chapitre 24
Drissa Kébé
Ma vie n'a pas toujours été facile. J'ai été trahi, j'ai été blessé et tout cela pour au final me retrouver ici.
Je n'était encore qu'un gamin quand ma vie a été chamboulé de manière cinématique.
Ma mère à été violé par mon père et celle ci ne voulant pas être regardé d'un certains oeil vis à vis des autres m'a jetté, elle n'a pas voulu de moi ni me connaître. J'ai été recueilli par le père de Tamsir je ne connais pas un homme plus brave que lui.
Je vivais ma vie tranquillement aux côtés de cette famille bien qu'il me manquait quelque chose au fond je m'en contentais c'était ma vie.
Alors que ma vie était stable ma génitrice si elle mérite même de porter ce titre débarque comme une fleur avec ses regrets et ses je veux récupérer mon fils. Évidemment je n'ai pas voulu l'entendre ni savoir quelque chose d'elle c'est là qu'elle m'a expliqué son histoire.
- mon fils des erreurs j'en ai commis bien plus qu'il ne m'en a a été donné de voir. J'ai été autrefois cette fille insouciante et pleine de vie j'ai eu une enfance bien difficile mais avec ses éclats de bonheur. J'ai eu un passé comme tout le monde d'ailleurs, des choix qui m'ont mené à pleurer le plus souvent mais je n'oublie pas d'où je viens. Mon père étant de caractère très stricte et ceux depuis la mort de ma mère je n'avais pas le droit de faillir à ses yeux. Ton père était un de ses employés il venait fréquemment à la maison pour lui rendre compte de son travail vu qu'avec l'âge il ne pouvait plus se permettre certains déplacement. C'est là qu'une relation naquit entre nous. J'étais jeune et naïve et je n'avais personne a qui parler de mes problèmes. Avec aucune expérience en amour je me suis lancé dans une relation sans lendemain mais les choses ont vite tournés au vinaigre. Un jour il était revenu ivre dans la maison a cette période mon père était hospitalisé due à un cancer des poumons et je me trouvait seule dans la maison. Il...il m'a violé cette nuit là. Le lendemain aucune trace de lui ni les autres jours d'ailleurs. Il était partis me laissant avec ce lourd secret que je ne pouvais dévoiler connaissant le tempérament de feu de ma famille. 2 semaines après je découvre l'arrivé d'un bébé c'était plus une malédiction qu'autre chose pour moi et je n'aurai pu faire face à la raillerie de ma famille et la moquerie des gens. J'ai commis cet acte horrible et aujourd'hui je le regrette tu n'a pas idée à quelle point.
Qui est assez insensible pour ne pas craquer face à ses révélations? Après tout c'est quand même ma mère
Je me souviens encore de ce jour comme si c'était hier. Ma mère m'avait révélé l'identité de mon géniteur une semaine avant sa mort. Le père de Tamsir ayant beaucoup insisté dessus je suis allé le voir et il m'a bien accueilli contrairement à ce que je croyais.
Après la mort de ma mère je décide d'aller vivre avec mon père et son fils Cheikh.
Cela me faisait mal de voir qu'il le préférait à moi, je ne voyais pas ce qu'il avait de plus que moi. J'ai essayé de me faire une place, j'ai fais des sacrifices pour être accepté mais c'était toujours insuffisant ou il ne voulait tout simplement pas le voir. Une haine envers Cheikh naquit.
En ces périodes de ma vie je sortais avec une fille que j'aimais et apprécier beaucoup Adja Astou.
Je voyais déjà ma vie avec elle grossière erreur de ma part vu qu'elle m'a trompé avec Cheikh. Encore une fois je me suis sentis
Poussé par la jalousie, lors d'une dispute avec Cheikh j'ai enfoncé un morceau de vase au niveau de son ventre.
Ce connard n'a pas hésité à me porter plainte et j'ai écopé de 8 mois de prison et tout sous les yeux de cet homme qui prétendait être mon père et n'a pas daigné lever le plus petit doigt pour me venir en aide.
