Se calmer, se calmer, tout va bien. J'ouvre les yeux. Je me trouve dans ma chambre, tout parait normal, peut-être était-ce un rêve. Non, bien sûr c'était tellement réelle. Quelqu'un ouvre la porte ce qui me fit sursauter.

« Du calme !

- Sors d'ici tout de suite ! Je me lève de mon lit, prête à m'enfuir si il tente de me faire du mal.

- Alors, déjà tu vas te calmer. Je viens de te sauver la vie, tu pourrais être plus reconnaissante. Dit-il d'un ton indigné.

- Pardon, mais tout ça c'est de ta faute, depuis que j'ai, par accident, répondus à ton portable, tout par de travers. » L'accusais-je, alors que je savais pertinemment que ce n'était pas de sa faute.

Il ne répond pas, il me regarde avec ses yeux tellement sombre. Il me déstabilise, je ne comprends pas pourquoi, mais son regard posé sur moi me gêne. Nous restons comme ça pas loin de deux minutes avant que Noah décide de faire son entrée.

« Noah ! » M'écris-je.

Il s'avance vers moi pour me prendre dans ses bras mais je l'arrête avant qu'il ne le puisse. Il me regarde avec interrogation.

« Tu auras pus te bouger les fesses plus rapidement, j'ai faillit mourir et toi tu prenais ton temps pour venir chez moi. Si ces gens, que je ne connais pas, n'avaient pas été là, je serais peut-être morte ! Et qui sont ces gens et ces démons et cette, cette magie ? Comment c'est possible ? Tout ça n'existe pas, c'est de la pure folie. Explique moi !

- Ok, d'accord, d'abord tu vas t'asseoir et te calmer. Me conseille-t-il.

- Mais arrêtez de me dire de me calmer, je suis calme ! Cris-je .

- Ok, ok, mais assis toi au moins. Il semble réfléchir.

- Bon, Azur, c'est simple, tu n'es pas humaine. M'annonce le mec tatoué, dont je ne connaît toujours pas le nom en passant, impatient.

- Comment ça pas humaine ?

Moi, pas humaine, c'est pas possible... Il me prend pour une idiote, je ne vais pas le croire.

- Tu es une gardienne, tu es la gardienne du Royaume d'Aqua. Continu-t-il sans voir mon air interrogateur.

- Le Royaume de quoi ?! C'est de la folie ! Vous êtes fous !

- Le Royaume d'Aqua, de l'eau quoi ! Mais non, c'est vrai, demande à ton... à Noah ! Il n'a pas l'air de mentir, je ne sais pour quelle raison, mais j'ai envie de le croire.

Je tourne la tête en direction de mon ami. Il n'a pas l'air surpris de ce que le mec dont je ne connais pas le nom vient de dire.

- Il a raison. Tu es spéciale Azur et tu n'es pas qu'une gardienne.

- Tu le savais ? Il est au courant de ma sois disant vrai nature. Et tu ne me l'as pas dit !

- Écoute, Azur, je ne pouvais te le dire. Crois moi, c'était pour ta sécurité si je ne t'ai pas prévenu. Il s'approche de moi, son regard montre tous les regrets qui l'avait. Je n'arrive à lui en vouloir.

- Je te crois. Mais toi, tu es qui exactement ? Demandais-je en me tournant vers le tatoué.

- Moi, c'est Alexander, mais appelle moi Alex. Je suis comme toi un gardien, le gardien D'Ignis, Royaume du...

- Du feu. Le coupais-je. C'est latin n'est-ce pas ?

- Oui, c'est ça. Répond-il en hochant la tête.

- Donc en toute logique les deux autres sont les gardiens de l'air et de la terre. Du Royaume d'Aeris et de Terra, n'est-ce pas ?

- Ouais, c'est ça, comment tu le sais ? Demande-il assez surpris de mes connaissances de la langue latine.

- J'ai fait du latin au collège et je suis assez logique comme fille. Lui répondis-je en souriant.

- Nous devrions descendre les rejoindre. » Propose Noah.

Nous le suivons jusqu'au salon, ou Gaïa et l'autre garçon nous attendent une carte à la main.

« Vous en avez trouvé ? Leur demande Alex.

- Oui, répondis Gaïa, mais le problème c'est qu'il n'est pas très près d'ici.

- De quoi ? Demandais-je.

- Je vois que tu es réveillé. Me dit l'autre garçon, devant mon air interrogateur il continu. Je m'appelle Gabriel, mais appelle moi Gabe, ok.

- D'accord, enchantée moi c'est Azur, mais je crois que tu le sais déjà ! Et de quoi vous parliez à l'instant ?

- Nous cherchons un portail pour nous emmener à Élémentis, ce qui n'est pas facile à trouver, il se déplace tout le temps. Continue Gaïa.

