Abdul Fatha

Je me réveille difficilement sûrement parce que j'ai passé la moitié de la nuit à me saouler comme du n'importe quoi.

Je regarde à côté de moi et voit ma pute Leïla. Quand j'y repense c'est en partie à cause d'elle que j'ai replongé dans l'alcool et ces trucs pas nets.

Je vais prendre une douche et descend en bas pour prendre mon petit déjeuner.

Au même moment la sonnerie de la maison retentit. Merde qui cela peut bien être à cette heure ci .

Je vais ouvrir et deviner qui est là cette chère Nabou.

- il se fait tôt alors viens pas me chauffer pour rien.

- eh bien on ne salue même plus son amie.

- parce que t'as des amis toi? Non je crois pas.

- comme tu ne me fais pas entrer je ne vais pas me gêner à le faire moi même.

Elle rentre au calme et se pose sur le divan. Elle prend la télécommande et allume la télé tout en croisant les jambes en mode ' je suis la bosse '

Mais elle se fous de moi celle là je vais la tuer sans pression .

Je m'avance vers elle mais alors vraiment en colère et madame ne daigne même pas relever la tête. Ca y est elle viens de creuser sa tombe nak.

- ne t'avise même pas de m'approcher.

- ah oui et sinon? Je te signale que tu es sous MON toit donc calmes tes aires un peu.

- si tu savais ce qui m'amènes ici tu ferais moins ta grande gueule.

- bah vas y parle alors.

- c'est délicat pour tout te dire on est dans la merde......

- on? Haha bah désolé mon chat mais TU es dans la merde moi j'ai rien à avoir avec tes embrouilles alors. ...

Je me suis levé pour partir quand elle continue dans le plus grand des calmes.

- tu oublies qu'on a trempé tous les deux dans des affaires louches et ce plus d'une fois sans nous faire attraper mais aujourd'hui il s'avère que quelqu'un a les preuves nécessaires pour NOUS mettre derrière les barros et ce pendant toute notre vie alors tu ferais bien de revenir t'asseoir.

Alors là je peux vous dire que j'ai vraiment pris peur et je me suis rassis.

- vas y explique moi tout.

- bien tout ce qu'il demande de nous pour l'instant c'est de l'obéir au doigt et à l'oeil après cela on verra ses nouvelles instructions même si je n'ai pas du tout confiance en lui on a pas vraiment le choix.....

Tamsir

Ça suffit maintenant je n'en peu plus je me suis tu pendant trop longtemps mais il est temps que cela cesse. Ma conscience ne me laisse plus tranquille en sachant ce lourd secret que je garde au fond de moi.

Je m'en fou des menaces de Drissa je vais aller avouer toute la vérité à Cheikh et ce quoi qu'il m'en coûte.

Je suis bien conscient que ce secret peut briser cette famille à tout jamais mais je préfère quand même dire toute la vérité une bonne fois pour toute.

Khadija

Depuis des jours maintenant je trouve le comportement de Drissa plus qu'étrange, il est tout le temps au téléphone et chaque jour un camion transportant de la drogue et des armes arrive. Je ne parle même pas de toutes ces filles qui traînent ici.

De vrai putes je vous dit, elles ne se respectent même pas.

Et toi tu respectes peut être ? Me souffla mon idiote de conscience.

Ta gueule toi!

Bon je disais quoi déjà oui figurez vous que ce matin avant de sortir il m'a dit de préparer toutes mes affaires qu'on allait déménager.

Dites moi où est la logique dans tout cela ?

Une maison aussi belle que celà il veut qu'on la quitte du jour au lendemain moi je dis qu'il y a un truc qui cloche.

Il m'a demandé de ranger mais j'en ai profité pour lui voler son argent comme le gars est tellement confiant ou à tellement d'argent qu'il jette ça ou il veut on verra.

J'ai aussi pris un revolver que j'avais ramassé au cas où c'est pas sur avec lui on peut s'attendre à tout.

Mouhamadou Hafiz Cissé

Mes efforts ont enfin fini par payer même si j'en ai souffert mais vraiment souffert même.

Quand je repense au jour où j'ai voulu l'embrasser devant les locaux de mon entreprise et qu'elle s'est tapée un marathon jusqu'à chez elle je ne peux m'empêcher de sourire.

Cette fille n'est pas normale, moi je sais qu'elle m'aime mais refuse de se l'avouer et préfère me refouler à chaque fois où créer une dispute là où il n'y en a pas.

La dernière fois que je suis allé chez elle alors qu'on s'était encore disputé elle me regardait tellement qu'elle a confondue le pot de ketchup avec celui de piment.

Elle sautillait partout la pauvre.

