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III- Les égouts ou se faire des potes dans un endroit puant

Les égouts c'est dégueulasse. C'est sombre, et on patauge dans de l'eau croupie. J'ai noué un tissus autour de ma bouche et mon nez mais la puanteur -un mélange de pisse, de pourriture et de cadavre- s'infiltre quand même au travers. Meilin m'a imité et elle nous éclaire avec une petite lampe torche sortie de nulle part. Ça fait plusieurs heures que l'on marche et on s'est à peine arrêtés. On a suivis les indications marquées sur les murs mais ça fait longtemps que les tags ont remplacé les panneaux rouillés.

On a croisés personne, pas de cadavres ambulants (ni de cadavres tout court), pas de personnes "normales" (en même temps je crois pas qu'on soit beaucoup à avoir survécu).

Et j'ai horriblement faim, froid, et non je ne me plains pas ! Ou en tout cas pas à voix haute (parce que si je le faisais, Meilin me filerai un coup de pied dans les endroits sensibles pour me faire taire).

J'ai remonté la fermeture éclair de mon sweat bleu au max, mis ma capuche à cause des gouttes qui tombent du plafond (mais aussi parce que ça donne l'air stylé) et enfoui mes mains dans mes poches.
Le bas de mon jean au départ bleu était gris, les ourlets étaient couverts de boue et de l'eau commençait à s'infiltrer dans mes converses.

- J'en ai marre des ces saletés de boyaux, grommela Meilin.

J'eus un blocage mais poussais un soupir de soulagement quand je compris qu'elle parlais des égouts, et pas de son dernier dîner.

C'est la faim je vous dit.

- En parlant de boyaux, t'as pas un truc à manger sur toi ? demandai-je timidement.

La jeune fille s'arrêta et me lança un regard dégoûté.

- J'ai une barre de céréales dans ma poche si tu veux, m'informa-t-elle.

Elle me la tendis et je la lui arrachai des mains avant de l'avaler en deux bouchées.

Ça calmait pas la faim mais putain, ça faisait du bien.

- Bon va falloir qu'on trouve une sortie, parce que c'est hors de question de s'arrêter ici plus de cinq minutes. La nuit va bientôt tomber, me dit Meilin en regardant autour d'elle.

Comment elle sait ça elle ?

- Tu m'as dit que t'étais déjà passé par là pour échapper aux A, se souvînt-elle. Comment t'as trouvé la sortie ?

Je tentais de ne pas faire remonter ce souvenir et de me rappeler simplement le passage des égouts.

- En fait...hésitai-je. Je suis pas allé plus loin que le premier croisement....

Meilin émit un grognement et faillit se frapper la tête contre le mur avant de se rappeler que c'était une mauvaise idée en voyant une goute d'eau croupie couler le long de la paroi.

- Ok Mel c'est pas grave. Tu vas trouver une solution sans cet espèce de boulet ambulant, fit-elle en se prenant la tête dans les mains.

- Hé c'est pas gentil ! m'exclamai-je.

Meilin s'apprêtait à me répliquer quelque chose d'un air acide lorsque un craquement retentit.
Elle changea d'expression en quelque secondes et me regarda d'un air méfiant.

- C'était toi ça ? me demanda-t-elle à voix basse.

- Non...répondis-je sur le même ton.

La panique commença à monter et je sentis mon souffle s'accélérer. Pas de paranoïa, pas de paranoïa, pas de paranoïa...mais on est dans les égouts et c'est l'apocalypse bordel !

Respire Victor.

J'eus un haut le cœur.

Ouais en fait non, respire pas.

Meilin enleva le cran de sécurité de son arme et s'avança prudemment vers l'origine du bruit, silencieuse comme une souris, mais qui essaye de patauger dans l'eau sans faire de bruit, en vain. Donc je dirai plutôt silencieuse comme un canard...

Là n'est pas la question.

Bref, elle s'avança vers la source du bruit, c'est à dire le croisement derrière nous en essayant de faire le moins de bruit possible. Son arme était pointée vers le bas, son doigt sur la détente et elle était prête à tirer à tous moment. Elle avait l'air badass avec son revolver et moi j'avais l'air ridicule avec mon petit couteau dans la main.

Une minute passa, puis deux. Rien ne vint. Meilin se détendit légèrement. Elle abaissa son flingue et se redressa doucement.

C'est là qu'un gars lui sauta dessus.

Il avait dû être Ninja dans une autre vie. Il était apparu de l'ombre, du croisement droit, et il lui avait carrément sauté sur le dos. Ils tombèrent à terre tous les deux. En quelques mouvements que je ne compris pas, il lui arracha son arme, la releva, lui bloqua les deux bras dans le dos et lui colla le revolver sur la tempe. Je restai figé de stupeur.

- Derrière toi ! me cria-t-elle soudain.

Je fis volte-faces juste à temps pour voir un mec se précipiter sur moi. Il me bloqua contre le mur et me tordis le poignet pour que je laisse tomber mon couteau, ce que je fis en poussant un cri de douleur. Par réflexe, je lançais mon genoux entre ses jambes. Il me lâcha et se plia en deux avec un grognement. J'en profitai pour lui arracher le flingue qu'il tenait dans sa main gauche. Malheureusement, le jeune homme essaya de reprendre l'avantage et nous entraîna maladroitement à terre. Après quelques secondes de combat acharné, je finis par l'immobiliser en m'asseyant sur lui, mes pieds bloquant ses chevilles, son flingue pointé sur sa tempe.