- Élémentis ? C'est un autre Royaume ?

- Élémentis est le pays, il est divisé en quatre Royaumes dont nous sommes les gardiens. M'explique Alex.

- D'accord et toi Noah, comment cela se fait que tu es au courant de l'existence de ce pays ?

- Je suis né sur Aqua, comme toi.

- Comment ça, comme moi, je ne suis pas née sur Terre ?

- C'est assez de questions pour aujourd'hui, nous devons partir avant que d'autres démons arrivent. Nous coupe Alex. Pour qui il se prend, j'ai le droit d'avoir les réponses à mes questions. Il ne peut pas m'informer de chose aussi grave et ne rien me dire d'autre.

- Il a raison. Renchérit Gabe. » Mais bien sûr, Alex a raison et moi je dois les suivre sans connaître toute l'histoire. « Nous partons maintenant.

- Euh, vous rappelle que j'ai une vie ici, des parents et des affaires, je ne peux pas tout abandonner pour vous suivre alors que je vous connais à peine.

- Tes parents sont au courant et je pense que tu connais leur réponse. M'informe Noah.

Oui, je sais bien comment ils ont réagit. Ils ont du lui dire : "D'accord, ne nous appelés que si il y a vraiment une urgence, sinon on te confie sa sécurité". Vraiment des parents pitoyables...

- Tu n'as qu'à prendre quelques affaires, pendant que nous préparons un sac pour manger. »

Je monte rapidement les escaliers, prends un sac à dos et mets l'essentiel de mes affaires dedans, des sous-vêtements, trois ou quatre jeans, des tee-shirts et un sweet. Je prends aussi mon portable et mon porte feuille. Et merde... J'ai utilisé tout mon argent de poche des trois derniers mois. Une seule solution, bon se n'est pas très bien, mais je n'ai d'autre choix. Je vais dans la chambre de mes parents et me dirige vers leur armoire, je l'ouvre, je prends leur coffre fort, où ils ranges toujours de l'argent en plus, de toute façon en dix ans je ne les ai jamais vue en prendre. Alors je compose le code et prends l'argent caché. Je compte les billets, un, deux, trois... dix. Je ne prends que cinq billets de cent euros. Je sors de la chambre après avoir tout ranger. Je mets les cinq cent euros dans mon porte feuille que je mets dans mon sac, avant de descendre rejoindre les autres.

« Je suis prête ! Les prévené-je.

- Nous aussi ! M'informe Gaïa. En tendant un autre sac à Gabe.

- Et nous allons où ?

- À la gare de Nosteville.

- Nosteville, aussi loin, il y a combien au moins six cent kilomètres.

- Ouais, c'est ça, mais ne t'inquiète pas nous avons une voiture ?

- Et qui va conduire ?

- Moi, me répond Gabe.

- Euh tu sais conduire ?

- Bein, il y a une première à tout.

- Ok, d'accord, c'est rassurant. »

Nous nous dirigeons vers la voiture, enfin si on peut appeler ça comme ça, c'est plutôt une veille camionnette rouillée, qu'autre chose.

Avant que je monte dans la voiture, Noah m'arrête et me prend à part.

« Je voulais te dire en revoir, Azur.

- Quoi ?! Tu ne viens pas ? Lui demandais-je apeurée.

- Non, je ne peux pas, j'ai d'autres choses à régler ici, je suis désolé.

- Mais Noah, tu ne peux pas me laisser tout de seule, s'il te plaît, viens !

- Je ne peux vraiment pas, si je pouvais, je serai venu, mais ce n'est pas possible. Et puis tu n'es pas tout de seule. Je les connais bien, tu peux leur faire confiance, tout ce qu'ils veulent c'est ta sécurité et celle de notre pays.

Une larme coula sur ma joue. Je ne veux pas qu'il me laisse, c'est le seul à qui je fasse vraiment confiance et qui me comprenne. En voyant mon état, il me prit dans ses bras.

- Prends soin de toi ! Nous nous reverrons bientôt, je te le promets. Me chuchote-il à l'oreille.

- D'accord, fais attention à toi, pas trop de folie, hein !

Il essuie une larme sur ma joue et m'embrasse sur le front.

- Bon voyage. Me dit-il avec son magnifique sourire.

Je lui souris en retour et je le regarde partir loin de moi. Je crois que ça va être la première fois depuis que nous nous connaissons que nous allons être séparé aussi longtemps. Je m'essuie les joues, souffle un bon coup et rentre à l'arrière de la voiture à côté de Gaïa. Gabe démarre et nous commençons à avancer, je regarde ma maison disparaître, en sachant au font de mon coeur que je ne vais pas d'aussi tôt la revoir.