Marie et moi on l'a laissé comme ca pendant cinq minutes avant de lui donner du sucre. Oui je sais c'était méchant.

Hier quand elle m'a appelé pour me dire qu'elle voulait me voir j'ai failli avoir un AVC.

Genre Fatima ma Fatima celle qui est fière et rebelle m'a appelé moi pour me dire qu'elle voulait me voir moi ? Je n'y crois toujours pas.

Je me suis mis sur mon 31. L'opération séduction a été relancée. Aujourd'hui elle va me parler sérieusement qu'elle le veuille ou non.

Soit ça passe soit ça casse.

Étant de nature ponctuel j'étais le premier arrivé sur le dit restaurant comme elle n'a pas voulu que je vienne la chercher malgré mon insistance.

J'avais commandé un bouquet de fleurs que j'ai donné au serveur en lui disant que je lui ferais signe le moment opportun pour qu'il vienne me le donner enfin si tout se passe bien.

Quand je l'ai vu entrer avec sa robe bleu qui lui allait à merveille et son décolleté j'ai failli perdre ma salive.

Tout le monde avait les yeux braqués sur elle et ça ne me plaisait pas plus que ça.

Je me suis donc levé pour aller à sa rencontre et j'ai pris sa main. Oui il faut savoir marquer son territoire quand il le faut.

On s'assoit et on commande à manger .

- tu es très belle ce soir.

- merci.

J'ai pouffé de rire quand elle a dis ce merci à peine audible en mode timide parce qu'entre nous on sais bien comment elle est?

- bon si je voulais te voir c'est pour te dire quelque chose d'important.

- attend d'abord c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

- ça dépend .

- ok attend qu'on mange d'abord alors sinon je n'aurai peut être plus d'appétit.

- toi ne pas avoir d'appétit? Je peine à y croire.

Le serveur arrive et on mange dans le silence.

- c'est bon maintenant tu peux parler.

- espèce de gourmand va bon en fait..........

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai retenu mon souffle à ce moment là, je n'écoutais même plus ce qu'elle me disait tellement j'étais stressé à mort un truc de ouff.

Je commençais vraiment à voir double mais je crois que j'ai commencé à revenir à la normale quand j'ai entendu sa phrase.

- attends, attends, attends, stop, pause que je reprenne mes esprits c'est bon vas y replay.

- tchiip j'ai dis que j'étais prête à te donner une chance .

Mon esprit il a fait un allé retour complet entre le Sénégal et Casablanca.

Rassurez moi on a entendu la même chose non? Ce ne sont pas mes oreilles qui me jouent des tours ? Wallah que mon coeur a voulu sortir pour vérifier lui même que mes oreilles sont normaux .

- wa pourquoi tu souris comme un mongole .

- j'ai pas le droit de sourire mo.

- avant tout je veux qu'on mette les choses au clair si tu ne m'aimes pas alors vaut mieux que tu ne me donnes pas de faux espoirs et qu'on s'en arrête là.

Je vous avais dis qu'elle n'était pas normale non?

- Fatoumata Aïssata Sall je n'aime que toi, mon coeur ne bat que pour toi. Si je pouvais l'arracher pour te montrer l'intensité de mon amour je le ferais. Tu es mon soleil, ma raison de vivre, ma vie sans toi ne vaut pas d'être vécu, elle serait vide comme une classe sans élève. Khana leerna ( c'est clair ).

Je n'ai pas le génie de Molière pour te dire des poèmes sans queue ni tête à longueur de journée en te promettant des choses avides de sens qui n'auront pour but que de t'embobiner. Non ce que je ressens ne peut être exprimé par de simples mots au risque de m'y perdre et je pense te l'avoir assez prouvé.

Tout à l'heure c'était moi qui souriait maintenant c'est elle.

Je fais un signe au serveur pour qu'il m'apporte le bouquet de fleurs.

- tiens c'est pour toi.

- euh merci mais je n'aime pas les fleurs.

- tu es sérieuse toi où as tu vu une fille qui n'aime pas les fleurs ? Vas y dis moi que tu n'aimes pas le chocolat aussi.

- Mdr suis sérieuse.

- tu pourrais au moins faire semblant avec toute la peine que je me suis donné.

- oh vas y donne les moi.

- non c'est trop tard tu as déjà fais ton choix mon pauvre petit coeur ne s'en remettra jamais.

- t'es sérieux? Tout ce cirque pour de simples fleurs.

- hum elles sont magiques.

- je ne vais même pas te répondre.

- wa ouroul ayni.

- founek ngay feulei yaw ( tu as pleins d'astuces)

- comment ne pas l'être avec toi. Maintenant dis moi pourquoi tu as courus le jour où j'ai voulu t'embrasser .

