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Chapitre XV



                  Gravissant les marches de quatre en quatre, il fouillait les étages, chaque chambre, chaque recoin cherchant la jeune femme. Une matinée sans elle, il venait de passer une matinée sans l'apercevoir une seule fois, mis à part sur la colline mais il ne put voir son visage rayonnant de loin. Les chambres étaient soient vides, soit il remarquait que ses hommes et ses servantes s'occupaient de les nettoyer. Parfois, il entendait des grognements sourds, les domestiques ne se faisaient pas prier pour leur donner des ordres à tout va en sachant que c'était la maitresse du domaine elle-même qui les avait autorisé à les utiliser.

Claquant la porte d'une chambre derrière lui, il se mit au pas de charge, les nerfs à vifs. Son visage paraissait dur et mécontent, les traits tirés, il continuait à serrer des dents tandis qu'il longeait un couloir. Il ne comprenait pas son absence surtout qu'en cette période, il lui fallait une escorte où qu'elle aille. Après la lettre qu'il reçut dans la matinée, Ethan n'était pas prêt à la laisser se faufiler hors du château pour ne serait-ce qu'aller se baigner dans le loch. Et pourtant, il était tout proche du château, des mètres plus loin on pouvait l'apercevoir près de la forêt. En descendant des escaliers, il se retrouva une nouvelle fois dans la grande salle du château, là où on faisait un remue-ménage pas possible. Le chef cuisinier était devenu d'une humeur infernale. Ses ordres résonnaient dans la pièce qui était assez grande pour qu'un seul homme puisse se faire entendre, mais pas durant cette fin de matinée.

Ethan devint alors très observateur, pourquoi tout le monde s'activait ? Il avait laissé ses hommes se reposer aujourd'hui justement parce qu'il avait trop de paperasses et qu'il avait à parler avec Marcus et ses quelques hommes de confiance afin d'établir une stratégie sur le problème qu'il en eut la connaissance que ce matin même. Et puis après les derniers jours à chasser, travailler durement afin de réparer les maisons et autres structures sur les terres du clan Campbell, le laird comprenait bien qu'il en demanderait sans doute trop à ses hommes s'ils continuaient au même rythme les jours prochains. La guerre avait été gagnée et ses hommes n'ont pas vu leurs conjointes, sœurs et enfants depuis bien longtemps déjà. Il ne pouvait pas encore renvoyer certains d'entre eux qui ont une famille là-bas, Ethan garderait sans doute  ceux qui n'en possèdent pas, des guerriers n'ayant aucunes attaches sur les autres terres. En échange, il enverrait quelques filles à marier, enfin celles qui le voudront bien évidemment.

En remarquant Eileen, occupée à diriger deux à trois groupes de servantes avec la vieille gouvernante du domaine, il l'interpella. D'une main, il l'invita à venir jusqu'à lui. Elle était la dame de compagnie de sa femme, alors elle savait surement où elle était allée.

«N'as-tu pas vu Neassa ?

--Je pensais qu'elle serait avec vous.

--Quand l'as-tu vu la dernière fois ?

--Et bien c'est difficile à dire...dit-elle en baissant sa tête, embarrassée.

--Tu es sa dame de compagnie, en ayant ce titre, tu te dois de savoir où elle est, avec qui elle est et de la surveiller afin de savoir que ta maitresse ne soit pas en danger. Eileen, quand l'as-tu vu pour la dernière fois ?

--Ce matin monseigneur...Très tôt dans la matinée en effet.

--Vous a-t-elle informé de ses activités dans la matinée ?

--Non, mis à part qu'elle devait parler à Valentina.

Il resta un moment silencieux.

--Trouve-moi Valentina, qu'elle me rejoigne dans la cour extérieur et immédiatement.»

Eileen opina puis tourna les talons.


