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Chapitre 12

Je savais que j'avais merdé quelque part. Je le savais, parce que lorsque j'ouvris les yeux, je n'étais absolument pas chez moi. Et je n'avais aucune idée d'où je me trouvais.

Je crois que nous étions le lendemain des fâcheux événements qui nous étaient arrivés à Hina, Yori et moi. J'étais partie au lycée, comme à mon habitude, puis plus rien. J'avais terriblement mal à la tête et des courbatures dans tout le corps.

Je me trouvais dans le salon de ce qui avait tout l'air d'être un immeuble abandonné. Il n'y avait que très peu de mobilier, et les seuls meubles renversés qui jonchaient le sol n'avaient pas l'air en très bon état. Le papier peint sur les murs se décrochait par endroit et la quantité énorme de poussière amassée me donnait envie de tousser. Il n'y avait pas un bruit, hormis... le ronflement de mes geôliers, deux jeunes respectivement installés sur canapé troué et au sol à mes côtés.

Je tentai de me lever, mais je ne pouvais que remuer comme une larve : on m'avait ligotée. Un scotch sur ma bouche m'empêchait de crier. Ce qui ne me retint bien sûr pas d'émettre des petits bruits étouffés alors que je me débattais comme une folle. Je continuai de rouler dans tous les sens en vain. Je n'avais pas les idées claires, juste une terrible envie de m'enfuir au plus vite.

Soudain, ma tête rencontra un objet dur et froid. Une lampe longue et métallique perdit son équilibre et se fracassa contre mon crâne. Je fronçai les sourcils de douleur.

Le boucan semblait avoir réveillé les deux hommes qui pionçaient tranquillement.

— Merde, elle est réveillée, grommêla le premier en s'étirant.

— Pas grave, elle pourra pas aller bien loin comme ça, le rassura son compère.

— J'espère qu'elle est pas trop chiante.

Les deux se levèrent et s'accroupirent devant moi pour m'examiner sous toutes les coutures. Ils se ressemblaient énormément et avaient chacun une coiffure ringarde de délinquant. Des frères ?

L'un des deux arracha le ruban adhésif sur ma bouche d'un coup sec, je pus enfin respirer.

— Elle est mignonne, t'en penses quoi ?

— C'est vrai, on pourra la garder après, répondit son complice. On m'a dit que son daron était riche, on pourrait peut-être en tirer une rançon.

Après quoi ?

— Mangez vos morts, crachai-je en les fusillant du regard.

— Oulah je crois pas que tu sois en position de nous insulter, dit le blond en m'attrapant par le col avec des yeux qui sortaient de leurs orbites.

— Ou sinon quoi ? Vous allez me tabasser ? Je commence à avoir l'habitude vous savez, fis-je sur un ton insolent que je regrettai aussitôt.

— Ouais j'avais remarqué, dit le brun avec un sourire moqueur.

Et là, je le reconnus. C'était lui, qui avait tenté d'agresser Hina dans la rue. Je reconnaissais son stupide air supérieur, même sans sa casquette. Mon sang bouillait dans mes veines. Qu'est-ce qu'ils voulaient ? Se venger parce que je l'avais balancé ?

Il me reposa contre le mur, je grimaçai en sentant mes bleus de la veille. Décidément, on ne me laissait aucun répit. Je lançai :

— Vous comptez me dire ce que je fais là un jour ou vous voulez continuer de discuter ?

Le blond jeta un coup d'œil à sa montre puis ricana avant de répondre :

— Tu sauras dans quelques instants.

Je levai un sourcil, intriguée. Une dizaine de secondes silencieuses passèrent, et la porte s'ouvrit d'un coup. Ce qui semblait être leur chef s'avança dans la pièce tandis que les deux s'inclinèrent simultanément en criant un "salut, boss !".

— Matoi Kanzaki, cousine de Manjiro Sano, c'est bien ça ? m'introduit le nouvel arrivant, les mains dans les poches.

Il portait un uniforme de gang, un long manteau et des lunettes de soleil sur le haut de son crâne en plein mois d'automne. Les inscriptions "gang Chisenko" étaient brodées en rouge sur le tissu suivies de diverses citations. Le jeune homme avait une certaine prestance et un charisme notable.

— C-comment vous êtes au courant ?

— Tu me l'as dit toi-même, idiote, répondit le brun sur le côté.

