-Vous êtes huit.

Huit! Soudain, je réalise que cette information me soulage un peu. Je ne plus toute seule.

-Et ils vont tous venir ici?

Avant de répondre, il dépose mon plat de pâtes devant moi et sort une fourchette du tiroir.

-Oui, c'est pour ça que cette maison est si grande.

Je hoche la tête tout en regardant autour de moi. C'est vrai, mais elle n'est pas seulement grande, elle est aussi bien meublé. Tous les électroménagers sont neuf, les comptoirs sont en granite, les armoires sont en chêne, la table de la salle à manger est en acajou et quand je pense à toutes ces chambres tous constitué de meuble en bois travaillé.

-Je ne veux pas être indiscrète, mais combien vous a coûté cette maison?

Marc gagne très bien sa vie, mais sa demeure principale doit valoir très cher et Arana n'a pas de revenu, en tout qu'à pas à ce que je sache. Comment peuvent-ils se payer deux aussi grandes propriétés?

-Tu sais Kathou, je ne crois pas être la bonne personne pour répondre à cette question mais ne t'inquiète pas tu auras des réponses bientôt, au retour d'Arana.

Il se retourne vers le réfrigérateur, sort une bouteille de vin blanc et la pointe du doigt.

-Est-ce que tu en voudrais?

J'hésite, je veux garder les idées claires au moment où Arana sera de retour. J'ai tellement de questions à lui poser. Mais, d'un autre côté, le vin pourrait me détendre un peu et elle m'a dit que je devais rester calme.

-Oui, merci.

Avec un petit rictus, il dépose la bouteille de vin sur le comptoir et sort deux verres de vin. Pendant, qu'il le débouche, je regarde autour de moi pour essayer d'apercevoir  un téléphone. Même si j'ai découvert qui je suis vraiment, ma mère droit de savoir que je suis toujours en vie et que je vais bien.
J'en vois aucun. Il doit bien y avoir un quelque part. Si je demande à Marc, est ce qu'il va vouloir me laisser appeler ma mère?

-Tiens, voilà ton verre de vin. Tu peux aller m'entendre dans la salle à manger, je t'y rejoins tout suite.

-Merci.

Je prends le verre de vin qui me tend puis mon bol de pâtes et je sors de la cuisine, pour retourner dans la salle à manger. Marc me rejoint quelques minutes plus tard, j'ai à peine touché à mes pâtes, je suis trop préoccupée pour avoir de l'appétit. Il dépose un grand verre d'eau devant moi, puis s'installe sur la chaise en face de moi.

-Tiens, c'est important que tu restes hydratée.

Je le remercie de sa prévenance.

-Est-ce que tu es un extraterrestre toi aussi?

Ma question le prend au dépourvu, il t'étouffe  avec sa première gorgée de vin. Je regrette d'y avoir posé cette question, j'ai manqué de tact.
Je lui pousse mon verre d'eau devant lui, pour qu'il prenne une gorgé. Mais, il le repousse aussitôt vers moi et me fait signe de négation.

-Non, merci ça va. Pour répondre à ta question, je suis un être humain tout à fait ordinaire.
-Mais, comment vous vous êtes rencontré?
-C'était durant l'hiver 1985, j'étais en troisième année de médecine. Il faisait tempête cette soirée là, il y a eu un carambolage impliquant plusieurs voitures et c'est dans notre hôpital que les blessés ont été amené.
Des images apparaissent dans ma tête, se sont ses souvenirs . Je reste calme et laisse les images défilées dans ma tête. Je vois des ambulanciers qui entre dans l'hôpital, leur uniforme est couvert de neige, ils poussent sur civière une femme blessée à la tête. Son visage est recouvert de sang, mais j'arrive à la reconnaître, il s'agit d'Arana avec 30 ans de moins.
Soudain les images disparaissent comme un nuage de fumée.

-Je suis désolé, Kathou.  Mes souvenirs me sont revenus en tête.

Je veux lui dire que tout va bien, mais il me laisse pas le temps de placer un mot qu'il continu son histoire.

-Arana était ma patiente, elle a repris conscience à peine une quinzaine de minutes après son arrivée aux urgences. J'étais seul avec elle a se moment là, elle m'a fixé un moment puis elle a disparue sous mes yeux, ensuite j'ai du mentir pour expliquer la disparition de la patiente. Je ne pouvais pas expliquer à mon supérieur ce que j'ai été témoin sans passer pour un cinglé.

Il prend une autre gorgé de vin, pendant que je prends une autre bouché de penne. Puis, il poursuit son histoire.

-Après plusieurs jours, je m'étais convaincu d'avoir imaginé cet événement et que c'était dû à mon manque de sommeil. Une nuit, j'étais chez moi, couché dans mon lit. J'ai été réveillé par du bruit venant la cuisine, je me suis levé pour aller voir. Je me souviens d'avoir pris mon bâton d'hockey par précaution, j'ai remonter le couloir en douceur pour ne pas être entendu. Une fois à la hauteur de la porte de la cuisine, je pouvais voir de la lumière. J'ai tourné la poignée et j'ai compter jusqu'à trois dans ma tête,puis j'ai ouvert la porte brusquement. Elle était là, au milieu de ma cuisine. Sa blessure à la tête avait pratiquement guéri, il ne restait q'une petite cicatrice blanche sur le front.

Marc trace une ligne imaginaire sur son front.

-Comment as-tu réagi?
-Comme un bon médecin, je me suis souvenu qu'elle avait des côtes cassées. Alors, j'ai déposé mon bâton et je me suis approché d'elle pour vérifier l'état de ces côtes, mais rien. Je voulu lui demander comment elle a pu guérir aussi vite, elle m'a seulement remercier d'avoir rien dit et elle m'a ensuite embrassé.

Il prend une pause et regarde son verre de vin avant rajouter

-Pour le reste ça ne compte pas. Mais, je peux te dire que ces visites nocturnes étaient de plus en plus fréquentes.
-Wow! Elle était très entreprenante. Je crois qu'elle t'a trouvé à son goût.

Il redresse ces épaules

-J'étais bel homme.

Je n'avais pas de mal a le croire, car malgré sa cinquantaine avancé, il était très beau. Il a de magnifique yeux bleus, une mâchoire carré, des épaules musclés et un corps élancé. Il devait être à couper le souffle trente ans plus tôt.

-Comment a t-elle réussi à guérir aussi vite?
-Dans mon vaisseau, il y a un régénérateur qui permet de guérir de nos blessures très rapidement.

Je sursaute, depuis combien de temps Arana se trouvait derrière moi. Marc n'a même pas réagi , j'imagine qu'on fini part s'habituer à la voir apparaître sans prévenir.
Mais attends une minute, son vaisseau!

-Tu veux dire un vaisseau spatial.

Elle lève les yeux au ciel

-Oui Kathy, un vaisseau spatial, pour aller dans l'espace. Je ne suis pas arrivée sur Terre en bateau. Je vais te le montrer en temps et lieu, mais pour le moment tu dois contrôler ton don.

Marc, se lève de sa chaise et viens se placer prêt d'Arana.

-Comme tu n'as plus besoin de gardienne, peux-tu me ramener chez nous? Il se fait tard et je travaille tôt demain matin.

Elle hoche la tête et pose sa main sur son épaule puis s'adresse à moi.

-Je reviens quelques secondes.
-A bientôt Katou.

Puis, ils disparaissent.