chapitre 7
Fatima:
Mais que lui ai je donc fait? Pourquoi cette femme me déteste tant? Pourtant j'ai tout fait pour être acceptée, ou ai je fautée? Tante nabou venait de me lancer un vase en pleine tête je n'arrivais plus a réfléchir et je crois que je n'allais pas tarder à sombrer....des cris violents......le bruit d'une sirène..... abdul me tenant la main..... et des hommes en tenus qui me portait..... ce sont les dernières choses que j'eu le temps de voir avant de m'evanouir.
(..)
Je me sens très lasse, j'ai envie de dormir mais ma tête n'est pas du même avis, je sentais quelques rayons de soleil sur mon visage, qui devait probablement provenir de la fenêtre. Je voulais ouvrir les yeux mais rien. J'entendais des voix qui paraissait lointaines mais en même temps si près. Lentement j'ouvre mes yeux avec délicatesse pour qu'ils s'adaptent à la lumière. Mes yeux balayent la chambre, je me trouvais à l'hôpital vu le décors et les files qui étaient reliés à un appareil dont le nom m'était inconnu. Je constate la présence de abdul assis sur une chaise très inconfortable à moitié assoupis. Mais qu'est ce que je faisais là et qu'est ce qui c'est passé? Que fais je dans un hôpital...Ah et ma tête qui me fait atrocement souffrir. Je me suis mise à pleurer sans raison, réveillant par la même occasion abdul qui se leva en sursaut. Il me regarda d'abord comme pour s'assurer que c'était bien moi, il me pris dans ses bras avant de sortir en trombe sûrement pour appeler le médecin.
Le médecin entra dans la chambre tout sourire.
- enfin notre petite marmotte s'est réveillée.
Je ne comprenais rien à ce qu'il disait alors je me suis contenté de lui sourire.
Après quelques analyses, il sortit de la chambre en demandant à abdul de le suivre. Je ne me suis pas posé de question, j'attendais abdul impatiemment pour qu'il m'explique ce qu'il se passe. Je le vois enfin entrer en prenant bien soin de fermer la porte derrière lui.
- qu'est ce qui se passe et qu'est ce que je fais ici, c'est quoi ces appareils sur ma tête?
- doucement tu es encore faible. Tu ne te souviens de rien?
- à ton avis.
Il prend un grand souffle avant de s'assoir.
- en fait nabou....à...le vase...
Il arrête sa phrase en se grattant la nuque. Il n'avait pas besoin de continuer, je me souviens de tout, j'aurai voulu oublier, j'aurai voulu oublié tout le mal qu'elle m'a faite, faire comme si rien ne s'était passé, pourquoi la vie est si compliquée, ou c'est la mienne qui est ainsi?
- tu a été conduite aux urgences, le médecin a dit que c'était une comusion cérébrale, tu avais perdu beaucoup de sang et il a fallu qu'on te fasse une opération. Ca c'était bien passé mais tu étais tombé dans le coma par la suite. Il y avait de forte chance que tu perdes la mémoire à ton réveil ou que tu ne te réveille tout simplement pas bien que ton état était stable rien était sûr. cela fait environ 1 semaine que tu étais dans le coma.
Après son récit, aucune larme ne sortait j'aurai voulu pleurer ou crier ma rage mais rien, je n'y arrivais plus,aurais je épuisé mon stock de larmes? Lasse je me suis couchée sur le côté sachant que je ne pourrais pas dormir. Mais j'en avais besoin. J'avais besoin de réfléchir à tout ce qui se passait, il me fallait assimiler, ayant sûrement compris abdul sortit me laissant seul. La solitude a toujours été mon compagnon de tous les jours. Je me retrouve sur ce monde des plus cruels, seules, sans famille, personne sur qui compter, pas un seul ami mais après tout qui voudrais bien être mon ami sachant la vérité sur moi. Quand je passe, ils se mettent à chuchoter entre eux, me dévisageant par la même occasion, il ne faut pas être un savant pour savoir qu'ils parlaient et se moquaient de moi. Je leur inspire de la pitié et du dégoût, même quand je m'approche d'eux ils me fuient prétextant que je n'étais pas assez bien pour les côtoyer ou encore me rappelant inlassablement mon statut d'orpheline. Comme s'ils étaient mieux que moi? Je n'ai pas choisit cette vie. Dieu a fait de moi une orpheline et après? Je l'accepte puisque c'est mon destin. Et ces gens qui se permettent de me pointer du doigt ne savent ils pas qu'en un claquement de doigt toute leur richesse peut s'effondrer tel un château de carte? On crie haut et fort le respect, la solidarité, le soutient, ils parlent de droit et prétendent défendre des valeurs, lutter contre les vices et injustices de ce monde. Alors pourquoi suis je leur victime? Ils ne me considèrent donc pas comme étant un être humain doté de sens et de logique? Ils n'ont pas le droit de me juger ou de me qualifier juste en se basant sur mon statut social ou encore ma provenance. Mais qui va aller leur expliquer tout cela?
