Le week-end suivant mes parents durent partir pour Paris, affaire de travail, disent-ils. Ils me laissent donc seule pendant deux jours. Ils me donnent leurs dernières recommandation.

« Si tu as un problème tu n'as qu'à appeler Noah, mais ne nous dérange pas, sauf si c'est vraiment urgent. Me prévient ma mère.

- Tous les numéros dont tu pourrais avoir besoin sont sur le plan de travail. À lundi. Me dit mon père.

- Je sais. Bonne route. »

Ils quittèrent la maison. Pas trop tôt. Je peux enfin être tranquille, tout de seule dans ma maison. Je n'attend pas, j'allume la télévision et je mets la musique à fond. Je danse et chante sur les musiques qui passent. Ça me rappelle le jour où Noah m'avait organiser une fête surprise le jour de mes treize ans. Bon, nous n'étions que tous les deux mais ça a été mon meilleur anniversaire. Mes parents étaient encore une fois partis pour leur travail et j'avais passé ma journée à l'école. De retour à la maison, j'ouvris la porte et la musique "happy birthday" retentit dans toute la maison au maximum du volume sonore accompagné de mon meilleur ami et d'un petit gâteau qu'il avait fait lui-même, décoré de deux bougies allumées. Le reste de la soirée nous avons dansé, rigolé et on s'est surtout chamaillé !

Après ce petit moment de nostalgie, je baissais le volume de la télé et je me dirigea vers la cuisine, pour préparer mes crêpes au chocolat. Une petite recette que j'ai inventé. Je commence par me laver les mains, mais quand l'eau touche le tatouage, qui est apparu après l'accident, il redevient de vraies écailles. Tous les jours depuis qu'il est là, je me demande ce que c'est, pourquoi et comment il est apparu. C'est vraiment une question, où je n'ai pas de réponse j'ai réfléchie, mais je ne trouve pas.

« Tu ne devrais pas laisser l'eau couler. » La voix de Noah retentis dans la pièce silencieuse.

Je m'empresse d'éteindre l'eau et de m'essuyer les mains avec une serviette.

« Salut, qu'est-ce que tu fais là ? Je pensais que tu avais une compétition aujourd'hui.

- Oui, mais c'était ce matin, je te l'ai dit en plus.

- Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié. Et ?

- Et quoi ?! Me demande-t-il stupidement.

- Ben, tu es arrivé combientième ?

- Premier quelle question ! Répond-il en bombant le torse.

- Félicitations !

- Tu fais quoi ?

- Je voulais préparer des crêpes. Mais je pense que je vais aller m'asseoir avec toi dans le salon.

- Ok, vas-y je me prends juste un truc à manger. »

Je vais dans le salon et change de chaîne à la télévision, jusqu'à tomber sur un bon film. L'après-midi se déroula sans bataille de coussin ou d'autre chose, ce qui est une première pour Noah et moi. Mais le lendemain, tout ne se passa pas aussi bien...

Noah était partis en fin de soirée et ne reviendra pas demain, il avait quelque chose de prévu avec des amis. Je passais donc mon dimanche vraiment tout de seule. Je me réveillais tard, j'avais assez mal à la tête, je crois que je tombe malade. Enfin, bref, j'avais décidé de faire mes devoirs en buvant une tisane. Tout allait bien, jusqu'au moment où j'entendis un portable sonné, c'était celui du mec tatoué. J'hésitai quelques secondes avant de répondre.

- Allô, déso...

- Azur, écoute-moi attentivement, tu es en danger, comme je te l'ai déjà dis.

- Pardon ? Je ne comprends pas...

- Écoute moi juste, des personnes te veulent du mal et ils feront tout pour arriver à leur fin. Tu dois rester chez toi et attendre que je viennes te chercher.

- Mais... Explique moi !

- Je n'ai pas le temps, fais moi confiance, s'il te plaît, Azur.

- Je sais pas...

- S'il te plaît, je ne te veux pas de mal. »

Pourquoi lui ferais-je confiance ? Il m'a peut-être sauvé, mais qu'est-ce qui me prouve que ce n'est pas lui la menace. De toute façon si je veux qu'il me fiche la paix, il doit croire que je lui fait confiance.

« D'accord.

- Alors tu vas t'enfermer chez toi et tu n'ouvres à personne, sauf si...

- Ahh ! »

Le portable venait d'être propulser hors de mes mains. Je me retourne pour voir, deux hommes dans l'encadrement de la porte de ma chambre aux visages et aux torses balafrés.