A ma sortie de prison j'avais promis de me venger d'eux. Je me suis donc éclipsé de leur vie à tous.
Je batissais mon empire dans l'ombre.
Quelques moi après ma fille naquit je ne voulais aucunement d'elle j'avais déjà établi mon avenir et elle ne faisait pas partie de mes projets. Tamsir qui avait repris contact avec moi était avec moi le jour de l'accouchement.
Il m'a forcé à aller à l'hôpital avec lui et s'en ai suivi une dispute, il tenais le bébé dans ses bras qui avait sois disant passant une marque de naissance en forme d'éclaire. Je sui sortis de l'hôpital et Tamsir a posé le bébé dans le berceau pour me rattraper mais j'étais déjà partis.
Et je n'ai pas non plus voulu qu'il s'occupe de mes affaires ou prenne l'enfant en charge, il me connaissait assez bien et savait de quoi j'étais capable et s'est alors abstenu.
J'ai été en prison encore a cause d'une grosse affaire qui aurait pu rapporter gros.
Toutes ces années où j'ai été en prison mon idée de vengeance ne m'a pas quitté, je ruminais ma colère et prenait mon mal en patience en attendant le moment propice.
Aujourd'hui enfin mon rêve est sur le point de se réaliser je ne peut qu'en être fière.
J'entre dans la cellule et me pose sur une chaise posé prêt de l'entrée.
- alors tu t'amuses bien ce n'est pas aussi luxueux que chez toi mais c'est ton nouveau chez toi et aussi ta dernière demeure haha.
- comment peut-on être aussi ignoble.
- tu me vois je suis ignoble hein c'est celà ? Et vous alors vous croyez être parfait ? N'avoir rien à vous reprocher ? Tu n'a aucune idée de ce que je ressens alors ferme là .
- tu n'a pas de coeur.
- et je me portes très bien.
-..........
- ne t'inquiètes je vais bientôt mettre fin à tes souffrances en te ôtant la vie.
- pourquoi fais tu tout cela ?
- a ton avis ? Tout ce que je voulais moi c'est me sentir aimé mais à cause de toi c'est à peine si père m'accordait un regard , je t'ai toujours haïs pour ça , tout te réussissais sans que tu n'aies à fournir le moindre effort alors que moi...
- tu sais malgré tout je t'ai toujours aimé comme le grand frère que tu étais , je ne t'ai jamais détesté . Il n'est pas trop tard pour faire demi tour Driss ,
- si c'est trop tard
(.......)
Quelques jours après
Il est là depuis trop longtemps il est temps que je le tue .
Je l'ai bien fais torturé avant. Le tuer sur le coup aurait été trop facile , je l'ai bien fais souffrir de manière à ce qu'il puisse ressentir toute ma peine .
Je le retrouve la tête baissée, assis sur la chaise électrique. J'ai fais du bon boulot il est méconnaissable et son corps recouvert de cicatrices, son œil droit est tout gonflé , il n'a même plus la force de bouger. Pauvre petit j'en aurai presque pitié .
- on va en finir aujourd'hui.
Il ne daigna même pas me répondre cette imbécile , mais ça ne fais rien , j'arrive enfin à mon but .
Toutes ces années que j'ai passé à cogiter sur comment j'allais pouvoir le tuer et me venger n'ont finalement pas été vain . J'ai imaginé les plans les plus complexes possibles , j'ai fais preuve de beaucoup de patience et pourtant malgré tout ma soif de haine est toujours présente , ce vide que je ressens ne peut être comblé aussi facilement . Si seulement père m'avait aimé comme il se devait au lieu de me montrer sa préférence pour cheikh , tout ceci ne serait pas arrivé . Être dans ma propre maison et me sentir exclu , je crois qu'il n'y a pas pire ressentis. Mais l'heure n'est plus aux regrets.
Je prend le couteau que j'avais préparé et aiguisé comme il le fallait .
- tu n'es qu'un sal chien alors je vais te traiter comme tel.
Je m'approche de lui et me met derrière lui en relevant bien sa tête. Il avait pieds et mains liés incapable de se défendre. Je met le couteau au niveau de son cou et..