Tante nabou? Cette femme représente tout simplement une équation pour moi, je n'arrive pas à la cerner. Je ne savais pas qu'ils existaient encore de tels gens sur terre; comment peut on être aussi méchant et manquer autant de pudeur?
Je pense....j'observe....j'analyse.....j'interprète.... et je suis toujours au même point, je me retrouve piégé dans ce labyrinthe sans faille. Ahh je me souviens encore de ces enfants dans ce centre d'accueille avec qui j'ai vécu jusqu'à mes 8 ans, ces enfants tout comme moi que la vie n'a pas gâté, je me sentais si bien parmi eux, ils représentaient la famille que j'avais toujours rêve d'avoir. Malgré les conditions dans lesquelles je vivais j'étais très heureuse. J'aurai voulu rester avec eux, jouer avec eux, découvrir les saveurs de la vie avec eux.....et tant d'autres choses...Mais malheureusement voilà ou le destin m'a mené chez cette femme qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Si j'avais eu le choix....si seulement....Mais hélas à l'époque je n'avais que 8 ans comment aurai je pu dire quoi que ce soit ne pouvant même pas encore bien différencier le bien du mal, ils ont choisi pour moi et cela c'est retourné contre moi. Une idée me traversa l'esprit je regarde l'horloge qui ne fit que confirmer la date de mon anniversaire le 26 mai. Le jour de son anniversaire on est censé être heureux, profiter de la fête pleinement, les cadeaux, les amis, chacun te témoignant de son affection pour toi, une journée rempli d'amour. Mais je n'y ai jamais eu droit personne ne s'intéresse à moi pour me demander mon anniversaire ou même me souhaiter un joyeux anniversaire, souhait qui malheureusement même avec tout le savoir du monde ne pourra être exaucer. Me voila sur ce lit d'hôpital savourant avec amertume ma 18ème année de souffrance dans ce monde. Je crois que je suis condamné à souffrir toute ma vie. Dieu m'aurait il oublié? Pourtant ce mot "bonheur" que tout le monde a à la bouche moi je ne connais pas sa saveur, je n'y ai jamais goûté. Je le perçois comme un myte, une légende ou bien encore une fiction comme celle qu'on raconte aux enfants le soir avant qu'ils ne se couchent. Je ne pense pas connaître le sens de ce mot un jour. Beaucoup la possède mais ne s'en rende pas compte, certains ne connaisant pas la vrai définition de ce mot vont plus loin ou se limitent juste à un objet en leur possession comme l'argent disant avoir trouvé le bonheur. Mais est ce que c'est nous qui devons le trouver ou c'est lui qui viens à nous? Mais dans ce cas aurait il oublié mon existence? Ne sait il pas que j'ai besoin de lui?
Une larme coulait le long de mes joues suivie d'une autre......mes larmes se deversaient maintenant sur mon visage avec fougue tel des vagues qu'on avaient retenu trop longtemps....beaucoup trop longtemps. C'est ainsi que morphée vint à moi.