« Qui êtes vous et que voulez-vous ? Leur demandais-je en essayant de ne pas faire paraître la peur dans ma voix.

- Nous sommes les personnes chargés de te ramener !

Ils commencent à avancer vers moi. Je regarde autour de moi, mais à part ma fenêtre il n'y aucun endroit par où je pourrais sortir. Je me précipite vers elle, mais avant que je puisse toucher la poignée la même sphère d'énergie qui a propulsé le téléphone me frôle la main, ce qui aurait pu me la brûler ou pire.

« Tu n'as d'autre solution que de nous suivre !

- Jamais ! » Ils se prennent pour qui, ils croient vraiment que je vais me jetter dans la fosse au lion sans me battre.

Le plus grand s'approche de moi rapidement et me colle contre le mur, sa main sur ma gorge.

« Alors on va s'amuser ! »

J'essaie de me détacher, mais je dois avoir dix fois moins de force que lui. J'aurais du laissé Noah m'apprendre à me battre. Avant que je ne puisse plus respirer j'arrive à lui mettre un coup de pied dans son entre-jambe. Il s'effondre au sol, j'en profite pour m'éloigner de lui mais il reste encore l'autre. Il essaye de m'attraper mais je feinte et je passe entre ses jambes. Il a peine le temps de comprendre ce qu'il venait de se passer que j'avais déjà descendu les vingtaines de marches d'escaliers. Je me précipite pour prendre mon portable et appeler Noah. Pendant que ça sonne je cours jusqu'à la porte.

« Allô ?

- Allô Noah, il faut que tu viennes, j'ai un problème, vite !

- Quoi, qu'est-ce qui passe ? »

J'atteins la poignée. Il faut que je sorte.

« Il y a des hommes avec des pouvoirs, aide moi !

- Attends, attends, expliques-moi !

- Noah bouge ton AHHH ! »

L'un des hommes m'attrape par la taille et me jette par terre violemment.

« Tu penses pouvoir t'enfuir ? Ricane-t-il en faisant apparaître une sphère d'énergie ou d'un truc de ce genre de sa main. Il l'a jette dans ma direction, j'ai juste le temps de rouler sur le côté avant qu'elle m'atteigne. Je me relève rapidement pendant que l'autre fou descend de l'étage.

- Alors, chérie, tu comptes faire quoi maintenant ?

- Vous battre !

- Tu oses encore nous parler sur ce ton, alors que tu es déjà morte chérie. »

Je serra les poings pour ne pas m'effondrer, j'ai peur, tellement peur et je ne comprends rien à ce qu'il m'arrive. Ils préparent leurs pouvoirs pour me tuer. Ils les lancent. Je ferme les yeux. J'attends l'impacte mais à la place, quelque chose ou plutôt quelqu'un me prendre par la taille et me tirer plus loin.

« Azur, tu peux ouvrir les yeux. »

Cette voix, la même qu'au téléphone, le tatoué. J'ouvre les yeux et je tombe sur un regard sombre. Son visage est à quelques centimètres du mien, mais je ne détourne pas le regard de ses yeux si foncés. Il me lâche et m'assoie par terre.

« Prenez- vous en à des personnes de votre taille, sales démons ! Dit une fois grave. Je regard cette personne, c'est un garçon plus âgés que moi. Il a les cheveux bruns, plutôt fin et de grande taille.

- Gaïa, prends Azur et sors de la maison, vite. » Lui demande mon sauveur.

Une jeune fille blonde vénitienne s'approche de moi et m'aide à me lever et à sortir de la maison pendant que les deux autres garçons s'occupe des "démons".

Alors que je suis dehors une vitre se fait transpercer par une sphère de feu... De feu ? Oh mon dieu, que se passe-t-il dans ma maison ? Qui sont ces gens ?

« Azur ! Azur ?! Répond moi ! Comment tu vas ?

- Oh mon dieu... »

Reprends tes esprits Azur, tout va bien, tu es en vie. Non, non, je ne vais pas bien... Je commence à avoir du mal à respirer, ma tête me tourne, les poumons sont en feu. Je mets une main sur ma poitrine et l'autre sur un genoux, mais ça ne va pas mieux... Je faits une crise d'angoisse... Je sens une main sur mon épaules. Sûrement celle de la dénommé Gaïa. Elle me parle, mais je n'entend pas ce qu'elle le dit. Mes jambes ne me tiennent plus et je tombe à genoux sur le trottoir en face de ma maison. J'entends une voix, une voix qui crie mon prénom... Noah. Puis plus rien.