J'étais haletant, le cœur battant, le front couvert de sueur et les habits mouillés. L'adrénaline toujours présente, j'effectuais une rapide inspection du gars. Il avait des cheveux noirs coupés court, des yeux tout aussi noirs et un corps musclé (non je ne craque pas sur lui, je fais simplement une description, OK ?!). Il était en simple T-shirt noir sans manches, ce qui me permis d'apercevoir de grandes traces de brûlures sur ses bras.

Sa respiration était rapide et son regard stupéfait. Mais le plus intrigué des deux était quand même moi.

Comment j'avais réussi à faire ça nom de Dieu ?!

Je vis du coin de l'œil l'agresseur de Meilin (on va l'appeler Boby) enlever le cran de sécurité et l'adrénaline revint en force.

- Tu fais un geste contre elle et je tire, le préviens-je en enlevant à mon tour la sécurité mon arme.

Boby (mais qui a inventé ce nom ?!) me fis un signe de tête pour montrer qu'il avait compris mais ne desserra pas sa poigne.

- Bon déjà, c'est quoi vos nom ? leur demandai-je.

Histoire de pas avoir à trouver un deuxième surnom ultra ridicule pour l'autre.

- Je m'appelle Hadrian, répondit celui que j'avais coincé.

Il montra Boby du menton, n'osant pas bouger ses bras de peur que je tire.

- Lui c'est Alexandre. Et vous ?

- Mon nom c'est Victor et elle...

- Moi je dis pas, m'interrompit-elle.

- Et Meilin elle dit pas, répétais-je.

Celle-ci me lança un regard de noir, comme pour me faire remarquer que j'avais dit son prénom.

Ben je sais, je l'ai fais exprès vous croyez quoi ?!

- Bon votre présentation de merde est finie ? Cracha Meilin. Je peux savoir maintenant pourquoi vous nous avez sautés dessus ?

Pas faux.

Hadrian lança un regard vers Alexandre qui haussa les épaules.

- On voulais voir si vous étiez des AB, vous demander où vous alliez et vous voler vos affaires si vous en aviez, expliqua Hadrian. Et Alexandre voulais vérifier un truc.

Je haussais un sourcil. Au moins ça a le mérite d'être honnête...

Celui-ci lança un regard énervé à son pote, qui lui fis un petit sourire d'excuse.

- Oui, on est des AB et tu voulais vérifier quoi ? demandai-je en direction d'Alexandre, curieux.

- C'est pas ton problème ! me répondit-il sèchement. Ton problème c'est de savoir si tu vas pouvoir t'en sortir avec ta copine vivante !

Ma question avait l'air de l'avoir mis en colère. Et sa dernière phrase m'avais moi aussi mis en colère. Je raffermis ma prise sur Hadrian et lui collai le flingue sous le menton.

- Si tu lui touche ne serait-ce qu'un de ses cheveux, ton pote vas prendre chers, crachai-je en direction d'Alexandre.

- Ah ouais ? On a qu'à essayer pour voir si t'en est capable ! me nargua-t-il.

- J'espère que tu ne tient pas trop à tes bijoux de famille alors, le prévint Meilin, énervée.

- Les gars les gars les gars ! s'exclama Hadrian. On peux peut-être arranger ça d'une manière civilisée ?

Je lui jetai un regard méfiant.

- Genre ?

Vous comprenez, je suis plutôt du genre pacifiste...

- Genre on peux faire un Deal ! Il doit bien avoir un truc qu'on peux faire pour vous, et en échange un truc que vous pouvez faire pour nous ! Comme ça on baisse les armes, on me libère ainsi que la petite copine de Victor...

- C'est pas ma petite copine ! l'interrompis-je en rougissant.

- ...et le problème est réglé ! finit-il comme si je ne l'avais jamais interrompu.

Il y eu un moment de silence ou tout le monde considéra la proposition. Puis je pris la parole.

- Il y a bien quelque chose que vous pouvez faire pour nous.

- Victor ! Protesta Meilin.

- Sans eux on pourra pas s'en sortir ! M'exclamai-je en la regardant.

Elle se mordit les lèvres mais ne dit plus rien.

- Bon, repris-je en reposant mes yeux sur Hadrian. Disons que Meilin et moi on est légèrement...égarés ?

- On est complètement paumés, rectifia celle-ci, apparemment décidée à me faire confiance.

- Et on voudrai sortir de la ville, si possible en passant par les égouts. Vous pouvez nous y conduire ?

Hadrian tourna la tête vers Alexandre. Celui-ci avait l'air complètement contre.

- Mon ami voudrait atteindre Portland pour...pour vérifier quelque chose. A deux on a très peu de chances d'y arriver, alors qu'à quatre on peux le faire, expliqua-t-il.

- Attends est-ce que tu nous demande d'aller jusqu'à Portland en échange de nous sortir d'ici ?! m'exclamai-je.

- T'avais d'autres projets à part te tirer de là ? Me rétorqua Hadrian.

Je restais muet. Un point pour le Ninja.

- Bon alors, Deal ou pas Deal ? Me proposa-t-il.

Meilin avait l'air résigné mais énervé de devoir faire confiance à des inconnus. Alexandre avait toujours l'air contre, et Hadrian me regardait avec une lueur d'espoir.

Je remis le cran de sécurité.

- Ok, mais je garde le flingue.

- Deal !

Je me relevai difficilement et tendit une main à Hadrian. Celui-ci la pris avec gratitude je l'aidais à se relever. Je regardai Alexandre, qui n'avait toujours pas lâché Meilin.

- Laisse-moi idiot ! s'énerva celle-ci.

Elle commença à se débattre et Alexandre la lâcha presque à contre cœur. Meilin balança ses bras d'avant en arrière comme pour les masser et lui jeta un regard noir qu'il lui rendit bien.

- Bon, on bouge ?

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