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Pao


Edros nous conduisit de nouveau dans le Jardin en silence. Le couloir menant au Bureau était derrière nous. Cela faisait des jours que nous vivions dans les galeries et nous n'en avions même pas vu un quart. Je connaissais juste ces deux endroits, plus la chambre dans laquelle le guérisseur nous a "accueilli".

– Quel jour sommes-nous ? demanda soudainement Aveline.

– Le vingt-neuvième jour de l'Umbra, répondit distraitement Edros.

Sunniva s'arrêta net.

– Au nom du cœur solaire ! Le Festival des Flammes Radieuses a lieu demain...

– Le quoi ? la questionna l'héritière lunaire.

– Le Festival des Flammes Radieuses ! C'est la fête à ne pas manquer dans mon royaume. On célèbre l'arrivée de la période des Flamboiements, toute la famille royale est attendue et elle dure deux jours, or je ne l'ai jamais raté en 15 ans !

– Il y a un début à tout, soupirais-je.

Elle me foudroya du regard.

– Que ton âme brûle dans sa propre insignifiance.

– Je ne te permets pas ! s'exclama Soraya.

– Moi, je me permets, répondit sa rivale avant de presser le pas.

Une fois qu'elle fut partie, Elios nous rejoignit en quelques pas.

– C'est comme le jour des Brumes pour mon royaume, nous raconta-t-il.

– J'ai les Fêtes des Éclipses, et la journée de commémoration en la mémoire des disparus de notre peuple, marmonna Soraya.

– Moi j'ai la semaine de la Lune rouge et la Nuit Argentée, de grands festivals nocturnes ! ajouta Aveline. Mais ce n'est pas ça qui m'a le plus interpellé. Sunniva a 15 ans ?

– Je ne sais pas, elle ne vous l'a pas dit pendant vos discussions nocturnes ? demandais-je.

– Non, je ne crois pas, on a surtout parlé de nos histoires familiales et de nos royaumes, ainsi que de notre mission.

– Elle a une sœur, Héliora je crois, confirma Aveline

– Beaucoup trop de A, bougonna Elios.

– On commence à s'y perdre, j'avoue, confirma Soraya en esquissant un sourire.

– J'ai 14 ans moi, nous informa la princesse de la lune.

– Comme moi ! s'amusa Elios.

– Vous êtes plus jeunes que je le pensais. J'ai son âge, dit l'héritière de l'éclipse en désignant Sunniva d'un mouvement de la tête. Et toi Pao ?

– Seize, lâchais-je sèchement.

Ils ne firent pas attention à mon ton, préférant parler de leurs royaumes et de leurs traditions. Nous sommes finalement arrivés devant les escaliers qui menaient à la clairière. Edros se tourna vers le trio, qui discutait encore. Il toussota et les trois levèrent les yeux vers lui. Elios avait l'air gêné d'être interrompu par le guérisseur tandis qu'Aveline lui lança un grand sourire comme si de rien n'était. Soraya prit la parole, une lueur de défi dans les yeux :

– Vous ne vouliez pas qu'on sympathise ?

– Si, ça ne pose aucun problème, même si certains restent à l'écart.

J'en avais oublié Sunniva, son regard était rivé sur sa "némésis", comme disait souvent Aveline. Ça me rappela notre visite dans le Bureau...

Nous étions arrivés dans la pièce, la carte illuminant les murs aux alentours. La salle était vaste, même si les bibliothèques réduisaient l'espace. Au milieu, se trouvait un bureau en bois, où des feuilles étaient éparpillées sur toute la surface. Un tableau se trouvait juste derrière, couvert de craies. Un panneau en liège était installé à côté, couvert de films et d'épingles.

– Excusez moi pour le désordre, je n'ai pas l'habitude d'accueillir des héritiers ici, avait dit Edros en derrière son bureau. Installez-vous.

Il désigna deux fauteuils, je me suis assis avec méfiance, tout comme Soraya.

– Vous aimez le café ? nous avait demandé le mage.

– Pourquoi sommes-nous ici ? le coupa Soraya.

– Et pourquoi pas ?

– Vous répondez à sa question par une autre question, soupirais-je.

– C'est là toute la subtilité. Voyez-vous, ce monde reste une question sans réponse.

– Vous vous éloignez du sujet, remarqua ma coéquipière.

– Pourquoi êtes-vous ici ? Dans cette pièce, dans cet univers, dans ce repaire ?

– Dans cette pièce et accessoirement dans cette planque, ai-je répondu. Si vous pouviez nous faire gagner du temps à nous expliquer directement au lieu de faire le grand sage philosophe, ça m'arrangerait.

– Votre destin, votre combat, dit-il simplement.

– Ça nous avance bien, grommela Soraya.

– Et si nous n'avons pas envie de faire partie de cette guerre ? ajoutais-je

– Vous n'en avez plus le choix, je ne peux vous laisser partir désormais.

– Parce qu'avant c'était possible ? soupira l'héritière de l'Éclipse.

Le guérisseur sourit tristement.

– Malheureusement non, le destin est écrit, les voies sont tracées. Tous vos choix sont dirigés.

– On ne peut être plus fort que le destin, marmonnais-je.

