L'eau, les gâteaux, les fruits... Tout est près. Je mets mes chaussures, je prends mon sac et sors de la maison en refermant la porte derrière moi. Arrivée au port, j'attends le reste de ma classe. Quelques minutes plus tard, ils arrivent.

« Bonjour, alors au programme, visite du port, tour au centre commercial et balade en bateau. Maintenant, faites des groupes, minimum deux. »

Super... Comment dire, je ne suis pas une fille très aimée par les personnes de ma classe... Je ne sais pas trop pourquoi, mais je ne m'entends pas trop avec les personnes de mon âge. Je décide finalement de me mettre avec Célia et Mélanie. Les seules choses qu'elles savent faire, c'est critiquer les autres, alors qu'elles ne sont, elles mêmes, pas parfaites. Mais les autres sont pires... Alors je reste avec elles. La visite est horriblement ennuyeuse... Après avoir manger avec les autres, toutes les trois nous nous dirigeons dans le centre commerciale. Il est énorme ! Pendant que Célia et Mélanie font toutes les boutiques de cosmétiques, je me pose à un café et je me commande un chocolat chaud. Vraiment délicieux. Avec ce froid ça fait vraiment du bien !

Je regarde à travers les portes, de nombreux touristes et civils se promènent au bord de l'eau, il y a des bacbots et des petits bateaux touristiques. Les enfants adorent ce genre de bateaux avec une plaque de verre au dessous pour voir les poissons. Les milliers de petits poissons multicolores ! À un moment mon regard se fige sur un petit garçon, âgé de même pas quatre ans, entrain de s'amuser sur la bordure au bord de l'eau. Il est tout seul, je regarde autour et ses parents sont entrain de se disputer... Le jeu de l'enfant devient dangereux, il est de plus en plus près de l'eau, s'il tombe, il n'aura sûrement pas pieds, tout comme moi... Je laisse l'argent de ma boisson sur la table et je m'approche pour prévenir ses parents de faire attention, mais alors que je ne suis qu'à un mètre des adultes, j'entends le bruit de quelque chose qui tombe dans l'eau. Je tourne les yeux pour appercevoir le gamin, mais, comme je m'y attendais, il n'était plus là. Sans réfléchir, je cours jusqu'au bord de l'eau, malheureusement, je ne le vois nul part. Il y a beaucoup trop de bateaux...

« Ahh !!! Où est Léon ? Crie la mère de l'enfant.

- Léon, Léon ! Appelle sont père.

- Votre fils est tombé à l'eau, aidez-moi à le retrouver. Leur dis-je froidement.

- Quoi ?! Non !!!

- Léon ! » Je cris.

Je le vois plus loin entre plusieurs bateaux, il ne tardera pas à se noyer si je n'y vais pas. Sans plus réfléchir, j'enlève mon sac, ma veste et mon gilet et je plonge la tête la première. L'eau est gelé, j'ai l'impression que tous mes os sont entrain de se briser. Je sors la tête de l'eau et je nage jusqu'au garçon. Plus que deux mètres. Je l'attrape par le ventre et le porte contre moi. Il n'arrête pas de pleurer. Je ne vois pas l'endroit d'où j'ai plongé. J'entends les cris de sa mère et je me fis à eux, pour nager. Léon est remonté sur la terre ferme, mais au moment où je prends la force de mes bras pour me remonter, je sens mon pied être tiré, je dois mettre coincé dans la corde d'une ancre. Plus je force pour m'enlever, plus ma jambe est tiré, jusqu'au moment où je me retrouve complètement sous l'eau.

Je n'arrive pas à ouvrir les yeux dans l'eau salé, alors j'essaie d'atteindre ma jambe gauche pour me retirer du lien, mais je ne sens rien, juste que l'endroit est plus chaud que le reste. Soudain le lien invisible se rompt et je remonte à la surface. Tous les regards sont figés sur moi. Je vois une main se tendre devant moi. Je l'attrape et elle me tire avec force. Ma vue est troublée à cause l'eau, mais je remarque un tatouage en forme de flammes noirs et rouges juste avant son avant-bras qui continue, mais qui est caché par son tee-shirt. Je suis reposée au sol et le tatoué me met sa veste autour de ses épaules.

« Azur, Azur, comment tu vas ? Tu devais rester dans le centre avec tes camarades, mais bien sur tu n'en fais qu'à ta tête... S'exclame ma prof.

- Je v... J'éternue. Je viens de sauver un petit garçon, de rien. J'éternue encore.

- Merci, merci beaucoup ! S'écrit la mère de Léon qui me prend dans ses bras, alors que je suis encore mouillée et assise par terre. »

Je lui souris et me relève avec l'aide de deux camarades de classe. Je suis gelée et déboussolée. J'entends la sirène du camion d'ambulance, ils arrivent et emmènent le petit garçon qui n'est pas dans un très bon état. Un ambulancier avance vers moi.

« Mademoiselle...

- Azur

- Azur, veuillez me suivre, nous allons vous emmener à l'hôpital.

- Non, c'est bon je vais bien.

- Combien de temps êtes-vous resté dans l'eau.

- Euh je ne sais pas, peut-être dix secondes...

- Non, plus d'une minute. » Répond un témoin d'une trentaine d'années.

De quoi ce mêle-t-il celui là ! Je n'avais pas vue le temps passer. L'ambulancier me redemande de le suivre et j'exécute. Je cherche du regard le tatoué pour lui rendre sa veste que j'ai toujours sur mes épaules, mais je ne le vois pas. Je prends mes affaires et me dirige vers le camion. Quand soudain des vertiges me prennent et je tombe au sol.