Fatima :

Je dormais profondément lorsque j'entendis du bruit. Prise de panique je me suis levé en douce et j'ai allumé la lampe et je vis une femme cagoulée avec une seringue à la main, elle était sur le point de me l'implanter .

Oh mon Dieu!

Avant que je n'ai eu le temps de réagir elle sortit en courant .

Je me suis mise à sa poursuite en vin elle avait carrément disparue, je parle de l'incident au médecin de garde qui me rassura et me dit que l'hôpital était très sécurisé.

Tu parles d'une sécurité quelqu'un est entré sans le moindre problème et a voulu me faire je ne sais quoi sans qu'ils le remarquent et il me sort des " l'hôpital est très sécurisé " tchiip.

Je retourne dans ma chambre. J'avais pas envie de dormir suite à ce qui vient de se passer et j'avais un peu peur qu'elle revienne donc je suis resté éveillé en pensant.

Je me demande qui était cette femme. Peut être qu'elle me connaissait ? Où que je lui ai fait du mal je n'en sais rien en tout cas.

C'est tellement frustrant ce sentiment d'impuissance que j'ai au fond de moi je ne suis même pas capable de me souvenir de quoi que ce soit.

Je n'arrête pas de me retourner sans cesse. J'avais laissé la lampe allumée vu que j'avais peur.

Je me suis encore retourné et le drap qui me couvrait s'est retrouvé à terre. C'est là que j'ai vu les cicatrices qui recouvraient mon corps.

Je.. Je ..

NONNN

Je criais à tu- tête en sortant de l'hôpital ma tête me faisait atrocement mal et des images me revenaient la plupart était flous.

Je me souvenais maintenant oui je me souviens de tout de cette Nabou ce abdul , mon mariage, ma peine, mes maux, mes plaies se réouvrent.

Je regarde autour de moi et vois une étendue d'eau. Je suis sûrement à la plage.

Mon regard était attiré par quelque chose au fond de l'eau et je me suis mise à marcher en sa direction.

Une voix me disait de revenir sur mes pas que j'allais commettre une erreur fatale tandis que l'autre me disait d'y aller que j'y trouverai mon salu et ma paix intérieure.

J'ai plongé au fond de l'eau sachant pertinemment que je ne savais pas nager.

Après quelques minutes sous l'eau je ne sentais plus mon corps et......

Cheikh Mouhamadou Hafiz Cissé:

Je me réveille tout joyeux suite à l'agréable nuit que je viens de passer. Mon entreprise viens d'être nommé pour représenter le Sénégal lors d'un sommet international qui se tiendra à Londre et je sais que tout ceci ne serait guère possible sans la bénédiction de mes parents ainsi que tous les sacrifices de mes employés.

Ce titre je ne l'ai pas acquis seule non bien au contraire c'est le fruit d'un effort acharné et d'une solidarité sans faille qui m'a amené sur ce toit.

Je me prépare et m'habille convenablement pour aller rendre visite à ma mère cela fait longtemps que je n'y suis pas allé.

Je roule une bonne heure avant de garer ma voiture.

Comme d'habitude je retrouve le gardien devant la porte toujours avec un visage impassible.

- ah bonjour monsieur comment allez vous?

- je vais bien merci.

- ravi de l'entendre et félicitation j'ai vu l'annonce à la télé. Entrez voyons votre mère vous attend.

- merci bien.

J'entre dans le salon et la voit devant ses séries indou là. Décidemment il y a des choses qui ne changent pas.

- MAMANNN. Je criais comme un gamin.

- heyy mais tais toi je n'entend même plus la télé.

- je suis vexé tu préfères tes feuilletons là à moi et moi qui pensait que je te manquais.

- yaw kom khalei neigua do magg ( on dirais un enfant, tu refuses de grandir )

Évidemment il n'y a que ma soeur pour oser me dire pareille chose.

- yaw balnala damalay bagna dam khamgua dagua oyoff ( je te pardonne, je ne veux pas te briser en deux tu sais que t'es fragile).

- arrêtez de vous chamailler aby laisse ton frère tranquille et toi hafiz vient me faire la bise au lieu de bouder. Intervient ma mère.

Je fis comme elle dis et m'assois à ses côtés sous les yeux de aby qui ne voulait rien rater de la conversation.

Ah les soeurs!

- je t'ai vu hier à la télé et j'avoue que je ne suis pas plus surprise que ça tes efforts ont fini par payer mashallah .

- merci maman.

- mo wouyko ( écoute le) prend pas la grosse tête dh, ta tête est assez grosse comme ça .

- aby yaw meuno ma bayi ngir yallah ( aby tu ne peux pas me laisser pour l'amour de Dieu)

Ma mère : ça suffit hafiz c'est toi l'aîné quand est ce que tu vas agir comme tel?