                                                                                          ****

                   La forêt lui paraissait plus dangereuse que d'habitude. Une sorte de présence malsaine semblait la suivre depuis un bon moment. Un regard pesant sur elle la mettait mal à l'aise sur sa monture. Trottant avec son cheval, elle n'accorda pas un regard derrière elle. Plus Neassa s'enfonçait dans la forêt, plus elle devenait anxieuse. Pourtant, elle connaissait la forêt depuis fort longtemps. Ses sorties nocturnes n'étaient pas plus effrayantes que celles qu'elle faisait en ce début d'après-midi. Le vent faisait bouger les branches des arbres, les feuilles se frôlaient entre elles, des oiseaux s'éloignaient du lieu dans lequel elle se trouvait. Elle se glissa au sol, attachant son cheval contre un arbre, une colline jonchée par des feuilles lui bouchait la vue de ce qu'elle voulait voir de l'autre côté. En la gravissant, ses pieds s'enfoncèrent parfois dans la terre, d'autres fois elle trébuchait à cause de la robe qu'elle avait mise. Atteignant le sommet de la colline, elle y vit au contrebas un cercle de pierres. Autrefois, on y faisait des rites celtiques, plus depuis que les croyances avaient changés désormais. Ce n'était pas pour autant que les Écossais avaient perdus leurs habitudes. Il y avait toujours les fées en qui ils faisaient confiance et en demandaient leurs aides.

En relevant ses jupons d'une main, elle s'aida des arbres pour descendre la colline. Cela n'aurait servi à rien qu'elle la contourne, le cercle de pierres était entouré d'une colline et d'une rivière, et puis elle aurait perdu trop de temps pour ce qu'elle allait faire. Soudainement, elle s'immobilisa en entendant le craquement d'une brindille. Des brigands ? Non...Il devait y avoir un animal qui se baladait par-là, pourquoi sauter sur des conclusions hâtives pour un seul bruit ? Cependant Neassa faisait souvent confiance à son instinct. En se remettant en marche, elle balaya du revers de la main ses pensées et se dirigea vers le cercle des fées d'un pas précipité. Le cœur battant, elle posa un pied près d'une pierre qui glissait avant de sentir quelque chose s'enfoncer dans sa chair. Son souffle se coupa et rapidement, un autre coup s'abattit entre ses côtes pour s'enfoncer plus profondément en elle. Alors qu'elle tentait vainement de respirer, elle attrapa la main qui tenait la lame en plantant ses ongles à l'intérieur.

«Garce ! siffla  une personne avant de lâcher la lame pour en sortir une autre. »

Avec toute l'énergie qu'elle avait, Neassa se retourna vivement, en retirant, dans un grognement, la lame et s'en servir. Elle fronça des sourcils en voyant la personne qui se tenait devant elle, avec un sourire mauvais. Alors qu'elle s'approchait d'elle avec la lame, Neassa se tint, immobile, la dague serrée entre ses mains. Le sang coulait le long de la plaie, elle ne supporterait pas la douleur dans bien longtemps mais elle ne pouvait se permettre de mourir maintenant, et par les mains d'une telle femme. Elle savait que la pierre glissait, elle savait qu'elle manquerait de rompre son cou si c'était elle qui bougeait en première.

«Qu'est-ce que...souffla-t-elle, en voyant que sa vision se troublait peu à peu. »

Ses mains tremblaient, sa bouche avait un gout étrange. Alors qu'elle essayait de discerner l'image devant elle, un cri de rage retentit dans ses oreilles.C'était le moment où jamais. Elle s'élança en même temps que la jeune femme devant elle, et tout se passa très rapidement. Neassa abattit sa lame et dans ce même temps, elle retint son souffle, tout en lâchant les mains d'Angélique. Glissant en arrière, elle trébucha lorsqu'elle voulut poser son pied gauche pour reprendre son équilibre mais elle manqua de force puis dévala la colline.

«NOOOOOOONNNN !!! NEASSAAAAA ! NOOOOOOON !!! Hurla un homme à pleins poumons qui était sur la selle de son cheval, une escorte derrière lui, et n'avait pas manqué de voir la scène qui s'était déroulée dans ses yeux mais il était arrivé bien trop tard.»