J'entend des pas venir et se rapprochaient, la porte est propulsée en avant et je me retrouve perdu entouré de toute part.
- vous êtes en état d'arrestation pour meurtre et tentative de meurtre, vous avez le droit de garder le silence , tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous .
Ils me mettent les menottes et m'emmènent alors c'est fini c'était vraiment fini .....
Après tout ce par quoi j'étais passé pour en arriver là c'est ici que je m'arrête ? Si prêt du but je regarde cheikh une dernière fois avec dédain , si seulement il n'avait pas été là , si seulement il n'avait pas existé ....
Retour dans le présent :
Mouhamadou Hafiz Cissé
- Dr. Sarr :débranchez les machines je vous prie cela fait plus d'un an qu'elle est dans le coma et ne s'est pas réveillée .
- Hafiz: vous n'allais rien débranchez du tout .
Cela fait peut être bizarre mais depuis la tragédie qui s'est produite il y a un an je garde espoir que Fatima se réveille un jour non je ne perdrais pas espoir.
Je tourne ma tête vers elle son visage si fatigué me chagrine je tourne m'a tête à gauche pour faire face aux médecins et la retourne de suite j'ai cru voir son bras bouger.
Je n'avais pas rêvé du tout, elle avais belle et bien bougé.
Je suis sortis à la demande du docteur et j'ai appelé Marie Jeanne ainsi que Cheikh.
Après tout ce qui s'est passé Drissa a été condamné à perpétuité et Cheikh a appris à vivre sans sa femme. Ce fut dur au début même très dur , je le consolais comme je pouvais mais entre nous je ne sais pas qui de nous deux avait le plus mal . Avec le temps il s'est repris . Il savait qu'il n'avait pas le droit de se morfondre , ses enfants comptaient sur lui. Il se devait d'être fort pour eux .
Moi je ne m'y suis jamais fais je gardais toujours espoir.
Fatima
J'ai l'impression de me réveiller d'un très profond sommeil. Je suis entouré de Docteurs qui me regarde comme une extraterrestre. Ma tête allait exploser et les images défilaient comme une spirale .
- docteur qu'est ce qui m'est arrivé qu'est ce je fais ici.
- vous êtes arrivé ici il y a 1 an vous étiez entre la vie et la mort, nous avons réussi à stabiliser votre état mais vous être tombé dans le coma vous ne vous souvenez de rien ?
C'est à ce moment qu'Hafiz entre dans la chambre mais alors tout ce que j'ai rêvé ce n'était donc pas un rêve c'était vrai mais comment.
Hafiz me saute dessus et me fais des bisous partout.
- alhamdoulillah merci mon Dieu, ma chérie enfin tu t'es réveillé.
Après quelques minutes très riche en émotions avec Marie Jeanne, Cheikh qui venait d'arriver et Hafiz je me décide à leur poser les questions qui me tauraudaient l'esprit.
- je... J'ai eu l'impression de faire un rêve ou vous y étiez tous mais je m'y perd parce que dans ce rêve je suis morte.
Je me met à leur raconter mon rêve .
- Marie: ce n'était pas un rêve ma chérie mais belle et bien la réalité mise à part le fait que tu sois morte.
- Cheikh: ton cerveau n'a fait que te faire revivre toute ta vie depuis ta naissance , avec l'accumulation de toutes tes souffrances, le mécanisme d'auto- défense du cerveau a du créer cette fin ou tu es morte pour mettre fin à ta souffrance c'était une sorte d'échappatoire.
- donc tout était belle et bien vrai.
- Hafiz: oui je venais souvent te voir pour te raconter les nouvelles de chacun et ce qui se passait dans nos vies.
Je n'arrive pas à y croire alors tout ce temps ou j'étais prisonnière d'un labyrinthe dont mon cerveau était l'auteur j'étais dans le coma.
Je repense a cette réaction le fait que j'ai pensé à ma mort.
Je me dit qu'après tout la vie me donnait une seconde chance pour reconstruire ma vie une seconde chance pour nager en plein bonheur.
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