Je sais je force mais je peux pas oublier c'est devenu une équation à deux inconnues.

- il se fait tard on rentre.

- changement de sujet en vue. On ne vas nul part tu vas d'abord me répondre.

- tu veux vraiment savoir la vérité ?

-oui.

- je n'en sais rien.

- mon pauvre petit coeur il va falloir que tu te fasses à l'idée que tu sors avec une folle.

- tchiip.

Finalement cette soirée c'était très bien passé.

Marie Jeanne

Cela fait des semaines que j'ai retrouvé ma famille pour mon plus grand bonheur j'y allais chaque week-end pour leur rendre visite et aujourd'hui je vais y aller avec Fatima pour la leur présenter.

Depuis qu'elle et Hafiz ont officialisé les choses personne n'entend plus. Hafiz mom on dirait qu'il n'a plus de maison. Dès fois je suis obligé de le chasser pour qu'il rentre.

J'étais censé partir avec Fatima mais ce pot de colle d'Hafiz a tapé l'incruste.

- Fatima tu ne peux pas te dépêcher.

- moi je ne te retiens pas dh tu peux partir.

- espèce d'ingrate tu sais que ton Hafiz là va venir te chercher c'est pour cela que tu me chasses mais je ne vais nulle part.

- ah frère c'est ton problème hein je t'ai dis 100 fois d'aller te trouver un mari mais c'est à peine si tu m'écoutes.

- c'est à moi que tu dis frère ? Ce n'est plus la peine de descendre je monte.

Il m'a suffit de prononcer cette phrase pour qu'elle déballe les escaliers et sorte de la maison en mode peureuse j'étais morte.

Hafiz est arrivé depuis belle lurette.

Hafiz : mes femmes way.

- pardon ? Tu n'a aucune femme ici et dépêche toi de démarrer .

- Fatima : Marie tu es trop jalouse c'est tout mais il n'y a pas de quoi des hommes il y en a à gogo on va t'en trouver un. Hafiz commence le casting je ferais moi même la sélection.

- Hafiz: mais il va falloir diminuer les critères de sélection si tu veux vraiment qu'elle trouve quelqu'un.

- Fatima: j'en fais mon affaire.

Je n'ai même pas daigné leur accorder un seul regard billay ils m'insupportent.

On est enfin arrivé. Je n'ai même pas attendu qu'il gare la voiture pour sortir. Je ne voulais plus les entendre.

Comme il faisait un peu chaud on se pose dehors dans le jardin.

Cinq minutes après je vois Adja Astou et Cheikh son ex mari vu qu'ils ont divorcé venir.

- maman, papa.

Je les appelle affectueusement comme cela.

- ma fille comment va tu.

- bien .

Je fais ensuite les présentations et quand je leur présente Fatima il y y a eu un blanc. Ils se sont mis à se regarder pour je ne sais quelle raison.

Je voulais leur demandais le pourquoi quand je vois Tamsir descendre de sa voiture et venir vers nous.

- Cheikh : Tamsir? C'est bien toi mais ça fait longtemps.

- c'est bien moi mon fils et toi Jeanne qu'est ce que tu fais là.

C'était plutôt à moi de poser la question non?

- tu te souviens quand je t'avais dis que j'avais retrouvé ma famille eh bien c'est eux même si ce ne sont pas mon vrai père et ma vrai mère je les aime comme telle.

- bien c'est bien que vous soyez tous là j'ai quelque chose d'important à vous dire quelque chose que je garde pour moi depuis trop longtemps déjà..........

Fatima

Je pense que je devais être en train de jouer un film. C'est bon là où sont les caméras cachés ?

Cet homme prétend que je suis la fille de Cheikh et Adja Astou?

Non je dois sûrement rêver cela ne peut être que cela.

Je prenais du temps à assimiler toutes ces informations quand Adja Astou se mit à dire des choses incompréhensibles.

- oh mon Dieu il est, il est là Cheikh il est revenu.

Sans qu'on puisse réagir elle a couru vers le trottoirs et effectivement il y avait un homme cagoulé.

Au moment même où elle traversait la route un camion est venu s'interposer et l'a heurté violemment.

Le camion ne s'est pas arrêté pour autant et a continué sa route. L'homme cagoulé avait disparu comm par magie.

Je prenais du temps à vraiment réaliser ce qui venait de se passer alors que tout le monde avait accouru vers son corps.

Je commençais à avoir des vertiges et mon corps me semblait lourd.

C'est à ce moment que je revus l'homme cagoulé qui m'injecta quelque chose dont j'ignorais même la provenance.

La dernière chose que je vis avant de sombrer c'était le regard d'Hafiz criant mon nom a tue tête.

Je crois que cette fois c'était vraiment la fin pour moi.........