                                                                                             *****

               En voyant Valentina au loin, se cachant à l'aide d'une cape, il eut un sourire attristé. La jeune femme n'osait plus regarder les autres par peur d'y voir du dégout sur leur visage à cause du sien. Personne n'oserait faire ça. Ils avaient bien compris que ce visage n'avait été crée que par une personne horrible. Tandis qu'elle s'approchait, il sellait son cheval car il avait entendu dire de quelques-uns de ses hommes sur les remparts qu'une frêle personne avait pris un cheval et était partie en direction de la forêt. Si c'était Neassa, il voudrait lui parler de sa conduite qui l'agaçait fortement.

«Monseigneur.

--Valentina.

--Vous vouliez me voir ?

--Sais-tu où ta maitresse pourrait se trouver ?

Valentina ne lui répondit pas. Ils demeurèrent dans le silence, seul le bruit des sabots du cheval d'Ethan frappant violemment les dalles avec impatience était perçu.

--Valentina. Réponds-moi.

--Mais...

--Neassa ne t'en voudra surement pas. Dis-moi où elle est, c'est important, dit-il durement, avant de soupirer longuement en la voyant triturer le tissu de sa cape entre ces doigts.

--Elle court un grand danger en cette période. Valentina, je dois savoir où elle est, avait-il repris en essayant de maitriser sa voix pour qu'elle soit pas aussi dur qu'il y a quelques minutes.

Il lui avait laissé le temps de lui répondre mais elle avait gardé le silence.

--Je...Ma lady m'a dit qu'elle irait remercier les fées dans la forêt.

--Cela veut dire qu'il y a un cercle magique, c'est bien ça ? Où est-il ?

--Je ne sais pas...Seuls les chefs de clan savent où il est car c'est un secret gardé par les Dieux. Le laird Campbell montrera le chemin des fées au prochain, c'est ainsi que va la tradition, expliqua Valentina, détournant son regard ailleurs que devant elle afin de ne pas rencontrer les yeux du laird.

Il semblait en colère et elle ne voulait pas voir à quel point il était. Ethan l'effrayait déjà, il ne fallait pas trop lui en demander.

--Je vois. Merci. Tu peux retourner vaquer à tes occupations. Dis à mes hommes de me rejoindre dans la forêt. Je pars en premier.»

                                                                           ****

https://youtu.be/BmErRm-vApI

                Il avait vu deux silhouettes au loin. Il avait reconnu Neassa mais pas l'autre. Ethan s'était mis au trot ne sachant pas qu'elle était en danger. Jusqu'à ce qu'il accélère le pas en voyant la deuxième silhouette s'approcher plus rapidement de sa femme, n'étant que de dos. Ses yeux s'étaient écarquillés à la vue d'une lame qui étincela grâce à la lueur du soleil. Il devait surement rêver, ou bien les fées s'amusaient à le tourmenter. Pourtant, il la voyait bien. Sa femme faisait tout pour rester en vie mais elle commençait à tanguer. L'autre personne n'avait pas de difficulté à lui abattre une nouvelle fois la lame avant de reculer doucement. Il s'était empressé de venir jusqu'à elle mais c'était trop tard. Tout s'était passé trop vite.

Le cœur d'Ethan manqua soudainement un bond. Le corps de sa femme roulait le long de la colline, tandis que l'autre personne s'écroulait sur le sol. Il se jeta à terre afin de se mettre à courir, criant alors son nom.