Ah oui, c'est vrai, je lui avais dit ça hier. D'accord, je n'avais peut-être pas beaucoup de neurones fonctionnels.

— Si ton fameux cousin avait répondu à la provocation de mon gang tu serais pas là aujourd'hui, expliqua le boss. Maintenant on va régler cette histoire et enfin savoir qui sera le chef de Shibuya. File-moi ton téléphone.

Il avait l'air très, très sérieux. Et dangereux. Je déglutis et lui indiquai où se trouvait mon téléphone. Un de ses sbires l'extirpa de la poche cousue dans les plis de ma jupe et le tendit à son supérieur. Celui-ci l'alluma et je devinai qu'il cherchait le numéro de Manjiro avant de porter l'appareil à son oreille.

— Yo, Mikey, dit-il avec un grand sourire. Si tu veux revoir Matoi Kanzaki en vie t'as intérêt à te pointer au plus vite à l'adresse que je vais t'envoyer, ok ? Viens seul ou qui sait ce qu'il pourrait lui arriver~

Il raccrocha et balança mon téléphone au sol près de moi. L'impact avait légèrement fissuré l'écran. Ça, c'était pas cool.

Maintenant, Mikey, allait me sauver et tout irait bien, pas vrai... ?

Le soleil commençait lentement à baisser, projetant ses rayons dorés à travers la pièce. Un large rectangle de lumière illuminait la moitié du salon, me laissant dans la pénombre. Les geôliers improvisés étaient retournés pioncer, et le chef attendait impatiemment l'arrivée du boss du Toman ; ses poings tremblaient.

Au bout de quelques minutes, je commençai à me dire qu'il ne viendrait jamais. Mikey avait sûrement la flemme ou était déjà occupé à s'amuser avec ses amis. Mais, non, Mikey tenait à moi, n'est-ce pas ?

Je me recroquevillai, les yeux tristes. Ils ne pouvaient pas être sérieux à propos de me tuer, ce n'était pas possible. Ma vie ne pouvait pas se terminer comme ça, dans les mains d'un stupide groupe de délinquants avec leurs histoires de gamins.

Je repensai au rallye, à tout ce qu'il s'était passé depuis, à moi complètement bourrée qui jetait des petits fours à la gueule de Watanabe, à Hanma qui explosait ce dernier devant tout le collège, à mes nouvelles amies, à Halloween. Merde, je ne pouvais pas crever maintenant alors que j'avais enfin les amies dont je rêvais. Hina, Yori, Emma...

Alors, le moteur d'une moto brisa le silence. Je priai intérieurement pour que ça soit lui. L'attente fut interminable, et enfin j'entendis quelqu'un monter les escaliers quatre par quatre puis défoncer la porte.

C'était...

— Hanma ?! m'écriai-je.

— Salut, crackhead, dit-il en faisant craquer ses doigts, visiblement essoufflé. Une princesse en danger ?

Le boss du Chisenko soupira bruyamment, visiblement déçu. Hanma tentait de reprendre sa respiration, il devait avoir couru.

— Alors Mikey a envoyé quelqu'un à sa place, hein. Je suppose qu'il n'a pas respecté sa part du contrat et qu'on peut buter sa cousine.

Je sursautai et me collai un peu plus au mur. Ça ne sentait pas bon pour moi. Pourquoi Mikey n'était-il pas venu directement, et pourquoi faire appel à Hanma ?

— Attends un peu mon loulou, on va s'amuser un peu avant~

Sur ces mots, le bicolore s'avança dangereusement de son interlocuteur. Je fermai les yeux. Si ce mec était le chef d'un gang qui pouvait rivaliser avec le Toman en personne, alors Hanma ne faisait pas le poids et je ne voulais pas voir ça.

Mais, quand je rouvris les yeux, ce dernier décocha un puissant coup dans la mâchoire de son adversaire qui fut projeté quelques mètres en arrière. Ma mâchoire se décrocha. La tête du type avait cogné le mur et il était maintenant au sol, à moitié inconscient. Hanma l'avait défoncé en un coup. Un seul.

Il se tourna vers les deux restants.

— Bon, c'était l'idée de qui, tout ça ?

Personne ne répondit.

— Si vous me désignez pas le coupable dans deux secondes je vais devoir vous buter tous les trois, j'imagine, dit-il faussement ennuyé.

