Vêtue de la chemise noire de Thomas, je prépare des œufs au plat pour le premier repas de la journée. Thomas me rejoint dans la cuisine. Il se poste derrière moi en posant son menton dans le creux de mon cou et enroule ses bras autour de ma taille.

—Arrête, rigolé-je. Je vais cramer les œufs.

—Ce n'est pas grave, répond-t-il en mordillant mon cou.

Je me tortille dans tous les sens, afin de me défaire de son emprise. Je me retourne, face à Thomas et tente de le stopper en le chatouillant.

—Ce n'est pas du jeu, proteste-t-il. Tu triches !

A son tour, Thomas commence à me chatouiller les côtes. Je tente de me débattre, mais rien à faire, Thomas est plus fort que moi. J'abdique donc entre deux éclats de rire :

—Ok tu as gagné. Je t'en prie arrête !

Thomas m'obéit, tandis que je sèche mes larmes de joie.

Je reprends enfin mon souffle et retire les œufs de la poêle, avant qu'ils ne soient brûlés. Nous nous installons ensuite sur ma terrasse, afin de prendre le petit-déjeuner, en profitant de la douce température de cette matinée de juin.

—Tu as encore des doutes ? me demande Thomas alors que je n'ai pas encore touché à mon assiette.

Je hausse les épaules et lui confie :

—Je te jure, que je te fais confiance. Mais j'ai tout de même peur que l'on refasse les mêmes erreurs. Enfin surtout moi.

Thomas secoue la tête, négativement.

—On fera des erreurs, Chérie. C'est normal d'en faire. Mais cela nous permettra d'apprendre et de grandir. Tu imagines si nous étions parfaits ? Notre vie n'aurait aucun intérêt. Nous serions ennuyeux.

Je ricane en reconnaissant qu'il n'a pas tort.

Ambre m'avait tenu un discours similaire à Nice. Les erreurs font partie de la vie de couple, il ne faut pas en avoir peur. C'est tout à fait normal d'être imparfait. La perfection humaine n'existe pas.

Je me mordille la lèvre quand Thomas m'offre son plus beau sourire charmeur, avant se jeter sur son repas.

—Délicieux ! me complimente-t-il après une bouchée de son œuf au plat.

—Ce n'est qu'un œuf. Ce n'est pas comme si j'avais cuisiné toute la matinée.

Thomas mange une seconde bouchée et mime un orgasme culinaire en se léchant les babine et frottant son ventre. Il surjoue :

—Incroyable. Je n'ai jamais mangé d'œuf aussi délicieux !

Je ricane devant sa bêtise. Qu'est-ce qu'il peut être bête parfois !

—J'aime ça, chuchote-t-il.

—Quoi ? Les œufs ? Si tu veux, je t'apprendrai à les préparer.

—J'y compte bien. Mais je parlais de t'entendre rire. J'aime le son que cela produit.

Je cache mon visage, derrière ma chevelure blonde, gênée. Le rouge me monte aux joues, tandis que de l'autre bout de la table, Thomas tend le bras pour me relever le menton.

—Chérie, ne sois pas gênée.

Je serre mes lèvres dans un rictus et le regarde, les yeux remplis d'amour.

—Notre histoire ne sera plus aussi chaotique qu'elle ne l'a été, me rassure Thomas. Nous allons emprunter un autre chemin.

J'arque un sourcil, amusée par ce discours, mais aussi intriguée par la suite de celui-ci. Thomas se lève de sa chaise et me tend sa main, pour m'aider à lever mes fesses de la mienne. Il me faire pivoter doucement et me serre contre lui, comme si l'on dansait un slow.

Il poursuit son discours :

—Dès que je t'ai rencontrée, j'ai su que tu serais la femme de ma vie. Même après nos disputes, j'en restais persuadé. La distance avait beau nous séparer physiquement, nos sentiments étaient toujours là et la passion n'a jamais cessé de brûler.