                                                                                        ****

  Était-ce sa fin ? La jeune femme distinguait uniquement la lumière du jour et encore la couleur des feuilles au-dessus d'elle. Elle se sentait engourdie, tandis qu'elle essayait d'avaler sa salive, c'était plutôt du sang qu'elle avalait. Parfois elle se mettait à tousser et du sang en ressortait. Ses oreilles distinguèrent un long sifflement qui la fit froncer légèrement des sourcils. La chaleur la quittait peu à peu, elle voulait s'envelopper dans ce nid de feuilles, pour seulement trouver de la chaleur mais il semblerait qu'elle venait de rencontrer une boule de feu géante. Son corps fut serré contre un autre. Des paroles déferlèrent sur elle mais elle n'entendait pas grand-chose. Le monde semblait s'obscurcir autour d'elle, fermant peu à peu ses yeux, elle essayait de respirer correctement laissant quelques larmes quitter ses paupières.

Il était impossible qu'elle meure. Ethan ne le lui permettrait pas. En voyant un corps inerte au milieu de feuilles mortes, le laird s'avança avec lenteur. Ses jambes furent comme du béton, il avait du mal à se déplacer. Sa respiration fut très courte, la peur lui nouait le ventre et lorsque ses genoux touchèrent le sol, il ne put exprimer son désespoir qu'en criant.

«NEASSAAAAA !!!

Attirant de ses mains tremblantes, le corps de sa femme contre lui. Ethan se mit à crier son nom encore et encore, la berçant dans ses bras. Son cœur se serrait à sa vue. Il ne pouvait la laisser mourir. Il avait trouvé sa joie de vivre. Son âme-sœur. Une femme qui lui avait ouvert son cœur.

--Tu ne peux pas...dit-il avant que sa voix ne s'éteigne en des sanglots plaintifs.

--NOOOON ! s'écria-t-il en la resserrant contre lui.

Ethan repensait à sa voix. Son rire et ses sourires. L'avait-il déjà entendu lui dire qu'elle l'aimait ? Non, jamais. Même quand ils avaient fait l'amour, elle ne lui avait pas dit qu'elle l'aimait. Le laird voulait l'entendre. De ses lèvres, de cette bouche si grande, de cette voix si enchanteresse.

--Tha gradh agam ort*...m'eudail*...»

      C'était comme si on l'empêchait de respirer. En lui enlevant Neassa, il s'arrêtait de vivre. Il l'aimait à en mourir. Les yeux levés vers le ciel, il demandait au ciel d'épargner sa vie, de l'échanger contre la sienne. Les larmes roulant le long de ses joues, Ethan serrait contre son torse le corps tiède de sa femme qui perdait des couleurs et de sa chaleur. Sa poitrine se serrait, il avait mal. Terriblement mal. Il tremblait et qu'il pleure devant ses hommes lui était égale. Aucuns d'entre eux n'osaient s'approcher du couple jusqu'à ce qu'un géant s'approche rapidement du corps de Neassa et fasse son diagnostic.

«Qu'on apporte de l'eau, des serviettes et appelez Bertha ! TOUT DE SUITE ! rugit Marcus en fusillant du regard les hommes du laird qui ne savaient pas quoi faire dans cette situation.

Voir leur laird pleurer était nouveau et tout aussi choquant.

--Tu ne peux mourir...Pas maintenant...Neassa...répéta Ethan en caressant le visage de sa bien-aimée avec tendresse. »

De son pouce, il caressait les lèvres de la jeune femme en espérant qu'elle parle. Qu'elle sorte un son. Qu'elle lui dise qu'elle était en vie et qu'elle le resterait pour passer sa vie avec lui. Un monde sans elle. Comment pouvait-il le penser ? Son monde était déjà en train de s'écrouler alors que les quelques souffles de sa vie persistaient toujours. Le silence de la forêt l'effrayait. Lui, le guerrier des Highlands. Le laird d'un clan. L'homme qui n'avait jamais eu peur de la mort. Il avait peur...Il était effrayé. Sa femme mourrait à vu d'oeil et il était incapable de l'aider tellement il était paralysé. Il ne pouvait bouger, et respirer lui était insupportable alors que l'oxygène manquait à la jeune femme.


Tha gradh agam ort*= Je t'aime, en gaélique.

M'eudail*=Mon amour

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