6 mois plus tôt.
Kathy

La sonnerie de mon téléphone me tire de mon sommeil, j'allonge mon bras vers ma table de chevet pour le prendre.
-Aille!

Je me cogne la main contre un objet dur et lourd. J'ouvre les yeux et je les referme aussitôt, la clarté de la pièce me fait mal aux yeux. Je pose mes mains en visière pour me protéger de la lumière et doucement je m'habitue aux rayons du soleil qui entre par la fenêtre. Une fois ma vue habituée, je regarde autour de moi. Je ne reconnaît pas l'endroit et je me rappel pas comment je suis arrivée ici.
Je grimace quand je me redresse, j'ai le corps tout ankylosé, ça doit faire plusieurs heures que je suis endormie. Je remarque que le lit n'est pas défait, la douillette au motif fleurie est à peine froissée à l'endroit d'où j'étais allongée. Je pose mes pieds au sol et je me lève en douceur pour être certaine que mes jambes peuvent me soutenir, ensuite je me dirige vers la fenêtre. A l'extérieur, on y voit seulement une petite route en terre battue, la vue est cachée par une forêt dense constitué surtout d'épinettes.
Je sens mes jambes me lâcher. Je retourne me rassoir sur le lit et je me prends la tête entre mes mains. La panique m'envahit, pourquoi est ce que je me souviens pas comment je suis arrivée ici? A part, de me sentir un peu ankylosé, je n'ai pas douleur physique, mes vêtements sont toujours intactes. Mais, je me souviens de rien.

-Relaxe Kathy, il y a sûrement une explication, il y a une explication à tout.

Je fronce les sourcils, non pas à tout. La semaine dernière, ma myopie a complètement disparue. Du jour au lendemain je n'avais plus eu besoin de mettre mes lunettes, même l'optométriste qui me suit depuis que je suis jeune n'avait pas trouvé d'explication à l'amélioration de ma vue qui était devenue "parfaite".
Je m'allonge sur le lit et pose une main sur mon front? Concentre toi, quels sont mes derniers souvenirs, je ferme les yeux pour m'aider a me souvenir des images. Je vois ma mère, nous sommes à le table de la salle à manger. Elle sirote son cafe, tout en relisant ces notes. Je me souviens qu'elle semblait fatiguée, malgré son maquillage impeccable, on pouvait y voir de petites poches sous les yeux. Elle travaille présentement sur un dossier important, elle a dû l'étudier une bonne partie de la soirée. Après avoir terminé son café, elle a serré ces notes dans son apporte-casse et en quittant la pièce elle m'a souhaité bonne chance pour mon examen.

-L'examen!

Oui, j'avais un examen en fin de matinée. Je me revois entrer dans la salle de classe et ensuite m'installer seule au premier rang juste devant le bureau de l'enseignant de philosophie M,Daniels. Je déteste ce cours mais il est obligatoire pour l'obtention de mon diplôme d'infirmière. Après, avoir distribué les feuilles d'examen, M.Daniels a averti qu'il ne voulait rien attendre pendant l'heure de l'examen et s'il entendait une personne parler, elle serait expulsé du cours. Pendant les premières minutes, toute la classe était resté silencieuse, ensuite j'ai entendue une étudiante parler, on aurait dit qu'elle se parlait a elle même -j'aurais dû étudier hier. J'avais ensuite jeter un coup d'œil au professeur pour guetter ça réaction, mais il est resté concentrer sur ce qu'il lisait. Peut-être qu'il ne l'avait pas entendu. Je me suis concentré à nouveau sur mon examen, pourtant la jeune fille continuait de parler dernière moi et soudain ce fut toute la classe qui se mît a parler, au début c'était comme des chuchotements et très vite se fut de plus en plus fort. Je me souviens ça faisait un bruit d'enfer, j'avais posé mes mains sur mes oreilles pour atténue le vacarme, mais sans résultat. Le plus étonnant, c'est que M.Daniels était toujours concentrer sur ce qu'il faisait, comment pouvait-il ne pas entendre ce vacarme.

-Allez vous faire quelque chose, M.Daniels?

Il avait violemment réagit à mon intervention, il avait presque tombé de sa chaise, c'est vrai que j'avais du crier pour qu'il m'entende par dessus ce vacarme. Il avait froncé ces gros sourcils poilus, il m'a ensuite dit quelque chose, ces lèvres avait remué par contre je n'avais rien entendue. Je m'étais retourné pour faire face à la classe, tous les autres étudiants avaient les yeux fixer sur moi bouche bé, leurs lèvres restaient immobiles, mais les voix continuaient! Comment c'étaient possible d'où venaient tout ce bruit. Ces voix parlaient une par-dessus l'autre c'était insupportable, elles étaient de plus en plus fortes.
Ensuite ce dont que je me souviens, c'est de m'avoir enfuie de la classe, j'avais courue jusqu'à ma voiture, c'est une fois à l'intérieur que les voix avaient cessé.
La sonnerie de mon cellulaire me fait sortir de mes souvenirs, je me redresse et je regarde autour de moi à la recherche de mon téléphone. Je vois mon sac a main suspendu à la poignée de l'armoire près du lit, l'objet dont j'ai du me cogné en me réveillant. Je le prends et je commence fouiller à l'intérieur, quand finalement j'arrive a le trouver, j'ai manqué l'appel. Je glisse mon doigt sur l'écran pour l'ouvrir et je m'aperçois qu'Éric a essayer de me rejoindre 2 fois.
Éric! Je lui ai téléphoné. Une fois dans la voiture, je ne savais pas à qui parler de ce qui m'arrivais. Ma mère était probablement en cours au palais de justice et je n'ai pas d'amie a qui me confier, à part Éric. Alors, je l'avais téléphoné, en espérant qu'il n'était pas partie sur un feu.
Éric et moi nous nous connaissons depuis toujours, nous avons grandit sur la même rue et même s'il a quelques années de plus que moi nous avons toujours été très proche. Il avait été l'épaule sur qui j'avais pleuré à la mort de mon père 5 ans auparavant.
J'avais composé son numéro automatiquement et pendant que j'attendais je me demandais comment je pourrais lui expliquer ce qui m'étais arrivée. Comment on peut annoncer ce genre de problème sans se faire passer pour folle . "Hé salut j'attends des voix dont je suis la seule à entendre, tu crois que c'est normal."

-Allo Kathy, ça va?

-Éric... je je

Les mots étaient restés coincé dans ma gorge.

-Tout va bien,Kathy?

-Je ne sais pas...

J'avais ensuite posé ma main libre sur ma bouche pour étouffer un sanglot. Il était rester silencieux un moment, comme s'il entendait que je rajoute quelques choses, mais j'étais incapable de dire quoi que ce soit,il pouvait seulement entendre mes gémissements étouffés.
Il avait poussé un long soupir avant de rajouter

-Tu as commencé à les entendre, Kathy. C'est ça? Tu entends des voix.