Chapitre 6: Étoile
Petite Étoile se réveilla en sursaut. Elle s'était endormie ! Quelle idiote ! Maintenant, le soleil commençait à descendre. Elle inspecta la tanière du regard. La guérisseuse était partie. Elle décida de se lever, et posa une patte dehors. La tanière où elle était était au fin fond du camp tout en longueur. Elle décida de s'enfuir par le mur du fond, ce n'était que de la roche. Oups... De la roche très, très lisse. Elle dérapa 3 fois avant de décider de partir un tout petit peu plus loin. Là, des arbustes feraient de bonnes accroches... Parfait. Elle tortilla son arrière-train et sauta. S'agrippa à un arbuste. Sauta sur un autre. Et... Se rendit compte que le 3ème était inaccessible. Génial... Elle regarda à gauche, rien. À droite... Une plateforme ! Elle sauta dessus et réussi à atteindre la petite pousse qu'elle convoitait tout-à-l'heure. Elle bondit sur une autre plante et... La plante lâcha. Horrifiée, elle vit le sol se rapprocher... Et s'agrippa juste à temps au premier arbuste sur lequel elle était montée. Et elle recommença son épopée. 2ème arbuste, la plateforme, 3ème arbuste. Mais pour la suite, elle préféra un gros buisson sortant de la paroi. Une fois dessus, elle remarqua qu'elle était à la moitié du chemin. OK... Ce serait pas mal, si elle n'était pas couverte d'épines, de feuilles, de branches, et épuisée. Elle avait mal aux pattes, mais continua. Sauta et s'agrippa à une petite protubérance de la paroi, puis attrapa une racine, qui lâcha au moment où elle sauta sur un arbre s'échappant de la roche. Ouf... Elle était presque arrivée au bout. Plus que quelques queues. Elle bondit sur une mauvaise racine qui lâcha aussitôt, mais elle eu le temps d'attraper une roche et de sauter sur une saillie. Un bond, et elle y était ! Elle s'accroupit, remua de l'arrière-train, et réussi à crocheter sa patte sur la roche. Automatiquement, elle posa l'autre et se hissa. Ouf ! Elle s'écroula sur le sol tapissé d'aiguilles, épuisée. Puis, doucement, sans gestes brusques, elle leva la tête. Youpi, cet endroit lui était totalement inconnu. Et le camp du Tonnerre était sûrement à des milliers de pas. Finalement, moulue, elle relâcha sa tête et s'endormit sur le sol dur et piquant.
- Pas la meilleure nuit que j'ai passée..., grommela-t-elle.
Elle se releva et s'ébroua. Puis, décidant qu'il était temps de partir, elle observa les alentours. Rien de connu... Et elle n'avait pas encore appris la position du camp. Donc, son seul moyen de repérage était... Le Soleil. Elle leva la tête et huma l'air. Mmm... Odeur de fraîcheur, d'humidité et de mousse : c'était le matin. Elle pouvait donc marcher toute la journée. Minute... Cette autre odeur, là... Pas celle d'un renard... Pas non plus celle d'une proie... Et pourtant, elle l'avait déjà sentie... Brusquement, l'odeur déjà ténue disparue. Petite Étoile décida de ne pas y prêter attention. Elle regarda le soleil. Il était à sa gauche, donc... Elle devait marcher dans le direction à laquelle elle faisait dos pour aller vers le Nord. Elle avait choisi d'aller vers le Nord car cette solution lui semblait la plus logique. Peut-être parce que sa mère-louve lui avait souvent dit de se diriger vers le Nord si elle se perdait... Mais parce qu'à cette époque là, la tanière était au nord ! Peu importe, elle avait pris cette décision, un point c'est tout. Elle se mit donc en route.
Alors que le soleil était à son zénith, elle décida qu'il était temps de s'arrêter. Et puis, elle avait mal aux pattes, et un ruisseau courait juste devant elle. Elle s'écroula sur la berge et bût goulûment. Puis elle se reposa à l'ombre d'un arbre pendant que le soleil descendait un peu dans le ciel. Ensuite, elle repartit, ses pattes ne la faisant plus souffrir. Elle pourrait encore marcher quelques temps.
S'extirpant avec difficulté d'un buisson épineux, elle poussa un petit cri de surprise quand elle remarqua le loup planté devant elle. Entièrement noir, ses yeux lançaient des éclairs. Petite Étoile soupira.
- Je suis sur votre territoire, pas vrai ?
- Oui. (sa voix était glaciale.) Mais aussi sur le tien.
- Hein ? Je suis arrivée sur le territoire de la Horde du Tonnerre ?
- Exacte. Je suis Pelage de Suie.
- Oh !
Elle se souvenait que Petite Lune lui avait parlé de ce loup, et pas en bien. Apparemment, il ne leur voulait que du mal. D'ailleurs, c'était lui qui les avaient mises sur la fausse piste en disant qu'elle pouvaient partir dans la forêt. Parfait pour les perdre. Et... Il avait réussi. Il enchaîna :
- Mais tu vas tout de suite quitter ce territoire.
- Mais c'est aussi le mien !
- Je sais bien. (un sourire carnassier s'étira alors sur son visage dur.) Mais tu vas le quitter pour le royaume des morts.
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