Chapitre 1 | Nouvelle routine (1)
Comme chaque matin, je me lève avec un immense sourire aux lèvres. La douce lumière du soleil me parvient, filtrée par les fins rideaux blancs de ma chambre. Je m'étire sur mon grand lit vide et me fixe dans le reflet du miroir qui se trouve en face de mon lit. J'ajuste mes cheveux en bataille et dessine mon plus beau rictus. Je sens que cette journée va être spéciale.
Je saute hors du lit et ouvre les rideaux afin de pouvoir admirer la magnifique vue qui s'offre à moi. Cette vue était le critère principal d'achat de cet appartement. En effet, d'ici j'ai une vue panoramique sur la ville de New-York. J'y aperçois Central Park, ainsi que l'Empire State Building. Je pense que je ne me lasserai jamais de cette vie, pour laquelle je me suis fièrement tuée à la tâche, pour l'obtenir.
Je pénètre dans le salon, sans avoir quitté mon sourire et suis agréablement surprise de constater que mon compagnon a commandé le petit-déjeuner, au service dans le hall de l'immeuble. Je m'assieds à table et entame mon déjeuner matinal.
—On ne m'attend pas pour le déjeuner ? s'indigne une voix masculine derrière moi.
Je hausse les épaules en gloussant.
—La faim est plus forte que tout, me défends-je. Désolée.
—Tu ne changeras jamais, Princesse.
J'esquisse un sourire en coin, comme chaque fois que mon homme me surnomme ainsi. Cependant, je tente de rester indifférente, sachant très bien qu'il va riposter.
Je ne me suis pas trompée, car ce dernier s'approche de moi et me menace en positionnant ses mains au-dessus de mes côtes :
—Tu m'ignores ? Je crains ne plus avoir de solutions...
Comme je m'y attendais, mon compagnon me chatouille, tandis que je me tords de rire. J'essaye d'échapper à son emprise, mais c'est peine perdue. Il est beaucoup plus fort que moi.
Epuisée par cette bataille, dont je sortirai perdante je le sais, je supplie :
—Lisandro, arrête.
Ce dernier s'exécute, avant de me déposer un doux baiser sur mes lèvres. En rompant le contact entre nos lèvres, il murmure :
—J'ai encore gagné.
Un rictus malicieux étire sa bouche, ce qui me rend encore plus amoureuse de lui. Je profite de cet instant pour l'admirer et me rendre compte de la chance que j'ai de pouvoir partager ma vie avec lui.
De l'eau a coulé sous les ponts depuis le lycée. A l'époque nous étions immatures, ce qui nous a séparé. Mais à la fin de nos études, tous les deux à New-York, nous avons décidé de nous accorder une ultime chance. Je pense que cette fois-ci c'est la bonne. Nous avons tous les deux grandis et nous savons, l'un comme l'autre, ce que nous souhaitons. Ce n'est pas comme il y a dix ans, où mon traumatisme était encore frais et que je me suis réfugiée dans les bras d'un autre.
Un frisson me parcourt le corps, à la simple pensée de cette période de ma vie. Bien qu'elle ne soit pas aussi noire que la mort d'Hugo, je n'apprécie pas me remémorer mon année de Terminale. Je sais que j'ai connu de beaux moments, mais je n'oublie pas que j'ai aussi énormément souffert.
—J'y vais, annonce Lisandro en réajustant son nœud de cravate.
Je me lève de ma chaise et m'accroche autour de son cou, avant qu'il ne s'en aille. Je l'embrasse avec tout l'amour et toute la tendresse que j'ai pour lui, puis lui chuchote à l'oreille :
—Bisous, je t'aime.
—Moi aussi, Princesse.
Je l'embrasse une nouvelle fois et le laisse partir au travail. Chaque matin, ça me fend le cœur de le voir partir, mais je sais que je le reverrai ce soir.
***
Je sors du taxi qui m'a déposée juste devant la tour où se trouve mes bureaux. Je remercie le chauffeur et tâche de ne pas coincer mon talon aiguille dans les bouches d'aération qui se trouvent au sol.
En entrant dans la tour, je suis chaleureusement accueillie par Cindy, la secrétaire, qui nous accueille chaque matin. Elle appuie :
—N'oubliez pas la réunion de dix-sept heures avec les investisseurs français.