Comme toujours elle prend la défense de cette chipie.

- ki fok niou woutalko diabar nakh mou mag ( lui il faut qu'on lui trouve une épouse pour qu'il grandisse un peu)

- ABY!!

- ehh ne cris pas elle a raison quand est ce que j'aurais une belle fille tu n'es plus tout jeune dh.

- sheuu maman on en avait déjà parlé.

- la répétition est pédagogique.

Cette sorcière n'arrêtait pas de se moquer.

- puisqu'on en parle elle aussi elle devrait se trouver un mari comme ça elle aurait un travail qui l'occuperait. Au lieu de passer son temps à bouffer tout ce qui se trouve et à commérer

Elle me lança un scarface avant de monter. Niaw ( bien fait)

Comme toujours ma mère n'a pas arrêté de me rabâcher les oreilles avec cette histoire de belle fille mais c'est pas ma faute tout de même si j'ai la poisse avec les filles.

La première que je voulais épouser m'avait mentis en me disant qu'elle était célibataire alors qu'elle était mariée.

La deuxième ne s'intéressait qu'à mon argent.

La troisième me voulait juste dans son lit.

S'Il y a bien une chose que je déteste plus que tout au monde c'est le mensonge.
Alors je suis censé faire quoi moi ce qui dois arriver arrivera ce n'est juste pas le bon moment.

Comme aujourd'hui je ne vais pas au boulot j'ai passé la journée chez ma mère puis je suis passé à la plage j'avais un peu besoin de me vider l'esprit.

C'est fou comme le temps passe vite et tout ce qui m'est arrivé en si peu de temps. Je regarde les vagues, le coucher du soleil à l'horizon, la fraîcheur maritime qui envahit tout mon être. Je me sens biens là.

Je propulse mon corps en arrière et me couche sur le sable, le vent frais chatouillant mes narines. Le ciel commençais à devenir sombre, la nuit couvrait le ciel de son manteau épais parsemés d'étoiles qui représentait plusieurs formes. Je me souviens qu'étant petit on passait souvent nos nuits à regarder les étoiles avec Aby , c'était le bon vieux temps .

J'observais les étoiles qui paraissaient si lointaines mais en même temps si proches.

Las je décide enfin de me lever pour rentrer. Alors que je me levais je vis au loin une silhouette féminine marchant vers la mer ce qui attira mon attention.

Pour attiser ma soif de curiosité je décide d'aller vers elle mais plus je m'approchais d'elle et plus j'avais l'impression de voir une déesse devant moi tellement sa beauté était accablante et me déstabilisait.

Sans que je ne puisse rien comprendre elle se jetta au fond de la mer, je ne sais pas pourquoi mais j'ai pris peur.

Et si elle voulait se noyer? Me suis je dis.

A cette pensée je plongea dans l'eau même si j'ai eu du mal j'ai réussi à la faire sortir.

Elle était à présent hors de danger mais une chose me trotte l'esprit. Que faisait elle là à cette heure et surtout pourquoi voulait elle se noyer?

Elle a sûrement due vivre quelque chose d'atroce au point de vouloir se donner la mort.

Mais bon sang qui est -elle?

Khadija :

Je suis en face de cet homme qui prétend être mon père ndeyssane ki kone weiroul ( donc il n'est pas lucide 😅)

Mais en même temps c'est vrai que notre ressemblance est frappante.

Il m'a raconté une histoire à dormir debout je ne sais pas si je dois le croire où pas.

- tu ne me crois pas c'est ça.

- écouter si vous avez besoin d'argent faut le dire je n'ai pas de temps à perdre niak diom ( sans vergogne) un vieux comme vous qui se permet de raconter de tels insanités.

- respecte moi jeune fille.

- sheuu tu commences à me saouler sort de chez moi.

Il mis sa main dans sa poche et en ressortit des photos qu'il déposa sur la table.

- ceci devrait te convaincre.

Je regardais les photos où il était accompagné d'une femme très belle qui avait le même visage que moi mais en plus mature.

Mais les photos de la femme étaient les mêmes que ceux que le détective m'avaient donné me disant que c'était la mère de fatima .

Alors il dis donc vrai !

- à supposer que vous dites vrai qu'attender vous de moi.

- oh mais rien juste que tu m'obeisses au doigt et à l'oeil car si jamais je révélais la vérité à ton "père " crois moi adieu la vie de luxe pufff tout volerai en éclat.

- vous n'oseriez pas?

- oh mais bien sûr que si.

C'est quoi ça encore je ne suis vraiment pas prêt à me séparer de ma vie et cet homme devant moi prétendant être mon père n'a pas l'air d'être un riche donc je crois que je n'ai pas d'autre choix que de faire ce qu'il a dit.

- très bien. Sortis je. Que voulez vous exactement ?