chapitre 12
Narrateur externe:
Souvent nous arrivons à un stade de notre vie où il nous faut prendre des décisions très importantes, qui peuvent s'avérer être nocifs pour nous. C'était la position dans laquelle se trouvait Adja Astou.
Assise à l'extrême droite de son lit, le visage pâle et les cheveux en bataille, elle pleurait en silence. Elle pleurait de chagrin, de regret et d'amertume. Comment en suis je arrivé là se demandait-elle. Hélas elle aura appris à ses dépends et bien tard certaines des leçons les plus importantes de la vie. Son coeur dégageait un étrange mélange de sensations et d'émotions en même temps. Folie ou amour ? Négligence ou stupidité ? Elle ne saurait lequel de ces adjectifs la qualifierait le mieux.
Elle se remémore encore et encore ces moments passés à ces côtés, ces moments de pure bonheur où son cerveau innocent était dans un pays insouciant. Ces moments qui resteront à jamais gravé dans sa mémoire. Les choses ont bien changé se disait elle.
Elle se souvient encore de sa rencontre avec lui à l'époque elle était jeune et naïve, insouciante avec des rêves plein la tête lorsqu'elle rencontra Cheikh.
Dès le premier regard elle perçu en lui quelque chose de spéciale et d'indescriptible. Ayant fréquenté la même école, ils se voyaient fréquemment et de fil en aiguille ils ont commencés à tisser une relation. Mais la jeune fille qu'elle était refusait cette éventualité qu'elle soit amoureuse son amour propre ne le lui permettait pas. Elle se souvenais encore de ces camarades à qui on avait brisé le coeur, elle ne voulait pas non elle ne pouvait pas avoir confiance aux hommes " ils finiront toujours par te trahir" ne cessait elle de répéter.
Pourtant cette fois ci elle aura baissé sa garde face à cette homme dont la beauté était désarmante. Il ne se passait pas un jour, une nuit sans qu'ils ne se parlent leur relation devint de plus en plus sérieuse jusqu'à ce que le jeune homme envisage le mariage. Réticente ? Oui au début elle l'était mais elle était aussi éperdument amoureuse de son homme.
Ainsi le mariage fut scellé. Tout se passait à merveille piur le jeune couple ils vivaient le parfait amour tel ceux qu'on voit dans les contes de fées mais ceux ci était bien différents de la réalité. Son mari qui avait monté de grade suite à une promotion et était devenu diplomate ce qui coïncidait avec la naissance de leur fille khadija. Il s'absentait de plus en plus à cause de ses soit disant voyages. Astou n'en pouvant plus de ses absences répétitives lui a tenu tête et s'en ai suivit une violente dispute. Elle n'était pas du genre à crier et était de nature calme du fait de sa bonne éducation mais malheureusement pour elle son mari ne voulait rien comprendre.
Un jour alors qu'elle revenait du marché elle vit à la porte une femme qui se présentait comme étant la maîtresse se son mari. Audacieuse? Elle l'était Astou ne la calcula pas et voulu entrer lorsque celle ci lui montra des photos de lui et de son mari. Vu l'endroit où les photos ont été prises elle en conclus que ce n'était pas au Sénégal. Elle eu un tilt, ces voyages si soudain, mais alors c'était pour cela, il cachait bien son jeu.
Le soir alors que son mari venait tout juste de rentrer elle se dirigea vers lui telle une furie.
- ESPÈCE DE VAUT RIEN, TU NE ME MERITES MEME PAS SALE CHIEN COMMENT A TU OSÉS ME TROMPER HEIN? GOUJAT QUE TU ES, CHIMPANZÉ DE L'ESPACE TU UNE RACAILLE DE LA PIRE ESPECE.
S'il y a une insulte qu'elle n'a pas dit c'est qu'elle l'a oubliée.
Son mari rouge de colère lui pesta deux giffles qui la calmèrent sur le coup. Il lui avait clairement fait comprendre que ce qu'il faisait ne la regardait nullement et qu'il n'avait pas signé "monogamie" mais bel et bien " polygamie ".
Blessé dans sa fierté et dans son égo la jeune femme se laissa choir à terre. Elle appela sa famille pour lui faire part de son désir de divorcer mais ne reçu en retour que des cris et des menaces. En effet sa famille était très matérialiste et vu la somme colossale que leur déposait leur gendre chaque fin de mois sur leur compte il ne voulait point s'en séparer et l'ont bien fait comprendre à leur fille.
Astou se maudissait intérieurement d'avoir épousé cet homme. Malgré elle, elle resta dans son foyer mais se considérais comme une simple étrangère et avait délaissé khadija.
Le temps passait et rien ne changeait Astou avait finalement cédé face aux désirs de ses parents mais faisait office de meuble dans la maison.
Mais aujourd'hui s'en était trop qu'elle ne puisse supporter. Comment pouvait il rejetter toute la faute du comportement de khadija sur elle et par dessus tout il lui avait dans un excès de colère demandé le divorce.
Elle se laissa choir sur le sol l'observant partir avec sa fille qui ne voulait point rester avec elle. Elle la degoûtait à ce point? se demandait elle.
Adja Astou :
Déjà la nuit s'avance, et du sombre Orient
Ses voiles par degrés dans les airs se déploient.
