ce pas ? compléta le vieil homme, affichant un sourire triste. Vous avez les mêmes yeux que lui. Et le même tempérament, surtout.

Cette remarque fit sourire la petite brune. Le vieil homme se tourna vers Amalia, adossée contre la porte, les bras croisés sur sa poitrine.

- Et vous êtes la fille de Lily Potter, vous aussi ? lui dit-il. Vos cheveux ne trompent pas, mais surtout votre regard.

Amalia se détendit et sourit ; elle adorait qu'on la compare à sa mère, une sorcière brillante et remarquable, tout comme Anna appréciait être assimilée à son père.

- Voyons donc ce que j'ai pour vous... marmonna-t-il, une nouvelle fois avant de se plonger dans les méandres ordonnées de sa boutique.

Les essais d'Anna furent aussi peu concluants que ceux de Louis, et la mine du vieil homme se décomposait au fur et à mesure que sa boutique volait en éclat. Il revint enfin avec un écrin rouge feu, contenant une baguette fine et élégante, parcourue d'une sculpture comme en forme de liane sur le manche. Elle était de couleur plutôt sombre, et il la tendit fièrement à Anna en ajoutant :

- Bois d'acajou, 25cm, crin de licorne, relativement flexible. Je me souviens de chaque baguette que je donne.

Aussitôt, la magie envahit le corps de la petite fille, l'emportant au lointain sans que son corps ne bouge. Et ce ne fut pas son sourire qui fut le plus grand, mais celui de Mr. Ollivander.

- Je ne me trompe donc jamais, poursuivit-il, sous le regard interrogateur de la jeune Potter. Votre baguette ressemble beaucoup à celle de votre père, en ce qui concerne sa composition. Je me suis dit qu'il serait intéressant de la tester, au point où nous en étions.

Il lâcha un petit rire discret, puis reprit.

- La baguette choisit son sorcier. Mais on ressemble aux personnes qui nous manquent, que l'on aime profondément. Alors il pouvait paraître évident qu'une baguette similaire à celle de votre père vous convienne, comme vous lui ressemblez. Ce sera cinq gallions. Avancez donc.

Il s'adressa à Amalia, qui n'était plus tant en retrait dans la boutique.

- Je crois avoir ce qui vous conviendra parfaitement. Sachez que la baguette de mademoiselle Potter a été faite en 1979, année de votre naissance si je ne m'abuse. Le crin de licorne, renfermé à l'intérieur était particulièrement épais, il a alors été divisé en deux et placé dans une seconde et unique baguette. Essayez donc cette seconde baguette, mademoiselle.

Il tendit à Amalia un écrin vert émeraude qui renfermait une baguette un petit peu courbée, finement taillée et simplement ornée d'un manche un peu plus épais. Le bois était un peu plus clair que la baguette d'acajou précédente.

- Bois de saule, 27 cm, crin de licorne, souple.

Amalia n'eut pas le plaisir de poursuivre la destruction de la boutique de Mr. Ollivander. Immédiatement, elle fut envahie par cette étrange vague d'euphorie qui avait précédemment traversé Louis et Anna. La baguette de saule l'avait choisi directement.

- Impressionnant, murmura Mr. Ollivander. Vraiment, impressionnant... Si la baguette de votre père était en bois d'acajou, celle de votre mère était en bois de saule, similaire à la vôtre. Comme si ces baguettes avaient été faites pour vous dès leur fabrication. Comme si elles attendaient depuis 11 ans que vous les délivriez de ces malheureux placards. Cinq gallions pour vous aussi, s'il vous plaît.

Les fillettes réglèrent leurs acquisitions, mais restèrent subjuguées devant ces objets, qui leur rappelait leurs parents. Elles leur ressemblaient dont tant ? Pourquoi ces baguettes et pas d'autres ? Mille et une questions trottaient dans leurs esprits quand elles quittèrent la boutique en lambeaux de Mr. Ollivander, qui restait lui toujours aussi impressionné par cette découverte.





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