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64. Do the Right Thing

NdA : Mode mélodrame *on* , on fait des tentatives, c'est le premier jet 🙈

***

Le visage de Perkis reflétait des émotions dangereuses, le Troyen ne bougea plus d'un pas, mains levées, défensives. Il aurait dû savoir que le danger viendrait de là, d'un humain terrorisé qui venait d'échapper à la mort. La victoire contre Achille puis la présence d'Arthur, enfin, avaient brouillé ses pensées.

— Théo, il t'a sauvé la vie ! s'exclama Nina, sans oser l'approcher.

— Parce qu'il croit que je suis son frère ! répondit l'acteur avec hargne.

— Pas du tout ! répliqua-t-elle. Il sait que...

— Ce sont des bêtes, Nina, des monstres conçus pour tuer ! As-tu oublié tout ce que Miles nous a enseigné, sur ce qu'ils ont dans le crâne, sur les risques à les considérer comme nos semblables ?

Ses joues luisaient de larmes, sa bouche se tordait de fureur.

— Théo, Miles a menti ! Hector n'est pas un animal... C'est un être humain, comme toi et moi.

— Un être humain ? Il n'est pas né, il n'a pas de famille, pas de parents, pas d'histoire, c'est juste un corps animé par un vent mauvais !

Nina passa des paumes vives sur son visage.

— Théo, tuer Hector ne ramènera pas Daniel.

— TAIS-TOI !

Sa main serrée sur le révolver tremblait, il s'épongea les yeux du dos de l'autre. Daniel devait être le garde de sécurité qui gisait dans le sable, la tête à moitié détachée du corps. Peut-être avait-il été davantage pour Perkis qu'un simple employé voué à sa protection. À moins que ce ne soit le reflet d'une tension trop longtemps muselée, la première opportunité de reprendre le contrôle sur cette soirée maudite.

Hector se détendit, relâcha sa respiation, demeura immobile. Il s'autorisa juste un coup d'oeil en direction d'Arthur, pour s'assurer que le jeune roi ne prendrait pas d'initiative mal inspirée. Celui-ci, cramponné à sa cage, suivait leur échange avec stupéfaction. Il ne pouvait bien sûr pas mesurer le risque que représentait le minuscule objet sombre que brandissait l'acteur.

— Tu as raison, je suis Hector de Troie, intervint-il alors, d'une voix forte.

Théo accueillit sa déclaration d'un rire grinçant.

— Tu vois ? lança-t-il à l'intention de Nina. Il débite ces salades avec une conviction imbécile.

Hector ne se laissa pas démonter par son mépris.

— Je sais que Troie n'existe pas, que tout ce dont je me souviens ne s'est jamais produit mais... que ce ne soit pas la réalité n'en fait pas moins mon passé, mon identité. Et tu es mon frère, même sans l'être.

Pâris était la première personne qu'il avait rencontrée. Lutter contre ce qu'il ressentait pour lui n'avait pas de sens.

— Je t'ai sauvé la vie parce que je t'aime. Malgré moi. En dépit de tout. Je ne pourrais pas faire autrement, Miles Baden s'en est assuré. Même en sachant ce que je sais. Je ne peux pas lutter contre l'élan qu'il m'impose. Je n'en ai même pas vraiment envie.

Il faillit faire un geste dans sa direction, s'en abstint in extremis, conscient que Perkis risquait de l'interpréter comme une menace.

— Comme j'aime Cassandre, même si je sais qu'elle s'appelle Nina, qu'elle est une actrice dans cette farce sinistre. Vous êtes ma famille.

Un instant, il se demanda si les caméras filmaient encore, si ce face-à-face était diffusé partout dans la Grande Banane Bleue. Sûrement pas. Gavin Feldcorn, derrière son écran, avait sans nul doute appuyé sur le bouton nécessaire pour les renvoyer dans l'oubli.

Arthur comprenait-il quoi que ce soit à ce charabia ? Comment l'intégrait-il dans son cadre de référence ? Hector ne pouvait pas s'en soucier alors que d'un mouvement du doigt, Théo pouvait mettre fin à sa vie.

Pas d'Elysée, pas de Paradis. Pas d'Enfers d'où s'évader avec l'aide d'un héros, d'un ami.

— Je ne veux pas mourir, ajouta-t-il. Je n'aspire à rien de tout ça. Tu le sais. Hector de Troie n'a jamais voulu de cette guerre, il ne l'a menée que parce que des envahisseurs se sont massés devant ses remparts. Pour protéger les autres. Te protéger toi, son frère.

Il songea à mentionner les aspirations d'Arthur, lumineuses elles aussi, mais craignit d'attirer l'attention sur lui. Il ignorait combien de fois le révolver pouvait cracher la destruction.

— Il n'y a pas d'Hector de Troie ! aboya Perkis. Je ne suis pas ton frère ! Tu n'en as pas !

Hector opina dans un soupir.

— Je sais tout ça aussi.

Pâris –Théo – lâcha un rire bref qui avait tout du gémissement, du sanglot. Il noya son visage dans sa paume, se frotta les joues comme s'il pouvait effacer tout ce qui venait de se produire.

— Il va vouloir te ramener dans ta cage, souffla Théo. Poursuivre la phase finale. Elle peut continuer. Tu as vaincu Achille.

Hector acquiesça, lèvres pincées.

— Ce n'était pas mon souhait, juste le nécessaire.