*********
Je ne sais pas combien de temps j'ai bien pu dormir mais il faisait jour lorsque je me suis réveillée. J'étais debout observant la mer et profitant du vent frais du matin à travers la baie vitrée. Il y avait des enfants jouant sur le sable, certains faisaient des châteaux de sable, d'autres bien trop occupé à se baigner. De loin je les appercevait courrir joyeusement devant leur parent qui essayait tant bien que mal de les rattraper. Ils sont si insouciants. Eux au moins ont une chance que je n'ai pas eu, ils ont leur parents à leur côté, ils pourront dire papa ou maman en ne se posant pas de questions sur la vrai identité de la personne. Que suis je bête (rire) ils ne peuvent être que leur géniteur vu que c'est eux qui les ont vu naître et éduqué ce n'ai pas comme mon cas. Et si par malheur ils venaient à dévier de chemin, leur parent sont là pour les recadrer, essuyer leur larmes, les regarder avec amour voyant en eux leur progéniture et non un regard rempli de haine où tu sais clairement que tu ne représente qu'une charge de plus sur ses épaules. Un toussotement se fît entendre dans la chambre me faisant sortir de mes réflexions, je me retourne dans le but de connaître la personne qui m'avaient tiré de mes réflexions. Eh bien sur il ne s'agit de personne d'autre qu'abdul. Il tenait un plateau en me souriant, sourire que je lui ai rendu en reprenant ma place sur ce lit qui était bien doux à mes yeux, cela me changera un peu du sol froid auquel j'avais droit comme lit tous les soirs. Il s'approcha de moi à pas lent et posa le plateau sur mes jambes.
- j'espère que tu as bien dormi?
Question idiote bien sur vu l'état de mon visage ou les traits montraient clairement la fatigue et mes cernes dues à une nuit riche en larmes. Je me suis contentée d'hocher la tête pour seule réponse.
- mange maintenant tu as besoin de reprendre des forces.
- je n'ai pas faim merci quand même..... il ne me laissa pas continuer et coupa ma phrase.
- je ne veux rien entendre cela fait des jours que tu n'a rien mangé et tu me dis que tu n'a pas faim. Me dit il sur un ton de reproche.
- je n'ai pas faim ...
La manière dont il me regarda me dissuade de ne pas continuer la phrase que j'allais dire.
- euh mais je vais quand même manger.
Il me souria de toute ses dents.
Je mangeais en silence mais son regard qui ne voulait pas me quitter d'un pouce me gênait tellement que je fut obligé de lui jeter un regard furtif avec gêne mais cela ne l'arrêtait nullement au contraire son regard était plus insistant comme un peintre devant son modèle, le regardant pour déceler chaque parcelle de son visage afin de les retracer de la même façon.
Je n'avais plus faim donc j'ai posé ma fourchette. Il me re regarda encore.
- tu as fini?
- oui.
- mais tu n'as rien mangé allez finis ton plat.
Il faut croire que je n'avais rien manger, l'on ne m'avait jamais donné une si grande quantité de nourriture et pour certains cela peut paraître peu très peu même mais comparé à ce que je mangeais je ne pouvais qu'être reconnaissant. Il m'arrivait même parfois de ne pas manger durant 2 jours.
- non merci je n'ai plus faim.
Il souffla d'exaspération avant de sortir de la chambre. C'est aujourd'hui que je dois sortir de l'hôpital, je ne cesse de me préparer physiquement et psychologiquement à ce qui va m'attendre mais je crois que même avec la meilleure préparation au monde je ne serais pas complètement prête. Quand est ce que je sortirais de cet enfer?
(.....)
Dans la voiture abdul n'arrêtait pas de me fixer je vais finir par m'enfuir en courant s'il continue comme cela.
- pourquoi tu me regardes comme cela concentre toi plus tôt sur la route.
- tu es très belle. Dit il toujours en ne me quittant pas des yeux.
Je souris gêné face à cette remarque c'est la première fois que j'avais droit à un compliment je me demandais même s'il ne me disait pas cela pour me taquiner, qui pourrait bien me trouver belle avec mes habits et mon visage à faire fuir.
Merci, c'était le seul mot qui pu s'échapper de ma bouche.
- pourquoi tu baisses la tête, je ne vais pas te mordre tu sais ou si? Me dit il sur un ton faussement sérieux.
Ne sachant que dire, je ne lui répondis pas.
- pourquoi es tu si gentil avec moi?
- pourquoi ne le serrais je pas?
- on ne répond pas une question par une autre.
- répond d'abord.
- c'est moi qui ai posé une question la première.
- il dit ok tout simplement en se reconcentrant sur le volant.
- je ne sais pas moi, je suis moche je ne ressemble à rien tout le monde me fuit, je fais pitié alors pourquoi tu me parles? Je ne suis pas de ton niveau ni de ton statut. Je fais tâche a côté de toi. Je ne sais même pas ce que je dois dire je...... je ne put continuer ma phrase à cause d'un sanglot que j'ai essayé d'étouffer en vin. Il gara la voiture et me pris dans ses bras. On ne parlait pas, savourant tout deux le contact de nos corps qui nous procurait un bien fou.