—Merci Cindy.
—Bonne journée Mademoiselle Perret.
Je lui offre mon plus beau sourire, puis continue mon chemin vers les ascenseurs. J'entre dans l'un d'entre eux qui est vide. Alors que les portes sont sur le point de se refermer, quelqu'un empêche cette action. Je lève alors les yeux de mon planning et ai le plaisir de découvrir cette personne.
—Antonio ! m'exclamé sincèrement ravie.
Mon ami attend que les portes de l'ascenseur se referment, avant de me serrer dans ses bras.
—Comment vas-tu Cassandra ?
—Super, écoute. La journée s'annonce bien et cet après-midi, je rencontre de nouveaux investisseurs.
Antonio me sourit, l'air ravi pour moi. Il s'agit de mon meilleur ami à New-York. Nous nous sommes rencontrés en première année à l'université et nous nous sommes retrouvés à travailler dans la même boîte, à savoir le magazine de mode que Courteney, une amie de l'université, et moi-même avons créé. Alors que je travaille en tant que directrice générale de la société, Antonio travaille dans la partie stylisme. Il s'occupe de toutes les séances photos pour le magazine et déniche les dernières tendances.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, indiquant que nous sommes arrivés à l'étage où travaille Antonio. Mon ami sort de la cabine en me lançant :
—Bon, on se voit à midi. Bonne matinée !
—Toi aussi, lui retourné-je.
Nous sommes coupés par les portes de l'ascenseur qui se referment, afin de monter au dernier étage de la tour, où se trouve mon bureau.
***
Le déjeuner de ce midi était tout bonnement divin. Antonio et moi nous sommes rendus dans un nouveau restaurant qui a ouvert à Manhattan, par très loin de nos bureaux. La cuisine servie était italienne et mon Dieu, je n'ai jamais dégusté d'aussi bonnes pâtes carbonara. Antonio, étant né et ayant vécu en Italie une bonne partie de sa vie, trouvait toujours quelque chose à dire, comme : « En Italie, on ne met pas de crème dans la sauce carbonara », ou bien « Ma grand-mère se retournerait dans sa tombe si elle voyait comment ils réalisent leurs pizzas ». Cependant, Antonio me fait bien rire, car il a tout dévoré.
Je consulte l'heure sur ma montre, afin de ne pas manquer mon rendez-vous avec les investisseurs français. La Fashion Week de New-York approche et notre magazine va couvrir l'événement pour la première fois. De ce fait, de plus en plus d'investisseurs s'intéressent à nous et nous commençons à nous faire un nom dans le milieu.
—Seize heures quarante-cinq, constaté-je à haute voix. Je vais prendre un peu d'avance.
Je prends sur mon bureau les dossiers dont j'ai besoin pour la réunion, ainsi que mon ordinateur portable. En sortant de mon bureau, je referme la porte et salue Leila, ma secrétaire qui s'occupe de prendre mes rendez-vous.
Je me rends ensuite dans la salle de réunion de l'entreprise. Quelques-uns de mes collègues s'y trouvent déjà, ainsi qu'Antonio qui est littéralement en train de se tourner les pouces. Je pose mes affaires à la place qui m'est réservée, c'est-à-dire à la droite de la place de notre PDG.
A dix-sept heures pile, Courteney, la PDG de l'entreprise entre dans la pièce, suivie des investisseurs. En s'asseyant à côté de moi, ma chef me glisse :
—Mademoiselle Perret, je compte sur vous pour les convaincre d'investir. Votre maîtrise du français représente un réel avantage.
J'acquiesce, consciente de l'importance de mon rôle aujourd'hui. Je sais qu'il y a dix ans, une telle responsabilité m'aurait effrayée, mais aujourd'hui, je me sens à l'aise avec ce genre de situations. Elles me font sentir importante et utile.
Dès que tout le monde est installé, je me lève et introduis l'objet de la réunion, tout à fait calme et sereine.
***
Hey !
Comment allez-vous ?
📌Qu'avez-vous pensé du chapitre ?
📌Que pensez-vous de la relation Lisandro-Cassandra ?
📌Vous y attendiez-vous ?
📌Que pensez-vous qu'il va se passer ensuite ?
Merci de voter et commenter et je vous dis à très bientôt pour la suite du chapitre !
xoxo♡
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro