Je te préviens, ca ne sera pas le chapitre le plus drôle.
C'est la nuit, la seule lumière est celle des lamparaires clignotants qui longe la route, une petite pluie me fouette le visage.
C'est drôle lorsque les larmes sont ce qui nous réchauffe le mieux. Mes pieds sont gelés, j'ai mal partout, je cour à en perdre la raison, ma tête me fait atrocement souffrir, mes articulations sont endoloris par le froid, la fatigue, la tristesse.
C'est fou comme je suis seule, si seule, si triste. Une pauvre chose perdue au milieu d'un monde immense. Les connexions entre les gens ce font et ce défont...je m'attache à ce que je peux, cherchant désespérément un appui, quelque chose pour survivre. Je suis une sangsue, qu'on peut balayer, arracher, enlever, détruire car faible.
Ne sers à rien.
Jeter.
On me dit souvent que je me comporte comme une victime, mais JE SUIS une victime, aimer moi tel que je suis bordel, ne chercher pas à me changer, chercher plutôt à savoir qui je suis derrière ma coquille, mon mal être, mon manque de confiance en moi que beaucoup de personne reni. Je sais que je suis bien. Je sais que je suis aimable. La sangsue que je suis ne recherche que de l'amour , de l'attachement, une once de sentiment bienfaisant qui pourrait faire de la petite sangsue recroquevillée et toute noir de suie un beau papillon au couleur écarlate.
Mon front est fiévreux, je vomi mon repas, mes larmes salé ce mélangeant a son gout acre.
***
Un peu mal à la tête, elle essaye de reprendre ca respiration.
Elle a des vertiges, ne voit plus rien
Ca respiration est saccadée
Les larmes au coins des yeux
Elle veut les laisser couler
Les laisser perler
En plus, elle n'a pas de raison d'être triste
C'est con d'être mal pour rien, d'être humain.
***
Un pont,
Il m'aguiche, me susurre a l'oreille des doux mots, me regarde sensuellement, ma main s'avance vers son rebord en pierre.
Il est froid et mouillé, il glisse sous ma paume moite et mes ongles crissent a son contact.
J'y pose mes deux pieds, regarde l'eau tumultueuse et noir qui m'attend, me tend ces bras de ces grandes vagues.
Soudain, une silhouette sous la pluie battante, entre les nuages noirs qui s'abattent sur la nuit. Comme toujours il est là, comme toujours il vient récupérer mes lambeaux, comme toujours il part pour mieux revenir.
Ça grande carcasse courant sous la tempête, mouillée jusqu'aux os, les cheveux collés au visage, les yeux exorbités et les pieds tremblants...
"Putain Elodie, fait pas de connerie, je t'en pris reviens, calme toi, je suis là maintenant, vient dans mes bras s'il te plaît"
Il m'agrippe les jambes, colle ca tête contre mes cuisses, me sers fort, de toute la puissance de ces petits bras faibles, colle son front contre moi, chuchote des phrases inaudibles, laisse exploser toutes ces peurs, couler les larmes qu'il retenait depuis si longtemps.
"Putain Elodie, me laisse pas, chuchote il la voie saccadée par les pleurs, me laisse pas, j'ai si peur, si peur de la vie, me laisse pas l'affronter seul"
"Non je ne te laisserais pas, je te le promets, je serais toujours là pour toi petit frère, toujours."
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