Je me suis détaché de lui à contre coeur et il reprit la route sans un mot. J'étais occupé à admirer le paysage qui défilaient sous mes yeux, la tête posé sur la vitre et le regard ailleurs lorsque sa voix me ramena à la réalité.
- tu n'es pas moche non tu es la plus belle fille qui existe sur terre, douce et très respectueuse. Je me fiche pas mal de ce que dise les gens ou de l'avis de la société mon propre avis me suffit. Comme tu le sais je ne suis pas un saint mais depuis que j'ai croisé ton regard je ne peux plus me détacher de toi. Tu es comme un aimant et moi le métal ( despacito 🎶🎵❤), je ne peux me passer de toi et je n'imagine plus ma vie sans toi. Que tu sois pauvre ou riche je m'en fous pas mal tout ce qui m'importe c'est que tu sois à mes côtés, je ne te demande pas de m'aimer cela viendra avec le temps je te demande juste de me supporter, m'aider à devenir meilleur tu es la seule qui puisse me compléter, je me vois en toi, je peux lire en toi comme dans un journal intime, tu as beau vouloir faire de toi un mystère indéchiffrable en mettant ce bouclier pourqu'on ne puisse te voir sous ta vrai forme mais moi je n'ai pas besoin de forcer le passage puisque j'arrive à voir à travers ce bouclier. Je te promet de ne jamais te faire souffrir,je te respecterai comme ma mère, notre relation sera pareille a celle d'un frère et de sa soeur. Je ne peux te promettre monts et merveilles, je te mentirai alors parce que je ne le peux pas alors que tel n'est pas mon intention. Je pourrais te donner plus que je n'en ai mais j'ai bien une chose à t'offrir, cette chose qui me relie a toi, cette sensation perpétuelle d'être à tes côtés, de me réveiller chaque jour en ta compagnie t'aimer et te chérir, faire de toi mon socle, mon pilier, celle qui me donne envie de me lever chauqe jour et impatient de rentrer pour voir son beau visage me sourire, je ne saurais te dire si ce que je ressens est de l'amour mais en tout cas c'est très fort et profond. Je t'en supplis ne m'enlève pas ce privilège. Ce n'est peut être pas le bon moment ni l'endroit et ce n'est aussi pas la meilleure des déclarations mais fatima veux tu être mon épouse? La femme de mes enfants prendre soin de moi jusqu'à mon dernier souffle, me réconforter dans les moments durs, partager ma peine. Il y a des milliers de femmes dans le monde certe et tu va sûrement te poser la question a savoir pourquoi je t'ai choisi eh bien demande cela à mon coeur c'est lui qui t'a choisit. Ne prend pas mes paroles comme des promesses que je ne tiendrait pas, ne me met pas dans le même sac que ces hommes infidèles et sans valeur qui te mentent et te bercent de douces paroles pour ensuite te trahir, je suis différent d'eux, crois moi fatima je ne veux que ton bonheur, je sais très peu de chose sur toi mais cela me suffit entièrement, je ne veux que toi et personne d'autre. Sil te plaît réfléchis à ma proposition je ne te forcerai en rien tu es libre de faire ton choix. La balle est dans ton camp maintenant!
J'étais bouche bée face à ce qui venait de se passer mes yeux refusait de voir et mes oreilles d'entendre, était ce un rêve ? Non je ne crois je suis belle et bien vivante. J'étais tellement absorbée par son discours que je ne m'étais pas rendu compte que nous étions arrivé depuis belle lurette. Je voyais tante nabou me regarder à travers la fenêtre. Je sais très bien que ce sera ma fête. Mais devrais je accepter ce mariage juste pour échapper à cet enfer, ne serais je pas entrain de vendre ma dignité pour obtenir un tant sois peu de liberté? Mais dois je retourner dans cette enfer et continuer de souffrir en laissant passer ma seule et peut être dernière occasion de m'échapper? Tante nabou m'utilise comme une marchandise qu'elle vend a qui bon lui semble alors acceptera t- elle ce mariage?
Dois je m'engager avec un inconnu que je ne connais que depuis à peine quelques jours et qui prétend m'aimer ou tout simplement continuer à souffrir avec cette femme qui m'exploite sans gêne.
Mon dieu que faire?
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