—La passion est un feu éternel, le cité-je.

Thomas embrasse le haut de mon front et acquiesce, en continuant de se balancer doucement, d'un pied sur l'autre.

—Je me suis toujours demandé quelle était la plus grande preuve d'amour que l'on pouvait apporter à la personne que l'on aime. Partir à l'autre bout du monde pour la rejoindre ? Se jeter dans la mer glacée pour elle ?

Je ricane et commente :

—C'est clairement la plus belle preuve d'amour au monde. La mer était gelée.

—Je le reconnais, s'esclaffe Thomas.

Il se sépare doucement de moi et plonge ses yeux bruns dans les miens, sans rompre le contact de nos mains. Il m'explique :

—Quand tu es revenue ici, il y a cinq jours, j'ai beaucoup discuté avec mon père sur ce qu'était la plus belle preuve d'amour. Il m'a répondu, à juste raison, que la plus belle preuve d'amour que l'on puisse faire, c'est d'accorder son entière confiance à la personne que l'on chérit. Le la lui accorder jusqu'à son dernier souffle, malgré les orages de la vie.

J'acquiesce d'un léger mouvement de tête. Je suis entièrement d'accord avec la réponse de Milo. La confiance est pour la plus belle preuve d'amour.

Thomas continue son histoire :

—Alors je me suis demandé : comment matérialiser cette confiance ? Car il s'agit de quelque chose d'invisible, d'immatériel. Alors, pour la symbolique, comment faire ?

Je ricane en haussant les épaules. Parfois, Thomas se pose des questions, qu'il est le seul à se poser sur cette Terre.

—C'est alors, que j'ai trouvé ma réponse ! complète-t-il.

Ses mains deviennent moites, mais je n'ai pas le temps de plus les analyser, car il les détache des miennes. Je constate que sa mâchoire se contracte, tandis que les traits de son visage sont tirés par le stress, tout comme son regard.

—Thomas, ça va ? m'inquiété-je.

Il ne me répond pas. Il m'offre seulement un sourire qui est clairement un moyen de masquer son trouble.

Mais rapidement, je comprends ce qui se passe et mon cœur s'arrête de battre. Thomas pose un genou à terre et sort un petit écrin rouge de la poche de son jogging. Le fameux jogging. Il l'ouvre tout doucement, laissant apparaître un magnifique anneau, orné de petits diamants et d'un saphir, ma pierre précieuse préférée.

—Cassandra Perret, déclare Thomas d'une voix tremblotante. Je voudrai par cet anneau, t'offrir ma confiance et...

—Oui ! le coupé-je les larmes aux yeux.

Thomas ricane et me gronde avec amusement :

—S'il te plaît, durant tout le trajet entre Nice et ici, j'ai rédigé mon discours que j'ai appris par cœur. Je stresse.

—Pardon, sangloté-je.

L'émotion me prends la gorge, tandis que je lutte pour ne pas laisser une larme de plus, couler le long de ma joue. Thomas se râcle la gorge et reprends, pas moins détendu :

—Je t'offre ma confiance, car tu es la personne que j'aime le plus au monde. « Because you are all of me, and I'm all of you ». Cassandra, veux-tu me faire l'honneur de m'épouser et devenir ma femme, jusqu'à ce que la mort nous sépare ?

J'ai l'impression de rêver. J'ai enfin mon happy end. C'est sans aucune hésitation que je saute au cou de Thomas en criant :

—Oui, je le veux !

Il me passe la bague au doigt et m'offre mon premier baiser,en tant que fiancés.

***

TADAM !

Comment allez-vous ?

📌Votre avis sur le dernier chapitre des "Flammes de la passion" ?

📌Etes-vous contents de la tournure des choses ?

Je vais vous poster l'épilogue là, mais avant petite question :

📌Que pensez-vous qu'il va y avoir dans l'épilogue qui va conclure les deux tomes des "Flammes de la passion" ?

Merci de voter et commenter !

xoxo♡