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VII- Eau glacée ou fumée brûlante

Nous étions partis vers 7h20 de la réserve, après avoir entouré d'une bande de gaze la tête d'Alexandre et s'être assuré qu'il pouvait faire trois pas sans s'évanouir.
Hadrian nous avait guidé toute la journée grâce à une carte et son sens de l'orientation infaillible à travers les routes désertes et sur un chemin de terre s'enfonçant dans une forêt. La chaleur n'avait cessé d'augmenter jusqu'à midi. Suant, j'avais été contraint d'enlever ma veste et les bretelles de mon sac à dos frottaient sur mes épaules de façon très irritantes...

Le soleil commençait à se coucher lorsque nous convinmes de nous installer pour la nuit. Tout le monde était fatigué et Alexandre avait de plus en plus de mal à suivre le rythme. Nous décidâmes alors de nous éloigner du chemin et de trouver une petite clairière ou quelque chose du genre, sans pour autant trop s'en écarter si nous ne voulions pas le perdre.

Après seulement quelques minutes à marcher entre les arbres, un bruit étrange me parvint. Je fronçais les sourcils et m'arrêtais.

- Dîtes, vous entendez ça ? demandai-je à mes compagnons.

Ceux-ci tendirent l'oreille.

- Entendre quoi ? rétorqua Meilin.

- On dirait...le bruit de l'eau qui coûle..., murmurais-je, pensif.

Je me remit brusquement en marche, bousculant Hadrian au passage. Les autres finirent par me suivre en haussant les épaules. Plus nous avancions, plus le bruit s'amplifiait. Je pressais le pas, curieux. Nous arrivâmes enfin dans une clairière et j'écarquillais les yeux, émerveillé.

Une petite cascade formée par des rochers sur une pente abrupte se jetai dans un bassin au centre de la clairière. Un petit torrent acheminait le trop
plein d'eau du bassin en serpentant entre les arbres, et le soleil couchant faisait jouer dès reflet mordorés et rouges sur le liquide transparent. La proximité de l'eau rendait la chaleur moi présente et l'air plus frais.

Cet endroit était digne d'un conte de fée.

Je me tournais ver mes amis. Alexandre s'était assis sur le sol, épuisé, et contemplait la clairière avec un sentiment d'émerveillement sur le visage. Meilin avait posé son sac à terre et ses yeux brillaient de joie. Hadrian, quand a lui, il enlevait...il enlevait son T-Shirt ?!

Striptease !

- Qu'est-ce que tu fais mec ? lui demandais-je en levant un sourcil.

Alexandre et Meilin se détachèrent de la contemplation de l'endroit et d'se tournèrent vers nous.

- Ne me dis pas que tu va résister à une bonne baignade ? me lança-t-il avec un grand sourire.

Sans attendre ma réponse, il enleva son pantalon et se plongea dans l'eau froide. Hadrian refit surface avec un sourire espiègle.

- Alors vous venez ? Elle est un peu froide, mais vous n'allez quand même pas faire les difficiles !

Je regardai l'eau avec envie.

- Mais...et si on nous attaque ? protesta Alexandre sans grande conviction.

- Si on nous attaque ? répéta Hadrian avant de partir dans un grand éclat de rire. Mais il n'y a personne dans le coin !

- L'eau est peut-être empoisonnée par un cadavre ou même par les radiations ! argumenta Meilin.

- Hé bien dans ce cas nous mourrons sûrement ! diagnostiqua Hadrian.

Je fixai l'eau et hésitait une seconde. Si Meilin avait raison...

Mais je n'avais pas pris de vrai bain depuis plus d'une semaine, me débarbouillant comme je pouvais. La tentation était trop forte et Hadrian me narguait en me balançant de l'eau dessus.
Je posais mon sac au sol et fit passer mon T-shirt par dessus ma tête. Meilin soupira en signe de résignation et enleva elle aussi son débardeur. Mes yeux restèrent bloqués un instant sur son soutien-gorge noir.

- Je peux savoir ce que tu regarde ? me demanda soudainement Meilin.

Je relevai vivement la tête, rouge, et fixait les yeux de la jeune fille pour éviter que mon regard ne se pose sur sur autre chose que ses iris un peu trop longtemps.

- Euh...je...enfin...rien du tout, bredouillais-je, les joues en feu.

- C'est ce que je pensais, fit-elle, un sourcil levé.

Je me dépêchais d'enlever le reste de vêtement qui me gênaient et entrait dans l'eau, plongeant directement ma tête. Le choc de la différence de température me fit trembler violemment.

L'eau n'était pas froide, elle était glaciale !

J'émergeai en m'ébrouant.

- Traitre ! lançai-je à Hadrian. Cette eau est glacée !

L'eau est peut-être froide, mais elle a pour mérite d'avoir éteint l'incendie sur ton visage...

Je me jetait sur Hadrian pour le couler avec un cri de guerre. Meilin et Alexandre nous avaient suivis. L'eau était trouble et un peu rougeâtre autour de chacun d'entre nous.
Je plongeais plusieurs fois la tête sous l'eau pour frotter mes cheveux et en enlever un maximum de crasse.