– Exactement, certains d'entre nous ne sont que des pions, des évènements créés pour modeler les légendes. Vous êtes les héros qui...

– Et vous l'avez eu où cette prophétie ? l'interrompit Soraya.

–Comme j'ai obtenu ceci.

Edros se leva de sa chaise. Il tendit les bras et inspira profondément, comme si il se préparait à pousser un mur invisible. Un cercle lumineux apparut, bordé d'étincelles multicolores. Soraya hoqueta et je me suis écarté en vitesse. Un phœnix enflammé surgit du cercle et vola autour de nous, ses ailes frôlant les livres. Je me suis tourné vers Edros, totalement perdu :

– Il est réel ?

– Malheureusement non, je peux créer des illusions mais pas de véritables animaux.

Comme preuve, l'oiseau explosa en projettant des étincelles.

– Vous avez créé des clones pour cacher notre disparition ? demanda Soraya, curieuse.

Edros éclata d'un rire franc.

– Je n'en aurais pas eu la force ! Malheureusement mes illusions consomment énormément d'énergie. J'ai réussi à englober le repaire d'un bouclier qui repousse non seulement les attaques ennemies,mais fait également office de sortilège d'amnésie.

– Vous voulez dire que le monde nous a oublié ? l'ai-je interpellé.

– Jusqu'à ce que vous sortiez oui. Lors de la bataille finale.

– Super...

– Mais ce n'est pas pour ça que je t'ai... que je vous ai convoqué. Lequel s'est éveillé ?

Soraya a sursauté, mon cœur a manqué un battement. Je me suis efforcé de garder mon calme.

– Qui s'est éveillé ? ai-je répété, d'un ton que j'espérais incrédule.

– Je vous ai parlé de mes pouvoirs, à vous de me parler des vôtres.

– Comment voulez-vous qu'on ait un quelconque pouvoir alors qu'on vous répète que nous sommes juste des héritiers ? Ce n'est pas parce que l'on est de sang royal que nous sommes forcément spéciaux ! s'écria Soraya, faussement outrée.

Je devais admettre qu'elle jouait bien la comédie. Edros la fixa droit dans les yeux avant de se détourner.

– Je pense qu'il est temps de s'informer. Un de vous deux viendra chaque jour me détailler chaque journée pour éviter de nouvelles disputes. Nous allons retourner dans votre chambre.

–... avez juste à réveiller Paochy qui semble dormir debout, termina tEdros.

– Je suis là, l'ai-je prévenu.

Il a hoché la tête avant de nous conduire dans le Jardin. L'érable était toujours là, avec ses feuilles jaunes et oranges.

– Si nous sommes dans le mois de l'Umbra, comment se fait-il que les feuilles soient de cette couleur ? ai-je demandé à notre guide.

– Tu préfèrerais les voir d'une autre couleur ?

Il claqua des doigts et l'érable se mua en arbre aux feuilles vertes.

– Tout est modifiable dans le jardin. Il a été créé ainsi.

Je pus remarquer des manequins ainsi qu'une table qui portait des objets enveloppés dans des draps blancs. Edros nous dirigea là-bas et s'arrêta devant le meuble pour nous expliquer :

– J'espère que vos tenues vous vont.

Je portais une veste noire aux manches rayées de violet, mon pantalon était de couleur jais, il en était de même pour mes chaussures, ma ceinture était de la même couleur mais avec des traces de violet, mon teeshirt était de couleur pourpre. Je me sentais bien à l'intérieur sans vouloir l'avouer. Ma combinaison comportaient de nombreuses poches, sans savoir à quoi cela allait me servir. J'ai jeté un coup d'œil sur la table et ai remarqué que les draps portaient nos noms. Edros donna le premier, le plus grand à Aveline.

– Je sais que tu t'es entraîné avec et qu'il reflète ton caractère.

L'héritière lunaire brandit un bô de couleur grise et noire. Elle manqua de basculer à cause du poids de l'arme mais Sunniva et Elios se précipitèrent pour l'empêcher de tomber.

– Il est magnifique, s'écria-t-elle avant de le ranger dans son dos, ce qui faillit l'envoyer sur ses deux amis

– Tant que tu n'assommes pas Elios avec, commenta Sunniva en jetant un coup d'œil taquin à l'héritier nuageux.

Celui-ci reçut un arc blanc ainsi qu'un carquois qu'il ajouta à sa tenue. Il remercia Edros une dizaine de fois avant de s'écarter. Sunniva obtenut cinq couteaux à lancer ainsi qu'une épée à la poignée dorée. Elle rangea soigneusement les lames dans ses poches et attacha son fourreau à sa ceinture. Elle y glissa prudemment son épée avant de lancer un regard de défi à Edros. Quand ce fut mon tour, j'ai pu découvrir deux katanas décorés de la couleur de mes yeux. Je l'ai remercié avant de ranger mes nouvelles armes dans leurs fourreaux. Je me suis senti davantage en sécurité. Soraya eut, elle aussi, une épée, mais ce fut la lame qui brillait d'un éclat bleuté.

– Bien, maintenant que vous êtes équipés, c'est l'heure de l'entraînement, annonça Edros.

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