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III.

Jean.

En marchant sur le bord de la mer, tout le long de la plage, il avait fini par tomber sur une petite crique protegée du vent. Il s'y était installé, seul dans le vide sablonneux et avait ouvert son livre.

Il lisait beaucoup et de tout parce qu'il était de ceux qui voulaient comprendre la vie, et le rapport que les hommes avaient à la mort. Cette entité froide, tabou, secrète comme un mystère, qui pourtant détruisait des foyers entiers si brusquement demeurait pour lui une chose à élucider. Alors, il lisait tout ce qu'il trouvait et qui faisait le lien entre la souffrance de la perte et la libération de la fin.

D'aussi loin qu'il se souvienne, il n'avait pas côtoyé la mort de vraiment près. Comme tout le monde, il avait tué des insectes, ou le lapin qui vivait dans le jardin de ses grands-parents quand il était enfant. Mais, sûrement parce qu'on le pensait trop fragile, on l'avait exclu de l'enterrement de son arrière grande tante qu'il ne connaissait pas.

Il était si jeune, après tout.

Il pensait que la mort n'était pas une fatalité. C'était quelque chose d'irréversible, mais se figurait que la mort n'entraînait pas la disparition de l'être, seulement celle du corps — et c'était là deux choses distinctes.

Cependant, après avoir creusé la question, il se fit la réflexion que, à l'inverse de ce qu'il pensait initialement, on ne pouvait exister seulement dans le souvenir des gens qu'on a côtoyé de son vivant. Car les particularités de l'esprit, chacune des petites pensées microscopiques, chaque choix —aussi minime soit-il— étaient des choses secrètes dont parfois nous n'avions nous-mêmes pas conscience. Ainsi, ces choses-là qui faisaient partie de nous étaient impossibles à concevoir pour une autre personne.

Une pensée avait surgi alors. Les actions que nous faisions tout au long de notre vie laissaient forcément des traces, même si leur impact n'était pas renversant. Malheureusement, les actions allaient parfois à l'encontre de la pensée, alors il écarta cette idée.

Le soleil se couchait à présent sur la mer. Il était resté longtemps dans la crique. Il admira le paysage, puis referma son livre désormais fini, grimpa sur les rochers escarpés, se hissa sur la plage et la traversa pour rentrer chez lui.

Le lendemain, il commencerait Réparer les Vivants. Il espérait beaucoup de ce livre, tant par son thème que par son auteure.

La nuit venue, alors qu'il contemplait le plafond d'encre de sa chambre, juste avant qu'il ne s'endorme, il nota sur un bout de papier qui traînait là que l'essence de l'homme n'apparaissait qu'illusion face aux autres.

Et il s'endormit, en se disant qu'il verrait ça demain.

Au loin, sur le sable, brillaient les lumières d'un restaurant bruyant.

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