Le jeune homme fit craquer sa nuque en avançant alors que ses deux opposants se jetaient en même temps sur lui. Je n'eus pas le temps de suivre ce qu'il se passait, ses gestes étaient trop rapides, mais en deux mouvements il les mit chacun leur tour au tapis. Les deux gisaient au sol en gémissant. Les yeux écarquillés, je le regardais s'approcher de moi en souriant gentiment. Il sortit un petit couteau de sa poche et défit mes liens.

— Attention !! criai-je en voyant que le chef s'était relevé.

Hanma eut un réflexe surhumain et arrêta le coup de pied de l'autre avant même qu'il ne l'atteigne. Il attrapa sa cheville, j'entendis son ennemi gémir de douleur à mesure que sa poigne se resserrait. Puis, il tira d'un coup sec et l'envoya rouler au sol. Il ne lui laissa aucun répit et l'immobilisa en s'asseyant sur lui. Il leva le poing, mais le type lui cria d'arrêter.

— Attends ! Je vais te dire, qui c'est ! C'est Kisaki qui m'a dit de faire ça, c'est lui ! J'ai avoué tu peux pas me tuer ! le supplia-t-il.

— Ah oui, Kisaki ? fit Hanma avec un sourire énigmatique.

Avant même que son interlocuteur ne puisse rajouter autre chose, son poing marqué du kanji châtiment s'échoua dans sa figure. Et il recommença, encore et encore, en alternant entre la gauche et la droite. Rapidement, une gerbe de sang sortit de je ne sais où. Je fermai les yeux du plus fort que je pouvais en me recroquevillant pour ne pas avoir à assister à ça. J'entendais des os se craquer et des petits cris de douleur.

Quand je les rouvris, Hanma était encore en train de lui refaire le portrait. Sauf que la victime n'émettait plus un bruit, qu'il semblait inconscient et que ses yeux étaient blancs. A ce train là, ça allait mal finir.

— Hanma, arrête !! m'écriai-je. Tu vas le tuer !

Il ne m'écouta pas et continua inlassablement d'enfoncer son poing dans sa face, comme en transe. Je m'approchai et posai ma main sur son épaule. Il se figea et sembla reprendre ses esprits.

– Ah, désolé, Aki, s'excusa-t-il avec une expression neutre. C'est juste que ce mec me rendait malade.

Il se redressa et sortit du corps inerte de son opposant. Les larmes que je retenais depuis un moment se mirent à couler tandis que je me jetai dans ses bras. Je serrai son corps du plus fort que je pouvais et enfouis ma tête dans son torse. Il accueillit mon étreinte d'abord maladroitement, les bras ballants, puis les referma autour de mon cou en se penchant vers moi.

— J'ai eu tellement peur... avouai-je en tremblant.

J'avais beau afficher une mine insolente, tout ceci m'avait terrifiée.

— Désolé d'avoir mis autant de temps à venir, répondit-il en me caressant le dos.

Il m'expliqua pourquoi Mikey n'était pas venu et comment il avait répondu à son téléphone. Je soupirai de dépit. Intérieurement, j'étais heureuse que ça soit Hanma qui soit venu me sauver.

Je voulais rester toute ma vie dans ses bras, à grelotter.

— Tiens, tu vas foutre de la morve partout sur mes habits, dit-il en me tendant un mouchoir.

Je le remerciai et me mouchai bruyamment après m'être défaite de son étreinte.

— Hanma... Pourquoi est-ce que t'es venu ? demandai-je en reniflant de façon peu glamour.

— Parce que je tiens à toi, imbécile.

Je le regardai avec de grands yeux ronds.

— Je croyais que tu ne tenais à personne ?

— J'ai changé d'avis, dit-il en allumant une cigarette. Maintenant ferme la avant que je ne rechange d'avis.

Il s'adossa sur le mur, toujours assis, et tira une longue taffe sur son bâton de nicotine. Je m'assis à sa gauche. Il passa son bras libre autour de mes épaules et je reposai ma tête contre lui. Son toucher était chaud et agréable.

— Tu veux venir chez moi ? proposa-t-il de nulle part.

— Hanma, je crois pas que c'est le bon moment pour draguer.

— Non mais, t'as dû flipper, je me dis que t'aimerais bien un peu de compagnie. Mon daron est pas là ce soir.

— D'accord... Merci pour tout.

Je souris même s'il ne pouvait pas le voir et rapprochai un peu plus ma tête de sa nuque.

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Voilà le début de la décadence, Hanma OOC
J'espère que ça vous dérange pas trop

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