Chapitre 33 | Le feu passionnel (2)
—Et, reprend monsieur Ricci, lorsque Thomas m'a parlé de toi, j'ai réellement senti que vous étiez faits l'un pour l'autre.
Je joue avec une de mes mèches blondes, gênée par les compliments, tandis que l'homme cinquantenaire reprend :
—Je ne dis pas ça pour te faire plaisir ou par politesse, il s'agit de la stricte vérité. Malgré vos disputes, je sais que vous êtes des âmes sœurs. Estelle n'est qu'un parasite, un obstacle sur votre chemin.
—Cela me touche ce que vous me dites, monsieur Ricci...
—Milo, me corrige-t-il.
J'acquiesce d'un léger mouvement et recommence :
—Ce me touche ce que vous me dites, Milo, mais je pense qu'il est trop tard pour Thomas et moi. J'ai commis des erreurs irréparables qui auraient pues mettre en danger son avenir, par simple jalousie adolescente.
—Cassandra, je vois bien que tu regrettes ce que tu as fait. Je n'ai pas à savoir ce qui s'est passé, cela ne me regarde pas. Mais je t'en prie, n'abandonne pas.
Je soupire profondément. J'ignore si j'ai encore la force de me battre pour une relation qui ne renaîtra jamais.
Comme s'il avait lu dans mes pensées, Milo m'encourage :
—Cassandra, tu ne te bats pas en vain ! Tes efforts vont payer et votre histoire passionnelle reprendra là où elle s'était arrêtée.
Je l'espère tellement, mais j'ai peur de le souhaiter pour rien et de tomber de haut.
Notre relation avec Thomas est très complexe. Dès le début, c'était complexe, mais c'est ce qui fait la beauté de cette relation. Nos sentiments sont forts, très puissants et je pense qu'il s'agit de la raison pour laquelle nous nous blessons autant. Il y a dix ans, nous avons mis un terme à cette relation, car nous ne savions pas comment la gérer. A l'époque, nous n'étions que deux adolescents et nous ne savions pas encore que nous voulions. En revenant à Nice, j'espérais que ces questions aient trouvé leur réponse, mais il faut croire que la vie n'est pas aussi facile et que les fantômes du passé ne disparaissent jamais.
—Je t'en prie, reprend Milo. Fais-le au moins pour moi ! C'est vrai, je n'ai pas envie d'avoir une belle-fille comme Estelle. Imagine comment ses enfants seront insupportables !
Je rigole franchement. Maintenant, je sais d'où Thomas tient son humour. Je le remercie :
—Merci Milo.
—Ce n'est rien. Depuis le début, je le sais. Je suis persuadé que tu es celle qui rendra mon fils heureux.
Cette idée me fait sincèrement rêver et je le sais aussi. Je suis consciente que la combinaison parfaite à nos bonheurs respectifs, à Thomas et moi, c'est que nous soyons ensemble.
—Je le souhaite du plus profond de mon cœur, Milo. Mais...
—Alors il n'y a pas de « mais » ! Je sais que mon fils est têtu et que son Estelle lui lave le cerveau. Mais si nous nous associons, tous les deux, je suis sûr qu'on pourra renvoyer cette blondasse, ne te vexe pas, et remettre tout dans l'ordre.
L'optimisme de cet homme m'impressionne. Après près de quinze ans derrière les barreaux pour quelque chose qu'il n'a pas commis, Milo parvient à voir le verre à moitié plein. Je suis sûr qu'il s'entendrait à merveille avec mon père.
Un petit sourire optimiste, comme ceux que l'ancienne Cassandra Perret avait l'habitude d'offrir à son entourage, étire mes lèvres. L'espoir commence à revivre en moi. Finalement, j'accepte :
—D'accord. Je veux bien de votre aide, Milo.
Ce dernier semble totalement excité et saute sur ses deux pieds en se levant du banc.
—Génial ! s'exclame-t-il. Bientôt, Estelle ne sera qu'un lointain souvenir.
—Vous me vendez du rêve Milo.
Le père de Thomas rigole et me tend la main, afin de m'aider à me relever. Il me raccompagne jusqu'à chez moi.
Sur le trajet, il apprend à me connaître, bien que je constate que Thomas lui a déjà beaucoup parlé de moi. Il sait la plupart des choses à savoir sur moi et est presque incollable sur mon histoire passionnelle avec son fils. Limite, il est plus impliqué dans la relation que les deux intéressés.
Lorsque nous arrivons devant chez moi, je me tourne vers monsieur Ricci et lui dis :
—Merci pour cette discussion. J'ai été ravie de vous rencontrer.
—De même Cassandra. Je me languissais de vous voir en vrai.
Je le remercie du regard.
—Et Thomas ne m'a pas menti, tu es vraiment belle, ajoute-t-il de la même manière charmeuse que son fils.
Je me dirige vers la porte de chez moi, introduis les clés dans la serrure et me retourne une dernière fois, afin de faire un signe de la main à Milo. Ce dernier me lance, le poing levé :
—Compte sur moi, je vais faire tout mon possible pour raviver la flamme passionnelle qu'il y a entre mon fils et toi !
Je hoche la tête et espère que Milo parviendra à ouvrir les yeux de son fils.
***
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