Mon cou meurtri par la tentative d'étouffement du fou de la réserve commençait à laisser apercevoir des bleus. L'eau froide apaisait la douleur des hématomes et je me frottais vigoureusement le corps afin d'enlever toute la poussière, le sang et la sueur incrustés sur ma peau.

Après quelques batailles d'eau, une tentative de meurtre involontaire de la part d'Hadrian et un effort pour éviter de poser trop longtemps mon regard sur autre chose que le visage de Meilin, je sortis de l'eau suivi de mes amis.

La chair de poule hérissait ma peau et je me dépêchais de me rhabiller. Mes vêtements me collaient à la peau et l'eau dégoulinait de mes cheveux sur mon T-Shirt.

Je ne m'étais jamais sentis bien depuis un long mois.

Nous sortîmes une boîte de conserve et une bouteille d'eau et partageâmes le tout en discutant de notre voyage.
Hadrian nous montra l'itinéraire que nous suivions sur la carte. Il nous restait un jour et demi de marche avant d'atteindre la ville.

- Qu'est-ce que tu veux faire là-bas ? demanda Meilin à Alexandre d'un air curieux

Le soleil était presque couché.

- Je vais à l'hôpital, répondit vaguement le jeune homme en triturant un brin d'herbe.

- Pourquoi ? continua-t-elle.

- Ça te regarde ?! s'écria Alexandre d'un air agressif en levant un regard noir sur elle.

Meilin haussa les épaules. Un silence pesant s'installa sur notre petit campement. Je changeais de sujet en plaisantant sur le sens de l'orientation presque surréaliste d'Hadrian et tout le monde oublia peu à peu le trouble de tout l'heure.

***

Une désagréable odeur de fumée parvint à mes narines. Je fronçais le nez, encore endormis, et me tournais. L'odeur devenait de plus en plus forte et le sommeil m'abandonnait peu à peu.  Une lueur traversa mes paupières et je me résolu à ouvrir les yeux. Une lumière orangée se reflétait sur le bassin.

Je m'assis et intrigué, je m'approchai de l'eau à quatre pattes. Personne n'avait pris de tour de garde et j'étais le seul éveillé.

Je me penchai sur l'eau et mon visage se refléta sous la lune. Bizarrement, cette lueur orange brillait dans l'étang. Je haussais les épaules, l'esprit embrumé par le sommeil. Je me levai en baillant et en profitait pour me vider la vessie un peu plus loin sous les arbres. Je remontai la fermeture éclair de mon pantalon lorsque je fus pris d'une quinte de toux à cause de la fumée. La chaleur avait l'air d'avoir augmentée. Un grondement sourd et des craquements résonnaient dans la forêt.

De la fumée, une lueur orange, la chaleur...

Mais quel con !

Je me précipitais vers mes amis et me dépêchais de les réveiller, ma respiration s'accélérant sous le coup de la panique.

- Les gars debout ! Réveillez vous y a un incendie ! criai-je.

Alexandre fut debout quelques secondes après que j'ai crié et regarda d'un air inquiet autour de lui avant d'écarquiller les yeux.

- fkdldngicmz..., marmonna Hadrian lorsque je le secouai.

- Y a le feu, réveille toi ! lui criai-je dans l'oreille.

Hadrian sursauta et s'assit brusquement.

- Le feu ?! s'exclama-t-il, tout vestige de sommeil disparu.

Alexandre avait quand à lui réveillé Meilin et tous deux étaient près à courir, leur sac sur les épaules. Hadrian et moi nous dépêchâmes de les imiter et d'un accord silencieux, nous sautâmes par dessus le torrent pour nous précipiter de l'autre côté de la rivière. Le feu progressait vers là où nous avions dormis et je me félicitais intérieurement d'avoir sentis la fumée à temps.

Malheureusement, les flammes arrivaient aussi vers notre gauche et l'incendie progressait avec une grande vitesse. Personne ne faisait plus attention à où il allait. Il fallait échapper à l'incendie à tout prix. La fumée que j'inhalais et la course rendait ma respiration difficile et me piquait les yeux. Je m'arrêtais quelques secondes pour tenter de reprendre mon souffle, les poumons en feu.

Des larmes sous mes paupières pour mouiller mes yeux secs, je sortis un petit bout de tissus de mon sac et le nouai sur ma bouche. Après une quinte de toux, je me redressai et recommençai à courir. Devant moi, à quelques mètres, j'apercevais Meilin noyée sous de la fumée noire. Alexandre et Hadrian n'étaient nulle part en vue.

Je me sentais mal. La nausée montait petit à petit, ma tête tournait, ma respiration était difficile et ma vision était extrêmement illimité. La chaleur des flammes s'infiltrait au travers de mes vêtements et la baignade de cet après-midi me semblait remonter à des semaines.

Je ralentissais, titubant. Meilin avait disparue de mon champs de vision. Mon regard se brouillait.

Je fis quelques pas tremblants. Puis mes jambes se dérobèrent sous moi.

Sol chaud.
Fumée brûlante.
Noir absolu.

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