Sommeil, doux abandon, image du néant,
Des maux de l'existence heureux délassement,
Tranquille oubli des soins où les hommes se noient ;
Et vous, qui nous rendez à nos plaisirs passés,
Touchante illusion, Déesse des mensonges,
Venez dans mon asile, et sur mes yeux lassés
Secouez les pavots et les aimables songes.
Voici l'heure où trompant les surveillants jaloux,
Je pressais dans mes bras ma maîtresse timide.
Voici l'alcôve sombre où d'une aile rapide
L'essain des voluptés volait au rendez-vous.
Voici le lit commode où l'heureuse licence
Remplaçait par degrés la mourante pudeur.
Importune vertu, fable de notre enfance,
Et toi, vain préjugé, fantôme de l'honneur,
Combien peu votre voix se fait entendre au cœur !
La nature aisément vous réduit au silence ;
Et vous vous dissipez au flambeau de l'amour
Comme un léger brouillard aux premiers feux du jour.
Moments délicieux, où nos baisers de flamme,
Mollement égarés, se cherchent pour s'unir !
Où de douces fureurs s'emparant de notre âme
Laissent un libre cours au bizarre désir !
Moments plus enchanteurs, mais prompts à disparaître,
Où l'esprit échauffé, les sens, et tout notre être
Semblent se concentrer pour hâter le plaisir !
Vous portez avec vous trop de fougue et d'ivresse ;
Vous fatiguez mon cœur qui ne peut vous saisir,
Et vous fuyez sur-tout avec trop de vitesse ;
Hélas ! on vous regrette, avant de vous sentir !
Mais, non ; l'instant qui suit est bien plus doux encore.
Un long calme succède au tumulte des sens ;
Le feu qui nous brûlait par degrés s'évapore ;
La volupté survit aux pénibles élans ;
Sur sa félicité l'âme appuie en silence ;
Et la réflexion, fixant la jouissance,
S'amuse à lui prêter un charme plus flatteur.
Amour, à ces plaisirs l'effort de ta puissance
Ne saurait ajouter qu'un peu plus de lenteur.
Mais je constate aujourd'hui avec amertume l'ampleurde son acte. Toutes ces années passées dans la peur, toutes ces années où j'ai été privé de ma joie de vivre, tout n'était que vents et folies!!
Khadija:
Je ne sais pas pourquoi mes parents se séparent mais je m'en fous carrément vu que cette situation m'est plus que profitable. Mon père ne fait que voyager et j'aurai la maison rien que moi. Personne ne me demandera ou je vais, personne ne me contrôlera je serai plus que libre. La sonnerie de mon téléphone me tira de mes pensées un sourire se dessine sur mes lèvres à la vue du nom qui s'est affiché sur l'écran.
- retrouve moi tout de suite au parking.
Bip.
Fatima:
Depuis les maux de mon enfance j'ai supporté bien des douleurs; j'ai souvent, sans verser des pleures, dit adieu, même à l'espérance.
Contre la dure adversité je luttais, rempli de courage; je croyais avoir en partage une invincible fermeté mais je me trompais.
Aurore de mes jours, aurore radieuse !
Songe de l'avenir ! un instant t'a détruit.
Jeune encor, du malheur j'ai vu poindre la nuit ;
Sur mon cœur déchiré j'ai senti ses atteintes
Et de sa main de fer les poignantes étreintes.
Et j'ai vécu ! d'un œil terni par les douleurs,
Sur le temps qui n'est plus, j'ai répandu des pleurs.
Ah ! puis-je sans gémir reporter ma pensée
Sur ma jeunesse, hélas ! déjà presque effacée ?
Sur ces jours où le sort, couvert d'un voile épais,
Me laissa m'enivrer d'espérance et de paix ;
Où, rêvant un bonheur que le Ciel nous dénie,
Fraîche, je m'asseyais au festin de la vie ?
Mais de ces jours perdus, à peine un souvenir
Sépare le passé de mon pâle avenir !
Ils ont passé pour moi comme un souffle d'orage,
Comme le vent du soir glissant sous le feuillage ;
Et le temps, effeuillant ces fleurs de mon printemps,
D'un lugubre rideau charge mes jeunes ans.
Exister et souffrir, voilà donc mon partage !
Mes aïeux m'ont légué ce fatal héritage.
Souffrir ! tout l'homme est là. J'abjure enfin l'erreur
Qui dans ce lieu d'exil me montrait le bonheur.
Hélas ! je marche seule en ce désert immense,
Sur cet obscur chemin lentement je m'avance,
Et pour guider mes pas dans ces sombres détours,
De la main que j'aimai je n'ai plus le secours.
Celle dont l'amitié consola ma tristesse,
Celle qui me soutint au jour de la détresse,
Qui d'un cœur agité savait charmer les maux,
Précéda son amie au séjour des tombeaux.
En vain je la pleurai, de douleur étouffée ;
Sa cendre sous mes pleurs ne s'est pas réchauffée.
Me voilà encore dans cet hôpital. Les yeux flous je parvenais à voir les médecins s'affairer sur les machines auxquelles j'étais reliées. Je parvint à distinguer des clignotements répétitifs provenant de la machine avant de sombrer......
Tante Nabou:
......,,,,,,,
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