— Pour te sauver la vie, lui rappela soudain Nina, furieuse. Pour te sauver la vie, pauvre ingrat ! Achille t'aurait tué ! N'as-tu aucune décence ?

Ils perdaient un temps précieux, très précieux, dans cet affreux palabre. Hector imaginait d'autres hommes en noir se faufiler dans les couloirs du dédale, préparer leur offensive. Ils jailliraient de Troie, du campement grec, des profondeurs, leur coupant toute retraite. Un glaive, une lance brisée, ne feraient pas le poids contre leur puissance de feu.

— Tu crois vraiment que c'est Miles qui a envoyé Daniel pour te sauver ? continua Nina, la voix vibrante de colère. Bien sûr que non ! C'est Daniel seul qui a pris cette initiative. Miles n'en a rien à foutre, de toi ! Il a ton ADN, il peut te reproduire si tu te fais tuer, il peut reproduire n'importe lequel d'entre nous, il l'a déjà fait !

— Tu mens, souffla le jeune homme d'une voix rauque.

— Non. Il me l'a dit. Qu'il pouvait me supprimer, me remplacer, que personne ne réaliserait. Même pas la nouvelle moi.

Perkis parut perdu, soudain. Il baissa le révolver, son regard dansa sur l'arène, d'Hector à Arthur, à Nina au corps inerte d'Achille, à celui du garde. Le Troyen résista à l'impulsion de charger pour le désarmer. Le coup pouvait encore partir dans la pire des directions. D'un geste, il conseilla à Nina de rester à sa place. Elle serra les poings, mais demeura figée.

— Sans Hector, tu serais mort, Théo, reprit-elle avec véhémence. Mort et bientôt remplacé. Une EBA, toi aussi. Peut-être est-ce déjà le cas et tu ne t'en rends même pas compte !

Nina jouait un jeu dangereux, son collègue paraissait au bord de la crise. Elle ne voyait pas son visage, ne mesurait pas l'impact de ses paroles. Hector se risqua à faire un pas en avant, un deuxième.

— Théo, nous avons besoin de ton aide, annonça-t-il d'un ton très calme. Toi seul peux nous ouvrir les portes. Je ne te demande rien de plus. Ta paume sur le panneau d'accès. Ensuite, nous disparaîtrons.

Le jeune homme secoua la tête et fixa Hector comme s'il le voyait pour la toute première fois, les yeux rouges, légèrement écarquillés. Il leva le révolver à nouveau, mais plutôt que de le pointer sur le Troyen, il l'appuya contre sa propre tempe. Quelque chose, dans le discours de Nina, semblait avoir fait mouche dans son esprit.

— Pâ... Théo, murmura Hector, horrifié.

— Je ne suis pas comme toi, grogna-t-il.

— Non.

— Je ne suis pas une... une chose...

— Non.

— Jure-le !

Hector ne se demanda pas pourquoi son opinion en la matière pouvait compter. Peut-être l'acteur croyait-il qu'une EBA pouvait détecter ses semblables. Peu importait.

— Je le jure.

— Dis-le.

— Tu n'es pas une EBA.

En vérité, il n'en savait strictement rien.

Théo ferma les yeux, hocha plusieurs fois la tête, l'arme semblait sur le point de lui glisser des doigts. Sa lèvre inférieure tremblait et il fondit en larmes. En quelques pas, Nina fut sur lui, écarta le pistolet de son visage – l'arme chut dans le sable – et l'enserra de ses bras. Hector franchit les quelques mètres qui les séparaient, et mû par cet élan irrépressible qu'il ne cherchait plus à contenir, les prit tous les deux dans son étreinte. Le jeune acteur ne chercha pas à se dégager, sanglota contre sa poitrine, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Nina croisa son regard.

— Va voir Arthur, lui souffla Hector.

Elle acquiesça vivement, se glissa sous son coude et fila en direction du souverain breton.

— Ça va aller, murmura Hector.

— Non, ça n'ira pas, souffla Théo.

Il le repoussa, frappa mollement, deux fois, du poing contre sa poitrine, les yeux fermés, puis s'écarta. Il tituba vers le cadavre de Daniel, contint un haut le coeur, puis vacilla et tomba assis sur le sol. Hector se porta à sa hauteur, s'accroupit à ses côtés.

— Nous ne pouvons pas l'emmener, déclara-t-il avec douceur.

— Je sais, cracha Théo avec virulence. Mais nous avons besoin de son badge. Je n'ai pas le mien, dans cette tenue ridicule !

Il posa une paume hésitante sur le corps, le tâta, mais un spasme lui anima à nouveau les épaules, un gémissement échappa à ses lèvres.

— Je m'en occupe, murmura Hector.

Tandis que Théo se repliait sur lui-même, le prince troyen glissa une main sous la dépouille du garde, le retourna et trouva son badge, accroché sur sa poitrine. Il le dégrafa puis laissa doucement retomber le mort. Pâris ne se défendit pas quand il l'obligea à se relever et l'entraîna vers l'endroit où se tenaient encore Arthur et Nina. Cette dernière tenait le révolver entre les mains comme s'il était brûlant, mais Hector ne chercha pas à l'en délester.

Ils avaient piètre allure, tous les quatre, mais Hector ne put s'empêcher de sourire malgré lui, en contemplant les trois personnes qui lui étaient le plus chères au monde, quel que soit leur véritable visage.

— Bougeons, intervint Nina.

Heureusement qu'il restait quelqu'un avec la tête froide. Hector ne savait plus très bien où il en était.

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